Auteur: Yuna Asakura

Titre: Something in My Head

Résumé:

(A.U.) Elles sont trois, colocataires et amies.

Nemu Kurotsuchi, Nanao Ise et Rangiku Matsumoto.

Le père de la première vint de décéder; la librairie de la deuxième prospère et la carrière de la troisième décolle.

Mais la vie leur réserve bien des surprises!Au fil des disputes, des réconciliations, des histoires de coeur, venez découvrir la vie de ces trois amies...

Pairings: ShunNan, GinRan, NemuIkkaku ou IshiNemu... léger UkiUno (je ne peux pas faire sans xD) et peut-être GrimIchi.

Rating: K+

Disclaimer: Tout est à Tite Kubo ^-^

Nda: Bonjour =D

Me revoilà avec une nouvelle fiction ! Tous les chapitres auront un nom de chanson ou une phrase dans les paroles d'une chanson, certains chapitres seront peut-être même des songfics.

Something in My Head est une chanson de Rie Fu

Happy People in Tha House fait parti des paroles de Happy People des Skoop On Somebody

Sur ce, bonne lecture

Yuna



Chapitre 1 : Happy People in Tha House

Cric

Une flamme bleue vint lécher le dessous d'une casserole en étain. Nanao posa un couvercle sur ladite casserole et reprit son couteau de cuisine. La jeune femme, patiemment, commença à préparer des poires, les fruits extraordinairement juteux et sucrés remplaceraient très bien les pommes que Rangiku avait oublié d'acheter. Puis, une petite dizaine de minutes après, elle vérifia l'eau qui à présent produisait de grosses bulles, lesquelles remontaient à la surface pour ensuite éclater avec des ''pop'' sonores. Ses mains blanches attrapèrent instinctivement le sachet de tagliatelles dont le contenu rejoignit l'eau. Elle reprit ses travaux de pâtisserie en étendant une boule de pâte dans une taule préalablement beurrée et farinée. Elle y déposa les quartiers de poires, sucra sa tarte et la mit au four. Derrière ses fines lunettes, ses yeux indigo se posèrent sur l'horloge de la cuisine.

Rangiku devrait bientôt rentrer, songea-t-elle. D'ailleurs, je me demande ce qu'elle avait de si important à faire…

« Nemu ! Appela-t-elle en enlevant son tablier – cadeau qu'elle avait reçu pour leur pendaison de crémaillère de la part d'un petit groupe de ses jeunes clients.

-Oui ? »

Une jeune et svelte femme brune, comme elle, fit irruption dans la cuisine.

« Tu peux mettre la table s'il te plait ?

-Bien sur !répondit Nemu.

-Merci. »

Tandis que Nanao quittait la pièce, Nemu se dirigea vers le tiroir à couverts d'un pas aérien. Elle sortit trois fourchettes, trois couteaux et trois cuillères. Après ce fut le tour des verres lorsqu'elle sentit l'odeur de la tarte de Nanao ce qui lui fit perdre contact avec la réalité. Elle se souvint de ses propres tartes et gâteaux, pas toujours réussis certes, mais son père les mangeait tout de même. Son père… Son étrange père, Kurotsuchi Mayuri. Ce monstre que tout le monde détestait, qui la battait, finalement c'était une de ses expériences qui l'avait tué. Même s'il était strict et odieux avec elle, Nemu n'avait pu le détester car il était son père. Pour elle se fut dur quand sa mère mourût, pour Mayuri encore plus pensait elle. Il était son père, elle l'aimait pour ça. Bien que maintenant, s'était-elle dit, je suis libre…

Elle était libre mais désorientée comme un oiseau que l'on venait de relâcher après des années de captivité. Un bruit sourd la fit sursauter, et sa longue tresse brune volant dans son sillage, elle fila vers la fenêtre qui venait de s'ouvrir sous l'effet d'un coup de vent plus violent que les précédents.

