Puisque tu pars
Disclamer : Les personnages appartiennent à Tite Kubo, et la chanson à Jean Jacques Goldman
Aujourd'hui je t'ai revue, Yoruichi-sama. Tu étais toujours aussi magnifique que puissante comme si le temps n'avait pas de prise sur ma Maitresse. Cela faisait exactement cent dix ans, huit mois et dix-sept jours que tu avais disparu. Non, tu n'as pas disparu, tu as seulement fui, tu m'as abandonnée, sans même un mot. Je croyais tellement en toi, en ta promesse qu'il m'a fallu du temps pour comprendre que tu ne reviendrais pas me chercher. Pourtant je n'ai jamais cessé de t'attendre ! Si tu savais combien je t'en veux pour avoir trahi la confiance que je t'accordais pour m'avoir laissé seule, bien trop seule. J'avais beau chercher je ne voyais pas pourquoi tu m'avais laissée ici. Peut-être me considérais tu comme un poids, peut-être étais je trop faible pour t'accompagner, quoiqu'il en soit je n'ai jamais pu tourner la page. Je t'ai tellement haï pour ça, que je n'ai eu de cesse de m'entraîner pour te surpasser. Pendant plus d'un siècle j'ai guetté ton retour et tu es revenue aujourd'hui comme si rien ne s'était passé. Tu n'imagines pas combien un siècle peut être long sans toi.
Puisque l'ombre gagne
Puisqu'il n'est pas de Montagne
Au-delà des vents plus haute que les marches de l'oubli
Tu es apparue de nulle part. J'étais tellement surprise de te revoir à un moment pareil que je n'ai su conserver mon calme bien longtemps. Je voulais te prouver ma force, te prouver que tu avais eu tort de m'abandonner. On s'est alors affrontée, mais malgré tous mes efforts je suis loin d'atteindre ton niveau. Moi qui voulais rester forte devant toi, je me suis lamentablement effondrée. Et dire que je déteste les scènes mélodramatiques j'en ai fait une belle à la fin de notre combat. Mais tu ne m'en as pas tenue rigueur, au contraire tu es restée à mes côtés et tu m'as expliqué.
Puisqu'il faut apprendre
A défaut de le comprendre
A rêver nos désirs et vivre des "ainsi-soit-il"
Je ne vivais que dans un seul but : te servir. Tu savais que si tu m'avais laissée le choix je t'aurais suivie ! Peu importe l'endroit, je t'aurais suivie et j'aurais veillé sur toi. Je n'avais pas compris que tu m'avais mise à l'écart justement pour me protéger. Ironie du sort les rôles étaient simplement inversés.
Et puisque tu penses
Comme une intime évidence
Que parfois même tout donner n'est pas forcément suffire
Je suis si heureuse que tu sois revenue que je ne voulai plus que tu partes. Cependant je savais que tu retournerais sur Terre, chez lui. Je t'ai demandé de rester ici, de reprendre la place qui était la tienne. Mais ton choix était fait, tu l'avais déjà fait il y a bien longtemps. J'ai voulu t'accompagner mais encore une fois tu as refusé. Je me demande ce qui était le pire te retrouver pour que tu disparaisses à nouveau, ou ne t'avoir jamais revu. Non en fait, la question ne se pose pas. Te revoir ne serait-ce que quelques heures valent bien des années de douleurs silencieuses Moi qui avait gelé mon cœur au fil des années, j'ai vu ma carapace pourtant si épaisse fondre en quelques secondes quand j'ai croisé ton regard doré. Au moins pendant ces quelques heures je me sentais vivante et heureuse comme autrefois.
Puisque c'est ailleurs
Qu'ira mieux battre ton cœur
Et puisque nous t'aimons trop pour te retenir
Tu partiras de nouveau, mais je sais que tu ne seras pas seule là-bas même si je ne comprends pas ce que tu lui trouves. Saches que tu pourras toujours compter sur moi et tu seras toujours la bienvenue ici.
Je veillerais sur toi d'ici vu que je ne peux t'accompagner.
