Chapitre 1

Mayday! Mayday! The ship is slowly sinking. They think I'm crazy but they don't know the feeling. They're all around me, circling like vultures. They wanna break me and wash away my colors. Wash away my colors.

Une main sort de l'amas de couvertures se trouvant sur le lit, pour s'abattre sur le réveille-matin pour le faire taire, même si la chanson My demons de Starset est l'une des préférés du propriétaire de la main. Ce dernier se dépêche d'éteindre son réveil. Une tête brune tout ébouriffée finit par sortir elle aussi des couvertures pour regarder d'un œil noir les chiffres lumineux qui osent s'afficher : 6h30… c'est beaucoup trop tôt.

L'adolescent de 16 ans s'assit en grognant au milieu de son lit. Il resta assis dans cette position durant de longues minutes en regardant d'un air vide le mur en face de lui. Après quelques minutes de profonde contemplation du mur, le jeune homme se rappela pourquoi il avait mis son alarme aussi tôt, chose qu'il n'avait pas faite depuis bientôt deux ans. En apercevant son sac de cours près de la porte, la mémoire lui revint. Aujourd'hui était le jour de sa rentrée scolaire. Le brunet retournait à l'école après une longue absence. Il soupira, souhaitant retourner dormir.

Alors qu'il s'apprêtait à sortir de son lit pour commencer à se préparer, le brun entend quelqu'un descendre l'escalier vers sa chambre avec un empressement que l'adolescent reconnait immédiatement. Cela ne peut être que son petit frère. Comme de fait, celui-ci ouvre la porte de chambre avec fracas et s'exclame d'une voix beaucoup trop enjouée pour l'heure qu'il est, c'est-à-dire 6h40 du matin. Surtout un lundi matin.

-Thomas! Qu'est-ce que tu attends pour te lever? Tu ne voudrais surtout pas être en retard pour la première journée de classe!

-Chuck, je t'en supplie, arrête de hurler comme ça! À moins que tu veuilles que je commence la journée avec un mal de tête, répondit Thomas à la tirade de son frère cadet, en sortant (enfin!) de son lit.

-Désoler grand frère! Je me disais seulement que tu ne voudrais pas en retard pour ta première journée, dit piteusement le garçon de 14 ans.

-Ne t'en fais pas Chuckie, je ne t'en veux pas et tu as raison, je ne veux pas être en retard.

Le plus jeune sourit, soulagé que le plus vieux ne soit pas en colère contre lui.

-Alors…pas trop stressé par la rentrée?

-Non, pas vraiment… Soupira Thomas en fronçant les sourcils. Bon, maintenant que j'ai répondu à tes questions, est-ce que tu peux me laisser m'habiller?

Chuck rougit en regardant son frère, s'apercevant que celui-ci était en caleçon avec un chandail d'un groupe quelconque.

-Oh désolé! s'écria le frisé. Je te laisse t'habiller et je t'attends en haut.

Chuck sortit en courant de la chambre. Il ne voulait pas déranger le plus vieux plus que nécessaire. Durant les dernières années, Chuck avait appris à ses dépens de ne pas trop brusquer son frère.

Dans sa chambre, Thomas se met un pantalon de sport, du style basket-ball avant de monter prendre son déjeuner. Il sait que sa mère n'aime pas quand il se promène en sous-vêtement dans la maison.

Le jeune homme monta à la cuisine pour y prendre son petit déjeuner avec sa mère et son petit frère. Arrivé en haut, Thomas voit sa mère s'activer avec un stress évidant. L'adolescent soupira, sachant qu'il était la raison de son stress et son angoisse. Il entre dans la cuisine et salue les autres occupants de la maison. Chuck lui fit signe la bouche pleine de beurre d'arachide. La mère des deux garçons se retourna rapidement vers son aîné.

-Bon matin mon chéri! As-tu bien dormi? As-tu mal au dos? À la tête? demanda Madame Murphy anxieusement à son fils.

-Bonjour maman. Oui j'ai bien dormi et non je n'ai pas mal nulle part ce matin.

-Tu es sûr? On peut reporter ta rentrée si tu ne te sens pas bien…

-Maman, ça fait déjà deux semaines que l'école est commencée, je dois y retourner, sinon je n'y retournerais jamais… Soupira Thomas.

-Je continue à penser que tu n'es pas prêt à y retourné!

Thomas prit une grande respiration, essayant de se calmer. Il ne veut pas se chicaner avec sa mère à ce sujet-là, encore.

-J'étais prêt l'an dernier, mais j'ai attendu encore un an pour te faire plaisir, alors s'il te plait laisse-moi y aller.

Sa mère soupira.

-D'accord mon chéri, je te fais confiance. Mais promets-moi de m'appeler s'il y a quoi que ce soit.

-Bien sûr, maman, ne t'inquiète pas. Tout va bien aller.

La mère de Thomas eut un sourire incertain et se retourna vers ce qu'elle faisait avant que le brun entre dans la cuisine, c'est-à-dire les diners des garçons.

Thomas eut lui aussi un petit sourire, mais plus amuser que celui de sa mère, trouvant la situation ironique. C'est lui qui devait être stressé pour sa rentrée qu'il fait un mois après tout le monde et c'est sa mère qui stresse.

