Chapitre 1
Hermione Granger, l'héroïque sorcière qui avait lutté contre le terrible lord Voldemort regardait avec tristesse au loin le magnifique château de Poudlard. De l'endroit où elle se trouvait, elle entendait les rires fou de son ex-meilleur ami, ainsi que les hurlements de douleur de ses esclaves. Il était devenu pire que Voldemort. Ces terribles hurlements lui rappelaient ceux de Ron et des Weasley quand Il avait découvert qu'ils l'avaient spolié de sa fortune et qu'ils avaient tout fait pour l'emprisonner à Azkaban avec l'aide de Dumbledore. Mais elle n'avait pas voulu les croire et avec Neville, ils s'étaient battus pour le protéger et ils avaient réussi. Peut-être eut-il été mieux de l'enfermer dans la prison des sorciers.
A peine cette idée effleura l'esprit d'Hermione qu'elle la chassa. Elle était l'ami d'Ha… de lui. A cause de ce tabou spécifique, personne ne pouvait ne serait-ce que penser à son nom sans qu'il n'apparaisse pour tout détruire. Hermione soupira lourdement, puis transplana afin de rejoindre la dernière poche de résistance magique. Elle n'avait pas une seule fois remarquer ce regard vert qui l'observait empli de douleur, de trahison, d'amour et de folie. Harry James Potter avait peut-être sombré dans la folie, mais il s'accrochait toujours à l'amitié d'Hermione et de Neville. Neville qu'il n'avait pas pu sauver, car tué par cette ordure de Dumbledore. Lui le survivant, l'élu avait détruit le ministère de la Magie, massacré tous les sorciers qui croisaient son chemin, exterminé ces raclures de Weasley, anéanti les professeurs de Poudlard et enfermé Dumbledore dans son cher bureau. Il éclata d'un rire démoniaque. Il avait déclenché la guerre totale entre le monde magique et les moldus afin que ces derniers exterminent cette racaille de sorciers. Les moldus pensaient avec raison qu'en détruisant tout ce qui était magique, il le détruirait, mais en même temps, ils se détruiraient aussi et là, il aura réussi là où Voldemort avait échoué. Détruire le monde.
Il éclata à nouveau d'un rire démoniaque empli de folie qui fit frissonner Dumbledore enfermé dans sa tour. Harry fit flamboyer sa magie afin que les satellites moldus le repèrent et lancent l'attaque, puis il disparut quelques secondes avant que les missiles des moldus ne pulvérisent le magnifique château de Poudlard détruisant ainsi le dernier monument magique qu'il restait dans le monde.
Loin de là, dans une cave au milieu de nulle part, Hermione apparut épuisée et abattue. Il n'y avait plus d'espoir. Le monde qu'il soit sorcier ou moldu était perdu et il n'y avait plus d'espoir.
Quand les moldus avaient découvert dans le sang l'existence du monde magique, ils avaient décidé de le détruire totalement sans savoir qu'en faisant cela, ils signaient leur arrêt de mort car c'était la magie qui avait créé le monde. Pour se débarrasser des sorciers, ils avaient créé une équipe internationale composée des meilleurs éléments du monde moldu. Ils avaient massacré tous les sorciers qu'ils avaient pu trouver jusqu'au moment où un détecteur de magie avait été créé et là, ça avait été un génocide total. Tous les enfants nés avec la magie étaient impitoyablement tués, ceux qui se cachaient, étaient traqués et abattus sans sommation. Mais ils en eut certains qui résistèrent. Les aurors, les langues de plombs et les mangemorts libres s'unifièrent et se battirent avec une rage intense afin de survivre. En vain, car contre les armes des moldus, ils n'avaient aucune chance. La force moldue était équipée de fusils à lunette à très longue portée, de projectiles à haute vélocité qui pouvaient traverser le blindage d'un char et tous étaient parmi les meilleurs tireurs d'élite au monde. D'une centaine, l'équipe d'élite n'était plus composée que de quatre soldats, les meilleurs du groupe. Ils étaient rusés et impitoyables. La peur avait envahi les survivants au point qu'ils étaient surnommés les Quatre Cavaliers de l'apocalypse.
