BIEN LE BONJOUR ! Ici Eowin, en direct du magasin - plus rien à manger chez moi, c'est une horreur u_u - qui vous offre donc ma première traduction ! :D *contente*
TITRE : Forever and Everything
AUTEUR : BustersJezebel
TRADUCTION : La Plume d'Eowin
BÊTA N°1 : Qui est passé après la traduction pure pour vérifier si je n'avais pas massacré le texte, Bruniblondi :D qui a souligné plusieurs de mes fautes aussi ;)
BÊTA N°2 : TenshinNeko, qui passait ensuite derrière nous deux .w.
GENRE : Romance, Sexy-and-I-Know-it, Erotique, beaucoup de fantasme et de... de... kinky time. POUR PUBLIC AVERTIT ( Ne venez pas vous plaindre après, hein. )
PARING : Sterek all the way... Et un autre petit couple... disons... inattendu et inhabituel ;D
NB CHAPITRES : 11 en VO mais 13 ici pour une plus grande fluidité.
Je vous propose d'aller laisser un petit mot sur la fic en anglais, si cela vous plait, allez le lui dire directement, je suis sûre que cela lui fera plaisir :D Et puis, elle n'a pas beaucoup de review je trouve. ENFIN BREF.
BONNE LECTURE !
Note de l'auteur : C'est totalement de la faute de hellsbells101 et Casey 'Flame' Wolfe que je suis tombée dans ce fandom. Hellsbells101 a écrit un Crossover Fast and Furious/Teen Wolf qui m'a rendu assez curieuse pour regarder la série. Et puis Fr333Bird m'a passé une longue liste de fanfictions Sterek sur twitter et ... dans le trou de lapin Teen Wolf je suis tombée. Je crains qu'il n'y ai plus d'échappatoire maintenant...
- Forever and Everything – Chapitre 1 -
- Que se passe-t-il cette fois ? Demanda-t-il avec lassitude.
Ce genre de situation était malheureusement devenue une habitude, mais cela ne voulait pas dire que ce n'en était pas moins fatiguant pour autant. Certes, jamais il ne l'avouerait mais la rédaction sur la circoncision avait été au final une lecture plus qu'intéressante. Quoique le passage sur la sculpture possible du bassin rendait le tout... Quelque peu effrayant, il devait le reconnaître.
Le prof... Finty ? Finnish ? Il ne se souvenait plus vraiment, hésita et le Shérif jurerait que le bonhomme était en train de rougir. Oh merde. Avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche pour dire quoique ce soit, le gars lui donna juste une copie, babillant une suite de mots à peine compréhensible.
- Piercing génital ! Cette fois, ça parle du piercing génital ! Notamment ce que l'on appelle - selon votre fils - un Prince Albert. Ce serait apparemment la tête du pénis percée par, et excusez mon langage – Et ouais, le Shérif avait bien senti le sarcasme dans cette phrase - Un putain d'énorme anneau !
Le Shérif nota que le prof était sur le point d'avoir comme une crise cardiaque. Avant de pouvoir lui suggérer de se calmer, il était sur ses pieds, à le pointer du doigt et le Shérif avait cette désagréable impression de redevenir un tout jeune gamin encore lycéen. Et ça, c'était intolérable.
Lui-même debout, il glissa le papier vers lui pour y jeter un regard. Il allait devoir parler à son fils... Il savait déjà où cette conversation les mèneraient mais pour le moment, ils étaient une famille, et une famille faisait face ensemble.
- A-t-il eu un A ? Demanda-t-il avec un sourire, sachant déjà que le devoir en lui-même en était digne.
Le professeur secoua la tête et marmonna quelque chose ressemblant à « savoir d'où Stiles pouvait bien tenir tout ça », tout en lui faisant signe de quitter la salle. Cachant un frisson à la pensée de sentir son gland être percé, le Shérif plia la copie de Stiles pour la lire au poste avant de rentrer.
Sortant de la salle, il prit son téléphone pour appeler son fils, mais préféra lui envoyer un message au dernier moment. Stiles était un gamin malin, il aurait su rien qu'au son de sa voix, que quelque chose n'allait pas, il en était sûr. Il lui confirma sa présence pour le dîner et le Shérif retourna travailler.
.*.
Il avait eu raison, constata-t-il quelques heures plus tard, ricanant doucement devant la copie sur le piercing génital masculin. C'était assez cru pour faire tressauter ses bourses, en particulier lors du passage sur les piercings aux testicules – Sérieusement ? - mais bordel, son fils pouvait et savait écrire. Le Shérif se demanda distraitement si c'était une carrière que Stiles avait envisagé.
Secouant la tête, il termina son quart de travail et quitta le bureau. Sur le chemin du retour, il acheta quelques steaks et de la salade pour ne pas froisser son fils, ainsi que quelques gâteaux – des Forêts noires, dont Stiles et lui-même partageaient un amour inconditionnel-.
- Hey Shérif.
La voix était grave, basse, comme s'il pensait que le Shérif ne le reconnaîtrait pas de cette manière.
- Salut Derek, une envie de douceur pour ce soir ?
Le Shérif appréciait Derek. Il avait une mauvaise réputation, ressemblait vraiment à un zonard, mais il ne s'attardait pas là-dessus. S'il avait vécu la même chose que le jeune homme, il était sûr que lui-même ne sourirait pas trop non plus.
- Ouais, Stiles m'a branché sur vos Forêts noires, ça m'a donné envie. Peter voulait quelque chose de doux, pour une fois qu'il ne cuisine pas et Cora aime ce qui est à la cerise, déclara Derek en haussant les épaules, faisant sourire le Shérif.
- Comment va Cora ? Elle s'est installé sans problème ? Demanda le Shérif sans mentionner Peter, qu'il n'avait pas vu depuis qu'il était revenu en ville.
Derek hocha la tête.
