Auteur : Katiel
Genre : shonen-ai , angst
Disclaimer : rien ne m'appartient, les personnages sont à leur dessinateur, ce que les mots sont au dictionnaire mais l'idée de base appartient à mon tit cerveau fatigué
Résumé : Jusqu'où un amour frustré peut mené et comment un voyage en Russie peut se transformer en catastrophe.
NdA : J'adore tirer les ficelles ! MWAHAHA… se racle la gorge gomen ! ;) Sinon, parait qu'il y a trop de "il ouvre la porte, il ferme la porte, il se lève, il s'asseoit, ..." Et ben si ca vous plait pas, venez vous plaindre ! ;p
TROP PEU DE TOI…
flash-back
Ce soir là, les Blade Breakers étaient les champions du Tournoi de Lisbonne. A part Matt et Kai, personne n'avait jamais été en Europe. Le Portugal était un pays au temps doux et aux plages immenses. La victoire avait été difficile à décrocher mais c'était à présent chose faite.
L'équipe japonaise avait décidé de fêter leur troisième titre sur la plage, dans un coin isolé. Feu de camp, barbecue, Marshmallow grillé et bain de minuit, … Kai, fidèle à lui-même, restait froid même si il était fier de son équipe. Pour l'occasion, il avait sorti une bouteille de Vodka de sa Russie natale. Il savourait son eau-de-vie au bord de l'eau alors que les autres rigolaient et s'amusaient autour du feu.
A minuit, Kai était déjà un peu éméché et suivit les autres beybladeurs dans l'eau. Rei mit à temps sa main sur la bouche de Tyson pour empêcher celui-ci de faire un quelconque commentaire et de vexer le russe. Qu'il se mêle aux activités de groupe était à marquer d'une pierre blanche, mais cela fit plaisir au chinois. Kai n'était pas mauvais et avait un bon fond. Il était gentil tant qu'on ne cherchait pas à franchir les barrières de son jardin secret.
Après deux bonnes heures de batifolage dans l'océan, Kai et Rei sortirent de l'eau. Et chose incroyable, Kai parlait. Il n'arrêtait pas. Certes il discutait de la pluie et du beau temps mais tout de même. Cette soirée était décidément pleine de surprises.
Le brun décida d'accompagner Kai qui avait accepté de partager le reste de sa bouteille avec le chinois mais avec personne d'autre. Les jeunes ne tardèrent pas à s'endormir autour du feu alors que les deux aînés poursuivaient. Kai écoutait Rei raconter les anecdotes de sa vie en Chine tout en dessinant du regard les courbes du corps de son vis-à-vis. L'alcool lui donnait une vision des choses bien plus prononcée qu'à l'accoutumée. Il avait toujours apprécié la plastique du chinois mais ce soir, il était irrésistiblement attiré. Alors que Rei parlait toujours, Kai se rapprocha de lui, décollant les longs cheveux bruns de son torse finement ciselé. Il laissa ses doigts glisser doucement sur la peau duveteuse. Le Chinois, bien imbibé également, s'était arrêté de parler et le regardait faire. La sensation était agréable. Il ferma les yeux en s'allongeant et dégagea son visage de quelques mèches gênantes qui le grattaient en passant la main dans sa crinière. Il rouvrit les yeux, surprit, lorsqu'il sentit la langue du russe s'engouffrer dans sa bouche. Les cheveux de Kai gouttaient sur la peau chaude de Rei, lui procurant quelques frissons. Ils passèrent une partie de la nuit à s'embrasser avant de s'endormir l'un contre l'autre.
fin du flash-back
« Je ne sais plus qui je suis, je tremble un peu… »
Lorsqu'il ouvrit les yeux, la douleur se répercuta dans la barre au dessus de ses yeux et descendit tout au long de sa colonne vertébrale, faisant frémir ses membres.
Rei referma les yeux et fronça les sourcils. Ses cheveux, lâchés, qui étaient collés sur sa nuque et le long de son visage, lui paraissaient lourds. Dans l'immédiat, ses souvenirs l'avaient fuient. Il ne savait plus ni où il était, ni ce qu'il faisait là.
