New York Unité Spéciale
'Thin Frames'
Une histoire originale de New York Unité Spéciale
Été 2008
Écrit par Patricia L. Givens
Traduction par Swaps
Note de la traductrice : Cette histoire est la traduction de l'histoire originale de DAxilla intitulée Thin Frames (elle est dans mes histoires favorites pour les intéressés). Rien ne m'appartient, ni les personnages qui sont de Dick Wolf, ni l'histoire qui est celle de DAxilla. Je me lance dans cette traduction par envie de partager cette fiction que j'ai adoré. C'est ma première traduction, elle sera plutôt longue (l'histoire est finie et compte 31 chapitres). Je vous demande un peu d'indulgence pour les premiers chapitres, et j'espère que le résultat est tout de même agréable à lire. Je suis ouverte à toute critique, à tout conseil. À la demande de Daxilla, je remets tous ses disclaimers (je crois que c'est le plus dur à traduire!) et commentaires. Si vous avez le temps, allez lui-laisser un message sur la version anglaise, ça ne pourra que lui faire plaisir. Je lui traduirais aussi vos reviews (si vous êtes gentils et que vous prenez le temps d'en laisser ;)).
And thanks DAxilla for this wonderful story !
Bref, place à l'histoire (et aux disclaimers de Daxilla...)
Bonne lecture !
Disclaimer #1 : Cette fiction est une histoire originale qui se déroule dans le monde pré-existant de New York Unité Spéciale. En tant que tel, la plupart des personnages et des références utilisées appartiennent uniquement à NBC, Dick Wolf, et TPTB. Je ne gagne rien ici, donc ne me lancez pas de procès...
Disclaimer #2 : Tous les autres personnages, ainsi que l'histoire, appartiennent à l'auteur. La fiction peut être archivée sous réserve d'autorisation et à condition que tout ce qui a été écrit soit conservé et que les disclaimers restent intacts.
Disclaimer #3 : Cette histoire décrit une relation amoureuse entre deux femmes. Les scènes peuvent être explicites, mais elles le sont avec tendresse. Si cela vous dérange, dites moi comment vous avez trouvé cette page. Avez vous tapé 'histoires pour occuper les crétins intolérants' sur Google ? Si vous n'avez pas 18 ans, profitez bien de votre souplesse tant que vous le pouvez ! (Croyez-moi, vous ne pourrez pas jouer pendant des années au Twister sans finir aux urgences.) Si cela est illégal là où vous vivez... eh bien ça explique le fait que vous lisiez ça chez vous un samedi soir...
À LIRE SVP : Cette histoire contient de brèves descriptions explicites de crimes violents et de traumatismes. Il peut y avoir des allusions à des viols sous l'approche scientifique, mais il n'y aura pas plus de détails. J'aime beaucoup la série, mais il y a des choses que même mon esprit rebelle ne peut faire. Oh, et dans mon monde merveilleux, les personnages principaux ne meurent pas.
Qui blâmer : Merci, comme toujours, à KY d'être la chieuse que je connais et que j'aime. Merci aux Ladies of the Voyager Conspiracy de me laisser utiliser leur connexion tandis que j'affabule sur deux femmes qui ne se rapprocheront jamais de Delta Quadrant. (Mais d'ici à ce que j'ai fini, elles seront allées dans presque tous les autres endroits...) Merci à Kilmy d'être patiente avec moi et merci à Zoey d'être juste fantastique.
Cette histoire est dédiée à Beep, parce qu'elle m'a aidé dans mes débuts avec cette dernière obsession.
La garde-robe d'Alex n'a pas été compromise durant l'écriture de cette histoire. Cependant, son pressing a quelques trucs à dire à propos d'un badge perdu...
Lost causes are the only one worth fighting for. [Les causes perdues sont les seules pour lesquels cela vaut le coup de se battre.]
- Clarence Darrow
Partie 1 : La Victime
C'est donc comme cela que ça va finir...
Lorsqu'elle senti ses jambes lâcher, Olivia s'appuya contre le mur. Lentement, elle s'affaissa sur le sol crasseux de l'entrepôt et pressa de la main son flanc, espérant contenir la douleur atroce qu'elle ressentait.