- Oui, elle et Stiles sont assez proches maintenant. Je préfère qu'ils traînent ensemble, elle me ressemble beaucoup trop-
Derek se stoppa brusquement, fronçant les sourcils et le Shérif savait qu'il regrettait ce qu'il venait de dire. Il haussa les épaules en esquissant un sourire.
- Ne me remercie pas, après la réunion parent-prof que je viens d'avoir, je ne suis pas sûr que l'influence de Stiles soit vraiment une bonne chose, ricana-t-il.
Derek fronça les sourcils.
- J'en ai une aussi, demain.
Ils passèrent chacun leur commande, attendant patiemment qu'elles soient emballées.
- Comment va l'entraînement de crosse en ce moment ? Demanda soudainement le plus jeune et le Shérif saisit ce changement de conversation comme une bouée de sauvetage.
- Il n'a pas tenté les sélections cette année, il fait du cross-country plutôt. Il a l'air d'aimer ça, c'est un bon coureur, tout en jambe – Il tient ça de sa mère, répondit le Shérif en récupérant ses achats, les payant et attendant patiemment Derek.
Celui-ci eu l'air surprit que le Shérif l'ait attendu à l'extérieur.
- Alors, qu'est-ce tu dirais de venir déjeuner Dimanche, avec Peter et Cora ? Ça vous ferait du bien, et nous aurions bien besoin d'un peu de compagnie, déclara-t-il alors qu'ils marchaient dans le parking, leurs desserts en main et le Shérif réalisa avec amusement qu'ils étaient garés tout proche.
Le Shérif observa la lutte sur le visage de Derek : Vouloir dire non, vouloir dire oui. L'hésitation quant à sa réputation, celle de sa famille, mais c'était le Shérif lui-même qui proposait de les sociabiliser.
Derek soupira et déverrouilla son véhicule pour y placer les petits gâteaux sur le siège passager. Il s'arrêta et jeta un regard au Shérif.
- Vous êtes vraiment sûr de vouloir vous rapprocher des Hale, Shérif ?
Sa question était amère, tranchante, tout comme Derek l'était lui-même. Mais le Shérif aimait le tranchant, il comprenait l'amertume.
- C'est ce que j'ai dit Derek. Disons midi, et on mange à treize ? Demanda-t-il pour confirmer ce qu'il avait pris comme un Oui.
Derek hocha doucement la tête avant de se redresser. Prenant une carte et un stylo dans l'une des poches de sa veste en cuir, il y griffonna un instant.
- Mon numéro. En cas d'urgence, ou quoi que ce soit.
Il tendit la carte de visite au Shérif qui l'attrapa et la regarda. Puis hocha la tête en signe d'au revoir, il alla à son propre véhicule pour prendre la route jusqu'à la maison, y retrouver son fils brillant - mais au mauvais comportement - ainsi qu'une conversation difficile.
.*.
Attendant d'avoir terminé de souper, ils étaient en train de déguster leur gâteau quand le Shérif tenta - sans grand succès - d'enchaîner subtilement.
- Donc. J'ai eu un rendez-vous parent-prof aujourd'hui. Économie, encore.
Stiles arrêta de mâcher.
- Ouais, pas étonnant qu'on se moquait de moi en classe aujourd'hui, marmonna-t-il en soupirant bruyamment, très théâtrale. Qu'est-ce que j'ai encore fait ?
Le Shérif secoua la tête, cachant son amusement.
- Bien essayé. Donc, tu veux que je te donne mon accord pour te percer la queue ? Ta copie montre que tu y penses. Tu sais que Derek peut le faire, veux-tu que je l'appelle et prenne rendez-vous ?
Bon sang, il ne voulait pas paraître aussi cru. Mais c'était hilarant de voir le rougissement brusque de son fils à la mention de "Queue" et "Derek" dans la même phrase.
- N-Non 'pa, je veux pas piercé ma queue. Du moins, pas encore, lâcha Stiles en se levant et commençant à débarrasser la table.
Il ne dit rien à propos de Derek et le Shérif sourit pour lui-même. Dieu seul savait à quel point ce gars pouvait être un homme bon. Il savait que Stiles craquait pour lui et le Shérif n'avait vraiment aucun problème avec ça. Et il lui en avait déjà parler. Un grand moment de gêne pour son fils si vous vouliez son avis, mais c'était son boulot de père que d'avoir ce genre de conversation gênante et pleiiine de détails - bon, les détails crus n'étaient pas une clause exclusive du contrat, mais il pouvait vivre avec ce stéréotype. C'était marrant.
- Ça veut dire quoi, ça ? Demanda le Shérif.
- Ça veux dire que si je veux un piercing à la bite, j'irais me faire percer. C'est tout.
Arf, son gamin pouvait être aussi cru que lui. Mais il était surtout en colère. Avec un soupire las, le Shérif se redressa. Il prit quelques respirations avant de traîner des pieds jusqu'à la cuisine et commencer à essuyer la vaisselle. Il remercia Dieu, ils pouvaient encore faire les tâches ménagères ensemble. C'était pas grand-chose, mais c'était quelque chose quand même.
Quand ils eurent fini, Stiles était tout bonnement sur le point de fuir.
- Cul sur la chaise, maintenant, ordonna son père en fronçant les sourcils, un peu brusquement.
Stiles se crispa un instant avant de s'asseoir, jetant un regard acéré à son père. Ses joues étaient rouges et ses yeux brillaient de colère. Se passant une main sur son visage, le Shérif s'assit aussi.
- Si c'est une manière détournée et alambiquée de me dire que tu préfères les gars, et bien, je le sais déjà.
Il s'attendait à une explosion, quelque chose dans le genre. Mais il fut déçu.
- Tu crois qu'j'en ai quelque chose à faire ? Enfin plutôt, que je ne sais pas que tu le sais ? Et puis, je sais aussi que t'as pas de problème avec ça, 'pa, marmonna Stiles en voulant se relever, mais retombant avec une moue colérique quand le Shérif souleva simplement un sourcil en guise d'avertissement.