Il se massa les tempes à l'aide de son pouce et de son index gauches puis il rouvrit les yeux, attardant son regard sur son poignet meurtri. Ses chairs étaient rongées et le pourtour était enflé et violacé comme s'il avait été attaché. Et maintenant qu'il y pensait, cela le faisait atrocement souffrir. Il jeta un coup d'œil à l'autre qui, malheureusement, était dans le même état.
Il grogna et se détendit, laissant retomber ses membres sur ce qu'il imaginait être un lit, pour soupirer et rassembler ses forces.
Dans un ultime effort, il s'assied, gardant les yeux fermés pour lutter contre les douleurs l'assaillant de tous cotés : un tambourinement dans son crane, une nausée lui tordant l'estomac, et des aiguilles lui fendant les muscles l'un après l'autre.
Lorsqu'il ouvrit enfin les yeux pour observer autour de lui, il fut surprit. Il n'était pas dans le lit moelleux qu'il avait imaginé mais sur un vulgaire matelas miteux dont la mousse regorgeait de petites bestioles. Il frissonna et se frotta les bras pour y dégager les bestioles invisibles.
flash-back
Comme à chaque réunion, Kai était consterné par le comportement de ses équipiers. Chaque fois qu'il rassemblait les Blade Breakers, il se heurtait à la gaminerie émanant des mômes qui composait l'équipe. Max et Tyson se chamaillaient pour des histoires de nourriture principalement, Kenny était plongé dans son PC portable, ou essayait de prendre part pour l'un ou l'autre des assaillants, et Rei… Rei essayait de calmer tout ce petit monde avant que Kai ne se jette sur eux pour en exterminer un en guise d'exemple.
Aujourd'hui, Kai posa la main sur l'épaule de Rei afin que ce dernier arrête de s'exciter pour calmer les plus jeunes. Le brun, le regarda surprit et se tût. Kai fit quelques pas en sens inverse et continuant de leur tourner le dos lâcha doucement :
- Je quitte les Blade Breakers…
Sous le coup de la surprise, Rei s'était levé, et les autres s'étaient tus pour le regarder, sauf Tyson qui, comme à son habitude n'avait rien écouté, et continuait à claironner. Kai jeta un coup d'œil furtif en arrière puis ajouta avant de quitter la pièce :
- Ma décision est sans équivoque et a un effet immédiat.
Kai avait quitté la pièce pour aller s'enfermer dans la chambre pour préparer ses affaires. Rei l'avait suivi et essaya d'entrer sans résultats.
- Kai ! Ouvres- moi !
- Je n'en ai pas pour longtemps.
- Ce n'est pas ça ! Répondit le chinois, blasé. Mais tu ne penses pas nous devoir quelques explications !
Kai rouvrit la porte, faisant face au jeune homme devant lui, se laissant transpercer par le regard ambré de Rei. Il détourna le regard.
- Mon grand-père me réclame à ses cotés. Et ses décisions sont, elles aussi, sans équivoques…
- Mais tu le détestes !
- Il n'en reste pas moins mon grand-père…
Kai souleva son sac pour le jeter par-dessus son épaule.
- Et nous ? On devient quoi ?
- Ne sois pas stupide. Ca fait bien longtemps que vous n'avez plus besoin de moi…
Sans lui laisser la possibilité de répliquer, Kai partit. Rei le suivit mais le russe n'ajouta pas un mot. Depuis le soir de leur victoire à Lisbonne, six mois auparavant, Rei agissait comme si rien ne s'était passé. Kai avait bien tenté de se rapprocher du jeune chinois, mais celui-ci trouvait toujours un moyen pour détourner la conversation ou ses attitudes. Le cœur de Kai battait pour Rei depuis déjà longtemps, et ce soir là, il pensait que le message était passé et le chinois n'avait pas l'air mécontent. Or, lorsque Kai s'était réveillé, Rei n'était plus à ses cotés. Il était parti pêcher un peu plus loin. Lorsque le russe était parti lui dire bonjour, le brun lui avait fait un vague signe de la main et plus jamais ils n'avaient reparler de cela.
