Salut les gens, ici Benitsuki Tora en direct des Enfers! *courbette pour saluer le public*
Je vous présente donc toute stressée le premier chapitre de cette fic, un peu sombre d'ailleurs (j'suis dans une période déprime ou quoi? j'écris que des trucs pas follichons en ce moment! bon, vous inquiétez pas, je vais faire une cure de films débiles pis ça ira mieux!) J'ai eut assez de mal à l'écrire, enfin, dites moi ce que vous en pensez. Par contre, ne vous arrêtez pas à ce premier chapitre qui pète pas la joie de vivre quand même, c'est juste qu'il faut bien commencer quelque part è.é
Et comme pour ma précédente fic, je publierais chaque vendredi, promis! (et si je buggue et que je ne poste le chapitre que le lendemain matin, vous aurez le droit de me lapider, voilà) Celle ci seras plus longue, une trentaine de chapitres je dirais, il faut juste que je termine le découpage.
Au programme: Shuuhei qui prend un paquet de baffes assez monumental et qui devrait envisager une thérapie de couple, de la jalousie, un OC, made in moi même, mon cher Shinko Daraiki, amoureux dingue d'un capitaine et sur qui ne seras pas centrée la fic, de la poésie, de la bière, de l'amuuuuUUUUuur (en gros, C'EST une histoire d'amour) et probablement mon premier lemon (à voir, je sais pas si je le met ou pas...)
Comment ça c'est pété comme résumé...?
Oh et vu que je vais utiliser des persos pas non plus archi présents dans le manga, il se peut que, correspondant à une certaine vision qu'on peut avoir d'eux, ils vous semblent OOC (dites moi tout!) Et je ne prends pas en compte l'anime (arc des zanpakutos, les Bount, Kariya toussa toussa...) et je ne suit pas non plus les scans (no spoil pleeeeaaaaaaaaase!)
Disclaimer: énoooooorme scoop, Bleach et ses persos tous plus sexy les uns que les autres ne m'appartiennent pas, je ne fais que les emprunter à Tite Kubo. Mé-euh!
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Chapitre 1. Ombres nocturnes et rires stridents.
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L'odeur du sang.
Cette odeur si répugnante qui teintait tout, embaumait tout, pourrissait tout. Son cœur, au rythme déjà élevé, se mit à battre encore plus fort. Cette odeur de sang qui montait à ses narines, collait à sa peau, soulevait son estomac de dégoût. Cette odeur lourde, poisseuse... Cette odeur immonde qu'il ne pouvait feindre d'ignorer. Cette odeur qu'il connaissait si bien.
Tel qu'il était, debout parmi les gravas épars, il ne pouvait échapper à cette odeur de sang qui se faisait la fiancée des batailles, l'accompagnant avec joie dans les carnages les plus immondes. Devant lui, rien d'autre que la destruction. De ça de là, ses petits yeux bruns et perçants ne cessaient de tomber sur des cadavres rougis par ce sang qui teintait de macabre tout ce qu'il touchait. Ce sang écarlate qui recouvrait peu à peu une chevelure blond cendré qui tombait en une mèche pointue devant les yeux éternellement tristes de ce vice-capitaine timide, ce sang écarlate qui cachait les tatouages noirs d'encre dessinés sur la peau désormais cadavérique du flamboyant second de la 6ème division.
Il y avait du sang partout, il ne pouvait échapper à sa teinte meurtrière qui envahissait son champ de vision.
Il en aurait vomit ses tripes. Mais il ne pouvait pas bouger, il ne pouvait pas bouger, il ne pouvait pas bouger... Il ne pouvait même pas fermer les yeux pour échapper à ce sanglant spectacle, carnaval mortuaire éternel. Puis le immense et monstrueux hollow devant lui, totalement absent la seconde auparavant, approcha lentement, très lentement, sa tête jusqu'à ce que son immonde masque d'os ne soit plus qu'à quelques dizaines de centimètres de sa tête. Son souffle putride glissa entre ses dents acérées recouvertes de ce sang à l'odeur si lourde puis passa sur sa peau à lui, lui arrachant un incontrôlable frisson de dégoût. Tétanisé, il ne pouvait toujours pas bouger.
-Peur. fut le seul mot que le hollow, monstre répugnant, prononça d'une voix forte et grave, bestiale et atrocement déshumanisée.