En prenant une grande respiration, elle écarta les doigts et regarda le parfait cercle noir que la balle avait laissé sur sa chemise. Stupéfaite, presque fascinée, elle observa la manière dont la tache rouge qui couvrait la moitié de son ventre s'élargissait autour de la plaie alors que le sang s'écoulait toujours. Elle ferma les yeux et remit sa main en place en appuyant plus fort. Elle grimaça lorque que les larmes coulèrent sur ses joues. Elle voulait seulement que ça s'arrête de saigner …
Elle s'affaissa lentement, sentant la fin arriver. Un léger gémissement sorti de ses lèvres lorsqu'elle prit conscience de la situation.
Il n'y avait pas de blessure de sortie ; la balle était toujours dans son corps. À chaque fois qu'elle bougeait, elle pouvait la sentir s'enfoncer, la déchirant un peu plus. Rien n'arrêterait le saignement … Plus maintenant.
Sa tête commença à tourner alors que des points noirs obscurcissaient sa vision. Elle rassembla ses dernières forces pour attraper le Glock avec sa main droite. Elle déglutit lorsqu'elle réalisa qu'il était bien trop léger.
Vide …
Elle était en train d'examiner l'arme lorsqu'elle entendit des bruits de pas se rapprocher. Elle leva la tête pour se retrouver face au canon d'un 45 automatique.
Un rire outrageusement doux se fit entendre, et une voix murmura : « J'ai gagné. »
Les muscles de son bras l'abandonnèrent et sa main s'abaissa. Le Glock glissa entre ses doigts pour atterrir sur le béton.
« Tu as gagné parce que tu vas me tuer ? » Elle secoua la tête. Les mots étaient entrecoupés par sa respiration douloureuse. « Il y a cinquante flics dehors. D'une manière ou d'une autre, ils vont t'avoir.
– Peut-être. » Son doigt caressa amoureusement la gâchette.
« Mais tu ne seras plus là pour le voir. »
Olivia haussa les épaules en réprimant un gémissement de douleur qui aurait trahi sa difficulté à faire ce simple geste. « J'ai vu cette scène des centaines de fois, je ne manquerais rien. »
Lorsqu'elle vit son pied bouger, elle ramena les genoux au niveau de son ventre pour se protéger. Les trois coups qu'elle reçu dans les tibias lui provoquèrent une vive douleur, mais c'était toujours mieux que de ne rien sentir du tout.
« Au revoir, inspecteur ... »
Elle ne ferma pas les yeux lorsqu'il s'approcha et pressa fermement son arme contre sa tempe.
Elle pouvait encore sentir la chaleur du canon due au coup qui l'avait blessée au flanc, ainsi que l'odeur de poudre caractéristique. Mais elle tint bon. Elle releva le menton et fixa son agresseur dans les yeux, un léger sourire aux lèvres.
Elle regarda la détente s'enfoncer avec une sorte de fascination morbide en se préparant à voir sa vie défiler devant les yeux.
C'était ce qu'il devait arriver, non ?
Mais ce ne fut pas le cas.
Si elle devait passer ses derniers moments à se rappeler ce qui lui était arrivé de plus important dans sa vie, alors elle ne pourrait pas refouler l'unique image qui lui venait à l'esprit.
Des yeux d'un bleu intense. Derrière de fines lunettes noires.
Sept jours plus tôt
Elliot Stabler sourit en voyant le dernier donut à la crème attendant gentiment dans sa boite. Il savait que ça énerverait sa partenaire qu'il lui pique son petit déjeuner, mais elle était en retard, alors c'était sa faute.
«Manger ou dormir, il faut choisir, Liv. »
La porte s'ouvrit alors qu'il croquait dans le donut et la femme en question fit son apparition.
L'inspecteur Olivia Benson secoua ses courts cheveux bruns pour en chasser la neige. Elle dénoua son écharpe avant de la poser dans un coin avec sa vieille veste en cuir noir. Elle souffla dans ses mains pour les réchauffer avant de se diriger directement vers la cafetière. Elle remplit sa tasse de café, et entoura avec soulagement ses mains autour de la porcelaine chauffée par le liquide.
Ses yeux foncés s'attardèrent sur Elliot alors qu'elle rejoignait son bureau situé au milieu de la pièce. Elle leva un sourcil en voyant le donut - ou plutôt le demi donut - dans la main de son partenaire.