Cependant avec le détecteur de magie, les chercheurs se rendirent compte que le monde se mourait, toutes les plantes, les animaux qu'ils soient magiques ou non disparaissaient, le climat était totalement déréglé et les moldus eux-même commençaient à mourir sans raison. Ils se rendirent compte que la nature et la magie ne faisait qu'une et qu'ils étaient en train de détruire le monde. Ils prévinrent les politiques, mais personne ne voulut les écouter car ils avaient un peuple à exterminer.
Hermione soupira lourdement et s'assit à la table miteuse qui servait de bureau à la dernière poche de résistance, ils n'étaient plus trop nombreux, un lycan hâve de fatigue et de faim, un vampire épuisé et elle, Hermione Granger la dernière survivante de l'AD et la dernière amie du survivant.
Le vampire demanda :
-Alors ?
-Poudlard vient d'être rasée. Il ne doit plus rien rester maintenant.
-Nous ne pouvons plus continuer ainsi, soupira le vampire, dernier de sa race
-Au moins, les moldus sont sur la bonne voie. Dommage que cela entraînera notre perte à tous, chuchota le dernier lycan en vie
-Que peut-on faire ? Il est trop puissant et totalement fou, soupira Hermione
Avant que quiconque puisse répondre, la porte explosa et les cavaliers de l'apocalypse entrèrent afin de tuer les derniers représentants des races magiques Alors que les moldus pointaient leurs armes sur les êtres magiques, une idée totalement folle s'alluma dans l'esprit d'Hermione inondant son cœur et son âme d'un espoir immense et elle s'exclama :
-Mais bien sûr!
Tous se tournèrent vers elle que ce soit les êtres magiques que les moldus, surpris de voir de l'espoir dans les yeux de la jeune femme et non de la terreur.
-Mais bien sûr quoi ? demanda le vampire aussi interloqué que les moldus
-Et si on envoyait les quatre cavaliers dans le passé afin de L'empêcher de devenir fou. En restant sain d'esprit, le monde magique et le monde sans magie continuerait à se côtoyer bienheureusement dans la plus complète ignorance. Il n'y aurait aucune guerre, aucun massacre mais la paix, s'écria Hermione qui sentit ses yeux s'humidifier quand elle prononça le mot "paix".
Les moldus se regardèrent et dans leurs yeux se lisèrent le même espoir. Une vie sans guerre où ils pourraient vivre avec leur famille et non regretter leurs absences. Est-ce que les sorciers étaient capables de faire cela ? Pour en être sûr, le chef des moldus demanda :
-Vous pouvez vraiment faire cela ?
-Si on a assez de temps et de magie, alors oui, répondit Hermione. Avant de devenir fou, Il avait découvert qu'il était possible de retourner dans le passé. Mais il fallait un sacrifice, il faut donner à la magie ce qui fait de vous ce que vous êtes.
Les moldus réfléchirent puis l'un d'entre eux murmura :
-Donc si j'ai bien compris, celui qui part doit donner ce qui fait ce qu'il est. Donc un sorcier sa magie et un moldu sa molditude pour qu'il devienne un sorcier. C'est cela ?
-Oui. C'est pourquoi cela n'a jamais fonctionné, parce que les sorciers meurent à chaque fois faute de magie, répondit Hermione.
-Et pour les moldus ? demanda un autre moldu.
-Personne n'a jamais essayé avec un moldu, peut-être cela fonctionnera-t-il ? De toute façon, nous n'avons pas le choix. Nous allons bientôt tous mourir et la planète avec nous.
Les moldus se regardèrent, puis le chef des moldus ordonna :
-Faites-le, maintenant !