Il se mit à avoir peur, encore plus peur que ce qu'il aurait jamais cru qu'il soit possible d'éprouver. Son corps commença à trembler violemment et des larmes incontrôlables à couler le long de ses joues sans vouloir s'arrêter. Il ne parvenait toujours pas à bouger.
Puis le hollow se mit à rire, cet espèce de rire immonde résonnant violemment à ses oreilles, ce qui ne fit qu'augmenter sa terreur. D'un coup, il se rendit compte avec horreur qu'il connaissait ce rire, ce hurlement strident infernal. Son sabre poussait le même. C'était Kazeshini qui riait ainsi, se moquant de lui, de sa faiblesse, se réjouissant du sang qui jaillissait à gros bouillon, hurlant de ce bonheur malsain. C'était exactement ce rire de fou furieux qu'avait poussé Kazeshini lorsque sa lame acérée avait traversé la gorge de son capitaine le tuant d'un seul coup, meurtrière.
C'était ce rire qu'avait son sabre en jouissant de ce bonheur immonde lorsqu'il avait prit la vie de Kaname Tôsen, traître au Gotei 13 de son état.
Quelque chose au niveau de son cou, proche de ses vertèbres cervicales se débloqua d'un coup et il put enfin bouger et baisser la tête pour voir ce qui pesait donc ainsi dans ses larges paumes. Horrifié, il ne put qu'écarquiller les yeux devant ce qu'il tenait entre ses mains. L'objet en question était assez lourd, de forme grossièrement ovale et poisseux de sang. De longues nattes noires y étaient rattachées et pendaient docilement dans le vide. Il tenait la tête sombre de son capitaine entre ses mains et celui ci lefixait de son regard mort. Celui qu'il admirait tant et dont il avait fauché la vie.
Alors il hurla.
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Shuuhei se réveilla en sursaut de son sommeil déjà agité, suant de toutes parts et hurlant de toute la force de ses poumons terrifiés. Paniqué, il ne put s'empêcher de glisser hors de son lit et tomba brutalement au sol, empêtré dans ses draps trempés de sueur, la respiration sifflante et haletante. Le long cri de terreur qu'il poussa et qui le tira de son cauchemar finit par mourir dans sa gorge serrée par la peur. Le corps tremblant, il mit quelques instants avant de comprendre que tout cela n'avait été qu'un rêve, un rêve, un simple rêve, rien de plus qu'un rêve, ce n'était pas réel, mais non, mais non, ce n'était pas réel... Ce n'était qu'un rêve.
Il n'arrivait pas à se calmer, son cœur restait emprisonné dans l'étau de sa peur. De sa peur... Peur. Peur. Shuuhei avait peur, tellement peur. Toujours secoué par ce cauchemar qui lui tordait encore les tripes, le jeune homme tenta de se calmer, encore allongé sur le sol et tremblant. Secoué, il glissa ses bras le long de ses épaules comme pour se réconforter lui-même.
-Ce n'est qu'un rêve... se murmura t-il de sa voix faible, incapable d'arrêter les sanglots qui secouaient sa cage thoracique.
Peu à peu, tout doucement, son cœur cessa de battre aussi fort, aussi douloureux. Ses tremblements incontrôlés se calmèrent et il parvint lentement à se rasseoir sur son lit. Encore sous le choc de ce cauchemar -tout cela avait eut l'air tellement réel- Shuuhei se mit à serrer ses mains aux doigts si féminins le long de sa tête. Pourquoi le contact de sa propre peau lui semblait-il aussi chaud, brûlant, douloureux...? Il se força à se calmer, il savait très bien ce que cet état pouvait amener. Et il préférait ne pas se mettre à hurler de douleur.
Seulement, ce n'était pas comme si le problème tenait tout entier dans le simple fait de ce cauchemar particulier. Si on lui avait demandé, qui que ce soit, pourquoi il faisait ces cauchemars qui le torturaient autant, la réponse aurait été très simple. Shuuhei ne parvenait pas à oublier. Il n'arrivait pas à vivre avec. Les mois avaient passé depuis cette bataille, la lune avait montré plusieurs cycles à la voûte céleste, et lui, il avait commencé à se réveiller la nuit en hurlant. Il avait beau essayer, rien à faire, il ne parvenait pas à se sortir cette bataille d'hiver de la tête.
Exténué par cette énième terreur nocturne, le jeune homme se força à se lever pour faire quelques pas et essayer de chasser le sentiment de peur qui lui restait encore.
-Allez... commença t-il à se dire à lui-même. Tout va bien, tout va bien, ce n'était qu'un rêve... Rien de plus qu'un putain de rêve.
