Bonjour !!!
Me voilà pour une nouvelle fic, assez courte cette fois-ci et qui me tient à cœur. C'est un hg/dm avec un hg/rw en quelque sorte.
Cette fic me tient vraiment à cœur alors j'espère qu'elle va vous plaire. Elle est assez sombre, comme moi en ce moment. Et écrire et lire des choses noires finalement ça fait un de ses biens… Vous ne trouvez pas ?
Un petit résumé :
DMHG-RW. Il la serra plus fort contre elle, et elle sentit une forte envie de vomir remonter le long de sa gorge. Elle se dégoûtait. Pourquoi ne supportait-elle plus Ron ? Comment en était-elle venue à coucher avec Draco ? Des relations étranges attendent une Hermione perdue dans cette fic aux intonations tristes. Rating M.
Disclamer :
JKR, tout est à toi, rien à moi, je t'adore ! Et pas un sou non plus.
Chapitre 1
La lune éclairait à peine le sol.
Des arbres broussailleux laissèrent pourtant approcher les mangemorts dans la forêt interdite. La bataille finale se déroulait, Harry et Voldemort au centre de ce combat.
Et là, au milieu de ce carnage, Ron Weasley se maintenait l'épaule, hurlant de douleur en se traînant à terre. Mais il n'y avait aucune fuite possible. Il se retourna face à son adversaire et le défit de retirer son masque.
Les battements de son cœur s'accélérèrent et c'est d'une voix déjà morte qu'il demanda : « pourquoi, Hermione ? »
Elle éclata de rire et lui jeta le sort mortel.
« Noooooooooooooooooooooon !!!!!!!!!!! »
Hermione se réveilla en sursaut. A coté d'elle, Ron se leva du même coup et la prit dans ses bras pour la rassurer.
« Qu'est-ce qui t'arrives ma puce ? » Demanda-t-il, inquiet. « Tu as fait un cauchemar ? »
« Tu… Tu mourrais. » Geignit-elle. « Un mangemort te tuait. »
Il la serra plus fort contre elle, et elle sentit une forte envie de vomir remonter le long de sa gorge. Elle se dégoûtait. Ron fit tout son possible pour la calmer. Il lui dit que la bataille finale était finie depuis déjà 3 ans et que plus aucun mangemort ne ferait de mal à qui que ce soit. Le monde va bien.
Hermione acquiesça et dit qu'elle avait besoin de prendre l'air. Elle alla dans son laboratoire, au fond du couloir, et se réfugia dans le travail.
Pourquoi fallait-elle qu'elle fasse un rêve aussi atroce ? Rêver de tuer son petit ami ? Non, elle ne pouvait pas être aussi horrible ; pourquoi ressentait-elle tout ce dégoût pour Ron ?
Elle coupa de plus en plus finement la racine de mandragore mais celle-ci finit par devenir une immonde purée blanchâtre inutilisable. Désespérée, elle recommença tout à zéro.Vers les 4 heures du matin, elle retourna dans la chambre à coucher. Elle resta debout, là, à le regarder. Oh oui, ce fier benêt, le nouveau capitaine des Canons de Chudley. Il pouvait être fier de lui.
Elle s'allongea sur le rebord du lit et resta les yeux ouverts à l'observer. Très vite elle s'habitua à l'obscurité et voyait la scène comme au ralenti. Il était si touchant, si tranquille. C'était un véritable ange avec elle, jamais un mot de trop. Il faisait tout pour qu'ils ne se disputent jamais. Il lui offrait un énorme bouquet de fleur tous les ans à la Saint Valentin. Il faisait de réels efforts pour être parfait.
Alors pourquoi n'arrivait-elle plus à l'aimer ?
Qu'est-ce qui clochait chez elle ?
ooOoo
« Tu viendras me supporter ce soir, Hermione ? C'est un match important tu sais. »
Hermione retourna sa fourchette contre les petits pois et les écrasa doucement, sans même y penser. Elle dit qu'elle essayerait de venir mais qu'elle avait beaucoup de travail à finir.
« Le travail. Toujours le travail. Goudsmit te fait beaucoup trop travailler ! Ce n'est plus un maître de potion c'est un tyran ! »
Elle répondit la voix basse : « J'ai presque fini mes trois ans d'études pour espérer être reconnue comme maître de potion alors je ne peux pas me permettre d'avoir une mauvaise appréciation de Goudsmit. »
« Si tu le dis. Ce type n'est qu'un vieux grincheux. A croire que c'est une constance chez les maîtres de potions, on dirait Snape ! »
Hermione ravala sa salive. Elle ne voulait pas se disputer. Elle était fatiguée.
