Voilà c'est ma toute première histoire sur FF. C'est du Al/OC parce que j'ai du mal à l'imaginer avec Mei et que ça se passe avant son voyage à Xing.

Enjoy !

Prologue

- Voici les papiers, Mr Elric. Il vous reste juste à les signer.

Alphonse sourit à l'infirmière et prit le stylo qu'elle lui tendait. Il signa en vitesse les papiers, ayant hâte de quitter l'hôpital. Cela faisait maintenant un mois qu'il y était, son frère lui rendant visite chaque jour et le trainant dans le jardin pour se battre avec lui. Alphonse avait ainsi suivit toute l'actualité sur les décisions politiques de Mustang. L'infirmière lui sourit de nouveau -elle avait un joli sourire ne put-il s'empêcher de remarquer. En écoutant distraitement le discours d'usage sur la sortie de l'hôpital, Alphonse se dit que maintenant qu'il avait retrouvé son corps, il voyait les choses bien différemment. Il remercia l'infirmière et ramassa sa béquille, qu'il avait posée à même le sol. Il se dirigeait vers la sortie lorsqu'il entendit un bruit de course.

- Arrêtez-la ! cria quelqu'un.

- Stop !

Alphonse se retourna. Une jeune femme en tenue d'hôpital courait vers lui -il se trouvait au milieu du passage et ne songea pas à bouger. Deux hommes taillés comme des gardes du corps et en tenue d'infirmier coursait la femme. L'un d'eux tenait une seringue. Derrière eux, un docteur surgit :

- Utilisez le sédatif ! haleta-t-elle.

La jeune femme sembla reconnaître Alphonse. Elle s'agrippa à la manche de sa chemise et le regarda, l'air désespéré.

- Aidez-moi... souffla-t-elle.

Alphonse resta tétanisé devant ses yeux verts remplis de larmes.

- S'il-vous-plaît ! supplia-t-elle.

- Je... commença le jeune homme.

- Je t'ai eu ! grinça une voix.

La grosse main d'un des infirmiers s'était refermée sur l'habit de la jeune femme.

- On te ramène, cracha-t-il.

- Non ! hurla-t-elle, essayant de se raccrocher à la manche d'Alphonse.

Le deuxième infirmier avait atteint son partenaire et força la fille à lâcher prise.

- Qu'elle se tienne tranquille !

- Qu'est-ce que vous faîtes ? s'indigna Alphonse.

- NON ! Lâchez-moi ! Je n'ai rien fait ! Pourquoi...

Elle se débattait furieusement en hurlant. Elle ne put finir sa phrase, l'homme de gauche lui ayant enfoncé la seringue dans le cou. Elle cessa de bouger et s'écroula comme une masse, obligeant les infirmiers à la rattraper.

- Qu'est-ce qu'il se passe ici ? finit par éclater Alphonse.

Les deux hommes ne lui prêtèrent aucune attention et s'éloignèrent, traînant la jeune femme en la soutenant par les aisselles. Ils passèrent sous les yeux du personnel qui étaient venus assister à la scène, attirés par les cris.

Le docteur qui avait suivit les infirmiers s'approcha. C'était celle qui avait noté les progrès de l'état d'Alphonse tout au long de son séjour à l'hôpital.

- Pardonnez ce qu'il vient de se passer, Mr Elric, s'excusa-t-elle. Cette jeune personne est internée et a essayé de s'enfuir suite à une crise de folie. Elle est atteinte de schizophrénie voyez-vous. A un degré très élevé.

- Je... je vois, dit Alphonse, troublé.

Il n'ajouta rien et se détourna du large couloir au sol ciré, la fille et ses gardes du corps ayant disparus au détour du couloir.

- Prenez soin de vous, lança le docteur avec gentillesse.

Alphonse ne s'arrêta pas. Il poussa le battant de bois et sortit sur le large perron. Devant les escaliers l'attendait une voiture noire. Il voyait son grand frère de dos, appuyé sur la bord de la fenêtre et parlant à quelqu'un, sûrement le conducteur. Alphonse descendit les escaliers lentement, s'aidant de sa béquille. C'est en atteignant la bas des escaliers que son frère se retourna. Il avait apparemment complètement abandonné son habituelle natte car il arborait une queue de cheval, exactement comme leur père Hohenheim.

- Al ! T'es enfin sortit, je croyais bien que t'avais dis neuf heures, lui reprocha-t-il avec un sourire.

Alphonse ne répondit pas et le regarda, songeur. Edward se pencha vers lui et toqua sur sa tête.

- Hey ! T'es avec nous ?

Son cadet sembla enfin le remarquer.

- Bonjour, grand frère, salua-t-il calmement en souriant.

Il se pencha sur le côté.

- Bonjour Colonel Hawkeye !

- Bonjour Alphonse. Je t'ai dit de m'appeler Liza.

- Pardon, s'excusa Alphonse en passa une main derrière sa tête. L'habitude...

- Montez tous les deux, ordonna Elizabeth avec un sourire doux. Vous allez louper votre train.

