Réponse au défit n°12 d'Ivrian:

Élémentaire, mon cher Moony

James Potter, le plus célèbre détective du monde magique, affronte avec l'aide de son fils Harry et celle de son meilleur ami et associé, Remus Lupin, son diabolique ennemi de toujours, Lucius Malfoy. Le problème, c'est que James est secrètement attiré par Lucius, que Remus craque pour Severus Snape, l'associé de Lucius, et que Harry est tombé amoureux de Draco, le fils de ce même Lucius. Du bazar en perspective !

Conditions à remplir : Que l'histoire se passe au début du siècle, dans un UA. Vous pouvez garder la magie ou non. Mais James et Harry doivent impérativement habiter au 221, Baker Street. Slash, vous l'aurez compris

Genre: action/aventure/romance

Rating:PG13

Disclaimer: les personnages ne m'appartiennent pas et l'idée originale est à Ivrian.

Note : je cherche quelqu'un qui accepterait de m'aider à corriger mes fautes d'orthographes et de grammaires catastrophiques (je sais, c'est désespérant). Quelqu'un me l'avais déjà proposé mais j'ai eu des problèmes avec mon ordinateur et j'ai perdu le mail correspondant.

Affaire n°321 : l'affaire Black, première partie.

Londres, British Museum, 21 septembre 1904, 21h36

La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà et une brume épaisse envahissait les rues de Londres. L'inspecteur Black leva les yeux vers le musée : toujours aucun signe du Slytherin. Soufflant sur ses doigts gourds pour les réchauffer, il entreprit de passer en revue ses hommes, postés en différents endroits stratégiques. Cette fois-ci le voleur le plus insaisissable d'Angleterre ne lui échapperait pas. Il s'engagea dans l'étroite ruelle qui reliait son poste d'observation à l'entrée de service. Soudain le smog[lh1] se fit plus dense autour de lui et il sentit une corde s'enrouler autour de son cou. Il tenta de se débattre mais une étrange torpeur s'empara de tout son être et il sombra dans l'inconscience…

Londres, 221 Baker Street, 22 septembre 1904, 07h54

Comme tout les matins James Potter descendit les escalier vêtu d'une robe de chambre et alla s'installer dans la salle à manger pour y prendre son petit déjeuné. Son fils Harry était déjà habillé et finissait rapidement ses œufs et son bacon. Laissant la gouvernante Minerva McGonnagal lui servir une grande tasse de thé brûlant, James s'assit nonchalamment sûr sa chaise et interrogea le jeune homme du regard.

"- Je vais pêcher avec Ron." Répondit celui-ci à la question muette. "Il a trouvé un nouveau coin poissonneux un peu à l'extérieur de la ville.

- Bien, fais quand même attention et ne rentre pas trop tard.

- Merci papa !" L'adolescent aux yeux vert se leva alors, ramassa son matériel de pêche qui traînait dans l'entrée et se rua à l'extérieur de la maison en souhaitant une bonne journée à son père.

"- Quel adorable petit garçon, il grandit si vite !" La vieille femme essuya une larme.

"- Voyons Minerva, ce n'est plus un enfant. Il a déjà quinze ans.

- Je le sais bien monsieur, mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter.

- Minerva, vous ne pouvez pas continuer à le couver jusqu'à ses quarante ans.

- je le fais bien pour vous.

- Hum ! Oui, c'est vrai.

- Le pauvre petit, il ressemble tant à sa défunte mère.

- Je sais

- J'espère chaque jour qu'il ne nous quittera pas dans des circonstances aussi tragiques.

- Minerva, ne vous inquiétez pas pour lui. Il est fort. De plus il sera avec son ami Ron, il n'y a rien à craindre." La gouvernante sécha ses larmes et partie vers la cuisine. James soupira, passa sa main dans ses cheveux ébouriffés et commença son petit déjeuné.

Un peu plus loin dans la rue, 22 septembre 1904, 08h12

Remus Lupin se rendait d'un pas pressé chez son vieil ami. Croisant Colin, le petit marchand de journaux, il lui acheta un exemplaire du Daily Prophet et pressa le pas. Arrivé au 221 Baker Street il toqua à la porte. Quelque minute plus tard un petit homme au teint olivâtre et au long nez en forme de crayon lui ouvrit.

"- Bonjour monsieur Lupin.

- bonjours Dobby, James est-il là ?

- Oui monsieur. Je vous conduis tout de suite à lui." Remus le suivit jusqu'au salon.

"- Veuillez patienter quelques instants je vous pris. Je vais prévenir monsieur de votre arrivée.

- Faites vite !" Ne tenant pas en place, Remus faisait les cent pas devant la cheminée. James arriva finalement, toujours vêtu de sa robe de chambre et s'installa confortablement dans un fauteuil.

"- Et bien Moony, que me vaut cette si matinale visite ?

- Bonjours James, lit ça !" Remus ramassa le journal qu'il avait posé sûr la table basse en arrivant et le tendit à son ami. Celui-ci entreprit de le lire et devint soudain très pale.

"- Oh mon dieu ! Je monte m'habiller et nous partons tous de suite. Dobby ! Prépare la voiture !

- Bien monsieur."

James posa le journal sûr la table et se précipita dans sa chambre. En première page on pouvait lire :

Meurtre de l'inspecteur Sirius Black

La nuit dernière, alors que l'inspecteur et son équipe étaient à l'affût du célèbre voleur Le Slytherin qui avait annoncé qu'il déroberait le portrait de la reine Élisabeth Première, un événement inattendu est survenu. En effet, contrairement à ces habitudes le gentleman cambrioleur a semble-t-il répandu le sang. Le corps de l'inspecteur Black a été retrouvé vers minuit alors que la toile avait disparue. Pour plus de détails lire en page trois.

