Auteur : Maeglin Surion
Disclaimer : bien entendu, les personnages et leurs univers respectifs ne m'appartiennent pas. En revanche, les idées et les fics sont à moi. Si.
Comme l'indique le résumé, ce court recueil rassemble des textes écrits à l'occasion de la Saint Valentin 2019 du Collectif NoName. Il s'agissait là d'offrir une fic de 500 mots maximum (ça va ici de 468 à 500 mots) à une personne que l'on apprécie. Autant dire que je m'en suis donné à cœur joie. Mon seul regret est de n'avoir pas eu assez de temps pour gonfler encore plus ce recueil (c'nul, j'ai cassé mon retourneur de temps).
Tous les textes sont indépendants les uns des autres et peuvent donc se lire séparément (pratique, hein ?).
FanfictionNet ne permettant pas de mélanger plus de deux univers, j'ai choisi arbitrairement deux des cinq fandoms explorés.
Dans la mesure où les thèmes et les ratings varient de l'un à l'autre, je vous invite à prendre garde aux en-tête des OS.
Quant aux destinataires, ils sont cités dans le résumé dans l'ordre de leur texte et rappelés en haut de chaque.
Texte 1 : Une seule fois
Fandom : Crossover [X-Men/Arsène Lupin de Maurice Leblanc] - UA avec pouvoirs mutants
Ship : Charles Xavier/Arsène Lupin
Rating : M (petit smut de rien du tout)
Chère Elizabeth, j'ai profité de ce petit événement pour revenir sur ce couple qu'il m'a semblé que tu affectionnais. Merci pour toutes les couches de pommade et pour ta conversation, toujours intéressante. J'espère que ce petit mélange d'univers te plaira.
Je te souhaite une excellente Saint-Valentin.
Une seule fois
J'entends une voix singulière. Je m'approche, de cette démarche étudiée et mutine que je sais impacter les cœurs les plus froids. Mes yeux cherchent, scrutent la foule et les froufrous pour échouer sur une dentelle ivoirine. Ainsi, tu es là. Toi que nul n'a jamais vu de ses yeux. Toi que nul ne sait identifier. Toi, l'être aux mille visages, celui de tous les genres.
Je m'adosse au buffet et profite du charmant amphigouri dont tu gratifies tes soupirants d'une voix chaude. J'aime cette voix, elle a une saveur hermaphrodite des plus exquises. Comme ton visage. Comme tes courbes. À la fois homme et femme, tu joues dans toutes les cours. J'adorerais goûter à ce fruit. Une seule fois.
Tu sens que je t'observe et tu te retournes. Tes yeux d'onyx me fixent intensément et tu souris. Tes mains fines dessinent des courbes gracieuses dans l'air chargé des parfums lourds et de fumée âcre. Sans que je te voie bouger, tu approches déjà, ondules vers moi comme un cobra. Je souris, car je t'entends. Je te vois et tu t'en doutes. Je ne sais comment, il n'y a aucun gène mutant en ton sang. Je le sais, je sens ces choses. Pourtant, tu te sais découvert, ça t'amuse. Aimes-tu jouer avec le feu ? J'adore ça.
Tu te penches et m'octroie un baiser. Je ferme les yeux et l'apprécie. Il a un goût d'interdit, c'est une chose qui m'émoustille. Tes talons crissent sur le parquet quand tu t'éloignes, m'invitant à te suivre.
Nos doigts se mêlent, tes jupes frôlent mon visage dans le vieil escalier.
Tes bras fins mais forts viennent enfin enserrer ma nuque et tes lèvres fraîches se pressent contre les miennes, avides, joyeuses. J'accueille ta fougue de toute l'ardeur de la mienne, devine les arômes fruités et épicés de l'Armagnac dont la chaleur colore encore tes joues.
Ta toilette s'effondre quand mes mains s'emparent de ton visage, ton maquillage s'éparpille sur mon costume, l'agrémentant de délicates zébrures. Je relâche ton corsage mais délaisse ta robe, elle te va si bien. Je baise tes lèvres, ton cou, m'attarde sur ta pomme d'Adam et inspire le parfum léger de ta nuque.
Le lit nous accueille, nous supporte tandis que tu m'enjambes. Tes yeux brillent comme un poignard. Je ne peux détacher les miens de tes jupes qui ondulent tandis que tu me chevauches ardemment.
La chaleur s'empare de nous. La jouissance a un goût doux-amer. Elle restera unique, nous le savons et nous en sommes heureux.
Lové à demi nu dans les draps emmêlés, je te regarde partir. Tu réajustes ton corsage, rattaches ta perruque et repoudres tes joues. Tu couvres tes lèvres de rose et, sans un regard, tu disparais.
Peut-être te reverrais-je.
Jamais plus ainsi.
Je m'endors, bercé par les fragrances résiduelles de nos parfums mêlés et de nos ébats licencieux.
Au matin, ma broche a disparu et le piano supporte une bien belle missive :
« Quelle charmante soirée à vos côtés, cher Lord.
Mes hommages.
Arsène »