- Alors quoi ? Il n'y a pas de réelle raison pour que tu écrives de tels textes à l'improviste, sur la circoncision, le manscaping ? Et maintenant, le piercing génital ? Alors non, tu ne vas pas bouger de cette chaise tant que tu ne m'auras pas dit ce qui te tracasse ! Déclara le Shérif en croisant les bras et regardant son fils de haut.
Et le temps se mit à défiler. D'abords les secondes, puis les minutes et enfin les heures.
L'horloge du salon sonnait une heure du matin quand Stiles céda enfin.
- Pourquoi tu ne m'as pas fait circoncire ?
Le Shérif, qui s'était mis à somnoler doucement dans son siège, se réveilla en sursaut.
- Hein, qu'est-ce que j'ai pas quoi ? Marmonna-t-il en clignant des yeux comme un hibou.
Merde, son cul est tout engourdi.
- Pourquoi tu ne t'es pas mis d'accord avec maman pour me circoncire ? Tu l'es toi, j'aurais aimé l'être aussi.
- ... Tu es sérieux ? Tout ça parce qu'on t'as pas "coupé" ? Voyons, ta mère était tout simplement contre, et ça ne valait pas vraiment la peine qu'on se prenne le bec pour ça. Bien sûr, j'aurais bien aimé que tu sois comme moi, ne pense pas une seconde que ce n'était pas le cas, mais elle était beaucoup plus contre que je n'étais pour, expliqua le Shérif en se redressant, regardant son fils comme il ne l'avait jamais fait. - Pourquoi tu fais toujours ça ? Attendre et ruminer quelque chose pendant des putains de longues d'années, jusqu'à ce que la situation, quelle qu'elle soit, empire et que tu abordes enfin le sujet ! Bon dieu Stiles, tu devrais communiquer ! Pesta l'homme de loi, irrité.
- Ah ? Et comment tu te sentirais toi si, en arrivant au lycée, tu réalises soudainement que tu fais partit des quelques mecs qui le sont pas ? Et c'est même pas ça le pire ! Tu sais comment je suis avec mon TDAH et, merde 'pa, la moitié du temps j'oublie la douche, tu n'imagines même pas ce que je peux en retirer quand j'y pense enfin, c'est juste dégueulasse ! Pour ma sécurité, tu aurais dû me l'faire ! Cria Stiles, dès que son père eut fini de parler.
Le Shérif le regardait, la bouche entrouverte sous la surprise. Et soudain, il comprit.
- Stiles, il est normal d'être en colère contre elle, tu sais, dit-il doucement. Elle n'était pas parfaite et c'est normal de lui en vouloir en pensant qu'elle a pris une mauvaise décision te concernant.
Il se leva pour se rapprocher de son fils, mais celui-ci se recula.
- Mais qu'est-ce que tu racontes ? Cracha Stiles avec colère. Je suis pas en colère contre maman, je suis en colère contre toi, pour pas avoir su prendre tes couilles à deux mains et tenir tes positions devant ta femme. Pour moi ! Pour une fois, tu aurais dû lui tenir tête, pour moi ! Pour ton fils, putain ! Hurla Stiles une dernière fois, agitant frénétiquement les bras autour de lui.
Et le Shérif était bouleversé. Comment avait-il pu tout foutre en l'air, comme ça ? Putain, comment pouvait-il savoir si peu de choses sur son fils unique ? Bien sûr, il savait qu'il n'aimait pas vraiment les filles, que c'était un excellent étudiant, un conducteur raisonnable. Il adorait courir et craquait totalement pour Derek Hale.
Finalement, Stiles se recula. Il secoua la tête pour enfin se détourner.
- Je... Je vais me coucher.
Il sortit enfin et le Shérif se rassit sur son siège, à la table de la cuisine.
- Je hais ma vie, marmonna-t-il pour lui-même.
.*.
Le lendemain matin, il prit rendez-vous chez le médecin pour Stiles et informa son fils qu'ils iraient après ses cours. Il regarda Stiles cligner des yeux sans rien dire, mais hocha simplement la tête et partit au lycée.
Ils passèrent un temps infini dans la salle d'attente à gigoter l'un à côté de l'autre, Stiles finissant ses devoir et le Shérif essayant de roupiller.
- Tu vas venir avec moi ? Demanda finalement Stiles.
- Seulement si tu le veux, répondit doucement le Shérif, ses épaules se détendant au hochement de tête hésitant.
Quand ils furent à l'intérieur du cabinet, le Shérif s'assit en retrait et Stiles le regarda, attendant le hochement de tête paternel avant de se lancer en regardant le médecin.
- Je voudrais être circoncis.
Le shérif prit une profonde inspiration, essayant d'être le plus discret possible.
Tout allait bien se passer.
.*.
Derek s'engagea dans la petite allée pour se garer à côté de la jeep bleue qu'il savait appartenir à Stiles. Il se prépara mentalement en pensant au joli visage qui allait avec ce prénom. N'avait-il pas été assez éprouvé dans sa vie ?
Il ignora superbement les marmonnements de Peter en quittant le véhicule. Alors que Cora sautillait jusqu'à la porte d'entrée et frappait joyeusement, il se rappela qu'elle était l'unique raison qui les poussaient, Peter et lui, à se faire passer pour des êtres humains civilisés.
- Je saurais me tenir, si tu fais de même, murmura doucement Peter.
Derek haussa un sourcil en le regardant.
- Comme si c'était possible.
Il se retrouva donc souriant et ricanant avec Peter tandis que Stiles sortait de la maison et étreignait Cora pour la saluer.
- Mais c'est vrai que - Commença-t-il en donnant un coup de coude à Peter - ça en vaut la peine, termina Derek en regarda sa sœur et Stiles s'enlacer en riant.
Peter s'éclaircit la gorge et les deux stoppèrent leur ricanements, Stiles se retrouvant même à grimacer.
