T/N : Voici le premier chapitre d'une fic anglophone, écrite par Countess Adelynne (vous trouverez un lien dans mes auteurs préférés) et traduite par moi-même… C'est ma toute première traduction, alors soyez indulgent(e)s !! En ce qui concerne le résumé et les notes de l'auteur, je me suis contentée de les traduire tels quels. Si vous souhaitez plus de précisions, contactez-moi. J'ai préféré laisser le titre anglais parce que je trouvais que la traduction (les ombres éclairées par la lune) rendait moins bien… Je transmettrai fidèlement vos reviews à l'auteur de cette fic. A la demande de Countess Adelynne, les mises à jour seront relativement espacées.
Résum : Traduction de la fic de Countess Adelynne. Tout le monde pensait que Dracula avait finalement été vaincu par le célèbre Van Helsing. Mais était-ce vraiment le cas ? Qu'est-ce qui relie cette jeune fille au sombre passé de Dracula ? Et comment interviendra-t-elle dans l'avenir de Dracula, ou celui de Van Helsing ?
Bon voyage au pays des vampires !!
Moonlit shadows : chapitre 1
Des cendres aux cendres, de la poussière à la poussière
Le vent chaud faisait rapidement onduler les quelques volutes de fumée qui s'échappait encore du lieu où une triste cérémonie venait d'avoir lieu.
Le monde tout entier semblait pleurer cette disparition : les vagues vertes qui venaient mourir en s'écrasant contre les falaises vertigineuses surplombant l'Adriatique ; la vive lumière du soleil qui avait filtré depuis les cieux quelques instants auparavant, et se réfugiait à présent derrière les nuages, à nouveau sinistres.
La seule chose étrange dans cette scène était la présence de deux hommes, dissemblables en bien des points, et pourtant vaguement similaires, comme s'ils étaient liés par un puissant sentiment d'amitié.
Le plus grand s'appelait Van Helsing. Un meurtrier pour certains et, au contraire, un saint homme pour d'autres. Ce qu'il était, lui-même n'en était pas sûr.
Il leva lentement les yeux vers le ciel comme pour y trouver de l'aide, puis déplaça à nouveau son regard sur la mer, esquissant un léger sourire.
Il ne se rendait absolument pas compte que son compagnon l'observait attentivement. En effet, depuis la mort d'Anna Valerius, Van Helsing n'était plus vraiment lui-même et son ami craignait qu'il ne sombrât dans une profonde dépression. Cependant, il aperçut l'ébauche de sourire et la trouva étrange. Mais, Van Helsing avait peut-être trouvé un quelconque réconfort en regardant les ombres rouges et orangées qui dansaient dans le ciel.
Son compagnon était un homme répondant au nom de Carl, un religieux, un érudit en quelque sorte, depuis qu'il était au courant de nombreux évènements dont la plupart traitait de créatures fantastiques et de la façon de les tuer.
C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il accompagnait Van Helsing : pour l'aider dans son ultime mission, qui consistait à tuer le comte Dracula, afin de sauver la famille Valerius de la damnation éternelle.
Cette mission les avait entraînés loin, ou, plus exactement, avait entraîné Van Helsing beaucoup plus qu'il n'aurait du. Et les conséquences étaient catastrophiques.
Carl se tourna lentement vers Van Helsing, ne sachant pas trop quoi dire. Il était assis là depuis une bonne minute, réfléchissant à ce qu'il pourrait dire ou faire pour réconforter Van Helsing dans cette période de chagrin, lorsque celui-ci sortit de sa quasi-transe et essuya discrètement une unique larme qui roulait doucement le long de sa joue.
- Bon, je pense qu'on ferait mieux d'y aller, maintenant…
Carl le regarda avec surprise et tenta à nouveau de trouver quelque chose à dire.
- Euh… Est-ce que… Est-ce que vous êtes sûr de… de vouloir rentrer ? Je veux dire, après tout ça…
Mai sil fut interrompu brutalement par Van Helsing qui lui lança un regard glacial et monta sur son cheval noir.
- Je vais bien ! Après tout, nous avons fait ce pour quoi nous étions venus, c'est-à-dire nous débarrasser de Dracula. Nous avons rempli notre part du contrat ici !
Ce disant, il fit pivoter sa monture en direction de Rome et lui ordonna prestement d'aller à un trot rapide.
