Titre : Lucius in the tower with ravens
Disclaimer : La commande appartient à Gred, les personnages à JKR, la tour à Londres.
Défi : "With Love, From Me, To You (But Someone Else Will Do The Writing)" - Cadeau pour miya_tenaka demandé par gredoune
Note: Léger Slash dans ce chapitre. Vraiment léger.

Lucius tournait en rond dans son petit salon. Il se sentait un peu seul et cette impression désagréable était nettement renforcée par l'absence de bruit de la maison. D'habitude, Narcissa s'affairait toujours à l'étage, Drago était peu discret dans les escaliers, et, le plus souvent, c'est le Seigneur des Ténèbres qui faisait les cents pas.

Lucius aurait du se sentir soulagé. Drago à Poudlard, Cissy en pleine séance de shopping, le maître partit vaquer à des occupations mystérieuses, il était tranquille. Mais il attendait une lettre. De Severus. Son « collègue », son « ami », son… « ami ».

Un hibou noir comme la nuit s'engouffra par la fenêtre si brutalement que Lucius sursauta. Il décacheta prestement la lettre, les mains tremblantes. En quelques lignes, Severus pouvait le sauver. Ou le condamner.

Cher Lucius,

Merci, oui, les élèves sont atroces, mes corrections en retard et les retenues à surveiller nombreuses, malgré tout, j'accepte bien volontiers de t'accompagner à la Tour de Londres.
Je ne suis pas surpris des desseins du maître à son égard, et je t'aiderais pour le repérage, mais, franchement, tu aurais très bien pus le faire tout seul. Aurais-tu si peur de te retrouver dans le monde moldu sans personne pour te protéger ?

Severus

Lucius poussa un soupir de soulagement – Il n'irait pas affronter cela seul. Il n'avouerait cependant jamais qu'il avait une peur bleue des voitures (et que c'était là sans doute sa principale source d'animosité envers Arthur Weasley.)

xXx

C'était long, c'était long, merlin que c'était long songeait Severus Snape, en observant distraitement les bijoux royaux.

xXx

Il finissait de noter les horaires d'ouverture sur le petit carnet que lui avait fournit le maître. Il voulait tout les détails sur cette tour, pour pouvoir la détruire en tuant le plus de monde possible. Du haut de la fenêtre du premier étage, on pouvait voir les corbeaux sombres regarder les touristes avec dépit.

-Tu dis, Severus, que si ses oiseaux disparaissaient, il arriverait de grands malheurs au pays ? On ne pourrait pas utiliser cette croyance idiote pour faire peur aux moldus ?
-Non, certainement pas. Ces oiseaux nous protège tout autant, nous, sorciers. Ils protègent le pays, en quelque sorte.
-Fait moi pensé de signaler dans le plan de destruction de la tour de laisser ses oiseaux tranquille.

Il n'entendit pas vraiment ce que Severus lui répondait. Il se rappelait que son « ami » - bon, d'accord, son amant – lui avait expliqué pendant la longue file d'attente ce qu'était ses étranges moldus – plus étranges que n'importe quel moldu – qui venait en masse visiter cette tour. Des touristes japonais. Or, il avait remarqué, au milieu des badauds, un jeune homme suspect qui semblait s'extasier sans aucune retenue devant les carcasses inintéressantes de couronnes et autres sceptres, en essayant subtilement de photographier n'importe quel centimètre de la pièce (alors que c'était formellement interdit) en avait toutes les caractéristiques. Petit, avec des lunettes, vêtu d'une chemise hawaïenne et d'un short, il portait son appareil photo autour du coup. Mais il n'était pas japonais. Et ce n'était pas tant le « touriste » (il avait abandonné le qualificatif « japonais » par désespoir de cause) qui l'intriguait. Celui qui l'accompagnait avait une attitude plus… sorcière ? En tout cas, il n'était pas un moldu ordinaire. Et il l'observait depuis tout à l'heure – se connaissait-ils de quelque part ? Un Cracmol, peut-être. Ses sous-sorciers aimaient particulièrement la compagnie des moldus. Cela le perturbait. Severus lui intima de se dépêcher, et ils s'engouffrèrent dans l'escalier. Lucius sentait toujours dans son dos le regard fatigué du supposé Cracmol.

