Disclaimer : Je ne possède rien! Mise à part l'histoire...
NDA : Alors, c'est à ça que ça ressemble! Le jour où tu publies ta première fiction? La première de ta composition, je veux dire! Mince alors! Bizarrement, c'est le jour où je me cogne mon premier accrochage en voiture... J'espère que ce n'est pas un signe du destin! Quoi qu'il en soit, nous y voilà!
Un grand, un immense merci à Anger-lola! Ma Beta qui est Macrocosme à elle toute seule! Le monde des fanfictions, sans Beta, ne serait pas celui que nous connaissons, je peux vous le garantir!
Mise à jour : Par rapport à la saison 3! Certains éléments y sont... Jusqu'à l'épisode 3x15! Je reprend à partir du milieu de l'épisode, la scène ÉPIQUE de Klaus et Caroline, devant le Mystic Grill. Par ailleurs, nous ne nous pencheront pas, dans cette histoire, sur les éléments suivants :
- Le retour d'Esther (Qui, si je compte bien, est revenue TROIS FOIS dans la saison!)
- L'intrigue du Chêne Blanc (qui sort de nul part, qui sert d'arme indestructible, et blablabla!)
- Elena et son choix décisif... Dont je me fous royalement! Pas que ça m'intéresse pas dans l'absolu... Mais ça n'a rien à faire dans mon histoire. Et je pense à ça : les fans de Bamon pourraient être contents de mes premiers chapitres, où il sera question d'un road trip avec cet étrange couple, que je ne ship pas, mais que je ne dénigre pas non plus! Après tout, chacun son délire! Moi, je reste sur Klaroline ;)
Voilà, je crois qu'on va s'arrêter là, avec mes intro à ralonge! Je vous laisse lire, en espérant ne pas finir crucifier pour attentat contre la littérature, ou je ne sais pas quoi...
Chapitre 1 : "Il n'y a pas de fin. Il n'y a pas de début. Il n'y a que la passion infinie de la vie." Federico Fellini
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Dean était allongé dans l'herbe d'un parc quelconque, les yeux fermés. Il appréciait le soleil couchant de la fin de journée qui lui réchauffait la peau. Il ne pensait à rien. Il avait appris au cours de sa vie qu'il devait toujours profiter au maximum de ce qu'on lui offrait, parce que rien ne durait jamais.
Il était donc bien décidé à rester allongé là, jusqu'à ce qu'un gardien vienne le déloger. Après quoi, il rejoindrai Ruby.
Soudain, il sentit qu'un nuage lui cachait le soleil. « Ce moment de douceur aura été de courte durée. » Il ouvrit les yeux et ... perdit conscience de son corps. Une sensation étrange s'était emparée de lui, comme s'il avait été extrait de son enveloppe charnelle. A mesure qu'il s'élevait dans les airs, il perdait peu à peu tous ses sens, puis se retrouva dans le noir. Seul, avec ses pensées. Alors, seulement, il se mit à hurler.
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« -I'll take that as a challenge... »
« -Caroline... »
« -Are you serious? Take a hint... »
« -Don't be angry, love. We had a little spat.. I'm over it already »
« -Hum, well, I'm not »
« -How can I quit myself? »
« -You, and your expensive jewlery, and your romantic drawings, can leave me alone... »
« -Oh come on! Take a chance Caroline. »
Il s'assit sur le banc, à présent certain que Caroline hésitait, presque sûr qu'il était parvenu à semer le doute dans son esprit.
« -Talk to me! Come on, get to know me! I dare you. », continua-t-il, la dévorant des yeux et affichant ce sourire si incroyable, si craquant...
« -Fine! »
Elle ne pouvait pas résister à ce sourire, et prit donc place à ses cotés. Cependant, pour se donner bonne figure, elle laissa échapper un lourd soupir, tout à fait audible. Mais lorsqu'elle se tourna pour faire face à Klaus, le regard qu'il lui lançait en disait plus long sur les sentiments qu'il lui portait. Plus que tous les mots du monde. Elle reprit immédiatement la parole, gênée de cette situation improbable.