British Museum, 22 septembre 1904, 08h59

James et Remus passèrent les cordons de sécurité établis par Scotland Yard et se dirigèrent vers le chef de la Brigade Criminelle Albus Dumbledore.

"- Commissaire ?

- Ah ! Monsieur Potter, monsieur Lupin. Je suppose que vous avez appris la triste nouvelle.

- Difficile d'y échapper, elle fait la une des journaux. Que s'est-il passé ?

- Et bien, à vrai dire nous l'ignorons. L'attention de tous était portée sûr le vol du tableau. Et tôt ce matin… Je vous laisse deviner la suite. Cette nuit nous avons perdu un excellent élément. Je crois savoir que l'inspecteur était un de vos amis détective ?

- Oui !

- Je suppose que vous désirez participer à l'enquête

- Je ne serais pas ici dans le cas contraire.

- Bien, suivez-moi." Le commissaire Dumbledore les conduisit jusqu'au lieu du crime où deux hommes semblaient chercher des indices.

"- Je vous présente les inspecteurs Rubeus Derrick Hagrid et Gilderoy Colombo Lockhart. Ils sont chargés de l'enquête. Messieurs, je suppose qu'il est inutile de vous présenter le détective James Potter et son associé le docteur Lupin."

L'un des deux hommes aussi grand qu'un humain puisse l'être et bâtit comme un ours tendit une main à James et sourit de toutes ses dents.

"- R'vi d'faire vo'te con'sance m'sieur !

- Moi de même. Avez-vous découvert quelque chose ?"

Le partenaire du géant, un homme blond très élégant vêtu d'un costume lavande ce tourna vers eux.

"- Non, pas encore. Mais ne vous inquiétez pas. Je suis déjà sûr une piste. Cette affaire sera vite résolue ou je ne m'appelle pas Gilderoy colombo Lockhart !

- Et ? Faites-nous donc part de vos conclusions.

- Oui chef, la réponse est évidente : il s'agit du baron de la pègre. J'ai nommé Tom Marvolo Riddle.

- Dois-je vous rappeler, jeune homme, qu'il est toujours derrière les barreaux et qu'il n'est pas près d'en sortir ?

- Ch'f a rai'on Gil, même qu'c'est Black qui l'a envoyé l'bas.

- Mais il a le bras long, cela pourrait être un acte de vengeance de n'importe lequel de ses lieutenants.

- Il ne faut négliger aucune piste commissaire, l'inspecteur Lockhart a peut-être raison, il se peut que ce soit une vengeance.

- Si vous le dites, monsieur Potter. Je n'oserais pas remettre votre jugement en cause."

James fit signe à Remus qui enfila une paire de gants et commença son investigation. L'imitant les deux inspecteurs reprirent leur travail.

"- Avez-vous d'autres suspects ?" Demanda James qui observait la silhouette peinte sûr le sol

"- Oui. Le Slytherin tout d'abord, comme vous vous en doutez, mais cela n'est pas vraiment son style.

- Vous seriez étonné de savoir tout ce dont il est capable.

- Ainsi que ses deux cousines, Bellatrix Lestrange, surnommée la veuve noire, et Narcissa Black.

- La femme d'affaire ?

- Elle-même ! Vous n'êtes pas sans savoir que Black avait hérité de terres et d'une importante fortune à la mort de sa mère l'année dernière.

- Continuez.

- Il se trouve que ces deux femmes éprouvent quelques difficultés financières ces dernier temps et comme elles sont ses uniques héritières…

- N'importe laquelle des deux aurait pu faire le coup…

- Je voie. Tiens ! Qu'est-ce donc que cela ?" James se baissa, sortit un couteau de sa poche et gratta le sol.

"- De la peinture verte, encore fraîche. Etrange…

- Oh ! Pas tant que ça, en fait son corps en était maculé.

- Personnellement je pencherais pour l'hypothèse d'un fou."

James, pensif, renifla la peinture. Elle avait une drôle d'odeur. Il se releva et appela Remus.

"- Dis-moi, tu reconnais cette odeur ?

- Oui, on dirait de… De l'opium.

- Dites-moi commissaire, vous disiez que le corps de l'inspecteur Black était maculé de peinture ?

- Oui… Euh, en fait c'est la corde qui était enroulée tout autour de lui qui l'était.[lh2]

- Hum ! Serait-il possible d'examiner le corps ?

- Mais certainement. Le coronaire sera ravi de vous revoir, enfin…

- Je comprends commissaire, tu viens Remus ?

- J'arrive !

- Au fait, monsieur Potter…

- Oui ?

- Nous… Nous organisons une réception ce soir à la mémoire de Sirius Black. J'espère que vous serez des notre. Vous aussi docteur. En tant qu'ami proche du défunt votre présence sera la bienvenue.

- J'y serai. Au revoir commissaire.

- Au revoir."

Service médico-légal de Scotland yard, 22 septembre 1904, 10h37

James et Remus entrèrent dans la pièce où le médecin légiste et son assistant procédaient aux autopsies. La pièce était froide et sentait le formol. Néanmoins cela ne semblait guère déranger les deux hommes. Le docteur Alastor Maugrey était affairé autour du cadavre d'une femme pendant que le docteur Flitwick prenait des notes.

"- Docteur ?

- Ah ! Potter, quel bon vent vous amène ?

- Excusez-moi de vous déranger, mais je voudrais quelques renseignements.

- Oh ! Mais vous ne me dérangez pas. Allez-y, posez vos questions.

- Si vous avez du travail je peux repasser plus tard.