Carl regarda tristement son ami s'éloigner devant lui. Il savait que la disparition d'Anna lui était particulièrement douloureuse.
- Il faut lui laisser le temps de réaliser que ce n'est pas sa faute si Anna est morte, murmura Carl à l'adresse de son cheval, qui paissait à ses côtés et ignorait complètement tout ce qui n'avait aucun lien avec l'herbe verte qu'il broutait. Et bien, toi, merci de m'écouter et de me donner ton avis sur la question, Deputy, soupira-t-il d'un air las.
Il monta en selle et suivit Van Helsing vers Rome.
- Franchement Carl, pourquoi est-ce que tu traînes en arrière comme ça ? demanda Van Helsing en jetant un regard à Carl, qui le suivait, loin derrière.
- Et bien, Deputy semblait être trop occupé à manger des fleurs bizarres. Je pense que c'était des fleurs sauvages d'une espèce quelconque.
Van Helsing lança un regard interrogateur à son compagnon et fronça un sourcil.
- Tu as appelé ton cheval Deputy ?
- Bien sûr ! Je voulais un nom qui sonne féroce et brutal, mais aussi loyal. Comme les hommes de loi de l'ouest qu'on appelle "deputies". Ceux qui courent après toutes sortes de criminels qui ont fait un tas d'horreurs comme empaler des gens sur des épées ou leur enfoncer des pieux dans le cœur ou… (1)
Carl se rendit compte de sa bévue et s'interrompit, baissant les yeux sur la route qu'il suivait.
- Quand même, dit Carl à Van Helsing. Vous devez admettre que c'est un nom qui fait froid dans le dos.
Il s atteignirent la Cité du Vatican au matin de leur troisième jour de voyage. A en juger par les petits nuages blancs et le soleil qui pointait à l'horizon, la journée promettait d'être belle. Mais, bien sûr, tout n'est pas toujours ce qu'il semble être.
Les deux chevaux noirs trottèrent lentement jusque devant les portes de la cité, les poussèrent doucement et pénétrèrent dans une immense cour, sous les yeux chaleureux et accueillants des élégantes statues représentant les grands hommes du temps passé.
Van Helsing regarda autour de lui et poussa un soupir de soulagement.
- C'est bon d'être de retour chez soi…
Carl jeta un œil sur les environs, savourant la vue bien connue, ainsi que la façon dont la manière dont les rayons du soleil jouaient avec les ombres. Ils entrèrent dans l'imposante Basilique Saint-Pierre, décorées de motifs complexes et de couleurs vives tourbillonnant et s'entrelaçant sur le sol de marbre et les hautes colonnes qui soutenaient le magnifique plafond.
- Van Helsing ! appela une voix ennuyeuse et familière, derrière Carl et Van Helsing.
- Et merde… murmura Van Helsing dans un souffle.
Il s'arrêta et se retourna lentement.
- Par Saint-Pierre, Van Helsing, bégaya Carl. Essayez d'être poli aujourd'hui et souriez pour une fois ! murmura-t-il en se retournant à son tour.
Ses yeux rencontrèrent le regard froid du Cardinal Jinette.
- Je suppose que vous avez rempli votre mission ? demanda-t-il en fronçant un sourcil.
Van Helsing garda les yeux baissés quelques instants, puis les leva sur ceux du Cardinal, tentant de dissimuler sa peine.
- Oui, répondit-il. Nous avons anéanti le Comte.
Le Cardinal sembla l'examiner pendant un certain temps, comme s'il cherchait à savoir s'il disait la vérité. Après quelques secondes de débat intérieur, il parut satisfait de la réponse de Van Helsing et se dirigea vers l'emplacement où était la porte secrète qui conduisait à la pièce située sous la Basilique.
Carl et Van Helsing ne bougèrent pas. Van Helsing ne savait pas s'il pouvait disposer et regagner ses appartements pour ressasser ses récents souvenirs et prendre un repos bien mérité. Carl ignorait s'il était autorisé à retourner à son laboratoire et à ses inventions ou manger un morceau.
- Et bien ? s'impatienta le Cardinal
Il leur lança un regard interrogateur.
- Vous venez oui ou non ?
Évidemment, ils n'avaient pas le choix. Tout ce qui venait du Cardinal Jinette était plus un ordre qu'une question.
Van Helsing s'avança alors vers la porte où le Cardinal l'attendait et ils descendirent ensemble l'escalier en colimaçon, tandis que Carl traînait la patte derrière eux.
