Please, don't ask me

S'il te plaît, ne me demande pas

Traduction

Disclaimer: Cette fiction s'appuie sur les personnages et les situations créés par J.K.Rowling, qui en détient tous les droits.

Warning: Slash, c'est à dire relation sentimentale et sexuelle entre hommes.

Rating: M

Genre: Romance, Drama

Note de l'auteur (l'auteur, pas le traducteur :P): Cette fiction en quatre parties est basée sur les paroles de la chanson « Please don't as me » de John Farnham. Ce n'est pas une songfic en tant que telle, les sentiments exprimés dans la chanson m'ayant juste donné une idée et je n'ai pas pu m'arrêter avant que ce ne soit fini. J'espère que ça vous plaira.

Note du traducteur (traductrice en fait :P): Voila donc ma toute première traduction. Je ne suis pas bilingue (du moins pas anglo-française) et traduire n'est ni mon métier, ni ma formation principale, je me sens donc quelque peu nerveuse. J'espère ne pas avoir dénaturé cette histoire tout en la rendant agréable à lire en français, sans trop de fautes ou de faux-sens, et je vous prie de ne pas hésiter à m'en faire part si c'est le cas. Je me ferai un plaisir d'y remédier.

Un gros merci à Jilian qui a bien voulu bétalecter ce premier chapitre et un gros gros merci à Jamie2109 pour avoir eue la gentillesse de me laisser traduire cette fic. Je vous conseille vivement de lire ses travaux, ils sont tous plus que géniaux!

Texte original: archive . skyehawke . com (sous le nom de jamie2109)


Chapter I

« Gin, tu n'es pas encore prête ? », crie Harry depuis le bas des escaliers, dans cette éternelle tradition du mari attendant sa femme. Les rituels, rites et habitudes de la vie de couple - Harry n'avait pas été surpris de tomber là-dedans. Adhérer à ce genre de traditions séculaires faisait partie de ces petites choses qui l'aidaient à créer ce qu'il n'avait jamais eu et toujours recherché – une vie stable, simple, régulière.

« J'arrive », lui répond la voix fatiguée de Ginny et Harry pousse un soupir. Il a reconnu cette voix, et se demande combien va lui coûter cette sortie avec ses amis. Une nuit à l'extérieur ne la dérange pas, il le sait bien, mais elle est proche de la naissance de leur quatrième enfant et se fatigue facilement ces derniers temps. Harry n'aurait habituellement pas insisté, mais ce soir était une soirée spéciale… l'anniversaire de Draco.

Si quelqu'un lui avait affirmé, huit ans plus tôt, de retour à l'école, qu'il insisterait un jour pour se rendre à une festivité malfoyenne, et qu'il s'en réjouirait même à l'avance, il lui aurait ri au nez et l'aurait joyeusement envoyé à Sainte Mangouste.

Oui, les temps changent. Cela faisait maintenant cinq ans qu'ils s'y rendaient. Une fois la guerre terminée, on avait découvert que Draco n'arborait effectivement pas la marque des ténèbres et qu'il avait simplement agi par peur pour la vie de ses parents lors de la terrible nuit de la mort de Dumbledore. Ils avaient alors tous deux avancé l'un vers l'autre et fini par oublier leur rivalité d'écoliers, découvrant qu'ils avaient beaucoup en commun.

Beaucoup trop peut-être.

Ginny descend lentement les escaliers et Harry s'apprête à venir l'aider, mais la soudaine attaque par-derrière d'un petit tourbillon hurlant l'interrompt violemment. « Papa ! » Tremblante, elle s'accroche à lui, et, avec un regard rapide vers Ginny, il se retourne, la détache de ses jambes et la soulève entre ses bras.