« -So! Want to do you wanna talk about? »
« -I wanna talk about you », répondit-il, sans aucune hésitation.
Caroline leva les yeux au ciel. Elle pensa immédiatement que ce n'était qu'un jeu que l'hybride entreprenait, encore une manœuvre dans le but de créer son armée d'hybrides, ou une autre folie dans ce genre.
« -Your hopes, your... your dreams, everything you want in life ».
Caroline, entendant cette phrase insensée prononcée par l'Original, laissa échapper un rire sonore, à la fois amusée, mais également un peu blasée par ce ton de séduction que tentait de prendre le vampire lorsqu'il était avec elle, comme s'il voulait la faire craquer, afin de leur montrer à tous qu'il était le plus fort.
« -Just to be clear, I'm too smart to be seduced by you. »
« -Well... That's why I like you . »
Cette réponse étonnante parvint néanmoins à laisser Caroline pantoise, désarçonnée et ne sachant quoi répondre, face au dangereux psychopathe qui venait de lui avouer qu'il l'appréciait.
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Klaus ouvrit la porte, en gentleman qu'il était. Puis il se décala sur le coté, tenant la porte, laissant Caroline le précéder. Elle s'était laissée convaincre de prendre un dernier verre chez lui, après une discussion au cours de laquelle elle avait été surprise de le trouver... intéressant.
« Allons, sois honnête avec toi même, tu sais très bien que Klaus est bien plus qu'intéressant! Il a une culture absolument incroyable! » se dit Caroline, en avançant dans le grand hall. Elle ne savait pas tout à fait quoi attendre de cette fin de soirée, mais elle n'avait pas vraiment peur.
Elle ne lui faisait pourtant pas confiance, mais elle ne pouvait s'empêcher de croire à cet intérêt si soudain qu'il lui portait. Peut-être n'était-il pas si inhumain dans le fond... En analysant ses pensées, Caroline se traita mentalement d'idiote, ne pouvant pas imaginer une seule seconde que Klaus conservait en lui une quelconque trace d'humanité. Il avait tué Jenna, il avait essayé de tuer Elena, d'exterminer, à peu de choses près, chaque habitant de Mystic Falls... Même elle, celle qu'il appelait à présent « Sweetheart », avait été une victime collatérale de la folie meurtrière et de la soif de pouvoir de l'hybride. Après tout, forcer Tyler à la mordre avait été le moyen le plus sûr de les éloigner l'un de l'autre et de détruire les derniers espoirs de la jolie blonde quant à son ex petit ami...
Une ombre vint alors voiler le visage de Caroline, qui se demanda soudain par quel moyen son esprit avait pu se convaincre que d'accepter cette invitation chez Klaus n'était pas la plus mauvaise des idées qu'elle ai eu.
Le jeune homme, qui la regardait intensément en analysant chacun des traits de son visage, avait vu, pendant ces quelques secondes de flottement, le tourment qui s'était emparé de la charmante blonde. Ses grands yeux bleus qui pétillaient une seconde plus tôt s'étaient remplis d'une tristesse profonde et blessante. Klaus ne voulait pas que Caroline change d'avis, et s'il était parvenu à la convaincre qu'un dernier verre n'était pas de trop, il se sentait prêt à tout pour la garder auprès de lui encore quelques minutes. Il s'approcha d'elle, et lui dit doucement :
« -Suis moi, je veux te montrer quelque chose. »
Puis, ne lui laissant pas le temps de refuser, il la prit par la main et entama la montée de l'immense escalier qui menait au premier étage du manoir. Il marchait vite, mais ne lâchait pas la main de la blonde pour autant. Elle se sentait très intriguée, et ne pouvait résister à l'appel de la curiosité...