- Je suis content de constater que mon effet sur les gens n'a pas changé, ricana Peter en voyant le rougissement de Stiles.
Derek secoua simplement la tête. Puis le Shérif les rejoignit à l'entrée pour leur dire de ne pas rester dehors. Derek tient dans ses mains la boite de la boulangerie qui contenait les petits gâteaux, les fameuses Forêt Noire, et Stiles se retrouva à piailler de contentement ; faisant grimacer son père dans son sourire.
- On en a grignoté ce matin.
- Génial, P'TIT DEEEJ ! S'exclama Stiles, appuyé par Cora.
Ils quittèrent rapidement le hall d'entrée pour disparaître dans le salon, laissant Derek avec Peter et le Shérif. Celui-ci secoua la tête devant le comportement de son fils et leur tendit la main.
- Derek, heureux que tu sois venu. Vous aussi, Peter.
Derek lui serra la main et il sentit la surprise de Peter quand il serra à son tour la main du Shérif, d'un geste automatique. Il étouffa un rire et ignora le regard noir de son oncle.
- Avec plaisir, Shérif. Je dois avouer que j'ai été surpris quand Derek m'a affirmé que j'étais compris dans l'invitation. - Il se pencha vers lui et déclara sur le ton de la confidence - Je suis un ex-détenu, vous savez.
Derek ne prit pas la peine d'étouffer son rire au regard outré que le Shérif leur lança à tous deux.
- Oh merde, vraiment ?! Je… Je vais avoir un criminel de Sang Pur à ma table ?! Oh non, vous allez corrompre mon pauvre fils !
Un temps avant qu'il ne se mette à ricaner de ses propres mots et secoua la tête en quittant l'entrée. Derek jeta un regard amusé à son oncle et le suivit à l'intérieur.
Il fut surpris d'entendre Peter rire - à contrecœur, certes, mais un rire tout de même. Eh bien, c'était nouveau. Derek fronça les sourcils, son oncle s'ouvrait aux autres, à d'autre que Cora et lui-même, il riait même… cela faisait des années qu'il ne l'avait fait, réalisa-t-il.
- À d'autre, Hale. Vous avez fait votre temps, beaucoup plus que vous ne le méritiez si vous voulez mon avis. Déclara le Shérif en rentrant dans le salon. Et toi, souligna-t-il en montrant Derek - tu es innocent, comme je l'ai toujours dit. Et tous les deux, vous faîtes de votre mieux pour vous occuper de la plus innocente. Et ça, messieurs, c'est à mon sens, le plus important maintenant. Je veux dire, vraiment.
Derek et Peter restèrent interdits dans le couloir, choqués au possible tout en regardant le Shérif rentrer dans la cuisine en criant à son fils de lâcher les gâteaux prévus pour le dessert.
- ... Euuuh... Il est sérieux ? Demanda doucement Peter en frottant son menton avant d'enfoncer ses mains dans ses poches.
- Je... ouais, ouais. Je crois que oui, répondit Derek en entendant un faible rire masculin leur parvenir - Il jeta un œil à son oncle. Tiens-toi bien quand même, termina-t-il.
- Oh, t'inquiète. Je ne vais pas risquer une nouvelle peine de prison pour quiconque, sauf si c'est pour toi ou Cora, plus jamais, neveu, marmonna Peter en lui passant devant pour aller à la cuisine - Aussi mignon soit-il.
Derek leva les yeux au ciel.
- Ouais, comme si j'allais te croire, il est tellement ton type.
- Ah ? Et quel est mon type exactement ? Demanda Peter en s'arrêtant à la porte de la cuisine et regardant fixement celui dont ils étaient en train de parler.
- Couillu (1). Ricana Derek en rentrant dans la cuisine.
Il ignora Stiles qui lui jetait un coup d'œil en rougissant. Passant un bras autour des épaules de Cora, il l'écarta.
- Ne la laisse surtout pas toucher quoi que ce soit dans une cuisine, genre jamais. Elle est du genre à brûler l'eau.
Il recula alors que Cora le frappait et laissa Peter prendre sa place aux côtés de sa sœur.
- Oh tu sais que c'est vrai Ma chérie (2). Tu te souviens de cette fois où tu as essayé de faire cuire des œufs ? Je pense que nous pouvons encore gratter le jaune d'œuf du plafond, déclara-t-il d'une voix douce qui fit rire doucement les deux Stilinski alors qu'il se penchait pour l'embrasser sur la joue.
- Lèche-cul, marmonna Derek et eu un mince sourire en voyant que Stiles, l'ayant entendu, souriait lui aussi, acquiesçant ses dires.
- Ne sois pas jaloux voyons, je dis juste les choses plus joliment que toi, ricana Peter en roulant les manches de sa chemise. Maintenant, qu'est-ce que je peux faire pour aider ? Je fais une sauce magnifique.
Il se dirigea vers la cuisinière et regarda ce que le Shérif avait préparé et les surpris tous en se lançant dans un discours passionné avec le père de famille sur la sauce par rapport au jus de la viande. Derek cligna des paupières, fronça les sourcils et regarda Cora.
- Sérieux, as-tu une idée de quoi ils parlent ? L'interrogea-t-elle.
Secouant la tête, Derek regarda Stiles qui fronçait les sourcils en fixant son père.
- Je sais ce qu'est une sauce, mais le rapport avec le jus de viande... ? (3)
- C'est une sauce faite avec la graisse de la viande qui s'échappe durant la cuisson, sans rien ajouter mis à part l'assaisonnement et quelques fois du vin, répondit automatiquement le jeune homme, continuant de fixer son père rire avec Peter.
Derek lui jeta un regard. Il était comme on le voyait rarement, et c'était une occasion qui se présentait tout aussi rarement : Pouvoir observer à la dérobé un Stiles immobile. Cora lui donna un léger coup de coude dans les côtes en lui souriant largement et Derek fronça les sourcils en secouant la tête. Avec un discret soupir, elle saisit la nappe pour aller dans la salle à manger.