Ses bras glissent autour de sa nuque et s'y cramponnent avec une intensité qui, il en est certain, ne devrait pas exister chez une enfant de cinq ans. « Hé, qu'est-ce qu'il y a ? »

Elle cache sa petite figure dans son cou et refuse de répondre. « Rosie, » reprend Harry, l'embrassant tendrement, « si tu ne dis pas à papa ce qu'il se passe, comment je peux t'aider ? »

Elle bredouille contre son cou, quelque chose comme « méchant Pierre » et Harry fronce les sourcils. Pierre est l'aîné de Bill et Fleur. Il a sept ans mais en paraît bien plus. Il ne cesse de s'agiter par-ci par-là autour de ses parents et ses grands-parents, mais son côté Delacour ressort parfaitement lorsqu'il utilise ses charmes. Pourtant il prend toujours un malin plaisir à embêter Rosie ; or, ce soir, il a dû accompagner Molly, qui venait s'occuper des trois enfants Potter.

« Qu'est-ce qu'il a fait cette fois, Princesse ? » Les ayant rejoints, Ginny dépose elle aussi un baiser sur la petite tête, avant de lui faire comprendre par gestes qu'elle allait s'occuper de ça.

« Il… Il a dit… » sa petite voix est tremblante et ce n'est pas la première fois que l'envie d'étrangler Pierre prend Harry. « Il a dit que j'étais une mauvaise fille et que tu t'en irais et que tu reviendrais jamais... Tu ne feras jamais ça hein? Hein papa ? »

« Jamais, Princesse. Comment pourrais-je te quitter ? Je vous aime, toi et tes frères, et je ne vous laisserai jamais. »

« D'accord, papa, » soupire-t-elle dans une grande expiration tremblante en s'accrochant encore davantage à son père. Ginny revient alors, Molly sur ses pas, une expression inquiète sur le visage, et annonce que Pierre a été réprimandé.

Harry attrape doucement les mains crispées de la beauté aux cheveux noirs dans ses bras et embrasse le bout de son nez. « Tu es ma Princesse et tu seras toujours ma Princesse. »

Les enfants d'Harry étaient tout pour lui ; il s'était promis de faire en sorte que jamais ils ne pensent qu'ils n'étaient pas aimés, désirés et protégés. « Allez, fais un sourire à papa maintenant, et va avec Mamy Molly. Je suis sûr qu'elle va te lire ton histoire favorite. » La petite Rosie sourit à Harry et c'est comme si le soleil apparaissait à travers les nuages.

« Je t'aime papa, tu es mon héros, » dit-elle de sa voix la plus sérieuse, avant de se tortiller hors de ses bras et d'attraper la main de Molly, se montrant prête pour la lecture. Les regards d'Harry et Molly se croisent : elle hoche la tête et ramène Rosie au salon.

« Ce n'est vraiment pas bien pour elle que tu la laisses s'accrocher autant à toi, Harry, » lui fait remarquer Ginny à ses cotés.

Il se tourne vers elle et fronce les sourcils. « Ginny, a cinq ans, elle peut s'accrocher quand elle en a besoin. » Sa voix est plus froide qu'il ne l'avait prévu ; comme souvent lorsqu'ils reprennent cette vieille dispute. Ginny pense qu'il la gâte trop, mais il refuse qu'aucun de ses enfants ne se sente jamais rejeté par lui.

« Bien, mais ne me blâme pas si en grandissant elle finit aussi pourrie gâtée et revendicative que Draco. D'ailleurs, je ne sais toujours pas pourquoi tu l'aimes autant, c'est toujours le même petit con avec qui on allait à l'école, Harry. » Elle devient acerbe maintenant et Harry sait que s'il ne se mord pas tout de suite la langue, il passera la soirée à l'écouter se plaindre. Et puis, en plus, elle est enceinte - certaines concessions étaient de mise pour ses changements d'humeur. Oui, il aime Ginny - il l'aime, mais…

Parce que, bien sûr, Draco n'est plus celui qu'ils connaissaient à l'école.

