Disclaimer : J.K Rowling est la propriétaire et créatrice des personnages de Harry Potter.

Avertissement : Cette courte fiction ( 4 chapitres) contient un contenu adulte soft, vous être libre ou pas de passer votre chemin en connaissance de cause, un rappel sera indique en entête de chapitre.

Note d'auteur : Cette fiction a été écrite pour l'anniversaire de mon amie Nucha05 qui a apprécié les deux premiers chapitres :). Vous trouverez son profil auteur dans mes favoris, n'hésitez pas à lire et commenter ses fictions, cela fait toujours plaisir.

Bonne lecture et bon nanniversaire Nucha !


Chapitre 1 : Elaboration d'un plan. Amitié insouciante.

Dans le salon du Square Grimmaurd, quatre hommes se tenaient debout, autour d'une table, examinant des papiers et des schémas tout en commentant les données récoltées par l'un de leurs espions infiltrés au sein du Ministère. Toute leur attention était focalisée sur différents plans de maison ou pour être plus précis de manoirs sélectionnés pour être la propriété de mangemorts notoires ou tout du moins connus de l'Ordre. Tous les passages secrets étaient notifiés, les moindres recoins, faux plafonds indiqués sur ces documents administratifs.

La loi obligeait chaque sorcier à informer le service compétent de la moindre modification architecturale. Certains furent tenter de ne pas s'y soumettre : un séjour bref à Azekabaneut raison des derniers récalcitrants. Afin de préserver l'intimité et la tranquillité des sorciers, le plan n'était dupliqué qu'en trois exemplaires : l'un pour le propriétaire, l'autre pour les coffres du services de l'Urbanisme, une branche confondue avec celles du Département des mystères et la dernière pour les archives du Ministère. Scelléés par différents sorts et maléfices, nul ne pouvait prendre et révéler ces plans s'il n'appartenait pas au plus Haut-rang des archivistes. Même le Premier Ministre ne pouvait, malgré sa fonction accéder à ce type de documents. L'Ordre avait dans ses rangs des talents multiples qui surent par une action conjuguée, sortir ces documents du Ministère. Bill et Albus se chargèrent réciproquement d'enlever les protections et de révéler les plans.

Ils prirent le plan du manoir de Malefoy et examinèrent attentivement les cachettes susceptibles de renfermer des artefacts de magie noire, ainsi que tout élément donnant la preuve de l'existence d'une salle secrète. En examinant la cuisine, Severus, vit sur un pan de mur, un légère courbe se former. Lucius devait sûrement modifier l'aménagement de sa pièce pour une raison précise qu'il se promettait bien de découvrir. Pointant son doigt longiligne sur ce point de la carte, il signifia à ses camarades la nécessité de commencer prioritairement par ce manoir.

Kingsley secoua la tête.

"Severus, je suis parfaitement d'accord avec toi, nous devons nous occuper de Malefoy, mais n'oublie pas qu'il est très méfiant depuis la dernière perquisition des Aurors, nous ne pouvons pas tenter une opération de ce genre sans nous être longtemps préparés.

— Une opportunité d'arrêter Lucius, mais fonçons ! Nous sommes des sorciers émérites et toisant avec un soupçon de mépris Severus, même Snivellus est apte à combattre ou tout du moins à faire un bon rempart.

— Ta sollicitude m'émeut. Je suis sûr qu'un bon de chien de garde sera utile pour montrer toute sa puissance vis à vis de Naguini ou pour servir de denrée. Mais si par malheur, tu venais à être blessé, je te promets de t'achever. J'ai une plus grande considération pour les animaux que les hommes, je ne pourrais souffrir de te voir impotent. »

Sirius s'approche menaçant de Severus, exaspéré par ses remarques, par sa présence dans cette maison qui n'était devenue sienne qu'au moment où Harry avait franchi le seuil de la maison. Remus posa une main apaisante sur l'épaule de son ami et celui-ci réfréna son accès de rage. Seul l'ombre se miroitant dans ses yeux montrait encore une lueur meurtrière.

Severus s'apprêtait à lancer encore une remarque acerbe , éprouvant une joie manifeste à rabaisser par les mots ceux qui dans le passé lui étaient apparus comme les pires êtres au monde, lorsque le bruit d'une poignée de porte qu'on baisse focalisa leur attention.

Devant eux, se tenait, un sourire discret aux lèvres, Emmeline qui les salua d'un bonsoir clair et discret. Elle prit ensuite place dans un fauteuil près de l'âtre de la cheminée sans plus se préoccuper de ses amis.

