Bienvenue à tous !
Voici ma nouvelle Fic portée sur ... L'acteur qui joue Demetri : Charlie Bewley !
Un grand Merci a Lyly7 et a Didou-sama *Révérence* pour leurs soutiens, leurs humours et leurs lectures ;)
Merci également à Mr Bewley pour l'inspiration !
Bonne lecture !
Et me voici encore au centre de la piste éclairée de mille feux. Les projecteurs braqués sur moi m'inondent de leurs lumières et de leurs chaleurs. La salle comble est tellement silencieuse qu'on pourrait entendre une mouche voler.
Une centaine de personnes sont présentes, toutes en tenue de soirée. Elles laissent leurs gestes en suspens, curieuses de savoir ce que je vais faire. Je vois leurs yeux, suivant chacun de mes mouvements.
Je me mets à genoux, regardant au passage si mon mini-short noir n'a pas de taches.
Je porte ce short, un t-shirt blanc décolleté avec des bretelles noires par-dessus. Simple, avec une touche sexy, et très pratique pour bouger dans tous les sens.
Les lumières parcourent la salle pour ensuite survoler le cercle vide dans lequel j'ai pris place.
Puis, sans prévenir, les spots, avec leurs couleurs solaires, s'éteignent.
Le noir envahit l'espace. J'écoute un bref instant les convives qui retiennent leur souffle.
Un projecteur bleu se rallume, me présentant à la foule.
La musique retentit. Je saisis le micro placé devant moi et je me mets à chanter :
Oh-oh-oh-oh-oooh-oh-oh-oh-oooh-oh-oh-oh!
Caught in a Bad Romance
Oh-oh-oh-oh-oooh-oh-oh-oh-oooh-oh-oh-oh!
Caught in a Bad Romance
Je me lève, suivant le rythme de la musique.
Rah-rah-ah-ah-ah!
Roma-roma-ma!
Gaga-oh-la-la!
Want your Bad Romance!
Deux hommes me rejoignent et suivent ma chorégraphie. La lumière redevient vive.
Rah-rah-ah-ah-ah!
Roma-roma-ma!
Gaga-oh-la-la!
Want your Bad Romance!
I want your ugly, I want your disease
I want your everything as long as it's free
I want your love (Love-love-love I want your love)
" Paris Montparnasse, terminus, Paris Montparnasse"
Hum ? Je fronce les sourcils. Foutue voix SNCF, elle ne pouvait pas attendre la fin de la chanson ? Je mets en pause et sens effectivement l'allure du train s'adoucir. J'ouvre les yeux pour découvrir l'ensemble des quais en béton de la plus grande gare de Paris. Je me frotte les yeux, éteins mon i-Pod et regarde l'heure : 15h. Pile dans les temps ! Un bien grand exploit pour la SNCF ! Je rajoute mes lunettes sur mon nez et m'étire longuement, faisant craquer la moitié de mes os.
Le train s'arrête enfin, et je souris : Waouh Paris ! La capitale !
Normal, dites-vous ? Pour moi c'est EXTRAORDINAIRE! Venant d'un tout petit village près d'une grande station balnéaire, je n'ai pas beaucoup l'occasion d'entrer dans les métropoles. D'ailleurs, je suis très bien dans mon petit village ! Mais bon, j'ai promis à ma meilleure amie de venir la voir, dans sa ville. Tout en laissant mes pensées vagabonder, je range mon i-Pod et mon livre (Le Rouge et le Noir de Stendhal, que j'ai commencé pendant le trajet … Youhou ! J'en suis à la page 52 !) .
Je vérifie que je n'oublie rien, puis je quitte le wagon qui m'a transporté de ma tendre Bretagne vers un nouveau Pays : La France.
Sur le quai, les gens se poussent et se bousculent, se marchent dessus, ne se voient pas. Chacun court comme si sa vie en dépendait. Dans cette folie, je tente de retrouver ma meilleure amie.
- Maylis ! MAYLIS !
Je sens deux bras me serrer fort puis me retourner. Je pose mon sac à terre et réponds :
- Anne- Sophie !
Je l'enlace, heureuse de retrouver celle qui connaît tout de moi.
- Cela fait siiii longtemps, me souffle Anne So.
Je ris à sa remarque et renchéris :
- Oh juste depuis 1h ma chère.
- Nan, le téléphone ne compte pas ! Dit-elle en me tirant la langue. Allez, ne traînons pas ici !
Elle me saisit la main, j'attrape rapidement mon sac et elle m'emporte loin de ce quai bondé. Elle connaît le chemin par cœur, gauche, droite, droite, tout droit. Je la laisse me guider à travers ce dédale de béton. J'en profite pour la regarder : grande, silhouette élancée et de jolies formes qui sont mises en valeur par un jean délavé, une paire de ballerines noires et un pull blanc. Ses cheveux châtains avec quelques mèches blondes sont noués en un chignon compliqué où quelques boucles s'échappent.
Depuis que je suis petite, j'admire Anne Sophie. Elle est très belle et très bien proportionnée… Moi je pense que c'est pareil à une nuance près, je suis trop proportionnée.
