Bonjour (ou bonsoir, en fonction du moment où vous venez lire) très chers lecteurs (oui, j'aime faire en grandes pompes, et non, je ne me prends pas au sérieux).
Cette fiction se situe à l'époque des Maraudeurs, dans les années 70.
Petite précision : l'apparence du personnage est inspirée de mon apparence, et non de celle d'un quelconque autre personnage déjà existant.
Disclaimer (parce qu'il en faut bien un) : RIEN ne m'appartient, TOUT est à JK Rowling, SAUF l'histoire en elle-même, et le personnage de Maryam.
Ensuite : j'ai proposé à Aesalys de lui dédicacer cette fic, et elle a accepté très gentiment. Donc, cette fiction est dédicacée à Aesalys.
Enfin : Bonne lecture ^^
Une nuit sombre. Ni Lune, ni étoiles. L'obscurité totale. Le froid de l'hiver dans les rues. La neige blanche, si blanche, contraste fort des ténèbres. Et pourtant, l'alliance de cette blancheur et de cette noirceur s'allie parfaitement, rendant ce tableau plus froid encore. Des silhouettes sombres, engoncées dans de longs manteaux noirs, des capuches masquant leurs identités, ombres parmi les ombres, s'avancent avec assurance, malgré le manque flagrant de luminosité.
Elles pénètrent dans les maisons de la rue, assombries par l'heure nocturne. Des cris déchirent le silence. Des cris de douleur, de souffrance. De torture. Peu à peu, les lumières s'allument dans les maisons du quartier, les habitants réveillés par ce qu'ils entendent. Le plus effrayant n'est pas les cris. Non. C'est le silence qui y succède. Un silence, non plus reposant, mais morbide. Mais surtout, surtout, les cris se déplacent, du haut vers le bas de la rue. La peur, insidieuse, empêche les résidents de sortir, bien qu'ils devinent avec anxiété que leur tour approche.
Dans l'une d'entre elles, de jeunes parents réveillent leurs deux enfants, le plus silencieusement possible, et les font se réfugier, l'un au grenier, l'autre à la cave. Les cris se rapprochent. Vite. Plus vite. Ils arrivent. Qui ? Peu importe, après tout. Ils arrivent, et le couple sait que les cris viendront bientôt de leur maison.
Soudain, le silence, lourd. Oppressant. Le calme avant la tempête. Les derniers cris provenaient de la maison d'en face. Une pensée triste leur vint, à l'idée que la famille y habitant contenait deux parents et un jeune adolescent venant à peine de finir le lycée, qui avait la vie devant lui. À présent, c'était leur tour. Ils ne purent s'empêcher de sursauter lorsque la porte d'entrée fut détruite, réduite en un simple tas de cendres, alors qu'elle était censée être blindée. Les ombres noires pénétrèrent, comme si les lieux leur appartenaient déjà. La femme, courageuse, se décida à parler, ne quittant toutefois pas l'étreinte forte de son mari.
"Qui êtes-vous ? Pourquoi faites-vous ça ?"
Les silhouettes encapuchonnées la regardèrent curieusement, et l'une d'entre elles retira alors sa capuche, révélant... un visage dissimulé par un masque d'argent. Les yeux du couple s'écarquillèrent de surprise, ne comprenant pas la manœuvre. Les mains de la silhouette se soulevèrent alors, et allèrent retirer le masque d'argent. Grâce à la luminosité des lampes, le couple put voir se dessiner, sous leurs yeux, le visage angélique d'un homme. Un homme à la beauté et au magnétisme incroyablement attrayants, une peau diaphane parfaite, des cheveux d'un noir intense, et des yeux du même noir profond, bien que des éclats rougeâtres semblaient s'échapper de ses prunelles. Cet homme était si parfait qu'on eut cru ses traits découpés au ciseau, on l'eut comparé à un jeune dieu. Impossible d'évaluer son âge.