C'est ça le soucis avec les insomnies, vous n'êtes jamais en forme, ni le jour ni la nuit. Vous avez la sensation d'être déconnecté du monde des vivants. Le seul salut d'Hermione était son café, d'origine moldu, sans cela elle ne vivait pas, incapable de dormir ou de travailler.
Elle but ses deux tasses du matin. Elle garda la tasse contre sa bouche quand Ron l'embrassa sur le front et partit au stade depuis la cheminée.
Un silence tout aussi insupportable que les bruits du rouquin envahit les lieux et Hermione se dépêcha de tout ranger pour se vider la tête. Ensuite elle alla à son labo et vérifia le bon déroulement de chauffage d'une de ses potions. Trois jours à 50° exactement. Elle finit un article et se retrouva dans un atroce dilemme. Elle n'avait plus rien à faire.
L'angoisse remonta à la surface. Il fallait qu'elle trouve quelque chose à faire. Malheureusement en vérité elle avait fini tous ses devoirs et Goudsmit lui avait interdit d'en faire plus. Elle ne pouvait pas appeler Ginny, pas alors qu'elle se sentait si mal ces derniers temps. Ginny était beaucoup trop intuitive. Qui d'autres alors ?
Le match commençait à 20h. 4h de libre… Elle se décida finalement à aller sur le chemin de traverse pour faire le plein d'herbes et ingrédients de potions.
Elle alla d'abord chez Fortarôme prendre une de ces bonnes vieilles glaces. La texture, l'odeur, la sensation de croquant froid si caractéristique, tout cela lui rappela ses vieilles années à Poudlard.
Elle se dirigea ensuite vers Gringott pour y sortir l'argent nécessaire à ses achats.
C'était impressionnant de voir cette grande fourmilière bouger, cette masse vivante d'inconnus. Ces têtes mornes et stupides qui vont et viennent, leur regard hautain ou au contraire décrépis. De nouveau cette sensation de vomi reprit à Hermione.
Alors qu'elle accostait un gobelin, un homme la bouscula violemment
« Non mais ça va pas de bousculer les gens comme ça !!! » Cria-t-elle, en se massant le bras. Elle avait atrocement mal. « Sale brute ! »
L'homme se retourna vers elle, le regard méprisant. Elle le reconnut immédiatement, en trois ans celui-ci n'avait pas changé, et se mit alors encore plus en colère.
« Malefoy. C'est vrai qu'il n'y a qu'une fouine pour traiter les gens avec si peu d'égard ! »
« Granger, pour moi aussi c'est un plaisir de t'insulter, sale sang-… de-bourbe. » Il murmura les derniers mots pour ne pas être entendu des autres clients.
« Va te faire voir Malefoy ! »
« Arrête de crier. Je suis un homme respectable ici. Cela m'embêterait que l'on me voie en ta compagnie. »
Elle ne pensait pas pouvoir être de nouveau aussi en colère qu'au collège. Elle lui cracha, la voix tout aussi basse :
« Un homme respectable ? Où ça ? Je ne vois qu'un sale mangemort, un meurtrier aux bonnes relations qui a réussi à s'en sortir in extremis. Mais ce n'est pas comme ton père, n'est-ce pas ? On m'a dit que la prison ne lui sied guère… »
Vivement, Draco lui agrippa le bras et le lui serra si fort qu'elle eut du mal à ne pas crier de douleur. Il lui chuchota, tout près de son oreille, si près qu'elle sentait son souffle contre son cou et son parfum musqué lui monter à la tête :
« Tu vois toutes ces personnes autour de toi. Je pourrai te briser le bras devant leurs yeux et pourtant pas un seul ne témoignerait contre moi. Je pourrai te démolir à coup de doloris et personne ne bougerait le petit doigt pour toi car je suis Draco Lucius Malefoy. Ne l'oublie jamais. »
Elle baissa la tête en signe de soumission et dès qu'il lui lâcha le bras elle le gifla.
Jamais elle n'avait vu Draco dans un tel état de désarroi. Il semblait sous le choc de cette gifle et un instant Hermione eut vraiment peur pour elle. Cependant elle n'en démordit pas et le fixa victorieusement. Plusieurs personnes les observaient sans bouger. Draco finit par se réveiller, il fronça les sourcils puis s'en alla sans autre forme de salut.
ooOoo
Hermione releva la couverture jusqu'au haut de son menton et abandonna son regard vers la fenêtre.
La nuit était magnifique.
Elle se retourna pour voir si Ron s'était endormi mais non. Il la fixa amoureusement, et lui sourit, et elle lui sourit, par automatisme.
« Je t'aime. » dit-il.
« Moi aussi je t'aime. » Répondit-elle et elle fut surprise de voir à quel point elle mentait facilement à présent. Elle-même arrivait à se mentir parfois.