Quand la table fut, enfin, mise elle contempla la rue au dehors. L'appartement se trouvait en plein centre-ville ce qui facilitait grandement les affaires de Nanao et de sa librairie. Ses deux émeraudes furent attirées par une petite voiture rouge qui venait de s'arrêter devant ladite librairie. Une grande blonde en sortie, Nemu soupira. Elle était Nemu Kurotsuchi qu'elle le veuille ou non.

Dans le salon, Nanao Ise faisait ses comptes. Heureusement pour la jeune femme, sa librairie comptait un grand nombre de clients fidèles et prospérait comme tous autres commerces. Elle en avait fait du chemin depuis sa campagne natale… Ses parents étaient fiers d'elle, et de le savoir, elle était heureuse. Malgré les épreuves qu'elle avait endurées, elle était heureuse.

Clac Clac Clac Clac

La blonde montait quatre à quatre les escaliers, ses escarpins noirs vernis produisant leur habituel vacarme à travers le silence. Sa longue chevelure blonde, légèrement ondulée, se soulevait au rythme de sa marche endiablée. Elle avança sa main vers la poignée de la porte et son sac, assorti à ses chaussures, glissa de son épaule fronçant la manche de son caban noir, flambant neuf bien sûr. Lorsque la porte s'ouvrit ses yeux d'azur tombèrent sur Nanao.

« Salut Nan', fit-elle d'un ton enjoué. J'ai une super nouvelle à vous annoncer ! »

Son amie hocha la tête et repartit se plonger dans sa comptabilité. La nouvelle arrivante jeta son sac et son caban sur le canapé révélant que sa jupe en laine épaisse grise était en faite un pull tunique à col bateau.

« Range tes affaires Rangiku, tu vas, encore, me demander où je les ai cachée demain, lui ordonna Nanao sans lever les yeux. »

Rangiku soupira et s'exécuta. Nanao et elle se connaissant depuis qu'elles étaient enfants, Rangiku avait l'habitude.

« Il y a du cou-

-Sur le meuble dans l'entrée, répondit Nanao au tac-au-tac.

-Ce que tu peux être froide parfois Nan…

-Froide ?répéta Nanao en levant la tête.

-Ou coincée si tu préfère…

-Non, je ne préfère pas.

-Tu vois tu recommences !

-Quoi donc?

-ça !

-ça quoi ?!

-ça !! Là ! Tu vois quand tu es contrariée ou même quand tu n'es pas contrariée, tu remontes tes lunettes et tu serres les poings ! »

Les lunettes de Nanao glissèrent sur son nez, Rangiku et elle, se toisèrent du regard. Indigo contre azur, la brune contre la blonde, l'éternelle opposition.

Puis Nanao parla à nouveau :

« Je ne vois pas de quoi tu parles… »

Et elle remonta ses lunettes, bien consciente de ce qu'elle faisait. Rangiku éclata de rire, Nanao lui sourit.

« Excuse-moi Nanao, tu n'es pas toujours froide…juste quatre-vingt dix pourcent du temps…

-Je vais faire comme si je n'avais rien entendu. »

Rangiku se rendit dans l'entrée et trouva comme Nanao l'avait dit deux lettres qui lui étaient destinées. La première n'était qu'une banale publicité pour un opérateur téléphonique, la seconde, elle, paraissait plus intéressante.

Son nom et son prénom ainsi que son adresse avec été griffonnés comme si l'expéditeur de la lettre était pressé. Matsumoto Rangiku savait bien que non, puisqu'elle connaissait cette écriture. Elle approcha l'enveloppe de son nez, elle savait aussi que si Nanao la surprenait à sentir une lettre, elle la prendrait pour une folle. Elle reconnut tout de même son parfum, ou tout du moins, elle s'imagina le reconnaître. Rangiku hésita quelques instants avant de l'ouvrir doucement. Une feuille de papier pliée en deux tomba de l'enveloppe. Elle la déplia et lut :

Ran-Chan,

J'aurais pu t'envoyer un e-mail, mais je sais que tu aimes bien voir mon écriture immonde.