Les Elric prirent place dans la voiture, Edward laissant la place à l'avant à son frère.

- Merci beaucoup de nous amener à la gare, dit Alphonse.

- Après ce que vous deux avez accomplis pour le pays, c'est la moindre des choses que l'on puisse faire n'est-ce-pas ?

- On n'était pas seuls ! protestèrent en chœur les deux frères.

Elizabeth se contenta de rire doucement. Décidément, on ne pouvait pas les changer. La jeune femme étant légèrement intimidante, le silence se fit dans la voiture. Alphonse sentait l'air du printemps passer par la fenêtre et lui caresser le visage. Ces sensations, il les chérirait jusqu'à la fin de sa vie, ayant été privé de corps pendant cinq longues années.

A cette époque de l'année, Central était très animé. Tout le monde profitait des jours ensoleillés, des marchés prenaient place, rendant la circulation difficile.

- Si cela ne vous dérange pas, je dois passer prendre un de mes supérieurs qui doit régler un léger problème non loin de la gare, lança subitement Elizabeth faisant sursauter les deux frères.

- Il n'y a aucun problème, assura Alphonse.

Le colonel se gara donc au coin d'une rue. La porte à côté d'Edward s'ouvrit.

- Bougez, Fullmetal, dit une voix grave légèrement moqueuse.

- Me bouger ? Vous pouvez pas faire le tour Colonel Merde ? grogna Edward, une veine apparaissant sur sa tempe.

- Vous infligeriez ça à un pauvre aveugle comme moi ? pleurnicha Roy Mustang -ou du moins fit-il semblant.

- Aveugle mon cul ! Ça fait un bail que vous avez recouvré la vue, faîtes le tour ! s'écria l'ancien Fullmetal en mettant un pied entre lui et le colonel qui était bien trop près à son goût.

- Bien vous avez gagné, soupira Roy en fermant la porte et en s'installant à côté de lui après avoir fait le tour.

Lorsque Elizabeth redémarra la voiture, l'habitacle était devenu bien plus animé. En temps normal, Alphonse aurait écouté les piques du militaire et de son frère, en aurait rit. Mais il était distant, pensif. La même scène se jouait dans sa tête depuis qu'il avait quitté l'hôpital et il se retrouvait à chaque fois devant une paire d'yeux verts brillants, immenses. Liza le remarqua mais ne dit rien. Il décida de sortir de ses pensées.

- Au fait, président, qu'allez-vous faire à la gare ? Demanda-t-il au Flame Alchemist sans aucune considération pour le sujet de dispute actuel.

Mustang s'interrompit au milieu d'une réplique bien acide pour lui répondre.

- J'ai une conférence de presse juste à côté sur les nouvelles relations avec Xing, dit-il avec un air de fierté, faisant mine de se recoiffer. Un Président ne se fait pas attendre pour son peuple.

Elizabeth soupira avec un air navré devant tant d'auto-satisfaction. Roy Mustang était en effet devenu président durant le mois précédent, étant présenté comme le « Héros de la rebellion ». Edward était le seul à ne pas l'appeler par son titre et en restait au Colonel-adjectif dégradant.

- Oh ! s'exclama ce dernier. Alors je comprend pourquoi vous avez l'air d'avoir un bâton dans le cul... Non attendez, en fait vous êtes toujours comme ça, ricana-t-il.

- Fullmetal...

Alphonse n'écouta pas la suite de la réplique et replongea dans ses pensées. Il était profondément heureux à l'idée de revoir Resembool, Winry et Granny Pinako dans son nouveau corps. Mais une tâche assombrissait le tout. Il savait qu'il ne devait plus penser à cette scène qui s'était jouée au détour du couloir. Mais concernant l'histoire que lui avait raconté le docteur...

« Et si elle mentait ? »

Cette pensée tournait et se retournait dans son esprit. Le jeune homme était persuadé que cette fille n'était pas folle. Pas avec ces yeux.

Quelques minutes plus tard la voiture se gara face à la gare de Central, bondée.

- Et bien mes amis, lança Roy -et Edward ne tiqua même pas au mot « amis » devant l'air solennel du Président-, je vous souhaite un bon voyage.

- Merci, dirent en même temps les Elric.

- Non, dit fermement le Flame Alchemist. Merci à vous.

Ce merci était sincère et voulait dire beaucoup de choses. Elizabeth Hawkeye sourit, sachant que ce simple mot avait coûté à son supérieur.

- Prenez soin de vous, leur dit-elle. Et passez par Central de temps à autres.

Les deux frères acquiescèrent et sortirent de l'automobile. Ils firent un signe d'au revoir lorsqu'elle s'éloigna, les laissant devant la gare.

- Allons-y ptit frère, lança Edward en prenant la valise. J'ai hâte de rentrer à la maison.

- Oui, moi aussi.

Alphonse regarda un instant en direction de l'hôpital, qu'il ne vit évidemment pas, et se détourna pour suivre son frère.

Voilà, finish ! J'espère que ça vous a plu. J'accepte toutes les critiques donc toutes les reviews !

A plus !