Devant cet ordre, l'espoir flamboyant dans le cœur de tous. Hermione fouilla dans son sac sans fond et ramena un livre qu'elle avait caché de la folie de son meilleur ami. Elle prit une grande respiration, puis commença à lire :
-Ô mère magie. Toi qui est créatrice de vie, écoute ma supplique.
Une voix tremblotante chuchota :
-Que veux-tu, Hermione fille de sans magie !
-Je souhaite que ces quatre sans magie partent dans le passé afin que ce qu'il se passe n'arrive jamais. Ce sont des soldats, ils sont surentraînés et peuvent tout changer.
-Ce sera alors le chaos dans le futur. Ce n'est pas possible, répondit la voix lasse.
Tous soupirèrent de désespoir, sauf Hermione qui savait quoi faire, car elle dit :
-Sauf si ce monde est détruit afin de te donner suffisamment de puissance pour le faire.
La magie eut l'air de réfléchir, puis elle s'exclama avec plus de joie :
-Oui, c'est possible. Mais tu connais le prix.
Ce ne fut pas Hermione qui répondit, mais le chef des moldus qui s'exclama au nom de sa troupe :
-Nous abandons volontairement ce qui fait de nous ce que nous sommes.
-Pourquoi ferais-tu ce sacrifice ?
-Parce que nous voulons vivre sans avoir à nous battre sans raison. Nous voulons que nos familles vivent dans la paix et dans l'ignorance, que les deux mondes ne se heurtent jamais plus dans le sang.
-Vous êtes donc prêts à vous sacrifier ?
Les moldus se regardèrent et dirent ensemble :
-Oui.
Les quatre moldus sentirent une douce chaleur les envelopper, puis la sensation passa d'agréable feu de cheminée à celle d'un cochon cuit au barbecue. Malgré la douleur, aucun moldu ne montra sa souffrance tant ils étaient habitués à elle. Quand ce fut terminé, les moldus étaient devenus des sorciers. Hermione donna un livre qu'elle avait écrit sur la vie de Harry Potter le survivant dans toute son horreur. Même ces soldats surentraînés sentirent leurs cœurs se serrer devant la vie atroce qu'il avait eut. Ils surent que le petit ne devait jamais devenir ami avec les Weasley et qu'ils devaient attraper Peter afin d'empêcher Sirius d'aller à Azkaban pour rien. En fait, le mieux à faire, était de tuer Voldemort avant qu'il ne pénètre chez les Potter. Le chef des cavaliers remercia la jeune sorcière quand il vit un plan de Godric Hollow et surtout tous les points de repères nécessaires afin de trouver la maison et de pouvoir se placer pour abattre ce psychopathe.
Alors que les ex-moldus étaient en train de mettre en place le plan pour abattre Voldemort, Hermione continua à écouter la magie qui eut un sourire en se rendant compte que ceux qui l'avaient détruite pouvaient la protéger. Mais pour être sûr que ce qui se passait n'arriverait jamais, elle décida de changer les choses. Tous entendirent la Magie dire :
-Vous êtres magiques, vos âmes avec vos souvenirs rejoindront le passé, le 31 octobre 1981. Quant à vous nouveaux sorciers, vos corps rejoindront le passé, cependant. Quand votre mission sera achevée, vous redeviendrez des enfants de l'âge d'Harry afin de le protéger.
Les moldus se regardèrent, puis le chef demanda :
-Aucun problème, mais nos armes nous suivent, toutes nos armes.
-Bien, mais elles seront sous une autre forme, un pendentif représentant une balance dont la colonne est une grande épée avec sur les plateaux une faux et un arc.
Le chef des cavaliers eut un léger sourire et murmura :
-Les armes des cavaliers de l'apocalypse !
-En effet.
-Mais pourquoi nous appeler ainsi ?
Hermione se tourna vers les ex-moldus et leur répondit avec un léger sourire :
-Car quand vous apparaissez, c'est la mort. C'est un né-moldu qui vous a donné ce surnom.
