Titre: Mets moi les menottes!
Disclaimer: Les personnages appartiennent à Tite Kubo!
Rating: M (homophobes et âmes sensibles s'abstenir!)
Pairing: Grimmjow x Ichigo
Attention: Si Grimmjow garde à peu près (vraiment à peu près!) la même personnalité que dans le manga, c'est pas vraiment le cas d'Ichigo, qui sera un peu OCC :) Ce cher Kurosaki est un poil trop prude à mon goût dans le manga pour que je puisse créer la fic qui m'intéresse! x)
Ceci est un Two-shot (normalement), donc pour le lemon, ce sera pour le chapitre suivant! :)
Bonne lecture!
Grimmjow Jaggerjack était ce qu'on pouvait appeler un génie qui s'ignore. Sous ses dehors de brute épaisse détruisant tout sur son passage se cachait une personnalité câline, joueuse, affectueuse et intelligente, à jamais fidèle à la personne la découvrant. Le problème résidait dans le fait que personne justement, ne connaissait la nature profonde de Grimmjow, lui compris. Son côté butor et insolent faisait sa fierté, et pour rien au monde il n'aurait voulu le changer. Malheureusement pour lui, on ne décide que rarement de sa destinée et ce jour là encore moins que d'habitude. Complètement inconscient de ce qui l'attendait à la fin de la journée à peine entamée qui se profilait devant lui, il s'étira et se leva de son lit. Un coup d'œil au réveil lui apprit qu'il était huit heures, l'heure parfaite selon lui pour commencer à faire chier son monde. C'est donc de bonne humeur à l'idée de pourrir la journée de ses chers collègues de travail qu'il se mit sous le jet d'eau brûlante de la douche, tout en sifflotant de gaieté. Il se mit à faire le décompte… 3…2…1… Un juron retentit dans l'immeuble, provenant de l'appartement du dessous, provoquant un grand éclat de rire chez le bleuté. C'était son petit plaisir du matin, tirer toute l'eau chaude pour que son voisin du dessous n'ait que de l'eau froide. Et comme Madarame Ikkaku, son cher voisin, commençait toujours sa douche cinq minutes avant lui, il tombait pile au moment où celui-ci devait se rincer. Le bonheur quoi !
Sifflotant toujours, Grimmjow sortit de la douche et passa négligemment une serviette autour de sa taille. Un coup d'œil au miroir lui permit de constater que même l'eau ne venait pas à bout de quelques unes de ses mèches rebelles bleutées. D'ailleurs, ses cheveux semblaient plus bleu marine que turquoise comme ça. Haussant les épaules, il passa une main dans sa chevelure pour finalement retourner dans sa chambre et s'habillait rapidement. Il en était au tee-shirt lorsque l'on toqua à sa porte. Pensant qu'il s'agissait d'Ikkaku, il se précipita sur la porte et l'ouvrit à la volée, un grand sourire de psychopathe comme il savait si bien les faire aux lèvres. Seulement, au lieu de découvrir son voisin, il ne vit qu'une petite fille d'environ quatre ans, les cheveux verts, salivant allègrement sur le seuil de sa porte. A la vue de la bave sur son paillasson, Grimmjow mitrailla du regard la gamine. Cette saleté de mioche venait de dégueulasser son magnifique paillasson merde ! Il empoigna le tee-shirt de la petite fille, la soulevant à hauteur de son visage, les yeux mauvais. La gamine le regarda puis lui sourit de ses quatre dents, tapant allégrement de ses petites mains sur le visage du bleuté, trouvant manifestement cette activité très amusante. Les joues rougies par les frappes si délicates de… cette morveuse verte, Grimmjow se prépara à exploser, lorsqu'un grand éclat de voix l'interrompit, attirant son attention sur… un bonze ? Ah nan, son voisin pour de vrai cette fois. Le bleuté ricana en le voyant en pull, visiblement glacé, mais les joues rouges de colères. Il éloigna la chose verte de son visage avec une grimace, avant d'accorder toute son attention à son voisin. Il aimait toujours leurs grandes discussions du matin !
-GRIMMJOW ! SALE FILS DE PUTE, JE VAIS TE BUTER !
Voilà, qu'est ce qu'il disait. Quelle poésie ! Ca, c'était de la conversation ! Malheureusement, il allait être en retard à son boulot s'il traînait encore. C'est donc avec un grand sourire qu'il colla son paquet bavant dans les bras de son voisin qui vociférait injures sur injures, avec pour seule explication un « Cadeau ! », avant de partir en trombe dans l'escalier. Une dernière insulte le suivit, alors qu'il riait une nouvelle fois à gorge déployée. Il ne savait pas ce que cette morveuse faisait devant sa porte à huit heures de matin mais ça l'avait bien fait rire. Décidément, cette journée commençait vraiment bien !
