Salut à tous, me voilà avec une nouvelle fic !
Whoa, l'idée m'est venu d'un coup de tonnerre, vers dix sept heures, et j'ai écrit ce chapitre en moins d'une demie-heure.
Il est court, c'est une intro.
Je vous fait le résumé :
Lily Potter a seize ans, entre en dernière année à Poudlard. Elle tient un journal depuis le jour-même et commence à raconter son enfance, et son adolescence. Elle n'a plus de parents aptes à s'occuper d'elle, depuis ses dix ans. Alors on la traine avec sa soeur de foyer en foyer, et cette année-là commence par le partage d'un foyer sorcier : celui de James Potter et de sa famille.
Etincelle en perspective !
Je vous préviens quand même, c'est une fic qui alternera le dramatique de l'enfance et de l'adolescence de l'héroïne au comique de la relation James/Lily !
Quand le drama rencontre le comique, qu'est-ce que ça peut donner ?
Biz à tous (je pense publier un chapitre toute les semaines à peu près).
Prologue
Le 1er septembre, dans le Poudlard Express
Dernière année à Poudlard. Dernière année de calvaire. Tout le monde croit que j'aime l'école.
Mais je déteste les cours. je m'ennuis toujours. J'ai soit envie de dormir soit envie de lire des livres moldus.
Les sorciers me désinteressent. Au fond, je dois être une cracmol contrariée.
Pourtant j'excelle. J'excelle dans tous ce que je fais : "Miss, faites nous donc présentation du sort de l' anachronicus" et hop quatre beaux jets de feu jaillissent du bout de la baguette ambrée.
C'est simple, c'est si simple pour moi.
"Miss, quel est le thème principal d'une pierre d'orichrame ?" Vert et eau de source, m'sieur !
Je suis ce qu'on appelle, une petite tête. Ma philosophie c'est je sais, quand celle des autres c'est plutôt kézaco ?
Ca n'a jamais été un travail d'être intelligente comme ça. C'est plutôt la formation complexe des chromosomes et les gênes que m'a transmis mon père (qui ont joué un rôle dans l'affaire), quand ma mère n'était plus qu'une débile vagissante, qui pleurait sur son "enflure de mari parti pour une femme plus baisable"
Pan dans la tête !
Faut pas croire que je suis si blasée que ça, je me suis juste habituée à être un peu oublié des autres. ce que je pense ne les interessent pas.
déjà quand j'étais petite, quand je disais vouloir manger une glace et aller me promener dans le parc, on donnait raison à ma soeur qui elle, se voyait plus dans une salle obscure à regarder un dessin animé ridiculement bête, et à grailler du pop-corn
Crounch Crounch Crounch
Depuis ca toujours été un peu comme ça.
Quand mon père un jour a fait sa valise et que je me suis accroché comme une bouée échouée à sa jambe pour le retenir, il a secoué son membre nerveux, a baissé les yeux et a démarré la voiture en trombe avec un air de "un jour tu comprendras".
Re-pan, je t'ai tué !
Depuis que mon père est parti (j'avais huit ans), ma vie a été de mal en pi. Maman a continué son travail d'infirmière; sa vie de maman; sa vie de femme : elle ramenait un homme différent chaque semaine et pleurait des heures durant devant le téléphone et le simple message que mon père avait laissé juste après être parti : je vais bien, j'espère que vous aussi. Je pense à toi Péts et à Lilou aussi. A bientôt, les filles.
Le bientôt est encore en suspens, il n'a pas donné suite : j'ai seize ans aujourd'hui.
Maman ne s'occupait plus trop de moi et de ma soeur : nos relations étaient plus distantes.
Ma soeur avait son groupe d'amis, elle s'y accrochait. Mais nous étions étrangement proches à cette époque, jusqu'à ce que j'apprenne mon admission dans cette école pour tarés joyeux qui lancent de l'eau, des flammes et toutes sortes de choses, par un bout de bois, ridiculement tordu et fin.
