Note de l'auteur:
Rien ne m'appartient hormis mon perso, Sybyl, et les différences d'avec l'histoire originale.
Tout ce qui est pensée sera entre * *
Les dialogues seront entre « »
Reviews bienvenues.
Bonne lecture !
Prologue
« Mesdames et messieurs, nous arrivons en gare de Kina. »
Sybyl ouvrit les yeux à regret, retenant difficilement un soupir.
*Quand il faut y aller…*
Sentant le train ralentir, elle saisit la poignée de sa valise, se leva et gagna d'un pas lent la sortie la plus proche. Sur une dernière secousse, le véhicule s'arrêta totalement et les portes s'ouvrirent avec un sifflement désagréable. La jeune femme descendit les deux marches la séparant du quai et, s'écartant afin de laisser passer les voyageurs, prit une grande inspiration.
*Même l'air est différent ici… Plus frais…*
Jetant un coup d'œil à la grande horloge murale, elle étouffa un juron : 15h42. A force de rêvasser, elle allait finir par être en retard ! Raffermissant sa prise sur son bagage, elle sortit de la gare d'un pas vif. Le soleil éclatant l'éblouit un instant et, mettant sa main en visière, cilla plusieurs fois. Une fois accoutumée à la lumière vive qui régnait dehors, elle repéra l'arrêt de bus et, prêt à partir… Son bus !
*Et m…. ! Le suivant part dans une heure !*
Empoignant fermement son sac, elle piqua un sprint et, remerciant les dieux d'avoir mis une tenue décontractée et des baskets, se glissa dans le bus juste avant la fermeture des portes. Essoufflée, elle paya son ticket et se laissa tomber dans le siège vacant le plus proche tandis que le chauffeur démarrait. S'appuyant sur le dossier de sa chaise, elle se perdit dans la contemplation du paysage, curieuse de découvrir son nouvel environnement.
Dix arrêts plus loin, le bus repartait en laissant derrière lui une jeune fille de 16 ans et sa valise. Regardant alentour, elle sortit de sa poche arrière un bout de papier sur lequel étaient griffonnés à la va-vite une adresse et un plan sommaire du quartier qu'elle étudia un moment avant de le ranger et de traverser la rue d'un air décidé. Repérant le panneau « Rue de la Paix », elle sourit.
*Alors, normalement, si je tourne ici, je devrais être dans la Rue de l'Indépendance et donc je devrais prendre la prochaine à gauche pour trouver l'Allée des Cerisiers.*
Le nez en l'air, à la recherche d'un panneau indiquant le nom de la rue, elle tourna au coin et percuta violemment quelqu'un, tombant rudement au sol. Grimaçant, elle ouvrit un œil et se retrouva face à face avec un énorme chien noir et feu qui semblait aussi surpris qu'elle.
« Euh… Salut ? »
Le chien remua la queue et pencha la tête de côté, l'air perplexe. Sybyl sourit et, tendant la main, laissa l'animal la flairer.
« Tu es rudement fort, en tout cas, un vrai tank ! Et ton maître, il est où ? »
Le chien grogna légèrement, l'air mécontent. Perplexe, l'adolescente rectifia :
« Propriétaire, ça te va mieux ? »
A ces mots, le chien laissa retomber ses babines et s'assit devant elle, remuant joyeusement la queue.
« Tu es un drôle de chien, en tout cas, sacré caractère ! J'ose pas imaginer à quoi ton maî… euh… ton propriétaire doit ressembler ! », fit Sybyl en riant.
La jeune fille se releva, récupéra sa valise et épousseta distraitement son jeans, regardant autour d'elle, à la recherche du maître égaré.
Ne voyant personne dans l'immédiat et avisant un banc de l'autre côté de la rue, Sybyl prit son bagage et se tourna vers le chien, toujours sagement assis.
« Tu viens ? J'ai peut-être deux trois trucs à manger qui trainent dans mon sac. »
L'animal se releva, remuant la queue avec enthousiasme. Riant, elle gagna le banc, suivie de son nouvel ami, et sautant lestement dessus, s'assit sur le dossier. Farfouillant dans sa valise, elle en sortit un reste de sandwich et quelques biscuits.
« Je te préviens, c'est pas tout pour toi, on fait moitié-moitié ! »
Sur ce, elle rompit le sandwich et tendit une partie à l'animal : celui-ci la renifla suspicieusement et lui lança un regard oblique.
« Waw, la confiance règne je vois ! Regarde, » fit-elle en prenant une bouchée. Après avoir avalé le morceau, elle ouvrit la bouche, lui montrant qu'elle était vide. « Là, tu vois. Rien à craindre du grand méchant sandwich ! »
Le chien la regarda encore quelques secondes avant d'engloutir sa part de bon cœur. En s'esclaffant, la jeune femme finit sa moitié et partagea les biscuits. Cette fois, le chien ne s'embarrassa pas de précautions et avala le tout sans hésitation. Une fois leur en-cas fini, Sybyl admira un peu le paysage puis se tourna vers son compagnon.
