Bonjour à tous! :) Voilà une nouvelle fiction (oui je sais, c'est la troisième que je commence), ça m'a pris comme ça, j'ai écrit sans trop réfléchir. J'espère que ça vous plaira et que vous aurez envie de lire la suite. Là j'ai pris le point de vue de Quinn mais ça pourra changer même si écrire sur elle me plait pas mal en ce moment. Donc : L'histoire se situe à la suite de Glee, quand ils quittent le lycée, on sait que Quinn n'est pas très bien donc je vous laisse découvrir si des vacances avec le Glee Club vont lui faire du bien ou si elle décideras d'écourter un peu le séjour.

J'arrête de parler, et je vous laisse découvrir ! :) Bonne lecture et surtout donnez moi votre avis, c'est important pour savoir si j'écris dans le vent ou si je vais dans le mur (que de métaphores!) :) (Non mais vraiment, ça fait trop plaisir quand on en reçois, ça motive énormément, donc si vous avez quelque chose à dire, n'hésitez pas)

Bonne lecture, à bientôt ! :)


Chapitre 1

Quinn ferma les yeux quelques instants, savourant l'air frais qui caressait ses jambes nues. Elle était assise sur une chaise, les jambes sur la barrière du balcon. La jeune femme savourait ce calme et cette tranquillité que la nuit lui offrait à cet instant. Elle semblait que sa vie n'avait pas été aussi calme depuis longtemps et pourtant, rien ne bougeais. Elle ressentait cette sensation étrange, comme si tout était en mouvement autour d'elle, tout allait beaucoup trop vite et elle avait peur de faire le moindre mouvement. Elle avait peur de défaillir, de tomber et de ne jamais pouvoir se relever. Et rien que de penser à cela, elle se dégoutait.

La jeune blonde expira l'air pur à travers le filtre de sa cigarette, réchauffant sa gorge et lui brulant les poumons. Elle n'avait jamais perdu cette habitude de fumer depuis son changement de couleur de cheveux au lycée, depuis qu'elle avait compris qu'elle avait tout raté et que tout allait basculer pour toujours.

Le lycée.

Les yeux de Quinn étaient humides à cette simple pensée. Elle se souvenait de son premier jour, elle était bien, elle se sentait jolie et appréciée par tous et puis au fil des jours et des années, elle s'était détruite, elle était devenue une personne froide, détestable. Quinn se détestait. Chaque souvenir de ses faits et gestes depuis qu'elle était rentrée au lycée la dégoutaient. Chaque chose qu'elle ait pu dire, tous les combats qu'elle avait menés la dégoutaient.

Elle relâcha toute la fumée à travers ses lèvres formant un nuage brumeux autour de son visage. Même fumer la faisait se détester et pourtant c'était la seule chose qui la calmait. Elle repensait à ces années. Elle avait été heureuse, elle était une jeune fille parfaite aux yeux de tous, la fierté de ses parents, l'amie que tout le monde voulait avoir. Et puis elle avait perdu cette confiance en elle. Elle avait perdu cette joie de vivre qui la caractérisait. Maintenant, elle n'était plus que l'ombre d'elle même, un fantôme.

Elle tira une dernière fois sur sa cigarette, enleva une mèche de ses cheveux blonds qui s'était glissée entre ses lèvres, jeta la cigarette du haut du 7ème étage et retourna à l'intérieur de l'appartement.

Elle ne savait pas pourquoi elle se levait le matin, ni ce qu'elle était censée faire de ses journées. Elle habitait dans le New Haven et étudiais la photographie à Yale, chose qui la passionnait avant, mais cela faisait plusieurs semaine qu'elle n'était pas retournée en cours. Depuis qu'elle avait commencé à fréquenter des gens, de nouvelles connaissances de la fac et qu'elle avait commencé à les voir régulièrement, elle avait tout arrêté. Elle ne savait pas pourquoi. Peut-être étai ce parce qu'elle avait, à plusieurs reprises, remis son masque de petite fille parfaite, ou parfois celui de garce. Cela l'avait encore une fois dégoutée d'elle-même.

Elle regarda l'heure sur le petit cadran lumineux en dessous de la télévision. 01h57. Il était tard. Ou tôt, peu importe. Quinn n'avait pas d'obligation. Elle n'avait plus d'objectif, plus de but dans la vie. Le lycée était fini depuis 3 mois et elle n'avait plus rien. A la minute où les étudiants étaient sortis du lycée pour ne plus y revenir, elle savait qu'elle était perdue. Faire des études ne l'intéressait pas. Rencontrer du monde ne l'intéressait pas.

Elle passait son temps à se détester pour tout ce qu'elle avait fait et pour tout ce qu'elle était.

Dans son appartement sombre, elle fixa quelques instants un petit carnet posé à côté du canapé. Toute sa vie était dedans. Sa mère lui avait conseillé d'écrire un journal intime quand elle avait à peine douze ans et depuis elle y avait écrit tous ses ressentis. Jusqu'à se détester. Elle fronça les sourcils, refoulant les larmes qui montèrent petit à petit à la bordure de ses yeux verts et elle se dirigea vers la salle de bain. Sans allumer la lumière, elle enleva sa robe et ses sous-vêtements, et se glissa sous la douche. L'eau tiède parcourait sa peau claire, avec les marques encore visibles de son péché. Ce contact la rassura un peu, elle s'apaisait, fermant les yeux, écoutant juste le bruit de l'eau couler inlassablement.

