White Feathers.

Prologue.

«It looks like, White Feathers…

Je me souviens encore de ce jour. C'était un soir de printemps où tout a finalement dérapé, un soir pas bien différent d'un autre en apparence. Le ciel était noir, mais dégagé, la lune illuminait son visage parfait, et les fleurs de Sakura ondulaient au grès du vent délicat et chaud. Cet endroit inapproprié dans lequel nous nous somme retrouvé… Nous y sommes allez amis et nous en sommes ressortit amant.

Par la faute d'une plume blanche qui s'est trouvé entre nous…

Mais en vérité c'était juste notre faute à nous, pourtant nous avons peut-être préféré nous conforter dans l'idée que non.»

Son épaule, s'appuyait contre le chambranle de la porte de sa propre chambre. Les bras croisés sur son torse, tremblant, les bras comme le torse, d'ailleurs. Les jambes croisées, pour éviter qu'elle aussi ne se mette à s'ébranler dans un geste qu'il contrôlait de moins en moins. Mais le plus douloureux était son visage, son magnifique visage, doux en temps normal, surtout quand il chante où quand il fait ce magnifique sourire qui fait de lui un être simplement exceptionnel, pourtant aujourd'hui, à partir de maintenant, ses traits étaient entrain de se déformer, pour longtemps, peut-être même pour toujours, en même temps que son coeur se déchirait atrocement, tout doucement. C'était douloureux, affreusement douloureux. Si seulement ça avait pu se faire sèchement, comme quand on arrache un pansement… Pitié. Alors que là il était juste entrain de crever en le regardant oeuvrer. Il le regardait, alors qu'un univers de larme brillait dans ses yeux rougis par un chagrin incontrôlable, alors que ses joues étaient recouvertes d'une voix lactée de larme qui avait déjà coulé. Il ne se retenait pas, parce qu'il était entier. Il lui avait toujours dit, d'ailleurs… Mais qu'est-ce que ça changeait au final ? Il le regardait, toujours en pleurant en silence, essayant tant qu'il le pouvait de retenir ses petits hoquets bruyants qui accompagnaient toujours les pleures, pourtant il ne pouvait pas retenir ses reniflements… Pourquoi cela devait-il se finir… Il ne voulait pas.

Il n'avait d'yeux que pour lui, et lui, à l'instant présent ne le regardait même pas. Peut-être était-ce mieux ainsi. Mais ça lui faisait mal.

Il récupérait ses affaires, il n'y avait pas grand-chose, à vrai dire : deux pulls et un gilet, ça n'était pas censé prendre du temps, mais il avait l'impression que ça durait une éternité, un temps qui durait encore et encore, alors qu'il avait l'impression qu'au fur et mesure, son coeur ralentissait.

Il renifla une énième fois.

«Tet-chan, murmura-t-il enfin, d'une voix abominablement tremblante.»

L'interpellait, se stoppa un instant dans son geste et puis reprit comme si il n'avait rien entendu, essayant encore un peu de retenir ses larmes, lui. C'était suffisamment dur comme ça, autant ne pas plus faire souffrir son pauvre chanteur qui semblait être sur le point de se défenestrer d'une seconde à l'autre, si jamais il ne faisait pas les bons gestes.

Hyde -puisque c'était lui, qui versait toute les larmes que son petit corps pouvait bien contenir-, était à deux doigts de tomber à genoux, de se trainer à ses pieds et de s'accrocher à sa jambe pour l'empêcher de partir. Il pourrait faire n'importe quoi pourvu qu'il reste. Il le supplierait. TOUT ! Quitte à paraître ridicule, il s'en foutait. Au point où il en était, au diable la varice, bon sang !

«Tet-chan, s'il te plaît… Insista-t-il en secouant la tête, ne pouvant décidément pas s'y résoudre.»

Mais il ne faibli pas. Pour le bien de tout le monde, il ne faibli pas. Il ne le regarda pas, et il ne lui répondit même pas.

Quand il eut fini de ranger ses affaires, le bassiste passa son sac sur une épaule négligemment, et baissa les yeux, il s'apprêta à tracer son chemin, mais s'arrête au niveau de son androgyne de chanteur, juste à côté de lui. Hyde le regardait, espérant, priant même toute force supérieur, pour que Tetsu relève la tête et le regarde un instant, ou même ne lui parle. Rien que ça. Quelque chose. Pitié. Et il eût un espoir. Il y crû vraiment d'ailleurs, quand Tetsu commença à lentement relever la tête, Hyde pouvait presque voir ses yeux qui jusque là étaient cachés par multiple mèche en désordre total, qui cachaient une bonne partie de son visage. Mais au dernier moment, quand Hyde était sur le point de sourire, et de quasi-hurler d'une courte joie, il rebaissa la tête et reprit son chemin. L'androgyne le suivit du regard, la respiration de plus en plus difficile à mesure qu'il s'éloignait physiquement de lui et qu'il se rapprochait de la porte d'entrée pour la refermer sur lui et mettre ainsi un terme à tout ça. Il se retourna, et hurla son désespoir.

«TET-CHAN !»

Mais même sa voix enrailler ne parvinrent pas à atteindre le cœur, qui semblait être devenu de glace du bassiste, qui ouvrit la porte et la referma sur lui, sur ce cri, d'horreur.

À peine la porte refermée, que Tetsu passa le revers de sa manche sur ses yeux humides depuis bien longtemps en réalité. Il se dirigea vers l'ascenseur et appuya nerveusement sur le bouton à plusieurs reprises à un rythme effréné jusqu'à ce qu'il arrive et qu'il ne s'y introduise à l'intérieur. À peine les porte refermé, qu'il explosa en une crise de larme immodéré, portant les mains à son visage pour le caché, et en crachant d'horrible juron étouffé.

Hyde de son côté, avait vu cette porte se refermer… Définitivement lui semblait-il. Et à peine produit, qu'il se laissa tomber au sol, à genoux, en regardant le grand panneau de bois, totalement vidé.

Alors voilà… C'était fini ? Hyde hurla une nouvelle fois le nom de l'homme qu'il aimait tant et qu'il venait de voir partir. C'était comme le chant d'un cygne. Celui qu'ils font avant de ne finir mort. Sauf qu'ici ça n'avait rien de beau. Absolument rien de beau. Déjà à la base, cette histoire n'était d'apparence pas belle, et pas innocente, comme l'apparence immaculée d'innocence de la robe de plume blanche du cygne…