Kai avait pensé que cela gênait certainement Rei, de peur de se dévoiler aux autres membres de l'équipe. La tension avait considérablement augmenté depuis, et le russe était d'autant plus renfermé. Enfin, voir le jeune homme revenir avec des filles était devenu infernal. Oui, le mieux à faire était d'écouter son grand-père et de retourner avec lui, en Russie.
fin du flash-back
Il fut interrompu par l'arrivée inopinée de trois jeunes hommes qu'il ne semblait pas connaître, du moins, il ne se souvenait pas d'eux. Il était rassuré de voir arrivé quelqu'un, mais le bonheur fut de courte durée. Les deux premiers étaient bien bâtis, genre armoire à glace, l'un était brun, l'autre roux. Le troisième était fluet, avec des cheveux verts et un air plus qu'arrogant. Il n'était plus sûr d'être aussi ravi lorsqu'il aperçu le petit maigrichon.
- Euh… où suis-je ? Demanda t-il à tout hasard.
Le petit maigre s'approcha de lui et le toisa et ignora totalement la question. Il se tourna vers ses complices et leur parla… en russe. Rei baissa la tête et soupira. Evidemment. Certes il était en Russie mais le japonais était une langue courante. Non ? Non, bien sûr.
Lorsque le petit eut fini de parler, les deux autres opinèrent et avancèrent doucement vers Rei, qui ne savait pas vraiment comment se comporter. Il choisit de rester docile. Le rouquin s'accroupit face à lui et montra ses mains pour lui faire comprendre qu'il ne voulait pas lui faire de mal. Sans quitter le chinois des yeux, il lui saisit le bras. Rei voulu retirer son bras, pas qu'un russe parfaitement inconnu qui vous empoigne ainsi soit terrifiant, mais pas loin. Seulement, son vis-à-vis ne le laissa pas faire et enserra un peu le membre. Rei se résigna et comprit enfin la démarche. Les deux armoires à glace observaient le poignet douloureusement meurtri.
- Are you doctors ? Demanda t-il, bien que sceptique, dans un mauvais anglais.
Il savait à présent pourquoi il aurait dû écouter en cours au lieu de rêvasser. Encore une fois, les russes l'ignorèrent totalement, échangeant quelques phrases entre eux. Le brun prit à son tour le poignet et gratta du bout de l'ongle la chair à vif et palpa la peau enflée. Rei ne voulant pas hurler, il serrait les poings, sa respiration s'accéléra et la nette impression que la douleur résonnait jusqu'au bout de ses cheveux le traversa. Le jeune homme fluet se mit à râler dans cette langue toujours incompréhensible. Le brun soupira et se leva pour quitter la pièce pendant que le roux posait sa main sur le front du chinois et insista pour que celui-ci se rallonge. L'écho s'estompait à peine lorsque le brun revint et versa sur les plaies enflammées de la vodka pure pour désinfecter. Le hurlement de Rei traversa l'endroit et résonna. Il ne voulait pas crier mais cet enfoiré avait profité qu'il ait les yeux fermés pour le prendre en traître. Il déglutit difficilement et essaya de retrouver son calme tout en soufflant sur son poignet comme si cet acte enfantin pouvait chasser la douleur. A peine les fourmis qui grouillaient dans son estomac commençaient à se calmer qu'il senti l'homme lui saisir l'autre bras.
flash-back
Kai ouvrit des yeux stupéfaits lorsqu'il apprit que le prochain tournoi de Beyblade se déroulerait en Russie. Cela faisait déjà cinq mois qu'il n'avait plus entendu parler de Beyblade. Son grand-père ne lui laissait pas l'occasion de s'ennuyer ou de penser à des choses aussi futiles.
Issu d'une grande famille richissime, Kai se devait de tenir son rang. Son grand-père insistait lourdement sur le fait que dans quelques années il serait le principal héritier, suite au décès de son frère. Le vieil homme pensait que le jeune russe avait assez gâché son temps. Pour lui, la jeunesse ne devait pas représenter une période d'amusement et de découvertes mais était LA période qui entraînait le devenir. Si son petit-fils voulait devenir un grand homme, il fallait qu'il travaille dure. Sinon il serait devenu un homme simple, et cela était hors de question. Un homme simple était un homme faible, et dans leur milieu, un homme faible ne survivait pas. La seule chose acceptable d'une si longue absence était l'apprentissage des langues qui en résultait. Mais au goût du vieil homme, son successeur avait prit un peu trop le goût de la vie désinvolte et sans contraintes. Aujourd'hui, le jeune russe avait du mal à se concentrer sur son travail et à obéir.