« À moins que tu ne veuilles le regretter toute la journée, j'espère qu'il en reste un pour moi dans cette boite », lança-elle, l'air menaçant.
« Hum ... »
Elliot lui tendit la portion de donut qui restait en feignant un sourire penaud.
« Je vérifiais juste que ce n'était pas périmé. Et puis comme tu étais en retard … »
Elle lui prit le donut des mains tout en le fixant.
« Deux minutes, Elliot. J'ai deux minutes de retard !
– Eh, on est à l'heure ou on ne l'est pas. »
Il se laissa tomber sur sa chaise et attrapa sa propre tasse.
« Ce donut était tout seul. Je me devais de le sortir de sa solitude et le manger. »
Olivia s'assit à son tour et pris son temps pour s'installer en étendant les jambes. Elle laissa lentement apparaître un sourire malicieux sur ses lèvres.
« Je saurais m'en souvenir la prochaine fois que Kathy se plaint parce que tu rentre tard. »
Elliot s'étouffa avec son café. Il se mis à tousser, penché en avant, alors que ses poumons tentaient de faire ressortir le liquide. Lorsqu'il fut de nouveau en mesure de respirer, il lui lança un regard mauvais.
« Tu sais, je pense que je préférais le temps où je faisais juste suspecter que tu étais vagintarienne.
La brune rigola en vérifiant qu'ils étaient bien seul dans la pièce. Elle gardait un bon souvenir de la nuit où son partenaire l'avait trouvé par hasard chez O'Malley. C'était au moment où il était plus ou moins en froid avec Kathy. Olivia se tenait devant une bière, tentant de soulager sa mâchoire douloureuse, souvenir laissé par la femme avec qui elle avait partagé son lit plus tôt dans la soirée.
« Je te signale que c'est toi qui a commencé avec ton regard sérieux et tes 'on est plus que partenaire, Liv... on est une famille'. »
Elle croqua dans le donut et lui lança un sourire provocateur en se léchant les lèvres.
« Tu ne me laisseras jamais tranquille avec ça. »
Elliot lança un regard derrière son épaule vers le bureau de Cragen et se pencha vers elle.
« Je pensais qu'on t'avait tapé dessus ! J'étais prêt à aller en découdre avec le mec. »
Olivia se mit à rire en se souvenant de sa tête lorsqu'elle lui avait expliqué que le bleu venait en fait du genou de son amante qui lui avait cogné la mâchoire... au plus mauvais moment.
« Eh bien, au moins, je t'ai évité d'être arrêté pour agression.
– Est-ce que la vérité t'a libérée ?
– En quelque sorte. » Elle accompagna ses mots d'un grand sourire.
« Benson, Stabler! »
Les deux inspecteurs se tournèrent pour voir Cragen se tenant devant l'entrée de son bureau. Leur rire s'arrêta net dès qu'ils virent son regard.
« Que se passe-t-il, Cap ? »
Olivia senti son estomac se retourner lorsqu'elle remarqua ses épaules voûtées, son regard lointain et hanté. Les noms commencèrent à défiler dans sa tête.
Faites que ce ne soit pas un flic … Ni un ami … Ni Munch, ou Fin, ou ... Un frisson glacé lui descendit le long du dos. Pitié, pas Alex ...
«C'est particulièrement moche, cette fois.» La voix du capitaine était lasse, et prudemment dénuée de toute émotion.
« On a un nom ? » Olivia retint son souffle.
« Wainscott. »
Elle écarquilla les yeux. « Le juge Wainscott ? »
Elle senti la tension qui s'était accumulée en elle s'évanouir, avant de se sentir immédiatement coupable. Elle avait déjà vu une photo du juge et de son boss accroché dans le bureau de celui-ci. Il étaient amis depuis très longtemps.
« Non, pas lui. » Cragen déglutit. « Sa fille, Samantha. »
Votre filleule … Olivia baissa la tête.
« Où est la victime ? », demanda calmement Elliot.
« En attente de Warner. » La voix de Cragen se cassa. « Appartement sur la rive Est, 74e rue. »
Il soupira. « Je suis sûr que je n'ai pas besoin de vous dire que chaque seconde compte. Vous avez carte blanche, retrouvez juste ce fils de pute. »
