Miaou les amis !
Aujourd'hui, je commence un gros projet. Quel est-il ? Ecrire l'histoire de certain enfants de la Wammy's House. Promis, dernier projet sur Death Note. En voici le début !
Disclamer : Death Note, son univers et ses personnages appartiennent à Tsugumi Obha et à Takeshi Obata.
Rating : T (mieux vaut prévenir que guérir, non ?)
Le mot de la fin : Bonne lecture ! En espérant que cela vous plaise !
Chat de Cheshire
"Papa ! Maman ! Je suis rentré !" lança un garçonnet aux cheveux couleur charbon en refermant la porte de la maisonnette.
Le petit enfant posa son lourd cartable sur le sol, retira sa veste et jeta ses baskets et ses chaussettes dans un placard avec soulagement. Il alla dans la cuisine toute carrelacée et frémit de froid au contact du sol.
"Papa, Maman, je suis dans la cuisine !"
Le jeune garçon regarda à droite puis à gauche, s'attendant à voir son père arriver d'une minute à l'autre, sa mère tenant dans ses bras son petit frère tout bébé à sa suite. En parlant du bébé, c'était l'heure de son biberon. Mais le petit brun n'entendait ni les pleurs de Henry l'affamé, ni le lait chauffer et vit encore moins la poudre sur le comptoir. Il monta sur une chaise et piocha quelques gâteaux dans un placard.
"Bah. La nourrice doit être passée plus tôt que prévu."
Mais le gamin ne vit aucun mot sur le frigidaire, aucun post-it sur la table ni de lettres sur le mur droit du hall.
"Papa doit être au travail, Maman chez Grand-Mère."
Il retourna à l'entrée pour prendre son cartable et le mît sur son dos. L'enfant aux cheveux couleur charbon traversa la cuisine puis le salon. Il rejoignit donc l'escalier et l'escalada. Arrivé au premier étage, il posa son sac de cours et remarqua que le tapis bleu était froissé de telle manière qu'on croirait qu'un objet de la taille d'un humain avait été traîné de cet endroit. Le garçonnet haussa les épaules puis prit son fardeau dans la main gauche. Il fit quelques pas avant de sentir un liquide sous son pied droit. Piqué pas la curiosité, il s'assit et regarda sous la voûte plantaire droite. C'était quelque chose de rouge.
"Étrange..."
Le fluide écarlate formait une espèce trace jusqu'au bureau de son père. L'enfant la suivit. Il entr'ouvrit la porte et vit une chose qu'il n'aurait jamais dû voir. Un cadavre. Dans le bureau de son père. Et pas le corps de n'importe qui.
"Pa... Pa... ?"
L'enfant écarquilla les yeux et entra dans la petite salle. Il s'accroupit devant le mort et prit sa main.
"C'est froid et dur. Il a atteind la rigité cadavérique. Ce doit faire huit heures que papa a été... Assa... Assassiné."
Des larmes perlèrent sur ses joues. Il savait que son père était mort et qu'il n'allait pas revenir. L'enfant aux cheveux couleur charbon lâcha les phalanges de son géniteur puis récupéra le fixe du bureau. Ses doigts fins et pâles composèrent avec la dexterité d'un pianiste professionnel le numéro du téléphone cellulaire de sa mère. Ses dents mordirent sa lèvre infèrieure de stress en écoutant la sonnerie régulière qui signalait que le mobile était allumé. Puis soudain, une voix féminine se fit entendre à l'autre bout du fil :
"Allô ? Qui est à l'appareil ?
-C'est... C'est moi Ma...maman.
-Le... Il s'est passé quelque chose ?
L'enfant sourit derrière ses larmes. Sa mère était en vie et l'entendait.
-Bon, quoi qu'il en soit, je suis au parc au coin de la rue avec ton frère. Je serais là d'une minute à l'autre."
La communication se coupa. Le garçonnet reposa le combiné sur sa base puis sortit du bureau pour descendre l'escalier quatre à quatre. Il allait attendre sa mère dans le salon. Le gamin aux cheveux charbon se mit à mordiller l'ongle de son pouce.
Environ cinq minutes s'écoulèrent avant qu'une jeune femme, au teint diaphane et aux longs cheveux noirs, tenant un bébé dans les bras apparut dans l'encadrement de la porte. L'aîné se précipita vers la dame.
"Maman ! Maman ! Maman !
-Du calme mon chéri, tu vas réveiller ton frère.
Elle détailla le visage blème de son premier fils. Les yeux noirs de ce dernier semblaient un peu rouges : il avait donc pleuré.
-Que s'est-il passé ?
-Suis-moi."
Le jeune garçon prit la main de sa mère et la conduisit jusqu'au seuil du bureau de son père. La femme pénétra dans la salle, confiant le bébé à son premier-né. Elle s'écroula, sanglotant, devant le cadavre de feu son mari.
"Bruce, réveilles-toi mon cœur ! Ne me quitte pas ! Pas comme ça ! Ne me laisse pas seule ! BRUCE !