L'adolescent se servit un bol de céréales comme petit déjeuner et s'installa au côté de son frère qui avait suivi l'échange en silence, comprenant le point de vue de son frère qui devait être tanné d'être enfermé dans la maison depuis une éternité et celui de sa mère puisqu'il le partageait également.

Thomas termina rapidement son petit déjeuner. Il redescendit dans sa chambre se préparer. Il va prendre sa douche dans sa salle de bain personnelle. Quand ils ont déménagé, il y a environ un an, Thomas a réquisitionné le sous-sol pour en faire son domaine. Sa mère n'a pas eu vraiment la force de lui refuser après tout ce que le brun avait enduré. Donc le sous-sol tout entier lui appartenait. Il comprenait la chambre de Thomas, une salle de bain et d'une partie transformer en salon pour quand le brunet invitera des amis. Il y avait seulement une personne à l'extérieur de sa famille qui avait vu le domaine du brun. C'était sa meilleure amie Brenda.

Quand il sort de la douche, Thomas retourne à sa chambre pour s'habiller. Il prit le premier chandail du bord dans un tiroir, avec son jean préféré. Depuis longtemps déjà, le brun ne se souciait plus de quoi il avait l'air. En fait, il ne se rappelait pas si un jour il avait réellement fait attention à son allure. C'est ce qui arrive quand on a des trous de mémoire aussi intense que ceux du brun.

L'adolescent retourna dans la salle de bain pour se brosser les dents et essayer de peigner ses indomptables cheveux. Après plusieurs minutes, il abandonne l'idée d'y arriver et laisse retomber la brosse à cheveux sur e comptoir à côté du lavabo.

De retour dans sa chambre, Thomas vérifie s'il ne manque rien dans son sac d'école. En regardant à l'intérieur, il vit qu'il manque quelque chose d'essentiel à sa survie dans le monde des adolescents; son roman. Le brunet est un vrai dévoreur de roman. Il adore s'échapper dans l'univers des autres et vivre d'extraordinaires aventures au travers des pages. Que ce soit des aventures magiques, historiques, merveilleuses, fantastiques, réelles ou irréelles. Il pouvait tout lire.

Lorsqu'il eut fini de se préparer et de faire son sac, il est pratiquement l'heure de partir prendre le bus pour l'école. Il remonte en haut pour y retrouver son petit frère qui l'attend patiemment dans le vestibule de la maison. Sa mère arrive elle aussi avec deux boîtes à lunch dans les mains. Elle en donne un sac à Chuck et tend l'autre à Thomas pendant que celui-ci met son manteau. Le brun finit de mettre son manteau et prend le sac que lui tend sa mère. Alors qu'il s'apprête à ouvrir la porte pour aller prendre l'autobus, sa mère met une main sur son épaule pour l'arrêter.

-Es-tu sûr d'être prêt Tom? Je suis peut-être insistante, mais je m'inquiète pour toi…

-Oui maman… Je suis prêt. Je sais que tu t'inquiètes pour moi, mais tout va bien aller. Je vais juste à l'école, je ne fais pas un safari en Afrique. Dis Thomas pour essayer de détendre l'atmosphère.

Sa mère eu un petit sourire et e tourne vers Chuck :

-Prend soin de ton frère s'il te plait.

-Bien sûr, maman ne t'inquiète pas, je ne le lâcherai pas d'une semelle! S'exclame Chuck en souriant.

-Tu sais maman c'est à moi que tu es censé dire que je dois m'occuper de mon frère à l'école, rit Thomas.

Les deux frères finissent par sortir de la maison sous le regard attendri, mais légèrement inquiet, de leur mère. Ils vont prendre l'autobus au coin de la rue. Le gros véhicule jaune finit par apparaître au loin et se rapproche tranquillement vers les deux adolescents. Il s'arrête devant eux et le chauffeur ouvre les portes coulissantes pour permettre aux frères de monter à l'intérieur. Thomas qui est monté en premier va s'asseoir dans le fond du bus. Chuck le suit pour venir se placer à côté de lui. Le brun soupire et se tourne vers son petit frère :

-Tu sais que tu n'es pas obligé de réellement me coller et de me suivre partout hein Chuck? Je suis capable de me débrouiller tout seul, je suis un grand garçon.

-Je sais Thomas, mais maman me l'a demandé. Écoute, je vais rester avec toi au moins pour aujourd'hui c'est ta première journée après une longue absence et je me rappelle ma première journée dans une nouvelle école, j'aurai bien aimé avoir quelqu'un pour me soutenir.

Thomas se sent mal pour son petit frère qui avait dû grandir beaucoup plus vite que les autres garçons de son âge pour traverser les épreuves des dernières années. Le brunet sait aussi que le petit frisé s'était senti délaissé par leur mère dernièrement.

-Je suis désolé, Chuckie. J'aurai dû être là pour t'aider. Je vais me reprendre, je te le promets.

-Je ne t'en veux pas Tom, ce n'est pas de ta faute. Lui sourit Chuck.

Les deux garçons se taire pour terminer le trajet en silence. Thomas regarde par la fenêtre et Chuck son téléphone.