Si Grimmjow avait eu conscience de sa nature profonde – celle intelligente – il se serait plus questionné sur la présence de la petite fille sur son paillasson, et se serait dit que cette journée commençait plutôt bizarrement. Mais étant ignorant de son intellect, il se dirigea comme l'inconscient qu'il était vers sa chère moto – bleue, bien évidemment – et l'enfourcha, ronronnant presque quand le moteur la fit vibrer. Il partit sur les chapeaux de roues e direction de son travail, imaginant déjà les tourments qu'il pourrait infliger à ses collègues. Arrivé devant son lieu de travail, il entra tranquillement dans la cour intérieure du bâtiment, saluant au passage les gardes qui le regardait craintivement. Tous connaissaient son caractère explosif et propice à emmerder le premier venu, sans raisons apparentes. Il se posa pied à terre, lançant un dernier regard amoureux à sa chère bécane et s'engouffra dans la porte. Tous le saluèrent alors qu'il se dirigeait vers les vestiaires. Il n'aimait pas venir en uniforme et d'ailleurs, personne ne savait dans son immeuble quel travail il faisait réellement. Ca lui avait déjà démangé parfois de le leur révéler, rien que pour rire un bon coup devant leurs tronches à coup sûr ébahies mais il n'aimait pas vraiment étaler son appartenance à ce secteur un peu particulier. Personne ne le croirait de toute façon, il aurait fallu qu'il montre une preuve, et la seule qu'il avait en permanence sur lui, il préférait la laisser dans sa poche. Il soupira en enfilant sa chemise bleue, regardant les souliers vernis qu'il avait dû troquer contre ses baskets habituelles. C'était bien quelque chose qu'il détestait ça, l'uniforme ! Pouha ! Il ressemblait à un pingouin dans cette tenue, c'était beaucoup trop sérieux pour lui ! Même si son job était sérieux lui aussi, à la base. Après un dernier soupir, il referma la porte de son casier et sortit du vestiaire, se dirigeant vers son bureau. A peine assis, l'un de ses collègues s'incrusta dedans, un café à la main et un sourire narquois au visage. Il ne l'aimait qu'à moitié celui là !
-Bien le bonjour, capitaine Jaggerjack ! Je vois que vous êtes venus à l'heure aujourd'hui, un exploit ! Nargua le nouveau venu tout en tendant un café bien corsé au bleuté.
-J'me passerais de tes commentaires Gin !et j't'ai d'jà dit d'pas m'appeler comme ça, grogna Grimmjow.
Il n'aimait pas que l'on fasse étalage de son grade au sein de la police, ça le mettait vaguement mal à l'aise. Bien sûr, le lieutenant Ichimaru Gin se faisait régulièrement un plaisir de venir le titiller là-dessus. Il faisait partit des rares membres de la polices à ne pas subir les foudres de Grimmjow et à ne pas le craindre. Il savait cependant se tenir à la limite de la susceptibilité du capitaine et se sauver silencieusement lors des colères les plus violentes du bleuté. L'autre homme à ne pas craindre Grimmjow était Aizen, le commissaire de police et donc supérieur du bleuté. Celui-ci observait un respect relatif envers lui, faisant peu confiance à cet homme mais respectant son travail et sa manière de procéder. Tous les autres policiers avaient déjà goûté aux « plaisanteries » du capitaine Jaggerjack et pouvait témoigner de ses terribles colères.
Bizarrement, Grimmjow effectuait son travail avec sérieux et plutôt consciencieusement. Ses rapports étaient toujours rendus en temps et en heures, ses missions jusqu'à présent toujours couronnées de succès, avec un minimum de pertes humaines. Pour cela il était respecté et chez bon nombre de policiers, sous la crainte couvait l'admiration devant le personnage que représentait Grimmjow Jaggerack.
-Où en est l'affaire Yumichika ? demanda le bleuté, saisissant l'un des nombreux dossiers envahissant son bureau.
-C'est bouclé. Son agresseur a été jugé coupable et en a pour 2 ans ferme. Lui retourne emménager chez son ami, répondit Gin, son sourire de renard toujours sur le visage.
-Quel ami ? demanda Grimmjow tout en fronçant les sourcils en lisant les papiers qu'il avait entre les mains et buvant son café par petites gorgées.