Enfin, Klaus s'arrêta au milieu d'un couloir, lui fit face, et s'appuya négligemment contre la porte, arborant un sourire d'une arrogance incroyable. Caroline se gifla mentalement lorsqu'elle se rendit compte qu'elle avait qualifié ledit sourire dans sa tête de « renversant »... Mais elle n'eut pas le temps d'en penser d'avantage. Klaus se pencha vers elle et lui murmura :
« -Je vais te présenter Mr. Laurence... »
Et sur cette phrase énigmatique,il ouvrit la porte et Caroline pénétra dans la pièce. C'était une très grande salle, dont le sol était recouvert de parquet. Au centre, un superbe piano à queue noire semblait attendre patiemment son heure de gloire. En dehors de l'instrument, la pièce était presque vide. Une cheminée éteinte occupait l'angle, et quelques fauteuils étaient négligemment disposés autour de l'âtre froid.
Caroline détaillait encore le salon lorsqu'elle entendit les premières notes s'élever autour d'elle. Klaus avait profité du temps que la jeune fille avait passé à détailler les éléments autour d'elle pour s'installer derrière le piano. Elle l'observa quelques instants, ses yeux clos, se laissant envahir par la musique, tandis que ses mains glissaient habilement sur les touches... Il était indéniablement beau...
Caroline refusait de penser qu'elle commençait à apprécier ce fou d'hybride. Alors, pour ne plus laisser son esprit vagabonder, elle retira ses talons, se retrouvant pieds nus sur le parquet. Elle se laissa porter par la musique.. Et se mit à danser. La sensation de liberté lui revint immédiatement en mémoire.
Elle volait presque, ses pointes touchant à peine le sol, l'effleurant plutôt. Dans un savant jeu d'équilibre, elle enchaîna les pirouettes, les pliés, les arabesques, oubliant tout, et même jusqu'à l'endroit où elle se trouvait. Un piano et de l'espace, c'était ce qu'elle avait toujours adoré, là où elle se sentait elle-même.
Portée par son improvisation sur cet étrange son de piano inconnu, elle virevoltait, les yeux toujours clos, calquant sa respiration sur la résonance sourde de l'instrument, et ne se laissant pas distraire par le pianiste. Ce ballet improvisé devant Klaus aurait du la gêner, en temps normal. Mais l'appel de la musique avait été trop fort, et elle ne pouvait plus s'arrêter. De plus, elle se fichait de ce que les autres pensaient, dès lors que cela concernait sa façon de danser, ses interprétations, ses pores de têtes... La seule chose qui lui importait alors, c'était la communion avec son propre corps. Et avec la musique qui la guidait, elle se sentait invincible.
Klaus percevait parfaitement les mouvements de Caroline malgré ses yeux clos. Aussi, lorsqu'il comprit qu'elle venait de retirer ses chaussures, ce fut intrigué qu'il souleva les paupières. Tout en continuant de jouer, il observa la jeune fille se mettre en place au centre de la pièce. Il ne savait pas ce qu'elle faisait, mais il pressentait quelque chose de magique, comme toujours avec elle. Et lorsqu'elle commença à danser, il ne put s'empêcher de se féliciter : Klaus avait toujours raison. La grâce et la beauté de Caroline était naturelle, mais dès lors qu'elle faisait une esquisse, un pas, chacun de ses mouvements semblaient avoir été dessiné par un ange. Klaus se dit qu'en réalité, Caroline était la véritable incarnation d'un ange... Une apparition, un souffle de vent, un rêve virevoltant dans les airs face à lui. Elle était tellement belle, pleine d'insouciance, de charme...
Mais Klaus arrivait à la fin du morceau. Il regrettait de ne pas pouvoir enchaîner, mais il avait tout de même besoin d'une partition pour pouvoir continuer à jouer. Il ne voulait pas que ce moment si intense et magique se termine. Caroline, elle aussi, sentait poindre la fin de ces instants de communion parfaite avec la musique.. Lorsque Klaus fit sonner les dernières notes du morceau, Caroline s'arrêta, gardant les yeux fermés.
Elle reprenait ses esprits, ne voulant rien brusquer après une telle perfection. Lorsqu'elle releva la tête, se préparant mentalement à enfin affronter le regard vraisemblablement moqueur de Klaus, elle sentit une main glisser sur sa joue. Elle sursauta et ouvrit brusquement les yeux. Klaus lui faisait face, le pouce arrêté sur sa pommette. Il la regardait avec amusement, mais son invitée distingua également une lueur étrange briller au fond de ses iris acier. Caroline se demanda un instant s'il s'agissait de tendresse dans le regard de cet homme, qu'elle pensait pourtant si froid et distant. Elle se ressaisit, consciente de son propre trouble, et pour se donner de la contenance, se dirigea vers un des fauteuils en se raclant la gorge.