Je n'ose même pas te dire à quel point tu me manques, sûrement à cause de ma fichue fierté.

J'ai l'impression d'écrire comme un vieux !

Rangiku sourit.

Je te promets que je serais de retour dans une semaine et j'ai réussi à obtenir des places en plus pour le gala de « Katen ». Si la coincée et Nemu veulent venir, elles pourront.

Là, elle éclata de rire, Gin et Nanao n'avaient jamais été les meilleurs amis du monde, non, ils avaient toujours été la coincée et…

« C'est une lettre de… lui ? demanda soudainement Nanao en essayant de voir par-dessus son épaule. C'est bien ce que je me disais, c'est une lettre de cet idiot. »

La coincée et l'idiot.

Bon, je dois te laisser, j'ai encore rendez-vous avec un de ces vieux lèche-bottes d'agents pour voir une autre gamine de seize ans se prendre pour une diva, je m'en passerais bien.

Gin.

Rangiku laissa échapper un soupir, Nanao qui avait fini de lire marmonna quelque chose dans le genre « je ne suis pas une coincée ! »

Elle vit bien que son amie paraissait déçue, elle usa donc de son tact légendaire et lui proposa d'aller dîner.

« Et puis tu n'avais pas quelque chose à nous annoncer ?

-hm… oui c'est vrai ! »

Le dîner commença, seul le cliquetis des couverts résonnait dans la cuisine.

« J'ai quelque chose de génial à vous annoncer ! S'exclamèrent Rangiku et Nemu à l'unisson ce qui provoqua le rire de Nanao.

-Vas-y Nemu-Chan.

- Grimmjow Jaegerjaques m'a sou-

-Grimmy ? Le petit-ami d'Ichi ?

-Oui… Enfin, il m'entend souvent chanter quand je travaille et il dit toujours que je devrais être sur une scène et pas derrière un bar, alors l'autre soir il m'a fait monter sur scène, pour chanter. Dans la salle, il y avait Rōjūrō Ōtoribashi, un des fondateurs de l'agence Love&Rose. Quand j'ai eu fini de chanter, il s'est approché de moi, il s'est présenté et il m'a donné rendez-vous.

- Waouw ! Lâcha Rangiku en se levant pour étreindre Nemu. Tu vas devenir une star !!!!

-pas tout de suite, tout de suite, Rangiku-San. Mais j'aimerais bien faire de la musique mon métier.

-Nemu tu vas être une star !! Continua de crier la blonde aux oreilles de sa pauvre amie.

-Ne vends pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué Rangiku… fit Nanao en mettant les assiettes dans le lave-vaisselle. Et toi c'était quoi ta nouvelle ?

-Moi ?

-Ou toi, à qui d'autre veux-tu que je parle…

-Méchante ! Shunsui m'a nommée une nouvelle rubrique qui fait une double page. Ça veut dire salaire plus élevé !

-Mais aussi plus de travail, ajouta Nanao.

-Pourquoi tu es si rabat-joie Nanao ?

-Je ne suis pas rabat-joie, je suis réaliste.

-C'est super Rangiku-san ! félicita Nemu pour éviter une sera sur quoi cette rubrique ?

-Merci Nemu-Chan, toi au moins tu es gentille ! »

Elle tira la langue à Nanao qui leva les yeux au ciel, consternée. La blonde reporta son attention sur Nemu.

« C'est pas vraiment nouveau, je reprends la rubrique d'une fille qui est partie. La rubrique des tendances mode.

-Oh ! Super ! »

Rangiku sourit à Nemu tandis que Nanao posait sa tarte aux poires sur la table. Les yeux azur rencontrèrent les indigos.

« Tu peux choisir de me croire ou pas mais je suis très contente pour toi Rangiku. »

Et elles se sourirent.

Autour d'un morceau de tartes, trois jeunes femmes étaient rassemblées. Elles célébraient de nouvelles opportunités, comme ça dans la joie, en toute amitié.