- Pas la peine. De toute façon je doute qu'elle s'enfuie très loin dans son état."

Le docteur, son assistant et Remus rirent. James soupira, décidément il ne comprendrait jamais rien à leurs sens de l'humour particulier. Cela devait être quelque chose que l'on vous apprenait à l'école de médecine.

"- Il me sembla que ce matin vous avez reçu le corps de l'inspecteur Black ?

- Oui, sale affaire !" Dit-il, retrouvant son calme. "Il n'était pas très beau à voir. Quel gâchis ! Surtout quand on l'a connu de son vivant. Par ici." James et Remus suivirent Maugrey dans une petite salle attenante. La pièce ne comprenait qu'une table où reposait la dépouille terrestre de Sirius. Sûr le mur on avait affiché des feuilles de papier où était inscrite, James le savait par expérience, les résultats de l'autopsie dans l'écriture petite et serrée du docteur Flitwick. À coté des feuilles il y avait des photos des différentes blessures infligées à la victime. Maugrey souleva le drap révélant le visage de l'homme. S'il n'avait été aussi pâle, on aurait pu croire qu'il dormait.

"- L'homicide a eu lieu vers vingt deux heures, hier soir. La victime a été poignardée à plusieurs endroits au thorax et à l'abdomen. Au vu de l'angle de pénétration de la lame je dirais que l'agresseur devait être gaucher et plus petit que la victime. Mais ce n'est pas ce qui l'a tué. La lame, que l'on a trouvée plantée dans son corps, était imprégnée d'un poison très violent. Il n'y a aucune trace de lutte.

"- Je ne peux pas croire qu'il ne se soit pas défendu.

- Il n'en a pas eu le temps. Vous voyez ces marques sûr son cou ? Elles ont été produites par une corde assez fine ma foi et hérissée de pointes. L'ensemble a été enduit d'un mélange différant de celui appliqué sur la lame. Il s'agit de peinture verte et d'un concentré d'opium. Une très bonne peinture à l'huile ; du genre qu'utilisent les peintres. Et relativement chère si l'on en croit les pigments utilisés. Il devait être évanoui lorsqu'il a été tué.

- Au moins il n'a pas trop souffert." Murmura Remus.

"- Connaissez-vous le poison qui l'a terrassé ?

- Je n'ai pas encore les résultats de l'analyse mais je supputerais qu'il s'agit de curare ou de cyanure[M3] . Dans tout les cas la personne qui a commis cet assassinat doit s'y connaître un minimum en poison. Enfin c'est une triste fin. Il n'a pas été assez vigilant. Vous viendrez à la petite soirée de ce soir ?

- Oui bien sûr.

- Emmenez le petit Harry avec vous, mes filles seront ravies de le revoir.

- Je n'en doute pas. Au revoir !

- Au revoir, et à ce soir." Dit Remus.

"- Au revoir, jeune gens, et n'oubliez pas. VIGILENCE CONSTANTE ! Ou vous finirez comme ce pauvre Sirius."

Quelque part hors de la ville, prés d'un étant, 22 septembre 1904, 10h42

Harry et son ami Ron, un grand rouquin originaire de White Chapel, rangeaient leur matériel de pêche. Ils avaient fait de belles prises et s'apprêtaient à rentrer. De plus une brume persistante commençait à se lever et bientôt ils ne verraient plus rien. Harry releva les yeux de son matériel et fixa quelques instants l'autre rive. Et là, sous ses yeux ébahis apparut la plus belle créature qu'il n'ai jamais vue. Tous de blanc vêtu et monté à cheval, ses cheveux blonds volant dans son sillage, le cavalier se tourna vers lui et le regarda quelque instants ; puis apercevant Ron il tourna la bride et partit au galop.

"- Non ! Ne pars pas !

- Mais, je suis là !" Puis, avisant l'air perdu de son ami.

"- Ca ne va pas ?

- Euh ! Non, rien. Tout va bien Ron, rentrons.

Baker Street, 22 septembre 1904, 16h56

Harry rentra chez lui encore bouleversé par l'apparition de l'ange blond, car pour lui une aussi parfaite créature ne pouvait être qu'un ange. Il venait de passer la journée avec son meilleur ami qui l'avait finalement raccompagné, inquiet pour sa santé mentale. C'était la première fois qu'il voyait le jeune homme dans cet état. Empêchant le garçon à lunette de se cogner dans un lampadaire pour la treizième fois en une heure.

"- Ca va Harry ?

- Oui." Répondit-il d'une voie absente.

"- Tu est sûr ? Depuis tout à l'heure tu agis de façon… Bizarre.

- Je vais très bien, ne t'inquiète pas." Harry afficha alors un sourire radieux et marcha sur la queue d'un chat.

"- Je crois que je suis amoureux.

- Tout s'explique… Et de qui s'agit-il, cette fois ?" Demanda son ami d'un air taquin.

"- Je ne sais pas. Je l'ai juste entraperçu. Mais je sais déjà que c'est auprès de cette personne que je veux finir mes jours.

- Ouais ! Tu dis ça à chaque fois. Et dans trois jour tu l'aura oubliée.

- Pas cette fois Ron. Pas cette fois…

- Bien nous somme arrivés, je te laisse. Et fais attention à ne pas te prendre les pieds dans le porte-parapluie comme la dernière fois. Allez. Salut !

- Salut." Harry salua son ami d'un air absent et franchit la porte d'entrée. Toujours dans la lune il ne remarqua pas les mines sombres qu'affichaient son père et son associé. Souriant et fredonnant une ritournelle bien connue des amoureux, le jeune homme se jeta au cou de son géniteur.