Avec délicatesse, elle enleva ses gants de soie et les posa sur les accoudoirs. Elle allongea imperceptiblement ses jambes pour se trouver proche de la chaleur du foyer. L'hiver londonien était rigoureux cette année. Elle savait que la réunion ne devait avoir lieu que dans une paire d'heures mais qu'elle prétexte le froid, son engagement ou l'ennui, elle aimait se retrouver ainsi en ce lieu. Elle savait se faire discrète ou tout du moins, c'est l'impression qu'elle croyait donner. Mais elle faisait partie de cette catégorie de personne que l'on distingue dans une foule, de celle dont parfois on oublie le visage, le nom mais dont on se souvient bien longtemps après l'impression importante qu'elle nous a faite lors de sa rencontre. C'était une belle femme certes, mais ce n'était pas cela qui retenait l'attention des hommes du salon qui avaient cessé toute conversation pour se consacrer sur elle. Bien sûr la décence, la galanterie et les nécessités de préparer un plan efficace rendait cette observation éphémère, mais pendant un quart d'heure chacun l'observa.

Sirius l'avait rencontré la première fois dans le salon de thé, le plus proche du repère secret de l'Ordre du Phénix, dans les années soixante-dix, un vieux théâtre abandonné dans un quartier populaire de Londres. Sa blondeur, l'ovale parfait de son visage et ses yeux clairs l'avait séduit par l'harmonie qui s'en dégageait. Elle n'était pas idéalement belle, mais elle dégageait une aura esthétique certaine. Il avait tenté de l'approcher, de lui faire une cour discrète et un peu plus poussée chaque matin lorsqu'elle venait prendre son thé. Elle avait poliment décliné toutes ses invitations avec un sourire amusé. Comme son ami James, il s'entêta, voulu être son ami pour qu'elle devienne sa maîtresse, mais il eut la surprise de constater que cette amitié feinte fut au gré des jours une amitié bien réelle et de qualité similaire à celle qu'il éprouvait pour Lily.

Elle se montrait évasive sur son passé, répondant aux questions par des réponses ambigus, pouvant donner lieu la plupart du temps à de multiples interprétations. Les seuls éléments intimes qu'il put récolter de leur conversation furent son prénom, Emmeline, savoir qu'elle avait cinq ans de plus que lui et qu'une partie de sa famille vivait en France. Il sut peu de de choses sur elle, sa discrétion, son envie d'éluder les thèmes permettant de mieux la connaitre eurent raison de sa curiosité.

Ainsi, il cessa de posa sans cesse des questions et l'observa. Il vit le délicat mouvement que faisait son poignet quand elle prenait la tasse de thé en porcelaine, la manière dont elle soufflait délicatement sur ce dernier pour le refroidir mais avec un souffle si léger que même son interlocuteur en face doutait de lui avoir vu faire un tel geste. Il se focalisait sur sa bouche, non pas comme au début dans l'espoir de poser ses lèvres sur les siennes mais parce qu'il aimait ses contours. Fines, bien dessinés, elles esquissaient des sourires de refus, de connivence, d'approbation tout en donnant l'impression à l'autre qu'elle le respectait en tant qu'être et jamais Sirius ne rencontra une personne qui sut passer ce genre de message de cette manière.

Il aimait aussi ses lèvres, car lorsqu'elle elle s'entrouvrait pour laisser sa voix s'exprimer, il appréciait la clarté, la limpidité et la douceur qui s'en dégageait. D'ailleurs, souvent, il se mettait à rêver d'avoir eu pour parente une jeune femme qui sut le réconforter et l'aider à grandir.

Malgré son jeune âge, elle était pour lui une figure maternelle, une grande sœur mais jamais il n'aurait avoué ce manque d'amour familial.

En Juin 1980, il surprit sa silhouette enlaçant une autre sous le porche d'un vieux immeuble, ayant eu le mauvais goût d'avoir eu pour propriétaire, un homme conquis par l'architecture Haussmannienne. Camouflé par l'ombre de la journée déclinante et l'embrasure marbrée de la porte, il ne sut jamais son identité.

Pourtant il sourit, il était heureux de la savoir épanouie et la veille, son meilleur ami lui avait annoncé qu'il serait le parrain de leur premier fils. Tout lui semblait si parfait à cette époque.


Merci de votre lecture, le prochain chapitre dans quelques semaines