Puisque tu pars
Que les vents te mènent où d'autres âmes plus belles
Sauront t'aimer mieux que nous puisque
L'on ne peut t'aimerplus
Tous ce que je souhaite c'est que tu ne changes pas. Je doute que cela se produise, vu qu'après plus d'un siècle d'absente, tu es demeurée la même : à la fois une femme libre et forte. C'est ce qui m'a séduite la première fois que je t'ai vu. Tu es restée même loin d'ici, la femme que j'admirais et que j'admire tant.
Que la vie t'apprenne
Mais que tu restes le même
Si tu te trahissais nous t'aurions tout à fait perdu
Tu n'as jamais eu peur de quoique ce soit, alors l'avenir ne t'effraie pas. Ton enthousiasme m'avait bien manqué pendant ce siècle. Avec toi comme capitaine, la vie paraissait si simple et si belle. C'est sans doute ce que j'ai regretté le plus est ta présence apaisante, ta fascinante assurance et ton sens de la répartie qui me faisait tant rire.
Garde cette chance
Que nous t'envions en silence
Cette force de penser que le plus beau reste à venir
Tu vas repartir, loin d'ici, bien trop loin à mon gout mais d'une certaine manière tu seras toujours présente à mes côtés. J'ai eu beau essayer de t'oublier, tu m'as hantée toutes les nuits, sans me laisser le moindre répit. Un tel acharnement devrait être interdit ! Alors même si tu pars je sais qu'une partie de toi reste avec moi.
Et loin de nos villes
Comme octobre l'est d'avril
Sache qu'ici reste de toi comme une empreinte Indélébile
Je continuerais à accomplir ma mission comme je le faisais avant que tu ne reviennes. Bien sûr cela ne sera pas facile, mais je me suis habituée à rester seule. Tu ne m'en n'as pas laissé le choix. Je remettrais mon armure de glace, et j'irai affronter le monde le cœur silencieux. Je ferais honneur à ton enseignement, et à ta réputation.
Sans drame, sans larme
Pauvres et dérisoires armes
Parce qu'il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur
Je sais que je ne peux pas te garder ici, que je dois te laisser partir mais je te le demande quand même : reviens me voir de temps en temps. Je ne l'avouerais qu'à demi-mot, tu seras heureuse chez lui. C'est pour moi le principal. N'attends pas un siècle cette fois ci pour revenir.
Puisque ta maison
Aujourd'hui c'est l'horizon
Dans ton exil essaie d'apprendre à revenir
Mais pas trop tard
Je sais que tu seras occupée, mais je t'en supplie ne m'oublie pas. N'oublie pas que tu as toujours ta place ici.
Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars
Je ne supporte pas les grands élans sentimentaux, toute cette sensiblerie me fait horreur, mais je ne peux pas m'en empêcher avec toi. Ça doit bien te faire rire mais je n'y peux rien. Tu me manqueras, et je voudrai espérer que moi aussi.
Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars
Tu es revenue l'espace de quelques instants dans ma vie, bien que d'une certaine manière je peux dire que tu ne l'as jamais quittée. Tu es restée, tu restes et tu resteras toujours à mes côtés.
J'aurai pu fermer, oublier toutes ces portes
Tout quitter sur un simple geste mais tu ne l'as pas fait
J'ai tout fait pour te garder, je ferai n'importe quoi pour toi. Je t'ai voué ma vie et je tiendrai parole. Malheureusement malgré tous mes efforts, je n'ai pas su te retenir. Témoin impuissant, Je te vois disparaitre de nouveau.
J'aurai pu donner tant d'amour et tant de force
Mais tout ce que je pouvais ça n'était pas encore assez
Pas assez, pas assez, pas assez
Tous ce que je peux faire c'est te regarder partir en retenant mes larmes, en espérant que tu reviennes un jour. Je patienterais jusqu'à ce jour prochain, où mon armure de glace fondera de nouveau. J'attendrai donc que tu m'appelles, vu que tu ne me laisses pas le choix, alors s'il te plait ne m'oublie pas.
Dans ton histoire (dans ton histoire)
Garde en mémoire (garde en mémoire)
Notre au revoir (notre au revoir)
Pars mais je t'en prie retourne-toi et je me plongeais alors une dernière fois ton regard doré.
Puisque tu pars(Puisque tu pars)...
