Titre : Silhouette
Auteur : Anders Andrew
Rating : T (à cause du thème)
Fandom : Tsubasa Reservoir Chronicle - KuroFye
Note : Vous me connaissez peut-être pour La Ville. C'est une de mes fanfics les plus côtée sur le fandom. Malheureusement, il faut que je réécrive la suite car j'ai perdu mes brouillons. Donc pour l'instant, elle est en pause.
Cependant, l'univers de One Shot est assez semblable à celui de La Ville. L'atmosphère y est sombre, Fye fait une descente aux enfers - tel Orphée, mais sans Eurydice. Ou alors la nymphe est une Héroïne un peu particulière, en costume blanc neigeux. Vous voyez la métaphore ?
(Edward Cullen "tu es ma dose d'héroïne")
(...)
(Anders meurt de honte pour avoir sorti une référence aussi naze)
(pourtant j'adoooooore les histoires de vampires, hu hu)
Dans une ruelle sombre, au beau milieu de la nuit, une silhouette pâle avance.
Autour d'elle, des ombres encore à demi humaines se mouvent avec fluidité entre les poubelles. Des visages blafards dévisagent cet ange descendu sur eux.
Ils ont la face peinte pour dissimuler les traces de leur vie dissolue. Le khôl noir masque les cernes.
Leurs habits sont effilochés; on ne sait si c'est parce qu'ils sont usés ou par effet de mode.
Ils sont jeunes, pour la plupart. Des anges déchus. Ils pleurent leurs ailes brisées, et leurs larmes sont très sombres. Certains sont pris de tremblements incontrôlables qui ressemblent à de la peur. Mais Fye c'est bien que ce n'est pas cela.
Tous le regardent passer avec envie. Envie d'être à sa place, envie d'être lui. Jaloux aussi, qu'il ait été choisi. Lui, l'élu du dieu qui règne sur ce royaume désenchanté.
Un être élégant et fin, tendant vers le sublime. Il ne se dépare jamais de son sourire, même lorsque l'un d'eux s'écroule sur son chemin. Il l'enjambe, tout simplement, comme s'il s'agissait d'un cadavre. Peut-être est-ce le cas.
Ses yeux trahissent pourtant son avidité. Ils sont bleus, ils sont lumineux; ils brillent d'avidité contenu, d'un désir et d'un besoin immense. Et derrière ce regard, un vide à combler. Une déchirure passée qui refuse de se refermer.
Il avance.
Les ombres sifflent sur son passage. Elles n'approuvent pas sa venue. Elles redoutent sa magnificence.
Ses cheveux blonds font comme une auréole au dessus de sa tête.
Certains remarquent pourtant son teint légèrement hâve, ses lèvres exangues à force d'être pincées. Les marques sur ses bras. Ces marques qui font murmurer son entourage de plus en plus restreint. Mais peu importe.
Il avance. Il commence à apercevoir la lueur au bout du tunnel. Un homme en costume blanc.
Il sent son coeur s'emballer, et il se retient de courir vers lui.
Kurogané lui sourit. Son sourire n'est pas réconfortant, ni amical - on lui voyait les canines. Il est sardonique, avide.
Tout le monde veut quelque chose.
Le regard froid qu'il lui lança lui fit dresser le duvet sur la nuque, mais il se força à rester droit, se laissant détailler avec soin par le brun.
- Tu m'as l'air d'avoir repris du poil de la bête, depuis la dernière fois, murmura Kurogané pour lui seul.
Fye se sentit presque défaillir. A moins que ce soit le manque.
- Donne-moi..., grogna-t-il d'une voix rauque.
- Tu veux parler de ça ?
Il agita un petit sachet de poudre neigeuse sous son nez.
- Si tu le veux, il faut payer. Tu sais de quoi je parle...
Il ouvrit la porte.
Fye se retourna une dernière fois vers la ruelle sombre. Les ombres la quittaient peu à peu, se fondant dans la nuit. Il observa cette vie sinistre qui l'attendait s'il refusait.
- D'accord.
Et il entra, le dealer et maquereau en costume blanc à sa suite.