Depuis, elle a développé une sorte de haine ou plutôt de dégoût violent envers ma personne :au début ça m'a fait mal..., ça me tordait les boyaux continuellement, jusqu'à ce qu'un jour... je n'y pense plus.
Juste après s'être mariée (il y a de cela un mois), après avoir essuyée mon absence à sa cérémonie de mariage, j'ai reçu un courrier de ma soeur : un courrier d'excuse.
Un courrier plein de niaiseries si niaises que j'en ai fait des confetis sur le champs !
Des niaiseries niaises qui racontaient qu'elle n'aurait pas pu être plus proche de moi qu'elle ne l'avait déjà été. Elle en était triste, elle voulait se rattraper : mais j'étais la preuve vivante de notre foutu enfance à la noix. Elle voulait oubliait. Et je gardais en moi et tout autour de moi cette aura boueuse des rues malfamées de Londres, et de l'image qu'elle se faisait de notre père. C'était... trop pour elle.
Your so crazy, Péts !
Comme notre père, j'avais les cheveux auburns, pas vraiment roux, pas vraiment bruns, ni trop longs, ni trop courts, ni trop bouclés, ni trop lisses. Les yeux émeraude, pas vraiment clairs, mais pas vraiment foncés non plus. Vifs.
J'étais une fille ni-trop-ni-moins, avec une apparence mi-figue mi-raisin.
Mais j'étais malgré tout le portrait craché de Steeve Evans, la barbe en moins.
Ne pensez pas que je déteste mon reflet, quand je me vois dans une glace, je ne vois que moi, je me plais plutôt, c'est déjà ça. Je ne vois pas mon père. Je n'ai pas de père, ou plutôt, je n'en ai plus. Tout ça est du passé, ne me prenez pas pour une enfant gâté. Il ne reste que moi et l'image floue que je garde de Péts, la dernière fois que je l'ai vu.
Ainsi était notre vie, pendant mon enfance : je n'étais pas vraiment seule, j'avais bien des amis, à l'école.
Je m'amusais, et je trenaillais, plus que de raison, le soir, dans les rue vaseuses de Londres.
Maman s'en fichait un peu, elle était déjà saôule, quand elle rentrait du boulot.
Péts trainait aussi, c'est comme ça qu'elle s'est dévergondée, la première fois à onze ans.
C'était plutôt jeune, d'ailleurs : avec un certain Timmy.
C'est d'ailleurs la seule fois où elle m'a demandé un service et que j'ai accepté pour lui faire plaisir : tenir hors de portée la porte des toilettes publiques, des trainards nocturnes.
Elle s'est faite dépucelée contre des robinets crasseux, là où tous les toxicos venaient se taper leurs fixes.
Quand j'y repense, je me dis que nous n'étions que deux pauvres gosses un peu perdues.
Moi j'avais neuf ans, à l'époque. J'ai eu mon premier petit copain en même temps que Péts.
C'était le petit frère à Timmy : Ryan.
Il avait presque dix ans, toutes ses dents, des yeux bleus un peu globuleux, mais d'adorables fosettes.
Il m'a tenu compagnie, tout le temps que je surveillais les WCs. On a joué aux billes, tout du long. C'était bien finalement. J'ai aussi pris du bon temps.
Je ne réalisais pas trop ce qui nous arrivait à Péts et moi.
Les autres filles de mon âge, elles, jouaient encore à la poupée. Elles n'étaient pas dehors à dix heures du soir, pour veiller à ce que leur soeur, de deux ans leur aîné, se fasse dépuceler en paix.
Les filles de l'âge de Péts n'en étaient pas là non plus : une minorité avaient à peine dépasser le stade du gentillet baiser.
Péts, elle, voyait déjà plus loin.
Et moi, je laissais Ryan m'embrasser. Oh, nous étions sages, nous n'avions pas encore l'âge d'être plus vilains que ça.
