Les bons côtés de l'hiver ...

Et bien toujours moi et mes idées bizarres. Mais en voyant de la neige ce matin, j'ai écrit ça à la va-vite. Je sais pas pourquoi, ça m'a inspiré. Donc un Wolfi/Tonio ^^

Antonio Salieri observait avec un mélange d'amusement et d'effarement son rival de toujours, Wolfgang Amadeus Mozart, tomber pour la énième fois sur la glace recouvrant désormais un petit lac isolé près de la forêt. Il hésitait entre le railler et le soutenir. Après tout, le blondinet en face de lui ne s'en priverait pas sa place. Il en était à ce cruel dilemme, lorsque le principal concerné l'apostropha:

- Salieri, comment faites-vous donc pour tenir debout ? Il n'y a pas dire, je préfère l'eau dans son état naturel.

" C'est drôle, pensa l'italien, moi c'est exactement tout le contraire. "

- C'est pourtant simple, Mozart. Néanmoins, je ne comprend toujours pas pourquoi ma présence est-elle nécessaire àvos progrets en patinage ?

- Tout simplement parce que j'avais envie de passer un moment avec vous, répliqua le génie avec cette simplicité qui le caractérisait tant, cessez d' être si rabat joie !

Le compositeur soupira, mais intérieurement, il souriait devant l'insouciance de son rival et ami. Le génie était venu le déranger chez lui à 6h du matin avec comme projet d'apprendre à patiner sur la glace. Ce n'était ni la première, et ni sûrement la dernière, proposition farfelue de l'aimé des Dieux, aussi Antonio n'en fut pas surpris, mais cela ne l'empêcha pas d' éprouver une vive contrariété tout le long du trajet, avant de se laisser emporter à son tour par la beautée de la glace et de la neige. L'hiver était de loin la période préféré de l'italien, même s'il n'aurait su l'expliquer. Peut-être parce que cette saison lui correspondait comme un gant. Et puis l'Amadeus était si mignon emmitouflé dans son épais manteau. A ces pensées douteuses, Salieri se mit mentalement deux belles claques mentales; le froid avait du avoir raison de lui.

- Salieri, ne restez pas planter comme un poteau et rejoignez-moi ! s' écria Mozart au bout de la quarante-septième glissade.

Avec un petit sourire, le compositeur officiel de la Cour s'exécuta, produisant des arabesques et des cercles sur l' épaisse couche de glace, multipliant sauts et figures complexes, son long manteau noir flottant dans son sillage. Le jeune prodige en était bouche bée. Lorsque l'italien s'arrêta devant lui, essouflé , le blond laissa éclater sa joie.

- C'est magnifique, Salieri ! Comment avez-vous appris tout cela ? Moi-même arrive à peine à tenir debout ! Vous avez une classe folle ainsi !

- N'exagérons rien, sourit le brun, fier de son coup.

- C'est décidé, s'emporta le compositeur, à la fin de cette journée, je dois savoir reproduire chacun des gestes que vous m'avez montré !

Aussitôt, le sourire précédemment cité fondit comme neige au soleil. Un silence de quelques secondes passa, puis le brun reprit:

- A la fin de la journée ... ?

- Oui, s'exclama Wolfi, déterminé.

- Oh mon Dieu, murmura d'un air effaré le pauvre Salieri, mais Mozart, vous savez bien que c'est impossible. Comme vous me l'avez dit vous même, vous ne savez même pas tenir debout.

- Et bien vous m'apprendrez, sourit insolemment son interlocuteur. Avec un si bon professeur, ce ne sera qu'une affaire de quelques heures.

L'italien crut abandonner devant l'enthousiasme débordant de son rival. Mais se reprenant au dernier moment, il s'éloigna dignement.

- Je vous laisse à vos idées folles, Mozart, je retourne mon bureau, j'ai du travail, moi.

Il ignora superbement la mine dépité du blondinet et s'apprêtait à repartir, lorsque l' élu des Dieux tomba brusquement. C' était une fois de trop. Toute la neige retenue par les hauts arbres bordant le lac s'écroula, et nos deux compositeurs furent complètement cernés. Un mur de neige de plus de 10m de haut. Le brun n'en croyait pas ses yeux. Mozart, lui, éclata de rire.

- Et bien je crains que vous n'ayez plus le choix Salieri.

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