Il la serra dans ses bras et lui câlina ses cheveux ébouriffés, toujours indressables. Elle le serra elle aussi, moins fort. Et d'une certaine façon elle se sentait bien dans ses bras ; au fond d'elle, elle se dit qu'elle était trop lâche pour vivre seule, qu'elle avait peur de redevenir l'insupportable miss-je-sais-tout, et comme tous ses amis actuels étaient soit des amis ou de la famille de Ron, elle se retrouverait vraiment seule au monde.
« A quoi tu penses ? » lui demanda-t-il.
« Je me demandais ce que je ferai sans toi. » Répondit-elle en lui souriant.
Il lui rendit un sourire sincère et l'embrassa. C'était un baiser chaud, brûlant, qui attendait une suite.
Alors Hermione se laissa faire, elle simula, elle simula à s'en donner envie de vomir tout son corps. Rejeter tout ce poison infâme qui bouffait son ventre. Et quand elle n'en put plus, elle cria de plaisir, et ce cri lui fit un bien fou car c'est ce qu'elle voulait. Crier.
Quand ce fut fini, elle se sentit sale. Elle alla prendre une douche et se purifia pendant un quart d'heure.
ooOoo
« Votre compte est gelé. » Dit un jeune gobelin à la peau vert terre.
« Comment ça gelé ? » S'étonna Hermione. « C'est impossible. Je suis venue ici il y a une semaine et j'avais encore une centaine de gallions. Vous devez vous tromper. »
La créature la toisa de haut en bas et répéta la même phrase à la façon d'un robot.
« Mais comment est-ce possible ? Expliquez-moi. »
Après un long soupir, le gobelin tapota sur un parchemin d'où sortirent plusieurs écritures et chiffres. Il les détailla une éternité selon Hermione tout en l'observant du coin de l'œil.
Il finit par dire : « Apparemment c'est sur demande du conseiller d'administration de la banque de Gringott et du conseiller d'honneur de la police de Londres. Il est marqué que votre compte est bloqué pour inconduite auprès d'un membre de la banque. » Il la toisa de manière encore plus méfiante.
« Comment ça ? Quel membre ? Et qui sont ces deux conseillers-chose ? »
« Le nom du membre n'est pas marqué, mais ces 'conseillers-chose' sont une seule et même personne, c'est-à-dire Monsieur Malefoy. »
Elle comprit alors tout. Le salaud. Vraiment il se prenait pour le roi du monde.
« Dites-lui que je veux le voir immédiatement ! »
« Je ne pense pas qu'il soit prêt à vous recevoir. »
« Je m'en fiche ! S'il le faut, transplanez directement à son bureau et dites-lui que miss Hermione Granger veut lui parler. »
« Je vais voir ce que je peux faire… » Grommela le gobelin entre ses dents.
Deux heures plus tard, Hermione se trouvait dans la salle d'attente du bureau du conseiller d'administration de Gringott, et une heure plus tard elle entra dans le bureau de Malefoy.
« Un problème avec ton compte Granger ? »
A suivre…
Ca vaut la peine que je continue cette fic ? De toute façon je la continuerai mais dites-moi ce que vous en pensez, ça fait toujours plaisir ! Gros bisous à tous et à toutes et à très bientôt !
NB : Le titre vient de Florine alias 'Agatte Potter' et est le titre d'une chanson de Léo Ferré (Léo je t'adore).
Avec le temps :
Avec
le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
on oublie le visage
et l'on oublie la voix
le cœur, quand ça bat plus, c'est
pas la peine d'aller
chercher plus loin, faut laisser faire et
c'est très bien
avec
le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
l'autre qu'on
adorait, qu'on cherchait sous la pluie
l'autre qu'on devinait au
détour d'un regard
entre les mots, entre les lignes et sous
le fard
d'un serment maquillé qui s'en va faire sa
nuit
avec le temps tout s'évanouit
avec
le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
mêm' les plus
chouett's souv'nirs ça t'as un' de ces gueules
à la
gal'rie j'farfouille dans les rayons d'la mort
le samedi soir
quand la tendresse s'en va tout' seule
avec
le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
l'autre à
qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien
l'autre à qui
l'on donnait du vent et des bijoux
pour qui l'on eût vendu
son âme pour quelques sous
devant quoi l'on s'traînait
comme traînent les chiens
avec le temps, va, tout va bien
avec
le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
on oublie les
passions et l'on oublie les voix
qui vous disaient tout bas les
mots des pauvres gens
ne rentre pas trop tard, surtout ne prends
pas froid
avec
le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
et l'on se sent
blanchi comme un cheval fourbu
et l'on se sent glacé dans
un lit de hasard
et l'on se sent tout seul peut-être mais
peinard
et l'on se sent floué par les années
perdues- alors vraiment
avec le temps on n'aime plus