- J'espère que tout s'est passé comme prévu ? Aucun contre-temps d'aucune sorte ? demanda Jinette en guettant du coin de l'oeil une réaction de la part de Van Helsing.
- La princesse Anna Valerius et le prince Velkan sont tous les deux morts, marmonna Carl avant que Van Helsing ait le temps de répondre.
- Le temps était sans doute venu pour eux, murmura Jinette, une nuance de tristesse dans la voix. Que Dieu ait leurs âmes.
Ils atteignirent finalement la gigantesque salle de garde souterraine qui était située sous la Basilique. Le Cardinal fit brusquement face à Carl et Van Helsing.
- Carl, vous pouvez disposer. Je viendrai vous voir plus tard, à propos de diverses affaires en cours. Mais j'ai d'autres préoccupations plus urgentes pour le moment, dit-il durement.
- Oh… Euh… Oui, je comprends. Ne vous inquiétez pas pour moi. Je vais me débrouiller. Ne vous inquiétez pas… Je dois m'occuper encore peu de la glycérine 48 pour qu'elle soit parfaite…
Carl courut précipitamment vers son petit laboratoire de fortune.
Un léger sourire se dessina sur le visage de Van Helsing tandis qu'il regardait Carl évoluait joyeusement au beau milieu de ses diverses inventions et de fioles contenant des liquides de couleurs variées. Une petite toux l'extirpa de sa rêverie. Il leva les yeux au ciel et se tourna vers le Cardinal.
- Je dois vous entretenir d'une chose de la plus haute importance, dit gravement ce dernier.
Van Helsing le fixa avec intérêt.
- Tout d'abord, je suis navré de ce qui est arrivé à Anna. Carl m'a dit combien vous étiez proches…
Van Helsing lança un regard assassin à Carl, qui ne le remarque même pas, trop occupé qu'il était à jouer avec ses inventions farfelues. Il venait de prélever un peu de glycérine 48 sur son doigt et lança l'échantillon sur le mur opposé. Il en résulta une assourdissante explosion et un déluge de flammes et de pierres, ainsi qu'une pluie de cris et de malédictions adressés à Carl.
- Vous vouliez me parler de ce démon… soupira Van Helsing en secouant la tête.
Le Cardinal Jinette ignora royalement le spectacle qui se déroulait sous ses yeux et poursuivit :
- Vous m'avez dit que vous aviez tué Dracula, c'est bien ça ?
- Oui, répondit Van Helsing, mal à l'aise. Je l'ai tué. Pourquoi ?
Le cardinal Jinette, tout aussi embarrassé, paraissait éviter le regard de Van Helsing.
- Puis-je vous demander à nouveau où vous l'avez tué ?
En posant la question, il rétablit le contact visuel avec Van Helsing. Tous deux semblaient engagés dans une lutte oculaire, à qui baisserait les yeux le premier...
- Comme je vous l'ai déjà dit, ça s'est passé dans le laboratoire du château de Dracula. Pourquoi ? Il y a un problème ?
S'ensuivit un silence gênant. Puis le Cardinal s'éclaircit la gorge afin de rompre ce silence.
- Nous avons envoyé des émissaires là-bas pour ramener les cendres…
Jinette s'interrompit brusquement. Van Helsing le regarda, de plus en plus curieux et impatient de comprendre.
- … Ils n'ont rien trouvé.
A suivre...
(1) T/N : je n'ai rien trouvé qui convienne vraiment à la définition de "deputy" en français. Les deputies sont en fait des adjoints du sheriff, apparemment dévolus aux tâches particulièrement violentes.
A/N : J'espère que vous avez apprécié ce chapitre ? Je suis désolée qu'il soit aussi lent et plat, mais il fallait que je mette en place le contexte... Et désolée de ne pas avoir fait apparaître Dracula dans ce chapitre ! Je suis aussi déçue que la plupart d'entre vous. Il était prévu qu'il soit présent dans ce chapitre, mais, malheureusement, ça ne collait pas... Mais je vous promets qu'il sera au rendez-vous dans le prochain chapitre et, avec un peu de chance, il y aura même de la romance dans l'air !
Adelynne
T/ N : Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !! J'espère que mon anglais approximatif ne vous a pas empêchés d'apprécier ce premier chapitre à hauteur de son talent... Une petite review pour nous donner votre avis ?
A bientôt !!
Thaele Ellia