Ginny continue. « Au moins, il sait comment préparer une bonne soirée... Je meurs de faim. On peut y aller maintenant ? »

Enfin ! se murmure-t-il silencieusement, et ils se dirigent vers la voiture. L'état de Ginny nécessite l'utilisation de moyens de transport conventionnels. Ça ne le dérange pas, ça lui donne le temps de réfléchir alors qu'il conduit, de laisser ses pensées dériver vers une autre soirée d'anniversaire, trois ans auparavant, la première fois où il a embrassé Draco.

oOo

Ç'avait été une bonne soirée, pensa Harry. Draco savait vraiment comment organiser une fête et il était légèrement saoul. La nourriture et le vin avaient été parfaits, comme on pouvait s'y attendre de la part d'un Malfoy. La compagnie avait été encore meilleure. Il fallait qu'il pense à le lui dire, il apprécierait certainement.

Harry s'était assis à l'extérieur du restaurant, dans une sorte de jardin à la française utilisé pour les dîners à l'air libre, les soirs d'été. C'était agréable, ici. Sous le ciel clair et les étoiles vaporeuses, la nuit ressemblait à un fin voilage argenté, pareil à un dôme scintillant au-dessus de la fête.

Il pouffa à cette pensée passagère et tituba sur le côté, retenu juste à temps par une épaule – une épaule chaude, appartenant à quelqu'un à ses côtés. La tendre chaleur lui donna envie d'y caler confortablement sa tête.

« Je donnerais n'importe quoi pour savoir ce à quoi tu penses. »

« Pour savoir quoi ? »

« Tes pensées. Tu es assis ici, seul et pouffant comme une fille, et je me demandais ce que tu pouvais bien penser. »

Harry releva sa tête de l'épaule de Draco et le regarda. La lumière étoilée se reflétait dans ses yeux et la douce lueur adoucissait les traits de son visage. A ce moment précis, Harry eut vraiment envie de l'embrasser.

« Là, pour l'instant, je pense à quel point j'ai envie de t'embrasser » murmura t-il, l'alcool ayant chassé de son esprit embrumé toute trace d'embarras. Il n'était toutefois pas assez saoul pour ne pas remarquer l'éclair de plaisir qui traversa le visage de Draco ; alors il se pencha et unit leurs lèvres. Ce n'était pas vraiment un baiser, pas en tant que tel, Harry étant un peu trop ivre, mais il décida que c'était parfait.

Les lèvres de Draco bougèrent contre les siennes, lui rendant son baiser, l'attirant plus contre lui, et c'était comme si on venait de tourner une clé dans une serrure qu'il ne se savait posséder. La langue de Draco glissa sur ses lèvres et le sentiment que l'on ouvrait une porte sur une toute nouvelle dimension se propulsa dans son esprit.

Il interrompit leur baiser, hors d'haleine, sa confusion visible sur les traits de son visage, cherchant les yeux de Draco. Durant un instant il cru voir de la félicité au fond de ceux ci, mais le masque se remit en place et elle disparut, remplacé par le Malfoy qu'ils connaissaient tous.

« Harry, c'était… »

« Parfait, » murmura Harry, avant de s'en rendre compte et de détourner son regard, rougissant. « Désolé, je ne devrais pas… Je ne peux pas… »

« Harry… » commença Draco, mais celui-ci s'était déjà éloigné, chancelant quelque peu alors qu'il marchait.

oOMOo


NDT: Voici donc la première des quatre parties!!! Oui, oui, je sais, c'est pas très long et pis il ne se passe pas grand-chose, à part un tout piti bisou (raté en plus, mdrr), mais la suite sera nettement plus chargée.

Cette fiction est donc en quatre partie, comme je l'ai déjà dit, qui seront toutes plus ou moins de la même longueur. Je compte poster régulièrement et rapidement, étant donné que la traduction est déjà complètement achevée.

Je vous embrasse tous bien fort et j'espère que ce petit début vous donnera envi de lire la suite (que je trouve nettement mieux, personnellement).

Gros Bisous!

Lyn