Il m'embrassait, et pendant ce temps, je lui caressais les cheveux : il avait des cheveux si fins... je me souviens encore de la sensation de soie sous mes doigts d'enfant.
L'instant d'après, on était perché, tous les deux sur une caisse en bois abandonnée, pour espionner ma soeur et Timmy.
On était curieux l'air de rien et les ombres gigotantes des deux personnages aguichaient en nous un sentiment encore innomé : désir.
Ryan est resté mon petit copain durant un an. Un an. C'est long... ce fut mon premier amour, celui qu'on oublie jamais.
Péts est restée autant de temps avec Timmy.
Mais, les parents de Timmy et Ryan ont un jour décidé que Londres n'était qu'une ville puante et mal fréquentée : ils ont déménager et sont partis s'installer à Glasgow, en Ecosse. Le bout du monde, pour quatre gosses, comme nous.
Péts en était à préparer un plan de fugue pour ne jamais dire "adieu" à son Timmy.
J'étais partante : c'était la grande aventure, comme on dit.
On avait envie de vivre des expériences. Moi j'allais sur mes dix ans, Ryan sur ses onze. On avait envie de dépasser le "cap". Je l'aimais, je crois, vraiment.
Péts était folle d'espoir : on allait découvrir l'Ecosse, comme des grandes !
Alors, un matin de juillet, une semaine après le départ de Ryan et Timmy, on a pris notre sac à dos, notre panier à provision, nos parcas pour la pluie, et aussi un peu d'argent, volé dans le porte-monnaie de notre mère, et on est partis.
Hasta la vista, mama !
On a pris le car jusqu'à Birmingham, puis ensuite, ne voulant pas dépenser tout notre butin, nous avons fait du stop.
On avait un peu peur que les automobilistes préviennent la police : après tout, deux gosses faisant du stop pour aller jusqu'en Ecosse, c'est pas banal.
Alors quand les gens devenaient trop insistants, ou trop curieux, nous pretextions être de fausses jumelles, avoir seize ans, et vouloir rejoindre des amis dans un petit cottage, pour l'été. Des vacances, quoi : les imbéciles...
On a réussi l'exploit d'atteindre Newcastle, sans dommage.
Mais arrivé à la frontière de l'Ecosse, nous sommes tombé sur un étrange personnage, un homme d'une quarantaine d'année, enrobé, avec de grosses lunettes carrées, qui nous a gentiment proposé de nous emmener à Glasgow. C'était un curieux bonhomme qui chantonnait fébrilement de vieux tubes des années vingt et qui passait son temps à renifler une morve verte qui lui coulait du nez.
Come on, Bab' ! marmonnait-il en scrutant la route déserte.
Pour le compte, nous avons failli finir dans une grange avec des vieux pervers pédophiles, et des gosses à peine pré-pubères.
Heureusement, quand nous avons commencé à tilter, moi et ma soeur, le vieux bonhomme avait du s'arrêter pour soulager une envie pressante. Ne voulant pas nous laissez filer comme ça, il nous avait trainé jusque dans la station, et nous nous étions caché dans les toilettes pour dames.
Nous avions pleuré, et supplié une vieille dame de nous tirer de ce mauvais pas, résulat : elle a appelé la Police.
Pin Pon Pin Pon hurlait le voiture, tandis que le vieux monsieur à la morve verte se faisait embarquer au poste avec nous, pour un petit interrogatoire de rigueur.
Finalement, au bout de deux jours, la police nous a ramené chez nous.
Adieu Ryan, Adieu Timmy. Adieu, nos amours passés. Bonjour l'Angleterre ! Salut, Londres, ma vieille catin de toujours...
Pardon maman... on recommencera pas.
Réveil chagrin, maman ouvre un oeil laborieusement : elle est complètement pété, comme d'habitude...
Comme d'habituuude !
-Que... que... vous êtes là ? Les filles... je vous ai cherché... par-tout.