xXx

Severus contemplait avec dégout un bâtiment qui n'avait désespérément pas sa place dans le paysage. Les moldus Londoniens l'avaient baptisé « Le cornichon érotique ». Severus, lui, pensait que le qualificatif de « cornichon » n'aurait pu être mieux choisi. Il détestait viscéralement les cornichons, il en avait même fait une insulte pour ses élèves. Par contre il ne trouvait rien dans cette horreur architecturale qui pourrait être qualifié d' « érotique ».

xXx

Ce Cracmol le suivait, il en était certain. Il semblait toujours fuir quelque chose (il parait que cette tour est remplie de spectre), avait une attitude plus qu'étrange et semblait toujours garder un œil sur le touriste-pas-japonais. Le problème, c'est qu'il gardait aussi un œil sur Lucius.

Il ne préféra pas y penser. Il regarda son Severus contempler pensivement le paysage. Il se demandait plutôt s'il y avait des bons hôtels discrets dans le coin, et surtout si l'objet de son désir serait d'accord pour l'y suivre – il semblait si bougon aujourd'hui !

Il suivit le regard de Severus, et La vu. Son regard repartit de la chose au visage de son amant, puis à nouveau vers la chose. Il se rapprocha délicatement de l'autre, et chuchota à son oreille. Nous pensons sans doute à la même chose…

-Euh…

En moins de temps qu'il ne le faut pour dire Quidditch, Severus se retrouva emprisonné par des lèvres chaudes et soyeuses. Et tout se finit comme Lucius l'avait rêvé – et même en mieux, vu que les hôtels moldus de Londres étaient autrement plus confortables que les établissements louches de l'Allée des Embrumes.

Avant de partir, il avait pris grand soins de lancer un regard de frigidaire au Cracmol, qui sembla enfin trouver quelque chose de tangible à fuir.

xXx

Albus Dumbledore avait un réseau très étendu de connaissances et de contacts. On aurait même pu le comparer à une araignée qui tissait sa toile méticuleusement, seulement cette image rappelait toujours Aragog, alors on cessait aussitôt d'y penser.

Entre autre, il connaissait des patrons de bar, des professeurs, des gens du ministère, des espions, des vauriens, des employé du chemin de Traverse et même de l'allée des Embrumes, et, pour garder un pied dans le monde moldu, des Cracmols. L'un d'eux, qui s'était installé définitivement dans le monde moldu, venait de sortir de son bureau. Ils avaient eu une conversation intéressante. Ennuyante au début, vu qu'Albus savait depuis longtemps qu'une attaque à la tour de Londres était prévue, mais la suite s'était révélé beaucoup plus croustillante. Très croustillante.

Pendant que le Cracmol revenait vers Pré-au-lard rejoindre son ami touriste, Albus prépara son thé, vérifia son stock de bonbons au citron et fit appeler Severus.

Il sentait alors que la discussion qui allait s'en suivre s'avérerait très instructive, voir croustillante...

Fin (du premier OS)

xXx

Voila voila. Mon but est d'en faire une petite série d'OS centré sur Lucius et sur Londres. Le prochain est déjà écrit, mais il faut qu'il passe en correction, tout ça... D'ailleurs, il m'a été demandé par la personne qui a trouvé le cross-over subtil (ou pas, vu qu'il a été trouvé...) qui c'est glissé insidieusement dans mon texte. Si vous voulez jouer le jeu, trouvez-le, et j'ajouterais un personnage de votre choix dans un des futurs OS^^

Voulez-vous savoir que, quelque part en Belgique, une jeune fille à la banane toute la journée grâce à vous? Rewievez!