-Maman... Pleurer ne fera pas revenir papa. Il voudrait pas te voir dans cet état."
L'aîné des enfants pensait que son intervention calmerait sa mère. Mais cette dernière lui jeta un regard noir puis se releva, furieuse.
"SALE MONSTRE ! TOUT ÇA, C'EST TA FAUTE ! SI TU ÉTAIS ARRIVÉ PLUS TÔT, BRUCE SERAIT VIVANT !"
Elle reprit son bébé, réveillé par les éclats de voix, puis gifla violemment son premier-né qui tomba à terre, aussi étonné qu'étourdi. Il frotta sa joue rouge.
"Maman...
-Je vais appeler la police. Oui ! J'vais l'appeler. Ils vont faire la lumière sur le meurtre de mon mari."
La jeune femme alla dans la chambre du bébé et coucha son dernier-né. L'aîné, toujours au sol, la regarda avant de se remettre sur ses pieds et de récupérer le fixe du premier étage. Ses frêles phalanges composèrent le numéro demandé. La voix mielleuse d'une hôtesse se fit entendre dans le combiné.
"Bonjour. Nous allons donner suite à votre appel. Veuillez patienter."
La musique se lança, puis fut brusquement interrompue par une voix forte.
"Allô, commissariat de Bristol bonjour ! Qui est à l'appareil ?
La veuve rejoignit son fils aîné et lui arracha le téléphone des mains.
-Ici Meredith mari a été... été ass..assassiné.
-Où habitez-vous, Mrs Lawliet ?
-259 Bis, Henleaze Avenue. Vous... vous savez, la maison blanche aux volets rouges.
-Une équipe va arriver. Ne vous en faite pas, Mrs Lawliet."
En effet, une quinzaine de minutes plus tard, dix policiers rentrèrent dans le logis de la famille. La veuve les accueillit sobrement et les hommes commencèrent leur enquête.
"Où est le corps ?
-Dans... dans le bureau de mon ma... mari.
-Qui l'a découvert ?
L'aîné des enfants descendit. Accroché à la rampe d'escalier, il demanda :
-Pouvez-vous répéter la question ?
-Comme je l'ai dit, qui a découvert le corps ?
Le garçonnet aux cheveux charbons prit une grande goulée d'air.
-C'est moi.
-Excuse-moi que te le demander, mais qui est-tu ?
-Désolé, j'dis pas mon nom aux inconnus.
La mère fronça les sourcils. Le gamin baissa la tête et rejoignit le rez-de-chaussée. Une horloge sonna. C'était l'heure du dîner.
-Je vais faire le dîner ! Demandez à vos acolytes de s'installer autour de la table du salon.
-Merci Mrs Lawliet !
Les enquêteurs laissèrent leur travail de côté pour aller au lieu indiqué. La veuve attrapa son fils par l'oreille droite et le tira dans la cuisine.
-ARRÊTE DE RACONTER DES BÊTISES !
La gifle partit d'un coup. Le môme aux cheveux charbons frotta sa joue.
-Maman, pourquoi tu es devenue si violente depuis que tu as découvert le corps ?
-C'EST TA FAUTE ! C'EST TA FAUTE !
Un deuxième coup s'abattit sur le garçon. Puis un troisième, un quatrième, un cinquième jusqu'à ce qu'un des officiers charger de l'enquête n'intervienne.
-Calmez-vous, Mrs Lawliet !
-C'EST SA FAUTE ! C'EST SA FAUTE !
L'homme s'interposa et prit le petit dans ses bras.
-OTEZ VOS SALES PATTES DE MON FILS !
-Ce n'est plus le vôtre, on vous le retire pour maltraitance.
Le gamin écarquilla les yeux. Ce n'est pas qu'il n'avait pas comprit, mais il savait où il allait finir : placé dans une famille d'accueil qui ne sera pas aussi ouverte d'esprit que la sienne, qui sera peut-être plus violente ou alors avec des enfants déjà adolescent. L'enfant s'échappa de l'étreinte du policier. Il courut à toutes jambes vers la porte et continua son sprint jusqu'au bout de la rue. Il frappa à la porte d'une grande maison à la façade brune. Un vieil homme lui ouvrit.
-Mr Wammy, désolé de vous déranger, mais s'il-vous-plait, cachez-moi chez vous !
L'homme aux cheveux grisonnant écarquilla les yeux avant de passer sa main dans les cheveux noirs du gosse.
-Que s'est-il encore passé ? Ton père s'énerve contre ta mère ?
-Non, papa est mort et on m'a retiré de la garde de maman.
Monsieur Wammy fit une mine surprise.
-D'accord. Mais il y a un problème. Je te connais depuis longtemps mais tu ne m'as jamais dit ton nom.
-Sur l'état-civil, y'a écrit Lewis Lawliet.
-Donc, Lewis...
-J'ai pas fini. Ne m'appelez jamais comme ça.
-Comment dois-je t'appeler ?
-L.
Qu'en pensez-vous ?