« -Sweetheart, on le boit ce verre, finalement? », dit-elle en se retournant vers lui et lui adressant un clin d'œil. Après tout, il n'était pas le seul à pouvoir charmer les gens mal à l'aise avec ce surnom!
« Cette fille était renversante », ne put s'empêcher de penser Klaus, alors qu'il se dirigeait vers le bar qui était caché dans un recoin du mur, près de la cheminée. Il servit deux verres de scotch, puis se retourna avec un sourire de prédateur.
« -Alors, dis moi, love », commença-t-il en se rapprochant de la jeune femme et en lui tendant son remontant. « Tu ne m'avais pas encore mentionné ta passion pour la danse. »
Il affichait un sourire railleur, un sourcil soulevé, attendant quelques explications.
« -Oh, il n'y a rien à en dire. », répondit elle simplement. Souriante, elle reprit :
« - Pourquoi Mr. Laurence, finalement? »
« - La musique que je viens de jouer, tu la connais? »
Caroline resta silencieuse. Elle ne s'y connaissait pas vraiment en musique classique, et se sentait vraiment inculte.
« - C'est un japonais qui l'a écrite, un type vraiment doué. Il l'a intitulée « Merry Christmas, Mr. Laurence ». », reprit Klaus. « Et bien c'est sur ce piano qu'il l'a composée. Je l'ai baptisé comme ça en hommage à lui. Et aussi parce que, malgré les siècles, je dois dire que Noël reste vraiment la période de l'année que je préfère. »
« -Et... Comment t'es tu retrouvé en possession de ce piano? » Demanda Caroline, incrédule.
« -Oh, une longue histoire. Je te la raconterai peut être, un jour! » répondit-il, en souriant.
Il se garda bien de lui dire que c'était lui qui avait, il y a longtemps, enseigné le piano à ce virtuose de la musique classique. Klaus était persuadé qu'elle ne le croirait pas de toute façon. Et il n'avait pas tort.
« -Et depuis quand... »,commença-t-il.
« -Pourquoi N... » fit, en même temps, Caroline.
Un silence gêné suivit, et Caroline lui fit signe de continuer.
« -J'allais dire : depuis quand te sens-tu suffisamment en confiance avec moi pour garder les yeux fermer en ma présence aussi longtemps? », Reprit-il en arborant un air narquois.
Caroline ne savait pas quoi répondre, aussi, elle leva les yeux au ciel et bu une gorgée, pour éviter d'avoir à se justifier.
Klaus vida son verre, et regarda la belle blonde, détaillant son visage très lentement, comme pour la graver dans son esprit. Puis il se releva d'un bond, et se dirigea vers la porte
« - J'ai encore quelque chose à te montrer, tu viens? »
Caroline le regarda quelques instants, tentant de jauger la bonne foi du vampire. Elle voulait savoir pourquoi Noël, plutôt que Pâques, la Chandeleur ou Mardi gras... Mais enfin, elle soupira et se remit sur ses pieds, toujours nus. Elle aurait toujours le temps de l'interroger plus tard.
« - Je suppose que oui, de toute façon, au point ou nous en sommes. », soupira-t-elle.
Il sourit en entendant ce qu'elle venait de dire. Elle capitulait face à lui. C'était déjà la preuve qu'elle n'était plus aussi inaccessible. Elle récupéra ses chaussures qui traînaient sur le sol, mais les garda à la main, savourant la chaleur du bois sous ses pieds, et suivit Klaus. Ils empruntèrent de nouveau le même couloir, mais, par une porte dérobée que Caroline n'avait pas vu à leur premier passage, ils rencontrèrent un nouvel escalier. Ils montèrent jusqu'au deuxième étage, Klaus précédant Caroline. Le silence qui régnait entre les deux commençait à devenir inconfortable. Mais lorsqu'ils arrivèrent enfin au second niveau et que Klaus ouvrit la porte qui leur faisait face, Caroline se figea.