Lorsqu'il referma le journal dans lequel il venait d'apprendre la nouvelle, Kai avait pâli. Il ne savait pas vraiment quoi penser. Il avait eu du mal à oublier le jeune chinois, et de penser que celui-ci allait se retrouver à seulement quelques kilomètres de chez lui, le rendait hésitant. Résisterait-il à l'envie d'aller voir le jeune homme ?
Le russe soupira.
- Il doit même plus savoir que j'existe…Finit-il par dire pour lui-même.
De la journée, il n'arriva pas à se concentrer sur ses devoirs. De savoir que Rei allait parcourir les kilomètres qui les séparaient, lui trottait dans la tête. Il aurait bien été assister à leur match d'entrée mais jamais son aïeul ne lui laisserait une journée de congés. Il cherchait un moyen de se libérer une journée.
Il sursauta lorsque son grand-père ouvrit la porte de son bureau.
Kai, j'aimerais te voir dans mon bureau ce soir, avant le dîner. J'aimerais également que tu attaches un peu plus d'importance aux travaux qui te sont confiés au lieu de rester ici à rêvasser ! Il me semble que des clients t'attendent !
Kai reporta instinctivement les yeux sur la grande horloge au fond de la pièce, alors que son grand-père refermait la porte. Ainsi, avait passé la moitié de la journée à penser au chinois… Cela ne lui ressemblait pourtant pas. Il enfila sa montre en soupirant, et enfila sa veste avant de sortir.
fin du flash-back
Rai avala une autre gorgée du liquide au goût cuivré qui se répandait dans sa bouche. Il s'était mordu la lèvre inférieure pour s'empêcher de crier. Cette drôle de douleur qui vous attrape l'estomac lorsque l'on souffre ne le lâchait pas. Il se demandait encore quel sentiment l'avait gagné. Etait-ce l'envie de vomir ou le bonheur que l'acharnement soit enfin terminé ?
Alors qu'il s'obstinait à garder les yeux fermés comme pour ne pas s'affirmer qu'il ne s'agissait pas d'un vulgaire cauchemar, il sentit une main épaisse se poser sur son épaule. Il rouvrit lentement les yeux et eut un mouvement de recul en voyant l'adolescent roux si près de lui. Celui-ci lui tendait un genre de bol en terre cuite. Il souffla sur le contenu, en regardant Rei intensément, puis posa le bol à terre.
Le chinois prit appui sur une main en grimaçant, afin de pouvoir se redresser, et s'assit un peu plus confortablement. Il cligna plusieurs fois des yeux afin de chasser les quelques larmes qui embuaient sa vue et regarda le bol. Il mourrait de faim. Avec précaution il attrapa le récipient, ayant déduit des mimiques du russe, que le contenu était chaud.
Lorsqu'il regarda le contenu, sa faim s'envola et sa mine se déconfite. L'espèce de soupe gluante et pâteuse était d'une immonde couleur tirant entre le gris et le marron. Cependant, il savait qu'il avait besoin de manger. Ne serait-ce que pour ce réchauffer un peu.
Le bruit de la porte se refermant arriva à le tirer de sa contemplation. Et il se leva soudainement lorsqu'il entendit le cliquetis du verrou. Luttant contre un certain vertige et rassemblant ses forces pour tenir sur ses jambes, il se précipita sur la porte. Mais le temps qu'il l'atteigne, il était bel et bien enfermé. Il tambourina sur la porte de métal.
- Q'est ce que vous faites ! OUVREZ !
Il se résigna rapidement et se retourna, détaillant pour la première fois la pièce qui l'entourait.