"- Re-bonjour papa. Alors comment s'est passer ta journée ?" Voyant que James ne lui répondait pas et remarquant enfin la tristesse dans le regard de celui-ci le jeune Potter lâcha l'homme et recula, soudain inquiet.

"- Quelque chose ne va pas ?

- Sirius est mort.

- Mais… Co… Comment ?

- Il a été tué la nuit dernière alors qu'il été en service." Répondit Remus de sa voie calme.

"- Pourquoi ?

- On ne le sait pas encore.

- Ca va aller fiston ?" Le jeune homme acquiesça lentement de la tête et se laissa tomber dans le fauteuil faisant face à celui de son père. Il n'arrivait pas à croire que son parrain était mort. Lui qui était toujours plein de vie. Il ramena ses genoux contre sa poitrine et les encercla de ses bras, retenant avec difficulté les larmes qu'il sentait s'accumuler au coin de ses yeux.

"- Scotland Yard organise une soirée en sa mémoire ce soir. Tu veux venir ?" Le jeune homme signifia son accord et se leva dans l'intention de rejoindre sa chambre.

"- Nous partirons à dix-neuf heures."

Alors que l'adolescent quittait la pièce Remus se leva à son tour.

"- Bien je vais rentrer chez moi me préparer. À tout à l'heure.

- Je passe te chercher ?

- Oui, merci." Remus sortit à son tour laissant James seul en proie à diverses tergiversations.

Hôtel de police de Scotland Yard, salle de réception, 22 septembre 1904, 20h34

La salle était comble. Tout West End semblait s'être réuni pour rendre un dernier hommage à l'inspecteur Sirius Black. L'ambiance était aussi festive qu'elle pouvait l'être en pareille occasion. James esquissa un sourire : Sirius aurait apprécié, il n'aimait pas voir les gens se morfondre. Se faufilant entre les convives il croisa bon nombre de dignitaires : le chef de la police, plusieurs ministres, un nombre impressionnant de magnats des affaires et de banquiers, et bien entendu les sœurs Black, les cousines du défunt. Remus discutait avec les médecins légistes et Harry tenait compagnie aux quatre filles du docteur Maugrey. Ce fut donc seul que James se dirigea vers les deux femmes pour leur présenter ses condoléances et leur fixer un rendez-vous le lendemain pour les interroger.

C'est alors qu'il le vit : ces longs cheveux blonds scintillants à la lumière du soleil couchant, dominant la foule qui l'entourait par sa grâce et sa prestance. Oubliant son but premier, James tenta de se diriger vers lui mais les londoniens semblaient avoir décidé du contraire et le refoulaient sans cesse loin de lui. Soudain l'homme tourna la tête dans sa direction et James croisa son regard. Il déglutit péniblement. À chacune de leur rencontre il était envahi par ce même sentiment de plénitude mêlée à une anxiété fébrile. Incapable de rompre le contact visuel il restait impuissant, se noyant dans les yeux trop bleu de l'aristocrate. Ce dernier lui sourit et disparut tout aussi rapidement qu'il lui était apparut.

"- Lucius !" Murmura James.

"- Ah ! James tu es là !" Remus se rapprocha à grandes enjambés de son ami.

"- James, ça va ? On dirait que tu as vu un fantôme.

- Hein ? Oh, Remus. Ça va… Oui, ça va.

- Bien. Je te cherchais, les sœur Black sont arrivées et je pensais que tu voudrais peut-être leur parler.

- Euh ! Nous irons les interroger demain. Laissons-les tranquilles ce soir. Elles viennent de perdre un membre de leur famille.

- Comme tu veux…" Soudain, James vit un éclat de cheveux blonds se diriger vers la terrasse. Intrigué il décida de le suivre.

"- Où va tu ?

- Je… Je vais prendre l'air." Plantant là le docteur lupin, James se rendit à l'extérieur. Regardant autour de lui il vit Lucius se diriger vers une voiture et discuter avec son chauffeur. James se rapprocha espérant surprendre quelques bribes de leur conversation.

"- … Au commissaire et à la famille. Rentrons Severus.

- Bien monsieur." Lucius monta dans la voiture qui partit aussitôt. James, envahit par un sentiment de déception qu'il ne s'expliquait pas, rentra à l'intérieur et se dirigea vers le bar.

"- Papa ça va ?

- Oui Harry, ne t'inquiète pas.

- Oh ! Monsieur Potter, vous êtes là !

- Bonjour Cho."

Une jeune asiatique tenant à son bras un jeune homme et suivie de trois jeunes filles, une brune, Hermione, une blonde, Luna, et une rousse, Ginny, se tenait devant lui. Ces quatre jeunes filles étaient les filles du docteur Maugrey. Chacune issue d'un mariage différent. Après quatre veuvages le vieil homme avait décidé d'arrêter les frais et de s'occuper exclusivement de ses filles et de ses cadavres.

"- Je vous présente mon fiancé. Cédric Diggory, il est agent de police.

- Enchanté, monsieur Potter, c'est un honneur de faire votre connaissance.

- Moi de même. Alors vous êtes dans la police.

- Oui, ça fait deux moi déjà.

- Je vous souhaite bonne chance pour votre carrière.

- Merci monsieur.

- Aller viens Cédric, allons danser." La jeune femme entraîna son fiancé à sa suite sur la piste de danse.

"- M'accorderiez- vous cette danse, monsieur Potter.

- Je vous trouve bien audacieuse Hermione.

- La vie appartient aux audacieux !" Et la jeune fille traîna le grand détective sur la piste de danse en riant.

