Bonjour !

Je me lance dans la publication de l'une de mes fictions, déjà entièrement rédigée. Comme écrit dans le résumé, pour l'écrire je me suis basée sur le trailer de Shabbat Shalom, l'épisode 11 de la saison 10, en me donnant pour challenge de l'imaginer et le rédiger entièrement avant sa sortie. :P

Si vous ne l'avez pas encore vu pas d'inquiétude, vous ne trouverez pas dans ce spoilers dans ce récit ;)

Je n'en dis pas plus, bonne lecture !

Wednesday 2nd January 2013

06:32 A.M.

Ziva attrapa son manteau, claqua la porte derrière elle, et l'enfila en descendant les marches de son immeuble 4 à 4. Elle sortit son portable de sa poche et y jeta un coup d'œil, vérifiant si quelques messages y étaient apparus. Mais rien. Et cette fois-ci, elle était presque heureuse de se dire qu'elle allait aux locaux pour finir ses rapports, et non pour enquêter.

Un courant d'air froid s'engouffra entre les pans de sa veste dès qu'elle eut franchi la porte vitrée de son immeuble, la faisant frissonner.

Elle s'avança vers le parking en plissant les yeux sous les assauts du vent. Il faisait encore nuit noire et la faible lumière des lampadaires ne suffisait pas à éclairer tous les coins d'ombre.

Et soudain, elle stoppa net, aux aguets. La voiture qui la suivait hier soir était juste là, sur le parking, à quelques mètres. L'Israélienne se remit à marcher vers sa voiture, sans quitter du regard la berline noire inconnue.

Hier soir, alors qu'elle rentrait chez elle après le travail, elle avait remarqué qu'une voiture la suivait. Du moins, qu'elle suivait exactement la même trajectoire. Epuisée par plusieurs heures de travail consécutives, elle ne s'était pas méfiée outre mesure. D'ailleurs la voiture avait disparue une rue avant que Ziva n'arrive au parking de son immeuble.

Mais là, alors que son énergie était revenue après quelques heures de sommeil réparateur, Ziva était pratiquement sûre de reconnaître en cette berline la mystérieuse suiveuse de la veille.

Arrivée devant sa propre voiture, elle s'assit devant son volant, alluma le moteur et frotta ses mains l'une contre l'autre pour les rechauffer, sans quitter des yeux la voiture inconnue, qui se trouvait dans la diagonale quelques mètres plus loin.

Malgré la distance, elle ne distingua aucun mouvement dans l'habitacle.

Ziva soupira et ses muscles se décontractèrent. Décidément, trop de surmenage… Elle s'attacha et démarra sur les chapeaux de roues.

Les dernières semaines s'étaient révélées plutôt éprouvantes. Trois enquêtes à la suite n'avaient laissé aucuns instants de répits à Gibbs et son équipe. Ils avaient courue la ville de long en large et en travers, couru après un imbécile qui s'était pris pour Usain Bolt sur une avenue à l'heure de pointe, interrogée une blondasse pas plus futée que ... Que cette vieille peau qui ne savait pas s'arrêter à une ligne de stop, grommela Ziva en klaxonnant avant d'éviter de justesse la conductrice fautive. Puis ils avaient trouvé le coupable, le beau-frère jaloux, mais aussitôt un second meurtre les avaient fait repartir de plus belle vers de nouvelles aventures, puis un troisième, ce qui ne leur avait pas laissé une seule matinée de répit en une vingtaine de jours. Sans oublier les rapports qui avaient suivi. Elle avait réussi à passer le nouvel an allongée dans son lit ! Tout comme ses collègues, d'ailleurs. Si seulement tous ces détraqués pouvaient s'arranger pour satisfaire leurs pulsions meurtrieuses ailleurs que pendant les périodes de fêtes ... Ah non, meurtrières.

La ville dormait toujours et les rues étaient quasiment désertes. À un arrêt de bus, une poignée d'étudiants patientaient. Ziva les observa un instant, se disant qu'ils avaient dû passer un nouvel an agité, à voir leur tête de zombie. D'ailleurs, la fatigue avait fait oublier à l'un d'eux de mettre une ceinture, sourcilla-t-elle en apercevant les trois quart d'un caleçon rouge. À un stop, ce fut une jeune femme qui attira son attention. Grelottante, elle se dandinait d'un pied sur l'autre et enserrait ses épaules de ses bras. En effet, Ziva ne put que constater la légèreté des vêtements de la jeune femme, notamment le petit carré de tissu qu'elle portait en guise de jupe. Quelques rues plus loin, un groupe de fêtards beuglaient devant un immeuble, et dans une ruelle sombre, deux sans-abris se réchauffaient les mains sur une poubelle en feu.

Soudain, la jeune femme attrapa son rétroviseur central et le fixa intensément. Elle l'aurait juré, avant de tourner au carrefour, elle avait aperçu la berline à quelques mètres derrière elle. Elle posa le pied sur le frein et ralentit d'une dizaine de kilomètres. À sa droite, un panneau indiquait l'entrée d'une station-service. Elle attendit de voir la berline au loin avant de tourner. Puis dès que celle-ci apparut, elle pénétra dans le petit parking et alla se garer à côté d'une pompe.

Quelques secondes plus tard, la voiture noire franchissait elle aussi l'entrée de la station-service et se garait sur une allée de places de parking vides.

Il n'y avait plus de doutes possibles. Ziva s'empara de son arme, s'extirpa rapidement de son véhicule et courut vers la berline en essayant de rester dans l'ombre le plus longtemps possible, passant derrière les pompes à essence. Jetant un coup d'œil à travers la fenêtre arrière de la berline, elle constata qu'il n'y avait personne d'autre que le chauffeur, immobile.

D'un mouvement brusque elle ouvrit la portière côté conducteur et braqua le canon de son arme sur lui.

Puis entrouvrit la bouche, mais aucun son ne put en sortir.

L'homme assis là allumait nonchalamment une cigarette et ne sembla nullement perturbé par l'arrivée de Ziva. Il tourna simplement le visage vers elle et tendit le bras tandis que la jeune femme ouvrait de grands yeux et baissait son arme.

- Pas de baiser pour ton père ? Demanda-t-il simplement.

Voilà ! Une petite mise en bouche assez courte. ;)

J'attends vos avis avec impatience, des commentaires à donner ? Avez-vous tous déjà vu l'épisode ?