-Oh ! bien. Bon c'est pas tout ça, mais on a une mission à préparer.
La magie se tourna vers les êtres magiques et leur répéta :
-Votre âme retournera dans votre corps au 31 octobre 1981 et vous garderez tous vos souvenirs.
-Bien, mère ! répondirent les êtres magiques ainsi qu'Hermione.
Les soldats étaient tellement habitués aux dangereuses missions dans le monde de la magie qu'ils mirent en place une attaque en moins de dix minutes. Maintenant prêts, ils attendirent le top de la Magie. Les quatre soldats sursautèrent quand ils sentirent une bouche invisible leur embrasser la joue et entendirent la magie murmurer :
-Sauvez-moi.
Il y eut une puissante lumière et les soldats se retrouvèrent sur une place qu'ils reconnurent immédiatement comme celle du village de Godric Hollow, d'après le plan qu'ils avaient vu précédemment et l'horreur de statue en plein milieu de la place. Ils foncèrent vers la maison des Potter et la trouvèrent, enfin, trouvèrent l'emplacement où elle devrait se trouver. Là, ils se séparèrent et s'installèrent à l'endroit où ils pourraient abattre facilement ce pouilleux de Voldemort. Tous armèrent leur fusil à lunette avec viseur laser et attendirent que leur cible s'amène. Tous étaient reliés par une oreillette quand l'un d'entre eux chuchota :
-Le sac à main sur patte vient d'apparaître, il est devant la grille.
-Reçu 5 sur 5, je l'ai en visuel.
-La baraque vient d'apparaître. Ça fait bizarre de voir ça.
-On se calme et on reste concentrer. Dès qu'il ouvre la porte, on le truffe de plomb.
De là où ils étaient, ils virent Voldemort brandir sa baguette et vaporiser la porte. Ils entendirent aussi un cri masculin venant de l'intérieur. Pour eux, c'était le moment d'agir.
A l'intérieur justement, James regardait sa femme s'occuper de son petit Harry quand un mauvais pressentiment le saisit. Il se tourna vers la fenêtre et ce qu'il vit la glaça. Voldemort les avait retrouvés. Le seigneur des Ténèbres fit exploser la porte et James ne put que hurler :
-C'est lui Lily ! Cours, je vais le retenir !
Alors que James se préparait à combattre le seigneur des Ténèbres, il vit une lumière rouge s'allumer sur la joue gauche de Voldemort, ainsi qu'une autre sur la main portant la baguette, les deux dernières, il ne les vit pas, car l'une pointait le dos au niveau du cœur et la dernière se trouvait à l'arrière du crâne de Voldemort. Avant que Lily ne puisse s'enfuir, ils entendirent quatre détonations extrêmement puissantes. Sous les yeux de James, la main de Voldemort explosa, un trou apparut au niveau de son cœur, puis une partie de son visage disparut dans une explosion de sang et enfin, le maraudeur se retrouva recouvert de la cervelle de Voldemort quand la tête de ce dernier explosa. La mort fut d'une telle violence, que la Magie du seigneur des ténèbres réagit et s'échappa tentant de s'ancrer dans un corps, n'importe lequel, mais en vain. Le résultat de cela, fut que tous les acteurs de cette scène se retrouvèrent avec certains dons de Voldemort, y comprit le fourchelang.
Un peu plus loin, l'explosion de magie percuta les cavaliers qui sentirent leur corps se disloquer comme si une grenade avait explosé près d'eux. Après une douleur aussi brève qu'intense, les quatre soldats se réveillèrent avec un air un peu changé. L'environnement autour d'eux était beaucoup plus grand et leurs armes avaient disparu. Baissant la tête, ils découvrirent le pendentif des cavaliers de l'apocalypse autour de leur cou ainsi qu'un tatouage avec leur nom de baptême et surtout un corps de bébé. Tous les quatre poussèrent un hurlement d'horreur qui retentit dans la nuit et alerta les survivants de l'attaque manquée du terrible Seigneur des Ténèbres.