Ça le rassurait d'entendre une voix humaine, comme une présence dans cette pièce vide, fut-ce la sienne. À force de marcher et d'obliger ainsi son sang à circuler dans ses membres engourdis, il parvenait peu à peu à quitter cet état de peur panique irrationnelle. Il était chez lui. Chez lui. Il ne risquait rien ici, il était loin du champ de bataille, tout était terminé, loin, si loin... Il était en sécurité, il était chez lui. Cette ancienne bâtisse lui appartenait depuis peu après sa sortie de l'académie des sciences spirituelles de Shin'Ô. À l'époque, elle frisait de peu la ruine et tenait à peine debout. Un miracle qu'elle ne se soit pas écroulée. Ceci combiné au fait qu'elle se trouvait à l'écart du Seireitei, le prix de vente avait été ridicule et tout à fait à la portée de sa bourse d'étudiant fauché pour la plus grande joie de son ancien propriétaire, trop heureux de s'en débarrasser enfin.
Depuis, il avait passé pas mal de temps à la retaper à partir des poutres et de l'armature restantes en chêne rouge, bois tout à fait à l'épreuve du temps et maintenant, sa maison comptait un étage et il était parvenu à recréer la grande terrasse pour laquelle il avait eut un véritable coup de cœur. La bâtisse était en effet construite sur une hauteur, littéralement à flanc de colline. Cette terrasse, qui lui avait donné un mal fou pour parvenir à la reconstruire, donnait donc sur les lumières du Seireitei dans la campagne environnante en contrebas. La vue était tout simplement... magnifique. Magnifique et apaisante.
Et puis, depuis la fin de cette guerre éprouvante contre Aizen, il préférait rester ici, loin de ses appartements de fonction à la 9ème division. C'était plus facile pour lui de s'isoler dans cette grande maison solitaire dont les poutres grinçaient doucement que de dormir là-bas, dans ces lieux hantés par le fantôme de son capitaine et ses remords.
Parce que plus que la bataille, ses morts et sa peur, plus que ça, -après tout il était un soldat et le soldat est fait pour les batailles-, plus que tout ça, Shuuhei était hanté par ce qu'il avait fait, lui, par ce dont il porterait à jamais la faute. Se remettant de son cauchemar, Shuuhei se laissa tomber sur son lit, à peu près calme et serein. À peu près. La peur était partie mais il le savait, elle restait là, bien tapie au plus profond de lui et prête à resurgir à n'importe quel moment, dès qu'il lui en laisserait l'occasion. Pour l'instant, elle le laissait tranquille, c'était déjà ça.
Une larme roula hors de son orbite, glissant sur sa peau tatouée. Et merde... Son poing se crispa parmi ses courts cheveux noirs. Il n'y pouvait rien, c'était plus fort que lui. Une autre larme perla, puis une autre, puis encore une autre... C'était trop dur. Il se mit à pleurer doucement, incapable de stopper ses hoquets et ses sanglots. Le jour, il parvenait à ne pas y penser en s'abrutissant de travail mais la nuit, rien ne pouvait arrêter ses remords. Cette sensation immonde de Kazeshini perforant la gorge de son capitaine, il ne parvenait pas à l'oublier. Ce jour là, il avait compris que jamais il n'avait réussit à comprendre cet homme, que jamais il n'avait saisit à quel point son capitaine était un homme hanté. Et lui, Shuuhei Hisagi, il avait tué cet homme qu'il admirait tant.
Et ça le rongeait, le rongeait, le rongeait...
Soudain, une douleur vive vrilla d'un seul coup toute la partie droite de son visage et il ne put retenir un cri aigu de douleur avant de venir plaquer sa main le long de cette cicatrice immonde qui lui barrait le visage. Et voilà...! Gagné. À force de ressasser tout ça et d'être incapable de passer à autre chose, tout ce qu'il avait réussit à faire, c'était réveiller la douleur de sa cicatrice. Avec une grimace, Shuuhei tituba difficilement jusqu'à sa terrasse ou il savait que l'air frais apaiserait l'ancienne plaie brutalement douloureuse. Putain! Cette saleté lui faisait aussi mal que le jour où ce hollow avait manqué de l'éborgner pour de bon.