Maison de Narcissa Black, Chelsea, 23 septembre 1904, 09h01

James Potter et le docteur Lupin frappèrent à la porte de Mademoiselle Black et attendirent qu'on vienne leur ouvrir. Cette femme d'une quarantaine d'années était connue dans Londres pour avoir toujours refusé de se marier et pour avoir repris avec brio les entreprises de son défunt père. En femme d'affaire avisée elle avait réussi à se hisser à la tête d'une des plus importantes fortunes d'Angleterre. Néanmoins les diverses actions entreprises par ses concurrents, jaloux de son succès, commençaient à l'affaiblir et on la disait en difficulté financière.

Au bout de quelques minutes un jeune homme roux d'une vingtaine d'année et portant une petite paire de lunette vint leur ouvrir.

"- Bonjour, je suis James Potter et voici mon associé, le docteur Remus Lupin. Nous voudrions parler à mademoiselle Black. Est-ce possible ?

- Un instant je vous pris. Je vais voir si elle peut vous recevoir." Il disparut pour revenir quelques minutes plus tard.

"- Suivez-moi !" Le majordome les conduisit jusqu'à un petit salon où une très belle femme se trouvait. Ses longs cheveux blonds doré cascadant délicatement sur ses épaules encadrant un visage fin et hautain. Elle était assise sur le sofa, sa grande robe de taffetas flambé formant une corolle autour d'elle.

"- Ces messieurs Potter et Lupin…

- Merci Percy, tu peu disposer.

- Bien Madame." Le jeune homme tourna les talons et sortit en refermant la porte derrière lui. D'un geste de la main Narcissa fit signe aux deux hommes de s'asseoir en face d'elle.

"- Je suppose que vous êtes ici pour le meurtre de mon cousin.

- En effet mademoiselle." Dit Remus d'un ton conciliant.

"- Ce n'était pas une question. J'ignore qui peut avoir commis un tel acte. Comme je l'ai déjà dit aux inspecteurs de Scotland Yard, je n'avais pas vu Sirius depuis l'enterrement de sa mère. Et pas plus de quatre ou cinq fois ces dix dernières années, lors des réunions de famille.

- Il m'avait pourtant dit que vous étiez proche dans votre jeunesse.

- Je suis une femme très occupée, monsieur Potter. J'avais d'autres occupations. Néanmoins je le regrette. Si j'avais su qu'il nous quitterait si jeune j'aurais essayé de le voir plus souvent.

- Où étiez-vous cette nuit entre vingt et une heures et vingt trois heures ?

- Chez moi. Mon majordome pourra vous le confirmer.

- Je me suis laissé dire que vous éprouviez des difficultés financière.

- Si vous insinuez que j'aurais voulu sa mort pour toucher l'héritage, vous vous fourvoyez. Je ne suis pas ce genre de femme. Allez donc voir ma sœur si ce genre d'histoire vous intéresse. Avec cinq divorces et trois veuvages elle correspond mieux que moi au profil de la « veuve noire », si je puis me permettre cette expression. Dans tous les cas la somme dont je vais hériter ne sera en aucun cas suffisante à me sortir du gouffre financier dans lequel je me trouve actuellement. Si vous cherchez à m'inculper vous faites fausse route. Vous pouvez disposer.

- Bien. Au revoir. Excusez-nous de vous avoir dérangée.

- Madame.

- Partez je vous prie ! J'ai d'autres affaires plus urgentes à traiter. Percy !"

Le majordome ouvrit la porte et entra dans la pièce.

"- Ces messieurs sont sur le point de partir. Raccompagne-les s'il te plaît.

- Bien madame. Par ici messieurs." James et Remus suivirent le jeune Percy jusqu'à l'extérieur. Celui-ci confirma l'alibi de sa patronne. Une fois hors de la propriété James se retourna vers son associé.

"- C'est étrange, j'ai l'impression que cette femme cache quelque chose. J'ai trouvé son attitude étrange.

- Pas tant que ça. Elle a la réputation d'être un peut brusque et de ne pas faire de détour.

- J'aimerais que tu restes ici pour la surveiller.

- Tu quoi ?! Mais je n'ai jamais fais ça moi ![M4]

- Et bien improvise. Moi je vais rendre une petite visite à sa sœur." James retourna jusqu'à sa voiture et partit pour la résidence Lestrange, dernière acquisition en date de la veuve du même nom, laissant un Remus déconfit devant les jardins de la propriété familiale des Black.

Manoir Lestrange, Kensington, 23 septembre 1904, 10h48

Alors que son associé s'initiait aux joies de la surveillance, James partit interroger la veuve Lestrange, Bellatrix Black de son nom de jeune fille. Cette femme, connue pour ses déboires sentimentaux, était connue dans le milieu pour être une mangeuse d'hommes. C'est donc un James Potter remplit d'appréhension et se demandant à quelle sauce il allait être mangé qui se présenta à sa porte. Faisant preuve d'un professionnalisme à toute épreuve, celui-là même qui avait bâti sa réputation, il se ressaisit et suivit le petit homme rondouillard et, James en aurait mis, et ce, malgré l'obscurité régnant dans le hall, sa main au feu, ayant une parenté physionomique certaine avec les rats.

Bellatrix Lestrange l'attendait dans une petite pièce circulaire dont la baie vitrée donnait sur une magnifique roseraie. Elle était assise dans une position relativement provocante, sa robe de soie rouge très légère et au décolleté avantageux ne cachant rien de ses formes et révélant même sa jambe droite jusqu'à mi-cuisse.

"- Vous pouvez nous laisser seul, Peter.

- Bien madame.

- Monsieur Potter, que me vaut l'honneur de votre visite ?"

Le valet sortit et James s'assit dans un fauteuil en osier faisant face à la grande femme brune.