Dans la maison des Potter, James recouvert du sang et de la cervelle de l'ennemi des peuple libre du monde magique, se précipita sur sa femme et son enfant et les serra fort contre lui, ne comprenant pas ce qu'il venait de se passer. Lily voyait l'action se passer encore et toujours devant ses yeux quand un quadruple hurlement de bébés retentir dans la nuit. Les deux adultes se regardèrent avec stupéfaction, puis allèrent quitter la maison pour rejoindre l'extérieur quand ils entendirent un moteur de moto et qu'ils virent arriver Sirius. L'animagus chien descendit de sa bécane et fut près à s'effondrer de soulagement en voyant son frère de cœur et sa très belle sœur en vie bien que recouvert de sang et de matière grise. Avant que Sirius ne puisse parler, James lui dit :
-Viens, je crois que Voldemort a attaqué d'autres maisons. On a entendu des cris de bébés.
Les deux hommes entendirent de nouveau des pleurs, mais ils venaient de différents endroits. Ils décidèrent alors de se séparer. James se dirigea vers la droite, tandis que Sirius allait vers la gauche. En cherchant, ils découvrirent quatre bébés poisseux de sang, habillés de loques et entourés de morceaux de corps. Les deux amis étaient vraiment écœurés, ce monstre de Voldemort avait dû faire exploser les parents des quatre bambins. En tant qu'aurors ils devaient prévenir le ministère de la mort de la famille et amener les enfants aux services sociaux, mais pourtant quelque chose au plus profond d'eux les empêcha de le faire et même leur donna une idée. Et s'ils adoptaient les enfants en les faisant passer pour les leurs. Après tout, depuis qu'ils se cachaient personne ne savait s'ils avaient eu d'autres enfants ou non. C'est vrai, avant de se protéger sous le fidélitas, ils s'étaient cachés pendant plus d'un an et personne n'avait vu Harry, ni Lily. Elle aurait pu avoir une autre grossesse… non ! ils avaient l'air d'avoir le même âge qu'Harry. Quelle histoire allaient-ils pouvoir inventer ?
Les deux hommes retournèrent dans la maison et montrèrent à Lily les quatre enfants couverts de sang en lui expliquant ce qu'ils avaient vu. Lily fut horrifiée et décida de les adopter. Rien qu'en les regardant tous les quatre, elle avait fondu pour leur bonne bouille. Ils étaient tellement adorables et innocents. James décida qu'il était plus sûr pour tout le monde de revenir dans le manoir familial des Potter. Pourquoi avait-il écouté Dumbledore ? Il avait risqué la vie de sa famille pour rien. Mais ce temps était terminé, il ne suivrait plus aveuglément le vieux directeur. Il posa les deux enfants qu'il portait sur le canapé, puis avec l'aide de Sirius qui avait fait la même chose, il rangea toute la maison dans sa malle devant les yeux éberlués des quatre enfants qui n'avaient jamais vu la véritable magie à l'œuvre. Quand la maison fut totalement vide, James prit une poudre verte et la jeta dans la cheminée en murmurant :
-Manoir Potter !
Un feu vert apparut et alors que James allait parler, la porte se rouvrit sur Severus Rogue. Les maraudeurs allaient pointer leur baguette sur le nouveau venu quand Lily colla Harry dans les bras de son père et se jeta dans les bras de Severus en s'écriant :
-Grand-frère !
Severus serra la jeune femme contre lui et se rendit compte que l'amour qu'il avait toujours porté à Lily était l'amour qu'un frère trop protecteur ressentait à sa petite sœur fragile. Il murmura :
-Pardon, petite sœur, pour ce que je t'ai dit en cinquième année, mais Lucius avait menacé de te tuer si je ne brisais pas notre amitié.