-Un certaine Madarame Ikkaku apparemment.
Le bleuté manqua de s'étrangler avec son café à l'entente du nom de son voisin. Il lui fallu quelques secondes pour arrêter de tousser, tandis que Gin le regardait d'un air interrogatif. Il en fallait pas mal pour surprendre le capitaine Jaggerjack et visiblement, ce Ikkaku ne lui était pas étranger. Il fut encore plus interloqué en voyant le bleuté se mettre à rire de plus en plus fort, à tel point qu'il dût se tenir les côtes. Puis le rire du capitaine se stoppa aussi brutalement qu'il avait commencé et, à la tête qu'il faisait, Gin comprit qu'il lui fallait s'éclipser maintenant. C'est avec la plus grande discrétion qu'il referma la porte de son bureau. Dans le couloir, tous l'observaient. Il fit une légère grimace. Comme si une alarme avait retentit, tous les policiers se trouvèrent subitement quelque chose à faire et s'éloignèrent des environs du bureau tant redouté du gradé. Un instant plus tard, sa porte vint embrassé le mur alors qu'un Grimmjow furieux en sortait.
-HISAGI ! Appela-t-il d'une voix tonitruante.
Shuuhei Isagi se dépêcha de venir voir son capitaine, se mettant au garde à vous devant lui tout en se lamentant d'être celui qui allait tout prendre aujourd'hui. Grimmjow le détailla d'un air colérique, les bras croisés sur son torse. Il ne parla pas pendant quelques secondes, laissant le pauvre policier suer à grosses gouttes dans l'expectative de la sentence qui allait s'abattre sur lui dans peu de temps. Quelle ne fut pas sa surprise de voir le capitaine se mettre à pouffer avant de rire à grands éclats une nouvelle fois. Pris de court, il ne sût comment réagir. Il était totalement décontenancé de voir son gradé à la limite du fou rire devant lui, allant même jusqu'à poser une main sur son épaule pour prendre appui et ne pas s'écrouler de rire. Derrière Hisagi, ses collègues étaient tout autant interloqués que lui, échangeant des regards chargés d'interrogations. Le capitaine Jaggerjack avait perdu la tête ou quoi ? Ou il avait fumé ? Pourtant, il ne s'était jamais présenté au travail soul ou défoncé, toujours impeccable bien que pas souvent à l'heure.
-T-t'as pas idée de c'qui m'arrive aujourd'hui Hisagi, commença Grimmjow, toujours secoué par son fou rire. Ce p'tit gigolo d'Yumichika est allé squatter chez mon voisin, c'lui que j'fais chier tout les matins !
Toutes les personnes présentes dans la pièce eurent une pensée compatissante envers ce voisin qui subissait leur capitaine tous les matins. Ils imaginaient sans peine le calvaire que cela devait être. De son côté, Hisagi n'en menait pas large, ignorant toujours comment réagir.
-Ca t'fais pas rire ? Nan ? Bah, laisse tomber. Z'avez de la chance, j'suis de bonne humeur, alors pas de corvées aujourd'hui. C'bientôt noël nan ? Quartier libre pour tous ! déclara le bleuté, repartant dans son fou rire.
-M-Mais capitaine, avança Hisagi, on est samedi, on ne peut pas…
-T'veux rester à bosser ? C'ton problème mais tu l'f'ras tout seul ! Moi, j'me barre !
Sur ce, Grimmjow se dirigea vers le vestiaire, recommençait à siffloter. Il ignora ses subalternes et collègues qui le regardaient, les yeux écarquillés, la bouche plus ou moins ouverte. Il leur donnait sérieusement un jour de congé ? Comme ça, sur un coup de tête ? Parce qu'il était de bonne humeur ? Il était malade ou quoi ? Une série de regards fut échangée, alors que tous retournaient à leur poste. Si Jaggerjack s'en allait, s'était déjà un jour de vacance pour eux, autant rester et éviter de se faire taper sur les doigts !
Grimmjow quant à lui était sortit du bâtiment et sifflotait toujours aussi joyeusement. Décidemment, cette journée allait de mieux en mieux ! La petite voix muette de son intellect lui hurla qu'il se trompait complètement et que, vu comme c'était parti, une tuile allait sûrement lui tomber dessus mais étant muette et la fierté du bleuté dure de la feuille, Grimmjow s'enfonça inconsciemment et avec une douce naïveté dans son imbécillité. Alors que son génie enfoui si profondément en lui se démenait pour déclencher les « Danger! Danger ! », ces petites lumières qui servent à sauver leur propriétaire de situations fâcheuses, le bleuté roulait tranquillement sur sa moto chérie en ville, ses pensées toutes tournées vers ce qu'il allait annoncer à son voisin en arrivant, il se fit pas attention au feu, ni au passage piéton, et encore moins au piéton déambulant dessus. C'est donc ainsi qu'il se retrouva il ne savait comment les quatre fers en l'air, un truc baveux sur le visage et un poids sur son corps alors que sa si précieuse moto gisait à quelques mètre de lui, couchée sur le sol.