"- Vous êtes au courant du décès de votre cousin, l'inspecteur Sirius Black. J'aimerais vous poser quelques questions à ce sujet.

- Oui, c'est une bien triste histoire. Lui qui était si plein de vie, toujours souriant et aimable avec son entourage. C'est impensable que quelqu'un ait pu commettre un tel acte.

- Vous étiez proche de lui ?

- Oh ! Vous savez, je le voyais de temps en temps, lors de réception en général. C'était un homme très occupé. Il n'aurait jamais du entrer dans la police.

- Je crois savoir qu'il ne faisait pas cela par nécessité.

- Oui, il était obsédé par les criminels, surtout par ce voleur, comment s'appelle-t-il déjà ?

- Le Slytherin ?

- Oui c'est cela. C'est vraiment horrible ce qui lui est arrivé.

- Ce sont les risques du métier. Puis-je savoir où vous vous trouviez hier soir, entre vingt et une heures et vingt trois heures ? Si ce n'est pas une question indiscrète."

Bellatrix se redressa légèrement et décroisa les jambes.

"- J'étais chez moi, dans mon lit.

- Quelqu'un peut-il confirmer votre alibi ?

- Hélas non. Personne n'a plus partagé ma couche depuis ce pauvre Rudolfus. Mon dernier mari." Ajouta-t-elle devant l'air intrigué de James.

Bellatrix croisa les bras sur l'accoudoir du fauteuil dans lequel elle était assise, posa sa tête au-dessus et regarda James d'un air séducteur. Celui-ci, légèrement gêné, détourna les yeux et remarqua le tableau accroché au mur au-dessus d'elle.

"- Vous peignez ?" Demanda le détective.

"- Oui. C'est ma grande passion. Une femme seule comme moi doit bien s'occuper. Celle ci représente la roseraie."

Elle se leva et désigna la toile qui se trouvait derrière elle.

"- De l'huile ?

- Bien sûr.

- Je constate que le vert est omniprésent.

- Oui, c'est ma couleur préférée. Elle est calme et reposante, elle symbolise la vie."

Elle se rapprocha de James et passa sensuellement sa main sur son épaule. Celui-ci se raidit et elle se pourlécha les lèvres tel un chat devant un pot de crème.

"- Détendez-vous, je ne vous veux aucun mal." Elle glissa sa main le long du cou du détective et rapprocha son visage du sien. Soudainement mal à l'aise devant cette femme, il se leva et se dirigea vers la porte.

"- Je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Ce fut un véritable plaisir de faire votre connaissance. Au revoir." Sans attendre sa réaction il sortit de la pièce et regagna son véhicule le plus vite possible.

Jardin de la propriété de Narcissa Black, 23 septembre 1904, 10h56

Remus se redirigea en grommelant vers la demeure de Narcissa Black. James était bien gentil mais parfois il avait tendance à oublier que son ami était docteur et non détective. Se glissant silencieusement entre les arbres il entreprit de faire le tour de la propriété afin de trouver un poste d'observation convenable.

Alors qu'il déambulait dans le labyrinthe végétal il surprit des éclats de voix. Il se rapprocha tout en restant à couvert. Il ne s'était pas trompé. Là, enlacés sous un chèvrefeuille, se tenaient Narcissa Black et son majordome, le jeune Percy.

"- Narcissa, nous ne pouvons pas faire ça, pas ici. Si quelqu'un nous surprenait.

- J'ai donné leur journée de congé aux autres employés, nous sommes seuls dans la propriété.

- Je…" Mais elle le fit taire d'un baiser. Remus, troublé par ce qu'il voyait, entreprit une retraite stratégique.

"- Narcissa… Tu sais bien qu'on n'a pas le droit.

- Ca ne te dérangeait pas jusqu'à présent.

- Ton cousin est mort, cela ne te perturbe pas plus que cela."

Cette dernière réplique eu pour conséquence de raviver l'intérêt de Remus qui se rapprocha à nouveau.

"- Je… Suis… Très … Perturbée…" Lui dit-elle tout en parsemant son cou de baisers. "J'ai besoin de ton réconfort.

- Narcissa…" Vexée qu'il la repousse, elle s'éloigna de lui de quelque pas. Puis, sous les yeux ébahi du docteur Lupin et résigné de Percy, elle retira sa robe et se colla, entièrement nue, au jeune homme. Elle entreprit alors de lui retirer sa veste et sa chemise. Remus était pétrifié, ils n'allaient quant même pas faire cela devant lui ? D'un autre côté, ils ignoraient qu'il était là. Détachant ses yeux de la scène qui se jouait devant lui, il se résolut a quitter cet endroit au plus vite quand mademoiselle Black amorça une longue série de baisers le long du torse imberbe et svelte qui s'offrait à elle.

Remus quitta la résidence des Black aussi vite que s'il avait une armée de démons à ses trousses. Il ne s'arrêta que deux ou trois rues plus loin, lorsqu'il fut sûr d'être seul et s'appuya contre un mur. Fermant les yeux et tentant de reprendre son souffle il ne remarqua pas l'arrivée d'un homme assez grand et aux cheveux noir noués en catogan.

"- Tiens ! Tiens ! Tiens ! Mais qui voilà ?

- Snape ?" Dit-il en se redressant brutalement, les joues encore rouges de l'effort qu'il venait de fournir.

"- Moi aussi je suis ravi de te revoir Remus." Il baissa sont regard d'onyx vers son vis-à-vis, le transperçant de part en part. Remus retient un frisson. A chaque fois qu'il croisait cet homme il avait l'impression d'être sur une table de dissection.

"- J'espère que ce n'est pas de me revoir après tant d'années qui te met dans cet état ?"

