I lach

Deux esprits sur un pont, l'un avance, l'autre
Se recule. Le pont, ancienne merveille
Ne mène qu'un de front, mais porte sans pareil
Qui ange, qui démon. Deux flammes du même
Moment naquirent pour venir s'affronter,
Lutte fratricide, dedans l'obscurité.

Duel d'esprit plutôt que duel de force
La volonté, roseau, vaincra la résistance
Des dures chaînes. L'un plie et l'autre avance.
Le feu est sur le pont, la lumière cède.
Les ombres dansent, célèbrent la victoire
Alors que les épées illuminent l'espoir.

La flamme ne tient plus, ne peut plus protèger
Les fugitifs aimés, ceux dont elle est chargée.
Tant qu'ils sont sur le pont, nul ne peut plus passer
Alors du désespoir sort une bonne idée.
Dans un dernier refus s'abat donc le bâton.
Nul ne passera plus désormais sur le pont.