Quinn n'avait jamais repensé au lycée depuis ce soir-là. Elle s'était enfermée dans son appartement depuis des semaines et avait lu des livres ou vu une quantité impressionnante de film pour se vider la tête et ne penser à rien. Pour ne s'imaginer rien que quelques instants dans la peau de ses personnages qu'elle admirait pour avoir une vie plus parfaite que la sienne.

Après avoir raccroché son téléphone, à 22h, elle avait ressorti son journal et avait relu son intégralité, assise sur l'unique chaise de son petit balcon, uniquement éclairée par le lampadaire de la rue. Elle avait grillé cigarette sur cigarette, alternées par quelques gorgées de vodka. Les larmes avaient coulé, beaucoup trop au gout de l'ex cheerleadeur.

Sa vie était un total échec. Ses parents pensaient qu'elle était encore cette petite fille blonde, parfaite qu'ils avaient élevés. Que penseraient-ils quand ils sauront qu'elle a tout laissé tomber ? Qu'elle n'est plus qu'un rebus, un déchet de la société, qui fume et qui bois à longueur de journée. Qui ère dans la rue la nuit, qui n'a fréquenté que des mecs louches ? Que diraient-ils s'ils voyaient tout ça ? C'était leur faute selon elle, c'est eux qui l'avaient détruite, à vouloir faire d'elle la petite fille parfaite, à attendre d'elle toujours plus que ce qu'elle ne pouvait leur apporter. Elle les détestait.

Sous la douche, ses pensées miroitaient à nouveau dans sa tête. Elle avait besoin d'alcool. Ses mains commencèrent à trembler quand elle repensait au Glee Club. Elle n'avait plus de contact avec aucun d'entre eux. Elle se demandait régulièrement ce qu'ils devenaient parce qu'au fond, ils sont les seuls qui l'acceptaient et qui l'auraient acceptée si elle avait fait tomber ce masque qui ne l'avait pourtant pas quittée. Quinn coupa l'eau de la douche, s'enroula dans une serviette posée à côté de l'évier et retourna sur le balcon. Elle alluma une nouvelle cigarette puis avala plusieurs gorgées d'alcool. Elle n'avait plus que ça de toute façon.

Elle n'avait gardé contact avec seulement l'un d'entre eux. Un seul. Le seul qui s'était un tant soit peu préoccupé de son mal être depuis la fin du lycée. D'autres membres avaient essayé de reprendre contact mais il était le seul à insister sans jamais abandonner. Elle avait revu Sam quelques fois pendant les mois de vacances. Puis il était resté à Lima dans l'Ohio pour faire sa dernière année de lycée. Elle n'avait pas de nouvelles de Santana, elles étaient plus ou moins proches pourtant. Elle s'était faite à l'idée, en se mettant en tête que cette dernière la détestait surement donc elle n'avait qu'à faire de même. De toute façon, Santana n'avait jamais vraiment été là quand Quinn allait mal.

Et voilà que Sam l'avait appelée un peu plus tôt dans la soirée. Elle lui avait répondu parce qu'il était le seul à connaitre une partie de son mal être, il l'avait écouté, lui avait changé les idées pendant de longues après-midis passés ensembles pendant l'été. Elle lui devait bien ça. Alors elle avait répondu après qu'il ait insisté trois fois sans qu'elle n'ose regarder l'écran de son téléphone pour voir qui semblait se préoccuper d'elle. Il avait tout de suite remarqué qu'elle n'allait pas bien mais il n'avait pas posé de question. Il savait qu'elle ne lui dirait rien elle qu'elle se refermerait si elle insistait. Donc elle l'avait écouté patiemment, en parlant le moins possible.

Il lui avait dit qu'il était en vacance le lendemain et qu'il passerait la prendre en voiture dans l'après-midi. Elle lui avait dit que ce n'étais pas nécessaire qu'il gâche ses vacances avec elle, qu'elle ne pouvait partir de Yale comme ça, qu'elle avait des obligations. Mais Sam avec insisté, et elle avait fini par accepté, sans trop savoir pourquoi. Probablement parce que c'était Sam et que d'une manière ou d'une autre, il savait. Tout simplement.

Et maintenant, sur son balcon à moitié allongée, le visage tourné vers le ciel, elle était rêveuse. Ce garçon savait comment lui redonner de l'espoir, des rêves. Elle fixait les étoiles, parfois brouillées par le léger nuage qui s'échappait de temps à autre de ses lèvres. Elle se demandait ce qu'ils allaient faire et pourquoi il avait autant insisté. Elle écrasa sa cigarette sur le bord du balcon, rentra dans l'appartement et ferma la porte fenêtre. Ses allers-retours étaient incessants et Quinn ne les comptait plus depuis bien longtemps. Ils occupaient ses journées. Elle s'allongea dans son lit et après avoir terminé sa bouteille d'alcool, elle s'endormit. Tous, les soirs, elle refoulait ce moment où elle s'abandonnait au sommeil car elle savait que son esprit prenait un malin plaisir à lui rappeler tout ce qu'elle avait perdu. Ils étaient donc maintenant pratiquement toujours précédés par quelques gorgées d'une quelconque boisson dans le but de l'apaiser et de faire des rêves plus doux.

Il fallait qu'elle se ressaisisse. Au moins le temps où elle serait avec Sam, il fallait qu'elle arrive à redevenir celle qu'elle était. Celle qu'elle aimait être. Après tout, peut être que demain, sa vie allait changer, elle allait enfin pouvoir avancer.