Après, belle … Et bien chacun a sa définition ! Étant donné mon léger sur-poids, je ne pense pas que je sois très agréable à regarder. C'est vrai en y repensant. Je suis le contraire d'Anne Sophie. Du haut de mes 1m67, mon IMC est à 24, mes yeux sont vert/marron et j'ai un nez limite écrasé.
La seule chose que les gens aiment chez moi, ce sont mes cheveux. Noirs. Noir cendre avec des reflets acajous.
« - J'adooore ta couleur de cheveux ! C'est naturel ? »
A chaque fois qu'on me demande ça, il me vient l'envie de dire, non non, j'ai pris des feutres un matin et voilà le résultat.
- Allô ? La Lune appelle la Terre ? Houston me recevez-vous ?
Je sors de ma rêverie pour apercevoir deux grands yeux bleus, mis en valeur par un fard à paupière vert et un trait d'eyeliner noir, me scruter avec inquiétude.
- Bah alors ? Tu as déjà le mal du Pays ?
- Non, non, j'étais dans mes pensées, lui dis-je avec un sourire.
- Ah vraiment ? Tu pensais à quoi ? Me répondit-elle en croisant les bras.
- Je pensais … Que tu avais un GPS dans la tête.
Elle me regarde, abasourdie, avant d'éclater de rire. Ouf. Elle m'a crue. A chaque fois que je lui dis qu'elle est plus jolie que moi, elle me fait tout un discours comme quoi l'important n'est pas d'être belle à l'extérieur mais à l'intérieur gnananana… J'ai toujours envie de lui dire : «Hey, réveille-toi ma cocotte, on est dans la vraie vie, et non dans un roman.»
Je profite de son rire pour regarder où nous avons atterri. Je comprends rapidement qu'elle m'a entrainée jusqu'au métro. Nous attendons la rame tranquillement, Anne So vérifiant les horaires avec son i-Phone.
- Bon, ce soir on se fait une petite partie de bowling ? Demande-t-elle avec des yeux de cocker. Elle sait parfaitement que je suis maladroite et que le bowling me terrorise mais je le lui ai promis, donc ... :
- Oui Oui, pas de soucis.
- Tu ne m'en veux pas pour demain ? Embraye-t-elle aussitôt. Avec Anne So, on ne tourne pas autour du pot !
- Mais non, c'est aussi de ma faute, j'aurais dû te prévenir avant.
- Ça me gêne de te laisser seule.
- T'inquiète pas, je me promènerai dans la ville !
Demain, Anne So travaille. Elle bosse dans une agence de tourisme assez réputée. Ne l'ayant prévenue que depuis 3 semaines, elle avait quand même réussi à se procurer un jour de congé exceptionnel.
En même temps, je n'avais pas eu le choix. Elle tenait absolument à me voir pour mon anniversaire. Nous avions donc convenu que je venais le dimanche, je passais mon lundi seule à Paris et le mardi nous était réservé à toutes les deux pour enfin repartir le mardi dans la nuit.
Le planning avait été organisé à la va-vite, et je fus heureuse de savoir qu'elle avait eu son jour de congé en plein mois d'Avril, grosse saison pour les agences touristiques.
La trame de métro arrive enfin et nous embarque. Mais qui dit Paris, dit changement de rame de métro ! A chaque rame ratée, c'est le gros fou rire : on sort, on court comme des débiles pour arriver sur le quai et voir la rame partir ... Sans nous. Malgré le fait que nous essayons de respirer, on ne peut pas s'empêcher de rire. Avec Anne Sophie, on rit toujours à en perdre la raison.
A 16h, nous arrivons enfin dans son petit appartement, près du 15ème. Il est assez modeste et le quartier a l'air tranquille. Elle me fait alors visiter son 20 m² comme un guide le ferait pour une pyramide.
Après avoir siroté un verre de jus de fruit, nous partons à la découverte de son quartier et surtout à la recherche de vivres pour les prochains jours. Car oui, Anne Sophie a beau être super organisée, elle oublie toujours de faire les courses. Dans les rues, je suis grandement étonnée de voir autant de monde dehors pendant un weekend et surtout de voir les magasins ouverts.
La journée se passe entre rires et fous rires.
Arrive l'heure du couché. Anne So a un lit deux places en mezzanine permettant d'avoir plus de place dans son studio. Elle grimpe comme un singe sur le meuble en bois. Une fois en haut, elle m'assure que tout est bien sécurisé et je monte pour la rejoindre.
Lorsque la lumière est éteinte, j'entends la respiration lourde de ma meilleure amie, signe qu'elle s'est endormie. Je souris, elle a toujours été comme ça. Je passe ma main dans mes cheveux, demain, je serais seule dans Paris. J'irais voir la tour Eiffel, le Louvre, l'Arc de Triomphe… Je sens que cette journée ne sera pas des plus désagréables. Mon cerveau imagine tous les plans jusqu'à ce que je perde le fil et m'endorme sur mes projets.
Pensée du jour : Chez nous, dans le monde de la fanfiction, la review est notre passion !