Il fut au début surpris de son comportement dans la maison, mais il réalisa que pour elle, ce n'était pas la première fois ? qu'elle venait ici. Il prit donc les assiettes et la suivit, laissant Stiles fixer son père. Il ne remarqua donc pas l'attention que le jeune homme lui porta quand il quitta la pièce.
Il ne vit pas les yeux de Stiles glisser sur sa silhouette, mais il fit tout de même rouler ses épaules, sentant une soudaine tension qui n'était pas présente quelques instants plus tôt. Aider Cora à mettre la table était étrangement agréable. Il écouta d'une oreille discrète Peter et le Shérif continuer de parler cuisine.
Stiles participait quelques fois, glissant par ci par là ses remarques sur les graisses saturées et sur les légumes. Derek secoua la tête avec un léger sourire : C'était une bataille perdue d'avance. Les Hales étaient et seraient toujours des carnivores de compétitions.
Quand ils s'assirent pour manger, il réalisa qu'il était détendu. Pas préoccupé par ce que les gens pouvaient dire, ou si on allait leur refuser le service. Et il reconnut que Peter était dans le même état. C'était extraordinaire. Et Cora dans tout ça ? Eh bien, elle était juste rayonnante.
C'est ainsi que Derek décida d'encourager cette étrange relation qui commençait doucement à se construire entre les Stilinski et les Hale. Qu'importe ce qu'il avait à faire pour garder Cora aussi joyeuse, il le ferait. Même si cela signifiait étouffer son propre désir pour le gamin encore mineur (4) assit à côté de lui.
- Donc... T'es tatoueur, c'est ça ? Demanda Stiles alors qu'ils avaient presque fini de manger, provoquant une soudain blanc dans la conversation.
C'était probablement la première question qu'il posait directement à Derek alors que cela faisait plus d'un an qu'ils se connaissaient.
- Hm, oui. Et perceur.
Derek fronça les sourcils alors que le couteau du Shérif lui échappait pour tomber dans son assiette.
- Oh, et tu possèdes ta propre boutique, c'est ça ? Demanda-t-il pour couvrir sa maladresse soudaine.
- J'ai... un certain problème avec l'autorité, déclara Derek avec un sourire malicieux pour le Shérif.
- J'imagine que c'est mieux d'avoir son propre commerce plutôt que de travailler pour quelqu'un d'autre, alors. Dit simplement le Shérif sans mordre à l'hameçon.
Avec un petit rire, Derek hocha la tête.
- Tout à fait, et puis, j'ai mes propres horaires. Peter s'occupe des commandes, le payement des factures et la mise à jours des books. Ça fonctionne bien.
- Et j'ai ainsi un emploi rémunéré et une jolie carte-gentil-citoyen-imposable-respectueux-de-la-loi-après-avoir-fait-son-temps, termina Peter ironiquement, faisant s'esclaffer Cora sous sa voix haut perchée.
Le regard que Derek jeta à Stiles lui apprit que ce dernier ne savait pas que Peter était récemment sorti de prison. Alors que le jeune homme ouvrait la bouche, le Shérif dit simplement :
- Cherche pas.
Stiles ferma donc la bouche avec un froncement de sourcils et fit la moue. Une moue, putain. Grand Dieu, la queue de Derek tressauta à la pensée de ces lèvres enroulées autour de lui. Mais il se secoua pour revenir sur terre.
Il n'allait pas ruiner la relation que sa sœur entretenait avec les Stilinski pour une belle gueule. Sauf qu'apparemment, sa queue n'était pas d'accord. Salope.
- Donc, si ça te dérange pas que je te pose la question mais... euh... Est-ce que le piercing génital est courant ? Continua le Shérif.
- Ouais, et bien plus que vous ne le pensez, répondit Peter à sa place. Je me suis surpris à faire de telles choses...
Derek le fixa en plissant des yeux alors que le Shérif rougissait et Peter souriait, fier de lui.
Il se rendit alors compte de comment ils étaient assis, Peter et le Shérif côte à côte, de même pour Stiles et lui, alors que Cora était en bout de table. Était-ce délibéré ? Installés comme, eh bien, des couples ? Et pourquoi cette pensée ne le paniquait pas ?
Merde. Il regarda Stiles, qui rougissait lui aussi. Cora fronça les sourcils, sans rien dire, mais réalisant bien qu'elle manquait clairement quelque chose d'important. Pour le coup, ils étaient deux, putain.
Réalisant qu'ils venaient de finir de manger, Derek se leva.
- Je vais débarrasser, restez là, déclara-t-il assez fermement pour que tout le monde lui obéisse.
Il tendit l'oreille, attendant que le Shérif demande à Peter ce qu'il avait bien pu percé, mais heureusement pour lui, il ne le fit pas. Et Derek lui en était reconnaissant parce que oui, il faisait CE genre de piercings.
Il débarrassa donc la table et empila les assiettes dans l'évier. Il savait comment ça fonctionnait, il avait eu sa part de vaisselle à faire au fil des ans, ils avaient eu une grande famille. Une fois... Se secouant pour chasser la douleur, il ouvrit la boîte de la boulangerie qu'il avait rapporté et plaça les petits gâteaux dans des assiettes.
Il se pencha dans le réfrigérateur pour prendre le bol de chantilly que Peter avait insisté pour préparer et ramener, et en mit une grosse cuillerée sur chaque assiette. Puis il prit les cinq assiettes à la fois, à la manière du serveur qu'il devait avoir été dans une autre vie et retourna dans la salle à manger.
La conversation avait dérivé - Grâce à Dieu ! - sur les prochaines vacances de Printemps, ainsi que sur le bal, l'accompagnant et tout ce qui s'en suivait. Derek servit le Shérif et Stiles, puis Cora et Peter, et s'assit enfin avec son assiette.