Pestant tout ce qu'il pouvait, il décolla le truc baveux de sa tête, découvrant avec horreur la morveuse de ce matin. Il allait la balancer plus loin et s'essuyer le visage lorsque son regard fut attiré par ce qu'il avait sur lui, enfin, par la personne qui commençait à se relever. Tout ce qu'il vit fut une touffe de cheveux roux, deux yeux d'un marron doré liquide inquiets, et une bouche légèrement charnue et rosé bouger. Bouger ? Donc parler ? Ah merde, il n'avait rien capté là !
-Pardon ? demanda-t-il, fixant le jeune homme au-dessus de lui, tenant toujours à bout de bras la morveuse baveuse qui semblait l'avoir reconnut lui aussi et s'agitait pour lui tapoter encore le visage.
-Je disais : tu peux pas regarder où tu roules pauvre connard ? T'as failli nous tuer, là ! s'écria l'inconnu, le visage contracté par la colère. Et lâche Nell !
Nell ? C'était quoi ça ? Ah ! La morveuse. C'est vrai qu'on leur donne des prénoms à ces trucs là se souvint Grimmjow. Mais cette pensée fut bien fugace comparée à l'envie tenace qui le prenait, là maintenant. Les warnings de son cerveau venaient de s'allumer enfin, il pouvait presque voir les mots « Danger ! Danger ! » clignoter devant ses yeux mais il n'y fit pas attention, au grand désespoir de son génie intérieur. En fait, il avait une pulsion à satisfaire là, et rien ne l'en détournerait. C'est donc tout naturellement qu'il se redressa, obligeant ainsi l'adolescent au-dessus de lui – il ne devait pas avoir plus de dix-huit ans – à s'asseoir sur ses genoux, et qu'il l'embrassa, capturant goulûment ses lèvres entre les siennes. Peu lui importait qu'ils soient au beau milieu de la ville, assis sur un passage piéton au milieu des voitures, et que sa moto gise plus loin comme une âme en peine, ce rouquin était juste trop. Il avait eut envie de l'embrasser dés qu'il avait ouvert la bouche, et il n'avait pas pour coutume de se frustrer. Alors qu'il s'attendait à être insulté, voire frappé, ce fut une langue exigeante qui vint s'introduire dans sa bouche, l'entraînant dans l'un des baisers les plus chauds de sa vie. Ce fut le plus jeune qui rompit le baiser le premier, manquant d'air. Grimmjow sentit son corps se mettre à bouillonner rien qu'au regard que lui lança l'adolescent.
-Ichigo, déclara celui-ci, dévorant toujours du regard le bleuté.
-Qu-quoi ? demanda Grimmjow, un peu perdu.
-C'est mon nom. Ichigo Kurosaki.
-Grimmjow Jaggerjack.
-Et bien Grimmjow, susurra Ichigo, que dirais-tu de ramasser ta bécane et de me laisser repartir avec ma cousine ?
Grimmjow frissonna d'excitation en entendant son prénom prononcé de cette façon et rouvrit des yeux emplit de possession sur celui qui venait de devenir sa nouvelle proie. Il était strictement hors de question qu'il le laisse repartir ! Sans rien répondre, il se releva, embarquant Ichigo et la morv…Nell. Il cala la gamine dans les bras d'un Ichigo goguenard, pensant avoir gagné, pendant que le bleuté remettait debout sa moto. S'occupant de sa petite sœur qui geignait, il ne vit pas le sourire carnassier de Grimmjow et fut surpris de se sentir soulever par la taille et posé sur la selle de la moto. Il eut à peine le temps de le réaliser que le bleuté avait démarrer la moto. Il n'eut d'autre choix que de s'accrocher à lui et de prier pour ne pas être tombé sur un malade complet un peu trop sexy pour son propre bien.
à suivre...
Voilà! :) j'espère que ça vous a plu! Ne vous inquiétez pas, je continue l'écriture de Sauve moi, mais j'avais envie de faire une autre micro fiction à côté :)
