Cette version de Swapfell (ici FellSwap) est tirée du point de vue de fellswap-god et de jollykick/blackggggum)
Il n'y a plus rien pour toi derrière, hormis la haine de tes congénères.
Oh toi le.a pauvre orphelin.e, délaissé.e par le destin, dont personne ne veut car il ne rentre pas dans les rangs. C'est bien connu : les enfants seuls et rongés par le désespoir sont des boulets pour notre société. Ils devraient mourir : ça arrangerait bien des choses.
Tu serre tellement fort le cutter dans ta main que tes jointures en blanchissent.
Mourir, tu as déjà essayé. Les pansements qui se trouvent sur tes bras parlent pour toi. Mais aujourd'hui, ta vie se termine pour de vrai. Tu as grimpé cette effrayante montagne dont personne n'ose dire le nom : le Mont Ebott. Beaucoup de personnes ont disparu en y allant. Il y a d'ailleurs beaucoup d'histoires autour de ce lieu maudit, mais aucunes ne sont vraies.
Car tu n'as trouvé ni brigands, ni fantômes. Juste un énorme trou, entouré d'installations électriques anciennes et poussiéreuses.
Tu t'es demandé.e pour quelle raison toutes ces vieilles choses étaient ici, mais tu ne t'es pas attardé.e : tu voulais voir le trou de plus près.
Tes pieds se sont arrêtés à quelques centimètres du vide et tu t'es penché.e.
Il était profond. Très profond.
Tu as même frissonné à l'idée que des tentacules sortent des ténèbres et t'engloutissent. On ne pourrait jamais te retrouver si tu sautais.
Dans ton orphelinat, on disait des gens suicidaires qu'ils iraient en Enfer pour se repentir de leurs ignobles pêchés. Toi, tu pensais plutôt que ces gens préféraient les flammes brûlantes de l'Enfer aux gens devenus si cruels de la Terre que même Satan ne leur arrivait pas à la cheville.
Tu va vérifier ton hypothèse à présent. Qui de l'enfant bizarre ou de la religieuse avaient raison ?
Tu te saisi de la peluche Temmie qui se trouve dans ton sac à dos rouge. Le sac, le doudou et ton arme de torture sont les seules choses que tu es un jour possédé.
Il serait dommage de les laisser à un monde qui ne veut plus rien de toi.
Tu jette un dernier regard en arrière : non, tu ne regrette pas de partir. Et personne ne te regrettera.
Tu te tourne vers le trou, fais un pas en avant et chute.