Manquerait plus que cette douleur là réveille celle de la nouvelle cicatrice qui courrait sur tout le côté gauche de son torse! Là où la lame de Suzumushi avait tranché sa chair restait une longue ligne de peau boursouflée qui partait du haut de sa clavicule, descendait le long de ses muscles fermes avant de s'arrêter un peu avant la naissance de sa hanche. D'ici quelques années, la chair rougie prendrait cette couleur pâle cicatricielle si caractéristique, telle celle qui ornait son visage depuis si longtemps.
L'air froid de la nuit l'entoura brusquement, soulageant d'un seul coup sa peau douloureuse. Avec un long soupir de soulagement, il retira sa main et laissa le vent nocturne courir sur ses cicatrices longilignes, yeux clos pour savourer cette douce caresse.
Soudain, une voix cassante et légèrement moqueuse le tira de son calme et sa sérénitude à peine retrouvés.
-Eh bien? On a mal quelque part, petit shinigami...?
Shuuhei reconnut immédiatement cette voix de femme, moqueuse et irrévérencieuse. Agacé, il rouvrit ses paupières pour fixer un regard sombre sur celle qui venait de parler.
-T'es encore là toi? constata t-il sans joie. T'assieds pas là dessus, la barrière est fragile.
Assise sur la rambarde de sa terrasse, elle se contenta d'agrandir un peu son sourire inquiétant sans bouger ni répondre. Une lueur amusée brillait au fond de ses prunelles infiniment noires. À mi-chemin entre l'adolescente et la femme, il était difficile de lui donner un âge précis. Remarquant le peu de joie qu'avait Shuuhei de voir qu'elle était là, elle ne put s'empêcher de lâcher un petit éclat de rire moqueur. Dieu qu'elle aimait se moquer de lui!
La jeune femme était très belle et elle le savait parfaitement, cela se voyait à sa manière même de bouger son corps aux courbes parfaites. En effet, sa peau douce légèrement burinée brillait doucement sous la lune blafarde, lui donnant un air irréel. Autour de son visage aux traits délicats, de longs cheveux soyeux d'un noir aussi profond que celui de ses pupilles tombaient en cascade sur ses épaules fines, rehaussant son regard et ses petites lèvres pulpeuses gardaient la plupart du temps une moue sarcastique, limite carnassière. Autour de son cou qu'elle avait plutôt fin, elle semblait avoir enroulé délicatement de nombreux rubans de soie noire.
Son habit était lui aussi un peu étrange. Il s'agissait en fait d'un kimono noir assez luxueux brodé de longs fils argentés plutôt discrets et toute sa doublure, son col et le bout de ses emmanchures était rehaussé d'un tissu rouge sang écarlate qui tranchait violemment dans l'obscurité de cette nuit. Ses manches, incroyablement longues claquaient sous le vent frais nocturne. Seulement, il semblait si usé par le temps qu'il avait perdu de sa superbe, son éclat s'était terni et le tissu ne gardait que peu de traces de sa noblesse révolue. Mais surtout, la jeune femme semblait avoir elle-même découpé grossièrement le bas du kimono, une petite vingtaine de centimètres sous ce qui avait dû être un jour un magnifique obi de couleur carmin, dévoilant ainsi la totalité de ses longues jambes parfaitement dessinées qui battaient ingénument dans le vide. Ça plus l'incroyable décolleté sur sa menue poitrine, cette tenue lui conférait un air sensuel et sauvage à la fois.
-N'espère même pas te débarrasser de moi. chantonna t-elle joyeuse et toujours moqueuse.
Une nouvelle bourrasque de vent froid vint faire claquer le tissu épais de ses longues manches. Dans l'obscurité ambiante, seule la peau claire de ses avant-bras, de son visage et surtout celle de ses jambes impudemment dénudées ressortait avec éclat. Avec ce kimono noir, elle se fondait parfaitement dans l'air nocturne.
-Tu pourrais pas me lâcher un peu...?
Elle ricana, se contentant de regarder ses sandales à l'épaisse semelle de bois uniquement reliées à ses pieds par une simple attache au niveau du pouce jouer avec la lumière de la lune.
-Tu es pathétique petit shinigami. Enfin! Je ne devrais pas être si méchante... Cette fois, tu n'as pas pleuré comme un petit enfant!
Sa voix était un étrange mélange de moquerie et de mépris. La gorge de Shuuhei se serra. En effet, il lui était déjà arrivé de craquer complètement et de se retrouver en pleurs, tremblant de partout et le cœur au bord des lèvres en ne pouvant pas oublier ce qu'il avait fait pendant que cette femme le regardait, si pathétique, en rigolant allègrement.