Remus ne comprit pas tous de suite l'allusion, mais, au regard ironique et amusé de Severus il sut que quelque chose n'allait pas. Puis avisant que le regard de l'autre était fixé sur son entrejambe il prit une belle teinte vermillon. Visiblement les ébats amoureux de Narcissa Black avec son majordome l'avait marqué plus qu'il ne l'avait cru.

"- Non… Euh ! Je suis ravi de t'avoir revu, mais il faut que j'y aille." Honteux et confus, Remus tourna les talons et s'enfuit en courant. Jurant, mais un peut tard, que James ne l'y prendrait plus.

221 Baker Street, 23 septembre 1904, 13h22

Remus remonta l'allée menant au 221 Baker Street d'un pas rageur et sonna à la porte. James vint lui ouvrir.

"- Ah ! Remus, te voilà.

- Toi, je te retiens ! C'est la dernière fois que j'accepte de faire une surveillance pour toi.

- hé ! Calme-toi, mon ami, et raconte moi ce qui s'est passé. Que cache Narcissa Black de si scandaleux pour te mettre dans cet état ?" James fit entrer son ami, ferma la porte et lui fit signe de le suivre dans le salon.

"- Ca pour cacher quelque chose, elle en cache. Mais sans aucun rapport avec l'affaire qui nous intéresse." Dit Remus furieux.

"- A ce point ?

- La prochaine fois, c'est toi qui t'y colles. C'est extrêmement embarrassant comme situation." Dit il en s'asseyant

"- Mais quoi ?

- Elle couche avec son majordome !

- Hum !" James sourit à l'air indigné du docteur. Ce qu'il pouvait être vieux jeu quand il s'y mettait.

"- Et crois-moi j'aurais préféré ne pas assister à la scène. Leur vie privée ne regarde qu'eux. Ça devrait être interdit d'espionner les gens.

- Euh… Ca l'est."

James se dirigea vers le bar et leur servi deux whiskies.

"- Tu sais très bien ce que je veux dire ! Et ne me regarde pas avec cet air innocent. Je suis très sérieux.

-si tu le dis. Mais calmes-toi. Je ne pouvais pas deviner ce que tu allais découvrir."

Le carillon de la porte d'entrée tinta et James posa son verre pour aller ouvrir.

"- Ron ? Que fait-tu ici ?

- Bonjour monsieur Potter. Harry est là ?

- Non il est sorti.

- C'est bizarre, on avait pourtant rendez-vous ici.

- Tu veux lui laisser un message ?

- Euh ! Dites-lui juste que je suis passé. Au revoir.

- Ah ! Ron ?

- Oui ?

- J'aurais un service à te demander. Pourrais-tu faire quelques recherches pour moi.

- Oui

- Tu seras rémunéré bien sûr.

- Je ne dis pas non.

- Pourrais-tu te renseigner sur le gang de Riddle ? Et savoir s'il ont fait parler d'eux ces dernier temps ?

- Ca doit pouvoir se faire.

- Et… Pourrais-tu également trouver les magasins qui vendent de la peinture à l'huile comme celle qu'utilisent les peintres. Et si tu pouvais te renseigner sur leur clientèle ?

- Ca fera un supplément, j'aurais besoin de demander de l'aide à quelques unes de mes connaissances.

- L'argent n'est pas un problème.

- Bien. J'essayerai de vous apporter les résultats le plus tôt possible.

- Je te fais confiance. Au revoir.

- Au revoir monsieur Potter." Le jeune homme partit et James retourna au salon où Remus l'attendait.

"- Qui était-ce ?

- Ron Weasley, un ami de Harry.

- Ah ! Et… Que fait on maintenant ?

- J'ai bien l'intention d'aller interroger Lucius Malfoy.

- Ne me dis pas que tu le soupçonnes encore d'être le Slytherin ?

- Je suis sûr que c'est lui. Et je finirais bien par réussir à le prouver. Et cette fois-ci tu viens avec moi !" A ces mots, James se leva et prit son manteau.

"- Et bien, tu viens ?" Au ton sans réplique qu'utilisa James, Remus se leva, soupira et suivit son vieil ami.

Quelque part hors de la ville, prés d'un étang, 23 septembre 1904, 13h22

Harry errait sur les bords de l'étang. Il était revenu dans l'espoir d'apercevoir à nouveau l'être qui lui avait ravi le cœur et hantait son esprit depuis la veille. Il marchait sans autre but que de le voir. Et, au détour d'un bosquet, son souhait se réalisa. Il était là, au milieu de l'étendue d'eau, se baignant, nu comme au jour de sa naissance. Harry sentit son pouls s'accélérer à cette vision enchanteresse et ses jambes céder sous lui tant l'émotion qui s'emparait peu à peu de son être était forte.

La bouche sèche et les mains moites il s'abreuvait de ses formes gracieuses et de ses gestes lents et sensuel, vibrant appel à la débauche. Comme dans un rêve, il tendit le bras pour effleurer du bout des doigts ce corps tant désirer et sans s'en rendre compte il se leva et se dirigea vers l'ondin[lh5] . Soudain il sentit l'eau l'entourer brusquement et une force invisible l'entraîner vers le fond. Sans comprendre ce qui lui arrivait sa vue se brouilla et de l'eau s'engouffra dans ses poumons. Incapable de réagir il s'évanouit.

Une légère brise caressant ses lèvres le réveilla. Lentement, il ouvrit les yeux et un violent spasme le secouant il régurgita de l'eau. Toussant encore un peu pour dégager ses voies respiratoires, il sentit une main effleurer son dos en geste circulaire.

"- Tu es fou d'avoir sauté tout habillé, tu aurais pu te noyer."