Les policiers détournent les yeux.
Au bout de quatre jours, maman les avait prévenu. Elle avait mis un certain temps à se rendre compte de notre absence.
-Pourquoi êtes-vous... où étiez-v...
Les policiers prennent la relève.
Il charabiatent : l'air de discutailler avec elle qu'elle n'est pas en possession de tous ses moyens, qu'ils vont s'occuper de nous, aujourd'hui, et demain... et peut-être jusqu'à la semaine prochaine, et qu'elle doit se reposer.
-Merci, je vous attends les filles faites bisou à mam... marmonne-t-elle, et elle se rendors.
Je ne sais trop pourquoi, ni comment vous expliquer, je me sentais lasse. J'avais une boule au fond de la gorge.
La seule personne a vraiment m'aimer était parti en Ecosse. J'allais me retrouver seule, une fois de plus.
Seule et désoeuvrée.
On a passé la journée au poste de police, de Londres. C'était cool, Mike Southand, le policier qui nous avait ramené de la frontière de l'Ecosse, nous avait prêté un gilet parre-balle, et avec un pot à crayon, et toutes ces cellules innocupées, moi et ma soeur nous sommes occuper à jouer au détective, à la guerre et aux commandos.
Mais quand la nuit fut tombée, on n'a pas pu rester. Mike, très gentil -marié récemment, une gamine de deux mois- nous a ramené chez lui.
Pour quelques jours, a-t-il dit, le temps que notre mère se remette. Ce qu'il ne savait pas, le pauvre bougre, c'est qu'elle ne se remettrait jamais.
C'est ainsi qu'un 1er septembre, en l'occurence, soit deux semaines après que Mike nous ai rendu à notre mère, nous devenions orphelines.
Orphelines de mère.
C'était le jour de la rentrée, le jour de toutes les rentrées : conduite en état d'ivresse pendant la nuit, aquaplaning, tourné-boulé, vol plané, atterissage contre un poteau électrique, la voiture qui s'enflamme, la vie qui s'échappe.
La gorge qui brûle, les yeux qui piquent, des souvenirs qui hantent, le ventre se noue, les membres si mous, le menton qui tremble...
Bye bye mummy...
C'est là, à vrai dire que commence un long périple, un long voyage, de maisons en maisons, de foyers en foyers, de la découverte de la magie, à celle du monde des sorciers.
Je vais arrêter d'écrire pour aujourd'hui, après tout, c'est l'anniversaire de la mort de ma mère, et j'en parle en termes bien peu avenants : pourtant, je crois que je l'ai aimé terriblement. Mais elle a déchiré impitoyablement les chairs de ma confiance, en nous trahissant moi et Péts, et en nous laissant, seules face au monde.
C'est jeune dix ans, pour découvrir le monde, les hommes, les femmes et les différentes relations qui les unie.
Ca a été trop tôt pour moi. Quoi que aujourd'hui, même si je parle de Poudlard, comme de la maison du calvaire, c'est tout de même ma maison, celle que je n'oublierais jamais.
Plus que celle où on m'a placé en tout cas !
D'ailleurs je vois ce détestable Potter entrer dans le compartiment : c'est reparti pour un tour !
En plus de l'avoir depuis le début de l'été comme colocataire détestable, je vais continuer à l'avoir toute l'année comme camarade abruti comme une chaise !
Il m'envoie une pique... je réplique.
Je crois qu'on ne se lassera jamais de s'enquiquinner.
J'ai lu quelque part que quand on aime bien, on s'embête, on se titille... mais que ce soit clair entre nous, Je n'aime pas Potter de l'amour-AMOUR
Oh amor, amor, amor...
Je l'aime bien parce que quand je le rembarre, il a cette veine qui bat furieusement dans son cou : et c'est délicieux... huhuhuh...
Voili ! La suite à venir bientôt, dîtes moi si vous aimez, à priori ?
Kissouille, Alysia.