-Ta gueule. gronda t-il à mi-voix.
-Oh mais quoi? fit-elle avec son petit sourire mutin révélant une dentition un peu trop acérée au goût du jeune homme. T'es vexé? Pauvre petite chose...!
-Tu n'arrêtes jamais d'être aussi...
-Véridique?
-Non, agaçante.
-Ohlala, ce que tu peux être soupe au lait. Quoi, est-ce ma faute si tu es aussi, mmm...
Elle fit mine de réfléchir, un long doigt manucuré de rouge posé sur sa bouche mutine comme si elle cherchait ses mots.
-Faible? Stupide? Désespérément incapable...?
-Ta gueule. lâcha t-il une nouvelle fois, vraiment pas d'humeur à l'écouter cracher son venin.
Rien à faire, à chaque fois elle lui répétait les mêmes choses. Elle finit enfin par quitter la balustrade et se rapprocha un peu de lui. Aussi proche du jeune homme, il pouvait distinguer beaucoup mieux ses traits. Et à cette distance courte, il voyait parfaitement ce liquide qui tâchait sa peau comme éclaboussée, dégoulinant lentement. Elle était couverte de sang frais. L'odeur souleva une fois de plus le cœur malmené du shinigami.
-Ça suffit Shuuhei, arrête de jouer.
-Je n'ai pas de leçons à recevoir de toi...
Elle rigola, d'un air strident et aigu puis fit un tour sur elle-même, faisant voler les manches de son kimono. C'était lui ou cette nuit il y avait encore plus de sang que d'habitude sur sa peau...?
-Oh bien sûr. cracha t-elle. Tout va bien Shuuhei, tout va bien! Tu es aveugle ou quoi? Tu ne dors plus, tu hurles de trouille à cause d'un simple rêve... Mais t'es tellement faible! Tu es faible Shuuhei, merde, regarde toi!
Le jeune homme ne releva pas, son regard brun plongé sur le paysage immobile seulement secoué par ce vent léger que lui offrait la terrasse. Mais comment contester ce qu'il considérait comme vrai...?
-Oh! Mais réagit! Tu es tellement pathétique... Pourquoi tu te mets dans des états pareils? Je ne comprends pas.
-T'inquiètes. Tu pourrais pas. cracha t-il.
Elle ricana une nouvelle fois.
-Bah bien sûr. fit-elle sarcastique. Continue à pleurer. Vas-y, te gêne pas, fais toi plaisir. Pleure, allez! Vas-y, pleure devant ta médiocrité!
Puis elle se mit littéralement à lui hurler dessus, comme folle.
-Alors?! Tu as peur Shuuhei! Peur de tout! Peur de ce que tu as fait, peur de recommencer! Tout ça pourquoi? Ha! Tout ça parce que tu n'as fait que faire ton devoir!
-J'ai tué... mon... capitaine. lâcha t-il d'une voix sourde et hachée, le regard dans le vide pour ne pas avoir à la regarder dans les yeux.
-Ton capitaine? Oh, tu veux parler de celui qui a essayé de te tuer? Ou de celui qui a trahit tout le Gotei 13? Désolée, je confonds!
Son sourire mutin avait complètement disparu de ses lèvres doucement rondes. Elle s'était encore rapprochée et cette fois-ci son visage délicat n'était plus qu'à une quinzaine de centimètres du sien. Elle était belle, il ne pouvait s'empêcher de le penser à chaque fois qu'il pouvait détailler ainsi son visage. La jeune femme avait gardé dans ses traits quelque chose du visage d'un enfant. Ses petites lèvres ourlées, son nez délicatement en trompette, ses grands yeux... Il connaissait aussi son goût pour l'amusement et la manière décomplexée de montrer ainsi toutes ses jambes nues comme une enfant qui ne se rendrait pas compte de leur attrait. Elle aimait s'amuser, comme une gamine. Seulement, les enfants n'avaient pas ses jeux à elle. Cette femme trouvait son plaisir en tuant, en plongeant ses mains dans le sang, en prenant, en arrachant les vies. Tuer, blesser, faire souffrir, c'était ça qui semblait la faire rire. Une femme-enfant meurtrière... C'était bien sa veine.
-Tais toi. lâcha t-il d'une voix beaucoup plus plaintive qu'il ne l'aurait voulu.