Harry se retourna pour voir qui été son sauveur et fut tétanisé. C'était lui. Toujours dans le plus simple appareil et l'interrogeant de ses grand yeux gris qui mêlait la compassion à l'inquiétude.

"- Tu vas bien ?

- Je…" Les mots refusaient de sortir. Il était là, impuissant et à sa merci, son corps grelottant.

"- Tu as froid ?" Incapable de prononcer un mot le jeune Potter acquiesça lentement de la tête. Sans un mot, le jeune homme lui retira ses vêtements un à un et les étendit sur l'herbe. Puis, avec la grâce d'un félin il vint s'asseoir à côté d'un Harry toujours sous le charme et se mit à lui masser le dos avec des gestes lents. Le fils du détective se laissa faire et se détendit sous ces mains qui se faisaient de plus en plus caressantes. Au bout de quelques minutes le jeune homme cessa son activité et pris le brun dans ses bras tout en embrassant sa nuque.

"- Je m'appelle Draco, et toi ?

- Ha… Harry."

Draco se détacha de lui et lui fit face. Posant une main sur chacune des épaule de son partenaire il se pencha vers lui et l'embrassa. Répondant aux caresses de sa langue et de ses mains sur ses flancs, Harry répondit au baiser et s'allongea, entraînant l'autre avec lui.

Résidence de Lucius Malefoy, Mayfair, 23 septembre 1904, 15h 59

Remus et James étaient assis face à Lucius Malfoy qui les toisait dignement, son majordome, Severus Snape, derrière lui droit comme la justice. L'aristocrate ne quittait pas le détective des yeux et affichait un sourire goguenard.

"- Alors messieurs, que me vaut l'honneur de votre visite ?"

James perdant son contrôle comme à chaque fois qu'il était en présence de l'homme se leva brusquement.

"- Je sais que vous êtes le Slytherin. Non ne niez pas. Mais aujourd'hui, je ne suis pas ici pour cette raison. Avez-vous tuez l'inspecteur Sirius Black ?"

James se rassis à bout de souffle et tremblant légèrement.

"- Veuillez excuser mon ami, il est un peu sur les nerfs ces dernier temps. L'inspecteur Black était l'un de ses proches et son décès brutal l'a beaucoup affecté." Tempéra[lh6] Remus.

Sans se démettre de son calme Lucius croisa les jambes.

"- Je comprends. Je connaissais moi-même l'inspecteur Black et je dois dire que sa mort est une perte tragique. Pour répondre à votre question, je ne l'ai pas tué. En ce qui concerne les insinuations[lh7] quant à mon éventuelle identité secrète, veuillez en déférer à mon avocat.

"- Où étiez-vous hier soir entre vingt et une heures et vingt trois heures ?" Demanda James agressivement.

"- James !

- Laissez, docteur Lupin." Puis ce tournant vers James

"- J'étais tranquillement chez moi, comme tout bon citoyen qui se respecte. Mon majordome pourra vous le confirmer.

- Qu'est-ce qui nous dit que nous pouvons lui faire confiance.

- James ! Ça suffi maintenant ! Severus était avec moi à l'école de médecine. Je l'ai bien connu et me porte garant pour lui. Et arrête d'agresser tout le monde !

- S'il a fait médecine, comment ce fait-il qu'il soit majordome ?

- Euh !

- Mon père a fait faillite avant que je ne puisse terminer mes études et j'ai du abandonner mes projets de carrière.

- Oh ! Il sait parler ?

- James ! Tu vas vraiment trop loin. Excusez-nous pour ce dérangement monsieur Malfoy. Nous allons partir.

- Mais…

- Il n'y a pas de mais !" Intima Remus en se levant. "Monsieur, Severus au revoir." Remus pris James par le bras et le traîna vers la sortie.

"- Et revenez nous voir plus souvent, très cher. Ce fut très distrayant !" Dit Lucius qui se retenait à grande peine d'éclater de rire.

Une fois à l'extérieur James se dirigea à grandes enjambés vers son véhicule. Distançant Remus qui dut courir pour le rattraper.

"- Où va tu ?

- Puisque tu m'interdis de mener mon interrogatoire comme je l'entends…

- Si je t'avais laissé faire tu lui aurais sauté à la gorge.

- Mouais ! Je vais chez Weasley, pour voir s'il n'aurait pas du matériel d'espionnage qui pourrait me servir.

- L'inventeur ?

- Non la femme de chambre ! À ton avis ?

- Ne sois pas si agressif !"

James démarra le moteur et monta à l'intérieur de l'automobile.

"- Alors tu viens ?"


[lh1]Brouillard épais formé de particules de suie et de gouttes d'eau dans les régions humides et industrielles.

Londres, même celle du début du vingtième siècle, est une ville industrielle et humide. Non ?

Exact. Même qu'à Londres il porte un nom particulier. Par contre je ne sais plus lequel, d'où ma question.

[lh2]Dumbledore et l'auteur sont un peu distrait. Et il peut être affecté par la perte de l'un de ses meilleurs inspecteurs.

[M3]Pourquoi ces 2 ? Parce que sont les plus couramment utilisés ? Sans comter qu'un légiste n'a pas le droit de s'avancer s'il n'a rien pour étayer son idée.

[M4]Pour un associé de détective, je suis étonnée qu'il n'ait encore jamais espionné.

[lh5]Génie, déesse des eaux dans la mythologie nordique. Rare au masculin (selon mon dictionnaire)

Etais pas au courant qu'il existait un masculin, mon dico non plus d'ailleurs.

[lh6]Je m'étais trompé de verbe

[lh7]Oui. Comme accusation, attaque, sous-entendu, calomnie

Ah non, là c'est de l'accusation.