Partis. Je me réveillais avec un mal de crâne pas possible. Qu'avais-je donc fait cette nuit ? Je regardais autour de moi. À la vue de la chambre vide en face de moi, mon cœur se serra. Madame Hudson avait raison, pourquoi étais-je revenu à Baker Street ? Je m'assis sur le lit, caressant de mes pieds le tapis. Il était mouillé. Pourtant il n'avait pas plu. Je remarquais la bouteille vide contre un mur et je soupirai. Cela faisait à présent deux ans qu'il était parti. Et j'étais bourré. Je me levais, pris la bouteille en verre et la jeta rageusement contre le mur en face de moi. Elle se brisa en milliers de petits morceaux. Je sentis une larme couler sur ma joue. Je l'essuyais et marchais en direction de la cuisine. Tout était encore sorti, le microscope, les cendres dans leurs petits pots de verre, une tasse à moitié remplie de café… Comme s'il n'était jamais parti. Je pris une grande inspiration et me fis un thé. Cela faisait maintenant deux ans que je ne buvais plus de café. Je m'assis dans mon fauteuil et bu mon thé. En regardant l'appartement de mon fauteuil, j'aperçus une forme familière. Je posais ma tasse, me levais et avançais. Le manteau de Sherlock était sur le dos d'une chaise, complètement froissé. Je le pris et le mis. Une douce chaleur m'envahit. Je retournais dans mon fauteuil et je ne retins pas mes larmes, qui furent nombreuses à couler. C'est comme ça que je m'endormis.

J'ouvris les yeux. J'avais l'esprit embrumé par mes longues heures de sommeil. Je regardais l'heure sur mon portable. 17H00. Je soupirais. Je ne faisais que dormir en ce moment. Je levais les yeux vers le fauteuil vide en face de moi… Qui était occupé. Sherlock me fixait de ses yeux clairs, ses mains jointes devant sa bouche. Je me levais avec empressement, renversant mon thé maintenant froid. Mais je n'y prêtais aucune attention, seul Sherlock comptait. Était-ce un rêve ? Si c'était le cas, je ne voudrais jamais le quitter. Je fis deux pas pour couvrir la distance qui me séparait de Lui. Je me penchais vers lui et touchais du bout des doigts ses pommettes blanches. Une larme roula sur ma joue.

« - Tu… Tu n'es… Sherlock… Balbutiais-je. »

Il se leva et me regarda de ses grands yeux tristes.

« - Oh John. Dans quel état es-tu ? Murmura-t-il. »

Il secoua la tête, faisant danser ses boucles noires.

« - Tu n'es pas mort, réussis-je à articuler.

- Très bonne déduction, me répondit-il en souriant. »

Je le fixais. Puis soudain, je me jetais sur lui, enfonçant mon nez froid dans sa chemise. Sherlock parut déstabiliser pendant un moment puis me rendit mon étreinte.

« - Tu ne vas plus partir, hein ? Demandais-je.

- Non, John.

- Promets-le moi.

- Je te le promets. Je ne pourrai pas. »

Je m'éloignais pour vois son visage.

« - Tu ne pourras pas ?

- Je ne pourrai plus te laisser.

- Sherlock, je…

- Je sais, m'interrompit-il. »

Il se pencha vers moi et posa délicatement ses lèvres sur les miennes. Et, contre toute attente, tout se déroula très vite. Nous nous retrouvâmes dans ma chambre, vêtements au pied du lit.

J'ouvris les yeux. Le Soleil donnait par la fenêtre de ma chambre. Une agréable odeur de café flottait dans l'air… Du café ? Je me levis d'un bond et me précipita dans la cuisine. Sherlock était là, assit sur une chaise, lisant le Times.

« - Bonjour John, bien dormi ? »

J'écarquillais les yeux. Sherlock se leva de sa chaise, m'embrassa sur la joue et me tendis un café.

« - Prêt pour une nouvelle affaire ? »