Les Hales ne purent que sourirent aux gémissements de plaisir poussés simultanément par les deux Stilinski, découvrant la douceur de la crème fouettée de Peter.
- Oh mon dieu, c'est jouissif, s'écria Stiles avec un nouveau gémissement en reprenant une bouchée de gâteau accompagnée de crème.
Le Shérif ne put qu'acquiescer et Derek se tourna à temps pour voir le sourire rapide et content de Peter, avant qu'il ne baisse les yeux sur sa propre assiette.
- J'imagine que tu vas nous confectionner ta propre Foret Noire quand nous les inviterons en retour, déclara Derek.
- Ah nan ! Pancakes au butterscotch (5) ! S'exclama Cora en prenant une grosse cuillère de son gâteau. N'est-ce pas Derek ? Plaida-t-elle.
- Ne parle pas la bouche pleine, la réprimanda tranquillement son frère. Mais non, je pense que le gâteau de crêpes au café serait mieux. Les Pancakes, c'est pour le petit-déjeuner.
- Han ! Pancakes au butterscotch !
Derek était sûr de pouvoir entendre Stiles saliver de là où il était. Peter ricana à cette exclamation.
- Couché mon garçon ! Je suis quelqu'un de... Flexible. Je peux faire n'importe quoi. Une préférence, Shérif ? Demanda-t-il et Derek sentit sa mâchoire se décrocher en voyant Peter faire les yeux doux au Shérif sous ses cils.
Merde, il flirtait carrément en fait. Merde. Et s'il gâchait ce que Cora avait... Prenant une inspiration pour se calmer, Derek regarda le Shérif.
En fait, ils s'étaient tous tournés vers le Shérif soucieux, mâchant encore quelques secondes avant de commencer à parler.
- Eh bien, ma femme et moi avions fait un voyage juste avant la naissance de Stiles. En Europe. Je n'en ai jamais trouvé que là-bas et techniquement, ce n'est pas un dessert, mais je suis littéralement tomber amoureux de la brioche française, la vraie bonne brioche. Mais... Si vous voulez un dessert plus traditionnel, alors je suis d'accord, pas de pancakes. Je dirais plutôt... Panna cotta, répondit-il en prenant une nouvelle cuillerée de petit gâteau avec sa crème, mâchant tout heureux.
- Panna Cotta donc ! Avec une bonne sauce à l'orange sanguine je pense, déclara Peter avec un sourire malicieux. Il faut toujours quelque chose pour trancher avec la douceur, n'est-ce pas ? On a tous besoin d'un peu de... piquant dans nos vies, vous n'êtes pas d'accord Shérif ?
Derek roula des yeux. Pour le coup, c'était juste flagrant. Et il put voir la compréhension traverser les yeux de Cora, réalisant ce que Peter tentait de faire au Shérif.
- Oh 'pa ! Ewk non, non, non ! S'exclama Stiles en se levant, tenant son assiette vide. Je n'ai vraiment pas besoin de voir ça, je vais nettoyer la cuisine, c'est tellement mieux que de vous regarder vous faire les yeux doux et flirter par-dessus le dessert !
Il déguerpit dans la cuisine et très vite, on put entendre les plats claquer entre eux. Derek se redressa et récupéra le reste des assiettes vides.
- Cora, surveille ces enfants turbulents, met les devant un match et surtout, assied-toi entre eux, ricana clairement Derek en allant dans la cuisine rejoindre le cyclone nommé Stiles.
Il ignora les jurons et les protestations dégoûtés de sa sœur alors qu'il quittait la pièce. Il se tint juste à la porte, écoutant pour être bien sûr qu'ils lui obéissent et heureusement, il entendit le bruit se déplacer de la salle à manger au salon, puis la télé être allumée. Un match de hockey apparemment.
- Ton père aime le hockey ? Demanda-t-il à Stiles en se dirigeant vers l'évier pour y déposer les assiettes.
- Il adore ça, pourquoi ?
- C'est ce qu'ils vont regarder, ils vont être occupés. - Une petite hésitation - Donc... J'ignorais que ton père jouait dans les deux équipes, dit-il prudemment.
Il n'était pas tout à fait sûr que Stiles le savait lui-même, pensé qu'il soit gay, Derek n'avait pas amassé tant d'informations que ça durant l'année passée.
- Ouais, eh bien, moi aussi en fait. Et il s'est passé quoi avec Peter ? Qu'est-ce qui ne va pas avec lui ? Demanda Stiles en continuant de remplir le lave-vaisselle, Derek s'occupant de ce qui n'y allait pas.
- Il a fait son temps, déclara seulement Derek.
- Hm, ok.
Il fut surpris que Stiles ne demande pas plus d'explications, mais il réalisa bien vite qu'il ne devait pas l'être. Le Shérif n'avait jamais la réaction qu'on attendait, alors pourquoi Stiles serait différent ? Il était son fils, après tout.
Ils nettoyèrent la cuisine en silence. Ce fut seulement quand Derek rangea le dernier plat qu'il remarqua un document écrit de la main de Stiles sur le comptoir, sous un portefeuille. Le titre attira son attention.
- Les piercings génitaux masculins ?
Il prit la feuille alors que Stiles bondissait pour la récupérer.
Mettant une main à plat sur son front, Derek le tint à distance alors que les bras du plus jeune moulinaient dans le vide pour récupérer la copie. Infructueuse tentative, Derek lisait consciencieusement.
- C'est très précis, c'était pour quoi ?
Il regarda Stiles qui avait cessé d'essayer vainement de l'attraper.
- C... C'était une blague, je l'ai écrit en classe d'éco.
Derek haussa un sourcil.
- Eco, comme économie ?
Stiles hocha la tête, tout son visage était rouge et Derek était sûr que le rougissement s'étendait le long de son cou, sous son t-shirt, et il aimerait savoir jusqu'où ça allait. Si ça traçait un si joli chemin jusqu'à sa queue. Et-Et merde.