« Bon, c'est pas tout ça, et si on cherchait ton proprio ? Il doit te chercher partout. »
Le chien se contenta de se coucher à ses pieds et poussa un soupir satisfait.
« Je vois que ça te travaille, toute cette histoire ! », dit-elle en souriant. Après un petit moment, elle sauta du banc et s'étira. « Bon, c'est pas tout ça, mon grand, mais j'ai un appart à trouver, moi. Tu restes là ou tu m'accompagnes ? »
L'animal se redressa sur ses quatre pattes, remuant joyeusement la queue. La jeune fille se mit en route, son nouveau compagnon sur ses talons.
En 5 minutes, elle avait trouvé l'Allée des Cerisiers et, au fond du cul de sac qu'était cette rue, elle trouva un joli loft doté d'un beau jardin arboré.
*Waw ! Merci Tante Caroline !*
« Qu'est-ce que t'en dis, mon grand ? On fait le tour du propriétaire ? »
Le chien se mit à faire de grands sauts, tournant tout autour d'elle, la faisant rire.
« OK, je vais prendre ça pour un oui. Allons-y al… », commença-t-elle quand elle fut coupée par une voix dure.
« Démon ! A bas ! »
Surprise, elle se retourna vivement, tombant nez à nez avec un jeune garçon aux cheveux rouge, vêtu d'un blouson de cuir noir, et arborant un air… Peu amical.
*Très peu amical.*, se corrigea-t-elle mentalement.
« Euh… Salut ? », tenta-t-elle avec un sourire.
« Ouais, salut ! Ca va Démon, tu t'es bien amusé pendant que je te courais après ? Idiot ! », dit-il avec une petite tape sur la tête du chien. Levant les yeux, il croisa le regard de la jeune fille et reprit :
« Ca va, gamine, pas trop traumatisée par le gros vilain toutou ? », demanda-t-il en la toisant d'un air hautain.
*Il se fout de moi… Charmant garçon !*
« Non, du tout. Démon et moi avons pris du bon temps ensemble. C'est un magnifique beauceron. »
Le rictus supérieur se transforma l'espace d'un instant en surprise mais son expression redevint vite froide et distante : « Et il est resté près de toi ? Bizarre, en général, il n'aime pas trop les inconnus. Tu t'y connais en chiens ? »
Sybyl haussa les épaules : «Un peu. J'aime les molosses. »
Cette fois, l'expression du jeune homme s'adoucit et il esquissa un (très) léger sourire.
« Alors, t'es pas une fan des roquets de grand-mères. T'as bon goût. »
Elle sourit : « T'es de parti pris mais merci. Au fait, moi, c'est Sybyl. Et toi ? »
« Ah et pourquoi je te le dirais ? »
Surprise, elle hésita : « Euh… Parce que c'est poli ? »
« Et t'as rien trouvé de mieux ? Ben compte pas sur moi pour te le dire ! », répondit-il avec un sourire ironique.
« Comme tu veux. Allez, à la prochaine, Démon ! », dit-elle en le caressant. « Salut, Capitaine Flam ! », fit-elle avant d'entrer dans le loft et de refermer la porte derrière elle sans lui donner l'occasion de répondre.
S'adossant à la porte, elle étouffa un rire en entendant le propriétaire de Démon jurer avant de partir.
Otant ses chaussures, elle fit le tour de l'appartement que Caroline, la sœur de sa mère, lui avait prêté le temps de suivre ses études au lycée Sweet Amoris.
*Sweet Amoris, quel nom stupide !*, pensa-t-elle en roulant les yeux.
Mais peut importait le nom de cet établissement, seuls comptaient les avantages à y suivre sa scolarité. Et ils étaient de taille : un superbe loft rien que pour elle, vu que ses parents étaient constamment en déplacements pour leurs boulots une vie entière - responsabilités, avantages et inconvénients – à gérer seule.
Après avoir téléphoné à ses parents et à sa tante pour leur signaler son arrivée et le bon déroulement de son voyage, Sybyl passa le reste de l'après-midi à ranger ses affaires, à s'habituer à sa nouvelle maison et à se détendre.
A 22h, le film du jour fini, elle éteignit le rez-de-chaussée, vérifia les verrous et monta dans sa chambre après avoir réglé le réveil sur 7h, elle se glissa entre les draps et, avec un soupir de contentement, s'endormit.
Merci à Velya pour sa remarque sur les trop nombreuses répétitions du prénom Sybyl; effectivement, après relecture, c'était un peu lourd. Correction faite ! :)