Elle s'attendait de nouveau à un salon, mais au lieu de ça, il s'agissait d'une chambre. Une chambre d'une taille raisonnable, contrairement à toutes les autres pièces de l'immense demeure. Un lit simple, une moquette blanche, et de grandes étagères tapissant un pan de mur libre, voilà à quoi se résumait cet espace, que Caroline trouvait quelque peu sommaire, en comparaison de la personnalité de son hôte. Lui, pourtant si extravaguant à son habitude, semblait trouver son repos dans une atmosphère calme et douce, apaisante, mais tout en simplicité.
Klaus avança, prit un livre sur l'une des étagères, et s'assit sur le bord du lit. Il fit signe à Caroline d'approcher. Hésitante, mais intriguée, elle s'exécuta. Elle s'aperçut alors qu'il ne s'agissait pas d'un livre mais d'un album photo. Comme tous les volumes qui remplissaient les étagères contre le mur, d'ailleurs.
« - Quel talent n'as-tu pas, sérieusement? », railla-t-elle, supposant qu'il allait à présent lui expliquer sa grande passion pour la photographie. « Non mais c'est vrai, le dessin, le bon goût, la culture, un talent exceptionnel pour le piano et maintenant la photo? Tu veux que je me sente minable à coté de toi? Tsss, si c'est ça, c'est pas la peine de me faire l'inventaire de tes nombreux et incroyables dons, je me sens déjà suffisamment pitoyable. »
Surpris et amusé Klaus la regarda, sondant du regard le visage, tout à coup, très fermé, de son invité.
« - Je ne suis pas doué pour la photo Je ne suis pas doué dans de nombreux domaines, d'ailleurs, contrairement à ce que tu sembles croire », lui confia-t-il. « Je n'ai pas pris ces photos, mais ce sont des souvenirs. Des souvenirs triés de façon bien spécifiques », continua-t-il, arborant à présent un sourire quasi carnassier. « Et je pense qu'en les voyant, tu pourrais changer d'avis sur moi... »
Caroline le regarda avec surprise, puis lui prit l'album des mains et s'assit à même le sol, découvrant la première page de photos.
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« - C'est toi ça? »
Caroline était littéralement morte de rire! Sur la photo, un Klaus en pantalon pattes d'eph, un col « pelle à tarte », le doigt pointé en l'air, une perruque afro et des lunettes eighties, arborait un sourire hilare. Klaus avait en quelques minutes réussi à faire rire la jeune fille. Il fallait dire que ces albums réunissaient les plus grands dossiers qui pouvaient exister sur l'hybride. Parce que, évidement, ne pas vieillir, cela voulait dire s'adapter aux époques et aux modes changeantes.
« - La mode se démode, le style jamais », glissa Klaus, alors que Caroline prenait un nouvel album
Elle le regarda, interloquée :
« - Tu cites Coco Chanel? Sérieusement? »
« - Oh, nous nous sommes rencontrés quelques fois par le passé » répondit-il avec un mystérieux sourire.
Caroline crut que sa mâchoire allait se décrocher. Klaus venait de sous entendre qu'il avait connu Gabrielle Chanel... Caroline se dit qu'elle devait arrêter de s'étonner. Lorsqu'on côtoie un être vieux d'un millénaire, de toute façon, plus rien ne devrait nous étonner.
Et Caroline revint à ses photos. Elle avait donc put observer un Klaus aux cheveux démesurément longs, le baba cool des années 70, un joint à la main, dans un champ de Woodstock. Puis celui à la coupe afro, so 80's. Les années 90 avaient vu émerger un Klaus punk à chien, presque un Skinhead, rasé avec une crête, assez flippant en fin de compte, accompagné d'un rottweiler qui n'avait pas l'air commode du tout. Elle avait même crut remarquer un sachet de cocaïne sur une table, dans l'angle de la photo, qu'elle avait évité de mentionner. Elle observait les différents clichés, et à chaque fois qu'elle en trouvait un nouveau encore plus surprenant que le précédent, elle ne manquait pas de rire et de lancer des « OMG! ».