Sous ses grands yeux aussi sombres que sa longue chevelure soyeuse, une longue bande tatouée allait d'une de ses oreilles à l'autre en passant sur l'arrête de son nez, ce tatouage rappelant que non, elle n'était pas une enfant. Plus du tout.
-Oooh, attention, tous aux abris, Shuuhei fait preuve d'au-to-ri-té! ricana t-elle, n'ayant visiblement plus envie de lui hurler dessus, l'inconstance ces gamins qui la caractérisait la faisant changer d'attitude toutes les deux secondes. Bravo!
Elle applaudit ironiquement des deux mains avec un large sourire méprisant. Une larme roula sur les joues déjà humides du jeune homme.
-Mais arrête de pleurer Shuuhei! Arrête!
Elle soupira longuement, comme résignée. Agacée, elle passa ses longs bras du cou du shinigami et se serra tout contre lui, posant sa tête au creux de son cou, un peu au dessus de son torse musclé.
-Pleure pas Shuuhei, pleure pas... Il est mort, c'est bon, passe à autre chose. Demain, t'en auras un tout neuf, un beau capitaine tout neuf, alors arrête de pleurer.
Étrangement, sa voix semblait incroyablement triste. Mais elle ne faisait que se moquer de lui, toujours. Ce n'était qu'un autre de ses stratagèmes.
-Lâche moi. Tout de suite. fit-il d'une voix froide comme si son contact le dégoûtait.
Elle se colla un peu plus à lui et l'odeur du sang le prit une nouvelle fois à la gorge, le répugnant au plus haut point. Du bout des doigts, il tenta de la repousser.
-Quoi, me dis pas que tu t'étais accrochée à ce gars...?
-Dégage!
-À ce cher Kaname Tôsen... Au si beau capitaine. Bah pourquoi tu l'as tué alors? Si tu l'aimais tant... Pauvre capitaine. ricana t-elle. BOUM! Il a explosé!
Cette fois-ci, il parvint à la repousser violemment et la jeune femme fit brutalement deux pas en arrière.
-Oh, j'ai touché juste...? Hin, hin! ricana t-elle une nouvelle fois avant de brusquement changer et se mettre à hurler. Tu es PATHÉTIQUE! hurla t-elle, cette fois ci réellement folle de rage.
-Mais ferme là!
Il n'en pouvait plus d'elle. Elle ne lui laissait aucun moment où il aurait tout simplement pu pleurer. Pleurer seul, pleurer une bonne fois sans son rire de folle dangereuse. Quoiqu'il fasse, elle ne le laissait jamais seul avec son chagrin. absolument jamais. Il savait qu'elle ne lui voulait aucun mal mais elle était toujours là à lui ressasser ses erreurs, ses fautes, le harcelant sans cesse. Tout ce qu'il voulait, c'était pouvoir avancer. Demain, il aurait un nouveau capitaine, un parfait inconnu de ce qu'il avait cru comprendre et alors peut-être que la 9ème ne serait plus autant hanté par son ancien capitaine.
Agacé, à bout de nerfs, triste, éprouvé par ses cauchemars et ses peurs, il plaqua soudain la paume de sa main sur sa bouche, la faisant taire avant qu'elle ne lâche à nouveau son venin.
-Maintenant, fit-il d'une voix sourde, tu te tais.
-Rêve. rigola t-elle entre ses doigts, goguenarde.
-Dégage, Kazeshini.
Puis la femme-enfant partit dans un immense éclat de rire strident avant de disparaître en fumée et de reprendre son apparence de zanpakuto.
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Alors? Qui avait deviné que c'était Kazeshini?
C'est carrément la fête du slip ce chapitre... M'enfin! La suite seras plus légère promis! C'est juste qu'il faut que je place certains éléments. Et non, je ne vois pas Shuuhei comme une grosse victime qui passe ses journées à chouiner c'est juste que là, il craque. Et puis bon, on va dire qu'il a un sacré passif... Il a buté son capitaine, s'est rendu compte qu'il n'a jamais su qui il était vraiment et en plus il lui a explosé à la tronche (gore... *choppe sa poupée vaudou d'Aizen* Bouhahaha! *lui arrache la mèche avec un rire machiavélique*)
Ouais, normalement Shuuhei aurait du dormir sur un futon, mais je voulais qu'il se croûte la gueule en se réveillant paniqué *sadique* donc paf! lit européen pour notre beau brun!
Review? Sivouplaaaaiiiiiiiit!
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Prochain chapitre. Haine stupide et nouveau capitaine.