-Je te pardonne grand-frère. Je voudrais te présenter mon époux, James Potter et son meilleur ami Sirius Black. Lily croisait mentalement les doigts pour que Severus accepte de laisser le passé derrière lui et fasse la paix avec James et Sirius pour elle.
Severus lança un regard noir vers les maraudeurs puis Severus tendit la main vers James avec réluctance afin de faire la paix. James regarda cette main avec mépris, mais le sort cuisant qu'il se prit dans les fesses le poussa à accepter cette main et à la serrer. Severus attira James vers lui d'un coup sec et siffla à son oreille:
-Fait souffrir ma sœur et je t'atomise !
Ce à quoi James répondit par :
-Trahis ma femme et je te pulvérise !
Sirius et Lily regardaient les deux hommes qui acceptaient d'enterrer la hache de guerre autrement que dans le dos de l'autre, par amour pour Lily. Les deux hommes se séparèrent, puis Severus dit à Lily :
-Lily, tu dois fuir, je ne sais pas ce qu'il se passe, mais Dumbledore est étrange, comme s'il était possédé. Il ne doit pas mettre la main sur ton enfant.
-Nous allions partir justement.
Le regard de Severus fut attiré par un mouvement et il vit les quatre enfants encore sanguinolents. Se tournant vers sa meilleure amie, il lui demanda :
-Qui sont ces enfants ?
-Nous ne savons pas, James et Sirius les ont retrouvés dans les corps de leurs parents.
Severus comprit immédiatement, et siffla :
-C'était vraiment une ordure.
-Nous allons partir.
Soudain, Lily se tourna vers Severus et lui demanda :
-Viens avec nous.
-Lily, je suis un espion. Si je m'enfuis, je serai un traitre pour les blancs et pour les noirs.
-Tu as risqué plus d'une fois ta vie pour sauver la notre. Alors que je te le demande pas, je t'ordonne de venir avec nous ! Point barre !
Severus se tourna vers les maraudeurs et ces derniers lui dirent :
-Nous nous sommes pris suffisamment de baffes pour savoir quand accepter ses ordres.
-D'accord, mais n'allez surtout pas dans le manoir des Potter, il est surveillé par le vieux fou.
-Tu as un endroit sûr où nous pourrions nous cacher ? demanda Lily.
Severus réfléchit quelques secondes, puis alla chercher un coussin, le toucha de sa baguette en murmurant :
-Portus.
-Prenez les enfants, le portoloin va bientôt partir.
Alors que James et Sirius se méfiaient de lui, Lily prit Harry dans ses bras ainsi que l'un des enfants. Voyant que cela ne servait à rien de refuser, James et Sirius prirent les trois autres enfants, puis posèrent le doigt sur le coussin et quelques secondes plus tard, ils arrivèrent devant un vieux manoir.
James demanda
-Où sommes nous ?
-Nous nous trouvons dans le manoir de la famille de ma mère. J'en ai hérité après la mort de mes grands-parents.
-Ta mère ?
-Eileen Prince. Nous sommes dans le manoir Nauth-o-angol. Personne ne connait cet endroit, ni les mangemorts, ni Dumbledore.
-Pourquoi ? demanda Sirius.
-Je suis un serpentard, nous faisons tout pour survivre et avoir toutes les cartes en main pour être les vainqueurs.