Il était dans une vaste pièce carrelée, avec de larges pans vitrés, protégés de l'extérieur par un grillage serré et épais. Son matelas était posé au hasard sur le sol crasseux et poussiéreux. De gros engins métalliques et rouillés étaient disposés ça et là. La rouille et la couche de poussière les recouvrant ne lui laissant présager rien de bon. Il s'avança vers la fenêtre et regarda au travers, essayant de percer à travers la saleté. Il ramassa un vieux chiffon abandonné pas très loin et essuya légèrement la vitre, cependant, l'extérieur étant aussi sale, il ne voyait pas très bien, les gouttes d'eau séchées et la poussière, produisant une espèce de pâte épaisse qui l'isolait du monde. Il crut pourtant distinguer une cour intérieure entièrement bétonnée, des débris de métal essentiellement traînaient, encombrant l'espace déjà réduit. Résolument, la Russie n'était pas le pays chaleureux qu'il avait imaginé. Il lui faisait plus pensé à un tas de ruine. Du béton partout, des gens méfiants.
Il soupira et retourna s'asseoir sur son matelas miteux, se prenant dans ses bras. Il avait froid. Ses bras nus étaient glacés. Sa respiration produisait des petits nuages blanchâtres. Il finirait par mourir de froid s'il restait comme ça. A cette pensée, il reporta son attention à la bouillie peu ragoûtant et la reprit en main. Même le manche de la cuiller était gelé. Le liquide avait lui aussi rapidement refroidit. Après un long soupir, Rei ingurgita la substance, tenant certes au corps, au goût fade.
flash-back
Depuis maintenant un mois qu'il avait apprit la nouvelle, Kai n'était plus lui-même. Il n'arrivait plus à dormir ou même à manger. Bien qu'il fût pâle d'ordinaire, il avait à présent un air maladif. Des cernes bleuâtres tirant son visage, et les joues creusées lui donnaient mauvaise mine.
De plus, les remontrances de son grand-père ne lui remontaient pas franchement le moral. Il accumulait les erreurs et le retard. Le vieil Hiwatari avait même ressorti la ceinture dont il se servait pour corriger son descendant lorsqu'il était enfant. Kai n'arrivait pas à se secouer. La lanière de cuir s'abattant sur sa peau blanche ne parvenait même plus à le faire tressaillir.
Ses pensées étaient occupées par son ancien coéquipier. Lui-même n'arrivait pas à comprendre pourquoi il ne parvenait pas à chasser le chinois de ses pensées. Ce qui, au-delà de sa lassitude arrivait encore à l'énerver.
Son grand-père le convoqua dans son bureau. Cette fois, l'adolescent russe sentait planer au dessus de sa tête une épée de Damoclès bien plus lourde que d'ordinaire. Habituellement, il parvenait toujours à garder un minimum de contrôle. Depuis six mois il s'efforçait d'être digne de sa lignée, exécutait les ordres de son mieux. Kai fut interrompu dans ses pensées en pénétrant dans le vaste bureau. Les tableaux de ses ancêtres ornaient les murs recouverts de l'épaisse tapisserie pourpre. Il chercha d'un œil rapide le portrait de son père, sachant pertinemment qu'il n'y paraîtrait pas. Lui non plus n'avait pas été assez digne…
- Assieds-toi !
La voix du vieil homme le ramena à la réalité. Kai regarda autour de lui et consentît enfin à s'asseoir sur l'un des confortables fauteuils en velours.
- Je suppose que je n'ai pas besoin de t'expliquer pourquoi tu es ici.
L'adolescent planta son regard rouge dans celui du vieillard pendant quelques instants et reporta son attention sur l'antique vase chinois à coté de la cheminée après avoir grogné un genre de « oui ». Il se demandait à présent si les parents et grands-parents de Rei en avaient de semblables. Le bruit du vieux poing ridé qui s'abattit sur la table, l'arracha une fois de plus à sa contemplation.
- Kai, tu n'es pas en vacances ! Je pense qu'il serait temps que tu te concentres un minimum ! Arrête d'agir comme un collégien ! Tu n'es plus un enfant.
L'homme regarda par la fenêtre.
- Si tu n'agis pas, je serais forcé de prendre des mesures…
- Quel genre de mesures ? Demanda le jeune homme évasivement.
Ses mots avaient franchi ses lèvres sans qu'il ne le veuille réellement...
fin du flash-back
A SUIVRE...
NdA : il y aura une suite ! Quand je sais pas, assez rapidement j'espère !