S'asseyant sur la première chaise à sa disposition pour cacher son érection, il lut de nouveau la copie, Stiles s'asseyant à côté de lui et s'agita sur sa chaise comme s'il ne pouvait s'en empêcher.
- Donc, t'aimerais avoir la queue percée, hein ? Demanda-t-il enfin.
Stiles rougit. Encore. Merde.
- Non, e-en fait, circoncis.
Derek cligna des yeux à ces mots.
- Euh... Je ne sais pas si tu le sais, mais tu as besoin d'un médecin pour ça.
Il cligna de nouveau les yeux quand Stiles éclata de rire.
- Mec, je l'sais. J'ai été chez le doc, j'ai eu mes bilans et tous ces trucs, j'ai prévu de le faire pour les vacances de printemps, dit-il dans un souffle. Puis il soupira et sembla se dégonfler comme un ballon. Mec, t'es la première personne à qui je le dis. C'est bon de le dire à voix haute, déclara-t-il en se frottant la poitrine.
- Pourquoi te circoncire maintenant, je veux dire, c'est pas un truc à faire plutôt quand tu es enfant, voir bébé ? Demanda Derek avec un froncement de sourcils.
- Ouais, en général. Mon père l'est et il aurait voulu que je le sois aussi, mais ma mère était une sorte de hippie et a posé son droit de veto. Il dit que c'était moins dur de s'y plier plutôt que de se battre contre elle. Mais, je veux être comme lui, et j'aime l'aspect qu'a une queue coupée, tu vois ? En plus, euh... - Stiles se stoppa un instant, regardant Derek. - J'ai le TDAH et toute cette merde, et j'oublie parfois de prendre une douche...
Sa voix avait baissé tout en admettant ce dernier point. Derek hocha la tête en sympathisant.
- J'avais un ami qu'a connu ça. Ils étaient allés campés, sans douche bien sûr, et son prép' s'est infecté et enflammé ; ça revenait sans cesse alors son docteur l'a fait circoncire. Il n'avait pas beaucoup d'autres options, alors je comprends.
- Et, euh... Tu l'es ? Demanda Stiles après qu'ils soient restés assit côte à côte en silence, après avoir regardé dehors quelques minutes.
Et c'était un silence confortable.
- Si je suis circoncis ? Demanda Derek après un coup d'œil au plus jeune.
Stiles s'éclaircit la gorge.
- Euh, ouais, tu l'es ?
Il regardait partout sauf vers Derek et celui-ci pouvait le voir, il était de nouveau en train de rougir. Ses rougeurs se propageaient sur son visage, contrastant avec sa peau pâle.
Pivotant sur sa chaise, il regarda Stiles en sa totalité, et son propre cœur se mit à battre frénétiquement en remarquant que le jeune homme se mordillait la lèvre en pressant ses cuisses ensemble. Il avait aussi une magnifique vue sur son érection poussant contre son jean. Et ses rougissements, sans mentionner ses tremblements, ça ne laissait que peu de place à l'imagination.
- Tu sais que tu es toujours mineur(4)... Déclara-t-il légèrement en tendant la main vers lui et passant doucement un doigt dans le cou de Stiles.
- Non, j'ai dix-huit ans, répondit Stiles rapidement et les sourcils de Derek se haussèrent. J'ai retapé l'année où ma mère était malade, j'ai raté trop de journées de cours.
Derek inclina doucement la tête en abandonnant. Le gamin en face de lui était vraiment disponible pour être pris ... Dans tous les sens du terme. Il sursauta un peu en sentant des doigts frais glisser lentement sur le dos de sa main reposant sur la table.
- Est-ce que tu es aussi percé, Derek ?
Sa voix était douce, son murmure s'entendant à peine entre les hurlements et les huées que les trois autres poussaient devant le match, dans l'autre pièce.
Derek leva lentement les yeux pour les planter dans le regard brumeux aux paupières lourdes à moitié closes.
- Tu as les cils les plus incroyablement longs et magnifiques que j'ai jamais vu, lui déclara Stiles d'une petite voix, en retirant sa main de sa jambe pour glisser son index sous ses yeux, alors que Derek continuait de le regarder sans ciller. - Que ce soit bien clair, ne te fait pas prier Derek, parce que j'en suis à deux doigts là. Tu n'as aucune idée de combien de fois j'ai pu penser à toi. Donc maintenant, répond : T'es circoncis, ou pas ? Est-ce que tu es percé et si oui, où ? Parce que juste y penser un peu trop va me faire venir dans mon pantalon, ici et maintenant, alors j't'en supplie putain, sors-moi de cette misère.
A la fin de sa tirade, Stiles était tout simplement en train de pleurnicher et Derek sourit.
Il se pencha alors et effleura ses lèvres contre le cou de Stiles, là où pulsait son pouls, avant d'ouvrir la bouche et sucer la peau fortement pendant quelques secondes. Mais c'était assez.
Stiles vint.
Avec un tremblement violent et un faible gémissement, ses rougeurs s'approfondirent et Derek se jura qu'un jour, il faudra qu'il le jette sur son lit, sans aucune prise de tête ni aucun remord, et observer consciencieusement chaque putains de rougeurs de jouissances, s'obliger à garder les yeux ouverts quand Stiles jouirait une fois de plus, pour que Derek ne rate rien de ce putain de spectacle.
Laissant Stiles reposer sa tête sur son bras plié sur la table, descendant de son orgasme, Derek caressa doucement ses cheveux pour le calmer, lui laissant quelques instants de répits. Il ignora sa propre érection palpitante, il s'en occuperait plus tard.
Il avait déjà brisé Dieu seul savait quel protocole en faisant ça à Stiles, enfin avec Stiles, dans la maison du Shérif, son père et, oh putain comment il avait abusé de son hospitalité...
Quand Stiles se redressa avec un grimace, Derek lui offrit un sourire.
- Te moques pas, c'est pas drôle.