Lily embrassa la joue de Severus, puis suivit le serpentard qui leur montra la magnifique et poussiéreuse demeure. Les quatre adultes visitèrent la demeure et découvrirent une immense chambre pour enfant. Lily lança une série de sort de nettoyage afin de rendre la pièce habitable. James métamorphosa cinq chaises en berceau, puis les cinq enfants furent installés et s'endormirent en quelques secondes, terrassés par la journée d'enfer qu'ils avaient eu auparavant
Les adultes quant à eux se mirent en tête de tout rénover afin de libérer leur esprit de ce qu'il venait de se passer et de pouvoir mieux réfléchir à ce qu'ils devraient faire maintenant. Ils nettoyèrent le couloir où se trouvait la chambre des enfants, ils choisirent aussi les chambres qu'ils nettoyèrent aussi, Severus héritant de la chambre des maîtres étant le propriétaire du domaine. James et Lily trouvèrent une magnifique suite avec une petite tourelle qui servait de salle de bain, quant à Sirius, il trouva une chambre près de celle de James et Lily avec un magnifique lit à baldaquin. Quand la fatigue fut trop importante, tous les trois s'endormirent sans se douter qu'à Godric Hollow, Dumbledore arriva devant la maison en ruine et comprit rapidement que les Potter s'étaient enfuis, vivants. Il poussa un hurlement de rage, lança des dizaines de sorts contre la maison, la magie qu'il déployait montra une étrange marque noire qu'il avait sur la nuque. A force d'utiliser ses pouvoirs, il se calma peu à peu. Plus il se calmait, plus la marque qu'il avait sur nuque pâlissait jusqu'à disparaître totalement le libérant d'un sort que Grindenwald lui avait lancé quand ils s'étaient violemment combattus en 1945.
Albus s'effondra devant la maison des Potter en larme. Il était libre, totalement lui. Lui qui pendant plus de trente six ans, il avait subit la folie de son ex-amant sans pouvoir rien faire, il était libre. Libre de se coucher et de faire la grasse matinée, libre de cesser de manger du citron, lui qui déteste ça, libre de danser, de rire, de regarder le monde changer sans y mettre son grain de sel, libre de n'être qu'un simple directeur d'école. Mais maintenant qu'il était libre, il allait vraiment pouvoir protéger le monde sans être autant manipulateur. Oui, il était naïf et préférait jouer avec son phénix plutôt que se mêler de la politique. Quand ses larmes se tarirent, il se rendit compte que les Potter étaient vivants, il ne les avait pas perdus et c'est en chantonnant qu'il allait transplaner quand il se rendit compte d'une autre chose, il y avait un éclat métallique dans le mur face à la porte. S'approchant de l'objet, il se rendit compte que c'était une balle de fusil. Ce n'était pas des sorciers qui avaient tué Voldemort, mais des moldus. Il ne comprenait pas comment cela était possible, car les balles de fusil n'allaient pas assez vite pour traverser le bouclier qui entourait naturellement les puissants sorciers tels que Voldemort. Peut-être que les moldus avaient créés des armes capable de percer ce bouclier. Le seul moyen de savoir était de faire des recherches et comme il ne connaissait absolument rien du monde moldu, il décida de laisser les choses comme cela et de rentrer à Poudlard. Il y avait beaucoup de chose à faire y compris la fête pour être débarrassé de la malfaisance de Voldemort.
C'est avec un petit pas de danse qu'il rejoignit le ministère de la Magie afin de prévenir de la disparition de Voldemort dont le cadavre se trouvait devant la maison des Potter heureusement vidée des habitants qui avaient dû fuir avant l'attaque. Quand la nouvelle fut dévoilée, ce fut la fête dans le monde sorcier et à Poudlard, les tableaux des anciens directeurs virent Dumbledore danser avec un Fumseck pleurant de bonheur. Le phénix était fou de joie en ne ressentant plus le sceau qui avait emprisonné tant de temps son ami. Albus demanda à Fumseck :
-Ça te dit de voler un peu ?
Le phénix s'ébroua de joie et quand le vieux sorcier se transforma en phénix, le vieux château vit deux phénix s'envoler et s'amuser dans les cieux en criant de bonheur.
Loin de là, dans une île battue par les vents et les éléments constamment déchaînés, un vieil homme poussa un cri de rage. Il avait perdu le contrôle d'Albus, il ne pourra plus jamais mettre la main sur le monde magique. Fou de rage, il se jeta sur les barreaux de sa prison et hurla :
-Soit maudit, Albus ! SOIS MAUDIT !
A suivre
