Après avoir lu de nombreuses fics, j'ai enfin décidé d'en poster une. ^^
Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont tous la propriété de Steph Meyer.
Chapitre I : Ma merveilleuse patronne
Respire Bella, respire.
J'essayais désespérément de me remémorer les exercices de relaxation des rares cours de yoga que j'avais pris avec ma mère lors d'une de ses lubies sportives. J'étais dehors, en bas de l'immeuble Elias Clark. J'étais dernière d'une file de 15 personnes au Starbuck et ma patronne allait arriver d'une minute à l'autre. Je soupirais : j'allais devoir user du pouvoir dont je bénéficiais grâce à ce simple nom : Miranda Priestly. Elle était la célèbre rédactrice en chef du tout aussi célèbre magazine de mode Runway et, accessoirement, mon tyran personnel. Je m'éloignais de la file et parti vers le côté de la boutique. Lorsqu'elle me vit, Jenna Howell eut un grand sourire et s'éclipsa immédiatement pour préparer ma commande. La, c'était un moment parfait, hélas, si court !, de répit, de tranquillité entre deux courses. Un des seuls moments où je où je pouvais me reposer loin de ma tyrannique patronne. J'allais enfin avoir trois minutes pour… rectification : Je n'allais rien avoir du tout. Mon i phone dernier cri récemment acquis dans la poubelle de Miranda venait de sonner, anéantissant tous mes espoirs de paix. Je fouillais fébrilement dans ma poche et en sorti le portable. Je jetais un coup d'œil à l'écran pour la forme, sachant pertinemment que seule elle pouvait m'appeler à une heure aussi indécente sans aucun scrupule.
- Isa-bell-âââ, cracha t-elle avec son horrible accent bourge anglais. Je suis arrivée au bureau et je ne vois ni mon café, ni mes journaux. Où sont-ils ?
Je soupirais, cachant plus mal que bien mon exaspération :
- J'arrive dans 5 minutes, Miranda.
- Vous ne comprenez pas, Isa-bell-âââ. Je veux mon café et je le veux tout de suite.
Et elle raccrocha. Elle savait que je détestais qu'on m'appelle par mon prénom entier. Je lui avais dit, lors de notre entretien. Cette garce le savait et elle faisait exprès d'insister sur mon prénom, comme pour me rappeler, chaque jour que j'étais le dernier maillon de la chaîne alimentaire de son magazine. Mais ce n'était pas pire que lorsqu'elle m'appelait Emily. C'était l'assistante senior de Miranda et, lorsqu'elle m'appelait ainsi, je devais faire face à un profond sentiment de déshumanisation. Je poussais mon énième soupir de la journée quand Jenna arriva avec le café au lait de Miranda et mon café serré. Je payais rapidement et me dirigeais vers le kiosque à journaux, les deux cafés collés à mes mains moites. Par chance Ahmed m'avait déjà préparé la vingtaine de journaux – américains ou non - que Miranda faisait acheter chaque jour à Elias Clark alors qu'elle ne lisait que les pages mode et beauté quand il y en avait. Ce qui n'était certainement pas le cas de The Economist. Je lui adressais un bref signe de tête en guise de remerciement et rentrais dans la Tour Elias. Je m'avançais vers le tourniquet en priant pour qu'Eduardo ne m'ait pas vu. Raté. Je pivotais vers ma droite afin de jeter un regard meurtrier au vigile chargé des entrées et sorties qui bloquait MON tourniquet.
- Ne fais pas cette tête, Bella !
- Je n'ai pas le temps de chanter ! gémis-je.
Il secoua la tête comme pour me dire : "Oh si Bells ! Tu as le temps de chanter... comme tous les matins depuis ton arrivée ici."
- When flowers gaze at yoouu… chantonna t-il d'une voix à réveiller les morts. They're not the only ones, who cry when they see you, ohh you saiiid…
Boston? Ha! Il voulait jouer…
- You don't know me, continuais-je. You don't even care. Oh yeah… Oh you said, you don't know me, you don't wear my chains.
Eduardo me fit un clin d'œil et débloqua le tourniquet. Il ne me restait plus que 17 étages avant d'arriver sur le plateau de Runway. En arrivant à mon bureau, j'eu la joie de constater que Miranda n'avait pas eu la patience d'attendre son café et qu'elle était parti je-ne-sais-où. Par contre, Emily était là, elle.
- Elle revient dans 5 minutes. Dépêche-toi de lui installer ses affaires, lâcha t-elle sur un ton de reproche.
Je l'écoutais. Emily et moi nous vouions une haine commune. Je la détestais de rester toute la journée au bureau pendant que je devais cavaler aux quatre coins de Manhattan. Et elle me haïssait de pouvoir profiter de mes sorties pour appeler qui je voulais et voir qui je voulais pendant qu'elle restait sous le regard perçant de Miranda du matin au soir. Après avoir installé son café sous une serviette en lin à gauche de son bureau et avoir déposé les journaux en éventail dans un ordre précis sur une table adjacente à mon bureau sauf le New York Times que je posais à côté de son café au lait, je parti accrocher son immense manteau de fourrure dans son armoire. Le téléphone sonna et je répondis :
- Bureau de Miranda Priestly.
- Emily ? demanda t-elle.
- Oui Miranda, c'est Bella, répondis-je en insistant sur mon prénom.
- Emily, allez me trouver cette commode que j'ai repéré chez un antiquaire entre la 72ème et la 75ème. Je veux qu'elle soit dans mon entrée pour le dîner avec Uri, mardi soir. C'est tout.
Et bien sûr, elle ne s'était pas donné la peine de me donner l'adresse de cet antiquaire. Ou même si c'était les rues est ou ouest. Non, ce genre de détail était bien trop insignifiant pour Miranda Priestly.
- Alors, me demanda Emily, anxieuse. Qu'est-ce qu'elle voulait ?
- Une commode.
- Facile, murmura t-elle en haussant les épaules.
Et elle avait raison. Parce que retrouver une commode sans aucune indication sur sa taille, sa couleur ou même sa forme parmi les centaines d'antiquaires du nord de Manhattan, oui, ça faisait parti du côté facile de notre travail.