"Qui nous sommes ne vous apportera rien... Fit-il d'une voix séductrice. Mais pour vous féliciter de votre courage, je peux bien vous le dire. Après tout, madame, vous êtes la première personne de ce quartier à avoir ouvert la bouche autrement que pour crier. Nous sommes des sorciers, et je suis le meneur, et le créateur de mon organisation. Je me fais appeler Voldemort. Et les sorciers qui me suivent sont mes fidèles, que j'ai appelés Mangemorts. Quant à la raison de nos actes... Nous nous sommes réunis pour éradiquer l'impureté de ce monde. Et vous, les moldus, les non-sorciers, êtes à l'origine de cette impureté. C'est pourquoi nous venons et vous tuons, sans autre forme de procès.
- Mais...
- Il n'y a pas de 'mais', coupa-t-il, intransigeant.
- Pourquoi autant de cris ? Vous ne vous contentez pas de tuer, n'est-ce-pas ? Vous torturez aussi, hein ? Insista la jeune femme.
- En effet. Il faut bien donner l'exemple. Mais vous, pour vous féliciter de votre courage, je suis prêt à ne pas vous torturer, ni votre mari, ni le reste de votre famille, en fait.
- Mais vous allez nous tuer quand même, je suppose ? Intervint alors le mari de la jeune femme.
- Vous supposez bien. À présent, êtes-vous les seules personnes présentes dans cette maison ? Au vu de sa taille, j'en doute. À en juger par l'âge que vous semblez avoir, je suis certain que vous avez des enfants. Je me trompe ?
- ...
- Le silence est une réponse en soi. Bien, fit-il en se tournant vers ses fidèles, fouillez la maison, trouvez les enfants, et amenez-les ici, sans les torturer. Je suis un homme de parole, après tout, je vous ai fait une promesse."
Aussitôt dit, aussitôt fait, les mangemorts se déployèrent dans la maison, fouillant l'étage, puis le grenier, et en revinrent avec un garçonnet en pyjama, visiblement effrayé, serrant un gros ours, presque plus grand que lui, contre sa poitrine. Le petit garçon releva ses grands yeux verts surmontés de grosses lunettes rondes vertes foncées, ses cheveux blonds flottant, telle une auréole autour de son visage rond, laissant présager un caractère normalement enjoué. Il ressemblait à un petit ange.
"Maître, fit l'un des fidèles en s'inclinant devant l'homme au visage découvert, nous avons trouvé cet enfant au grenier, caché dans une armoire mal fermée.
- Bien. Mais il y a autre chose, n'est-ce-pas ?
- Oui, Maître. Dans la chambre d'enfant, il y a deux lits. Cela signifie que ce petit n'est pas le seul à s'être caché. Nous avons fouillé minutieusement l'étage et le grenier, mais aucune trace d'un autre enfant.
- Alors, fit Voldemort, menaçant, vous avez caché vos deux enfants, croyant qu'ils pourraient m'échapper ? Où est votre deuxième enfant ?
- ...
- Bon, vous l'aurez voulu, je...
- Maryam est pas là.
- Quoi ? Que dis-tu, petit ?
- Ma petite sœur, Maryam, elle est pas là. Elle est chez Papi et Mamie pour le weekend. Moi, je voulais pas y aller, alors elle est partie dans le train toute seule, comme une grande.
- Et c'est où, chez tes grands-parents ?
- Je sais pas. Je sais que c'est loin, à côté de la mer, mais je sais pas où."
Voldemort hocha la tête, se disant que c'était finalement peu important de savoir où était la petite fille. Alors, il prononça l'incantation mortelle, par trois fois, et trois jets verts allèrent frapper les trois moldus, qui s'effondrèrent, morts. Sans bruit.
Puis le mage noir remit son masque, rabattit sa capuche, et sortit, suivi de ses fidèles, se dirigeant déjà vers la maison suivante.
Le lendemain flottait une étrange et effrayante forme dans le ciel, juste au dessus du quartier où avait eu lieu le massacre. Un serpent s'enroulant autour d'un crâne humain.
Voilà le premier chapitre. J'ai déjà écrit une suite, mais l'histoire est loin d'être finie. Mon seul salaire est celui-ci : vos reviews.
J'accepte les critiques, bonnes ou mauvaises, tant qu'elles n'ont pas pour seul but de dire : "j'ai pas aimé et puis c'est tout".
La suite ne sera pas aussi sombre, promis.