Caroline n'en pouvait plus. Elle venait de trouver la photo! Celle grâce à laquelle Klaus ne pourrait plus jamais être crédible à ses yeux. Le cliché présentait Klaus, en l'occurrence le vampire le plus puissant et le plus meurtrier que le monde ait connu, assis sur une chaise devant une porte, sur le perron d'une vieille baraque en bois. Mais, il arborait un sombrero immense, et surtout une moustache... Caroline, ne tenait plus, elle tomba à la renverse sur le sol. Elle était littéralement écroulée de rire, incapable de s'arrêter. La moustache était tellement ridicule! Un vrai déguisement de mauvais goût, la moustache à la mexicaine. Elle le regarda, et lui sortit :
« - T'as pas de la Tequila et des tacos? Soirée MEXICO! » Elle repartit de plus belle dans un fou rire incontrôlable.
Klaus attendit qu'elle retrouve son sérieux. Il patienta calmement. Il s'était attendu à ce genre de réaction, mais c'était exactement ce qu'il cherchait. Il ne voulait plus que Caroline le voit comme un être surnaturel, arrogant, prétentieux et doté de pouvoirs dépassant l'entendement. Bien sûr, il ne pouvait pas changer sa nature profonde. Et bien sûr, c'était ce qu'il était. Mais il y avait d'autres cotés de sa personnalité qu'il voulait faire découvrir à la blonde. Et par exemple, comment il avait, pendant plus de dix ans, arboré une moustache démesurée et absolument hideuse avant de se rendre compte que ce n'était pas particulièrement valorisant pour lui.
Quand Caroline réussit à s'asseoir de nouveau, essuyant les larmes de rire qui perlaient au coin de ses yeux, elle vit une lueur amusée dans le regard de Klaus.
« - Qu'est ce qu'il y a? Mon mascara a coulé? » Demanda-t-elle, frottant ses paupières et ne comprenant pas trop ce regard étrange.
« - Tu es tellement belle quand tu ris, My Love. »
Caroline se tut, mal à l'aise. Elle ne savait pas trop quoi faire de ce compliment. Mais Klaus ne lui laissa pas d'avantage de temps pour réfléchir à la situation. Il s'approcha très vite d'elle, et posa ses lèvres sur les siennes. Ce fut furtif, mais Klaus en avait envie. Il avait parfaitement calculé à quel moment il pourrait faire succomber Caroline, à quel instant elle serait suffisamment en confiance, pour ne pas le repousser, pour ne pas l'envoyer sur les roses. Il l'embrassa donc, et bien loin d'être chaste, ce qui n'aurait pas été digne d'un vampire, le baiser ne fut pas non plus fougueux ou passionné, ni rien de tout cela. En fait, il fut.. court. Parce que Klaus avait oublié quelque chose d'important.. A chaque fois qu'il calculait quelque chose, la variable Caroline ne rentrait jamais dans les estimations et prévisions.
En sentant les lèvres de Klaus sur les siennes, Caroline eut une réaction, un réflexe. Elle sortit les crocs, les plantant dans la lèvre inférieure du vampire, puis le gifla aussi fort qu'elle pu. Choqué de sa réaction, Klaus conserva les yeux fermés. Il ne s'était pas attendu à ça, et inconsciemment il sourit. Caroline était vraiment différente.
Lorsqu'il ouvrit les yeux, à peine quelques secondes après cette gifle monumentale, Caroline avait disparue, laissant la porte de la chambre grande ouverte..
« - Décidément imprévisible », se dit il, en refermant l'album...
S'il avait jeté un coup d'œil par la fenêtre à ce moment, il aurait vu la voiture de Caroline tourner à l'angle de la rue, alors que les phares d'un autre véhicule s'allumait, empruntant à son tour le même trajet que la blonde...
Et c'est ici que se termine le chapitre 1. Qu'en avez vous pensé? Dois-je m'immoler par le feu ou bien puis-je me permettre de publier un second chapitre? A vous de me le dire! Reviews? :)