- Non, ce n'est pas ça. Par contre, ton expression l'est.
Stiles lui lança un regard noir et se redressa pour cacher son rire. Il s'étira et alors que son jean glissait, sa chemise remonta. Derek tendit la main vers lui, glissant son pouce tout contre sa hanche.
- Ok, si jamais tu veux te tatouer, tu dois me laisser en mettre un ici, déclara-t-il doucement, pressant son pouce sur la peau, arrachant un faible doux son à Stiles.
- Est-ce que tu as une petite idée depuis combien de temps j'ai cet énorme béguin pour toi, mec ? Et aujourd'hui, t'es là et tu viens tout juste de me faire venir dans mon pantalon. Je... Tu veux quoi Derek ? Lui demanda doucement Stiles en se rasseyant.
- Hm, je sais seulement depuis combien de temps J'AI le béguin pour toi, soit depuis le troisième jour de mon retour en ville. C'était en début de journée, c'était à peine l'aube et j'étais dans la boutique, quelques rénovations à faire. Et puis, il y a eu cette silhouette grise, toute en ligne, passant trop vite pour être nettement vu. Et environ une demi-heure plus tard, tu faisais quelques foulées en revenant, bien plus lentes, sûrement pour te refroidir. Et j'ai vu ce visage rouge, les yeux scintillants et ce corps incroyablement mince et tout en sueur et... Et bien, j'me suis masturber sur cette vision tous les jours jusqu'à ce que je puisse te voir de nouveau.
Stiles loucha sur Derek alors qu'il parlait et celui-ci haussa les épaules.
- C'est toi qui a demandé.
- Je... Je-Je l'ai fait, en effet, et je t'ai aussi posé plusieurs questions, auxquelles tu n'as d'ailleurs pas répondu, dit Stiles.
Penchant la tête, Derek réalisa que le match était terminé.
- E-mail moi une liste, le match vient de finir. Je te promets de répondre à toutes tes questions, à moins que je juge plus intéressant que tu découvres certaines réponses par toi-même.
Il sourit alors que Stiles faisait un bruit marquant son mécontentement et se leva pour préparer les cafés.
- Alors, ton oncle et mon père, t'en penses quoi ? Demanda-t-il en sortant les tasses à café.
- Pour le moment, mes pensées sont plus "Je veux le meilleur pour Peter." et si ton père le rend heureux, même si ce n'est que pour une nuit, alors je vais prendre mon mal en patience. Et toi ?
- Ouais, la même. Dommage que je n'ai pas de frère pour Cora, dit Stiles avec un sourire.
Derek se secoua un instant en sentant qu'il laissait sous-entendre que son père et Peter allaient bientôt former un couple et que lui et Derek en avaient aussi la possibilité. Oh, douce possibilité !
- Oh, tient, mon mail, dit-il distraitement en sortant son téléphone et ouvrant ses coordonnées pour les donner à Stiles.
Celui-ci prit le téléphone et l'emporta à l'étage, laissant Derek s'occuper des cafés. Il venait de le verser dans les tasses quand les autres le rejoignirent, prenant leurs boissons et se penchant sur le comptoir pour le siroter tout en parlant du match. Quand Stiles revint, Derek pu dire deviner qu'il avait changé de sous-vêtement à sa façon de marcher. Debout où il était, le bas de son corps était caché à la vue des autres et Stiles se glissa à ses côtés pour mettre le téléphone dans sa poche. Ses doigts s'attardèrent, saisissant légèrement la cuisse de Derek avant de tordre les doigts, essayant de toucher sa queue.
- Essaye encore de me peloter pour voir si je suis percé et je serais contraint de te punir, bébé, lui murmura doucement Derek.
Il fut heureux de sentir les doigts de Stiles tressauter avant de se retirer lentement. Et voilà qu'il faisait de nouveau la moue.
- Et si tu continues de bouder comme ça, je vais devoir te mettre à genoux pour me sucer juste en face de ton père, c'est ce que tu veux ? Demanda-t-il tout aussi doucement.
- Peut-être, quand est-ce que je pourrais te toucher ? Lui demanda Stiles franchement.
- Gourmand, souffla doucement Derek.
- Affamé, corrigea Stiles.
Avec un sourire, Derek mit sa tasse dans l'évier.
- Il va falloir que j'y aille. Vous venez ou vous restez ? Déclara-t-il plus fort.
Peter et Cora jetèrent un regard au Shérif. Alors qu'ils parlaient, Derek recula, pressant délibérément son cul contre les hanches de Stiles. Quand il entendit le juron chuchoté dans un halètement, il sourit à lui-même.
- Écris-moi, chuchota-t-il une dernière fois à Stiles avant de disparaître dans le couloir.
(1) "Mouthy". Une amie américaine m'a dit que c'était quelque chose comme " A grande queue (Wait, what ?) avec un sous entendu de "Don't give a fuck". Donc couillu. Jeu de mot, comprenez ? *sort*
(2) En français dans le texte, mais Mon Chéri
(3) Il y avait un jeu de mot là, mais impossible de le traduire. Derek parle de Gou, ce qui en français se rapproche le plus du jus de viande, mais Gou est aussi de l'argot australien qui désigne ceux qui se comportent comme des chiennes. Je vous laisse cogiter avec ça.
(4) L'expression utilisé en VO est Jailbait qui voudrait plus dire "Pas-encore-legal-pour-le-sexe-garde-la-dans-ton-pantalon-ou-tu-finiras-en-taule". J'ai réduit à mineur. Ça passe.
(5) Bruniblondi m'a dit de mettre une note de fin de page, elle a cherché et c'est du caramel dur au beurre, d'origine écossaise :)
Cela vous plait-il ? En tout cas, je suis très contente de ma trad personnellement .w. Ce sera donc un petit chapitre toutes les semaines, le mercredi :D
En attendant, je retourne à mes autres projets et vous fais de gros bisous :)
Bonne semaine, 'Win
