Bonjour,

voici ma nouvelle fanfiction " Le vertige de l'interdit ". Il s'agit d'une KakaYama dans leur période ANBU. Elle devrait comporter maximum 5 chapitres. J'espère vraiment qu'elle vous plaira autant que j'ai aimé l'écrire. J'espère que vous me direz ce que vous en pensez.

Petit coucou spécial à ceux qui arrivent de "Le jour où j'ai failli ...", vous allez maintenant découvrir une nouvelle partie de la vie du personnage Kakashi ANBU. J'espère que ça vous plaira.

Merci pour vos lectures ! Régalez vous bien (enfin j'espère)

Andywhou :)

Ship : Kakashi et Tenzô (Yamato)

Yaoï - Lemons


Le vertige de l'interdit

Partie 1 : Le sais-tu ? ce que tu déclenches chez moi

" - Ici, ce sont les vestiaires… Je te présente Tenzo et Yugao. "

La voix grave de Kakashi Hatake résonna dans notre petit vestiaire mal éclairé, le vestiaire de l'unité Roé. Nous n'avions pas pris la peine de nous retourner lorsque notre capitaine avait fait entrer une seconde personne à sa suite. Mais une fois à l'intérieur de la petite pièce, nous fûmes bien obligé d'accueillir la nouvelle recrue. Nous hochâmes la tête en guise de bienvenue puis sans attendre de réponse, nous retournions à nos occupations, la tête dans notre casier vert.

Kakashi Hatake continua la présentation, toujours à l'entrée du vestiaire :

" - Dans les forces spéciales, ce sont Chat et Tigre. Bien entendu, tu ne divulgueras leurs identités et la mienne à personne en dehors du village caché de la feuille. Il est interdit de dévoiler son identité en tant qu'ANBU de Konoha. Les forces spéciales doivent rester dans l'anonymat le plus total. Si tu compromets ton identité à qui que ce soit lors de tes missions, cette personne mourra. De plus, il est interdit de divulguer quelques informations que ce soit sur tes missions. Vous deux, voici Itachi. Nommé Loup. "

Le capitaine ne nous laissa pas le loisir d'accueillir le jeune adolescent aux cheveux de jais, long et fins puis continua sur sa lancée.

" - Voici ton casier. Tu te changes, tu mets ton masque et je t'accompagne au sous-sol pour ta cérémonie d'entrée. Dorénavant, Loup, nous sommes ta seule famille, tes seuls amis. Plus personne ne doit savoir ce que tu fais de tes journées. Tu dois être invisible. Tu n'es plus qu'une arme au service de l'armée de Konoha."

Kakashi pouvait parfois être hyper solennel. C'était flippant. Quand il eut finit sa tirade, il sortit du vestiaire. Il devait avoir à faire.

Un silence lourd s'imposa alors que je finissais de passer mon armure. Yugao, ma collègue aux long cheveux violine, n'avait pas encore commencé à se changer et ce fut sans aucune gêne qu'elle enleva son pull bleu marine pour découvrir son torse et laisser sa poitrine découverte. Itachi rougit violemment et décida de se retourner vers son casier pour attraper ses affaires. Il devait avoir quoi ? 13 ans à peine.

Je ressentis une vague de compassion me traverser. J'étais encore plus jeune que lui lorsque j'étais entré dans la racine. Nous autres, nous n'aurions jamais une vie normale. C'était inévitable. Je soupirais et annoncais :

" - Loup, tu comprendras vite malgré ton jeune âge que dans les forces spéciales, non seulement, on apprend rapidement mais aussi que l'on grandit à vitesse grand V. Yugao… explique lui."

La jeune femme se retourna vers moi, pas pudique pour un sou, toujours la poitrine découverte, un sourcil relevé, se demandant pourquoi je la priais d'expliquer mes paroles. Je lançais un regard vers le nouveau venu et elle remarqua le rouge aux joues du jeune homme qui ne savait clairement pas comment se débarrasser de sa gêne à la vue de ses gestes empressés.

Elle comprit enfin mon allusion puis se dirigea vers Itachi. Celui-là se figea, comprenant qu'elle se rapprochait de lui mais qu'elle n'avait toujours pas recouvert sa poitrine. Il resta dos à elle, ne sachant pas quoi faire.

"- Itachi … malgré ton jeune âge… "

Elle se tourna vers moi et râla un peu.

"- C'est dingue ! Ils les prennent vraiment de plus en plus jeune… "

J'haussais les épaules et elle se reconcentra sur lui pour lui expliquer d'une voix douce.

" - Tu sais, maintenant on va passer beaucoup de temps ensemble... et nous serons les seules personnes à qui tu peux parler ouvertement dorénavant. Donc, il ne faut pas que tu sois gêné ou mal à l'aise car nous n'aurons plus le temps de nous inquiéter de ce genre d'émotion… tu comprends ? Maintenant, la seule chose qui compte : c'est effectuer les missions que l'on nous donne. Et pour cela, il faut que l'on travaille ensemble. Tu dois être très talentueux si tu es ici mais nous devons premièrement nous concentrer sur le travail d'équipe. Et un bon travail d'équipe ça veut dire aucune émotion sur le tapis alors …" Elle soupira. "Retournes toi."

Itachi baissa la tête. Complètement terrassé par cette situation qui lui apportait un immense malaise puis finit par se retourner.

" - A l'avenir je vais me changer devant toi… je serais peut-être parfois nue devant tes yeux. Il ne faudra pas que ce soit un problème. Parfois, je serais grièvement blessé et tu devras t'occuper de mon corps et me soigner… j'ai besoin que tu fasses avec, tu comprends ? Relève la tête."

Le jeune adolescent releva la tête, toujours le rose aux joues et lutta, oui lutta pour la regarder dans les yeux. Il luttait tellement qu'il la fustigeait d'un regard noir.

Elle rigola doucement :

"- Nous ne sommes que des humains tu sais Loup …"

Elle fit une pause et Itachi tenait le coup. Il ne la regardait que dans les yeux. Comme s'il s'agissait d'un défi qu'il voulait relever. Voyant sa persévérance, elle décida de le récompenser.

"- Regarde les. Vas-y. Je ne te dirais rien … Touche-les même si tu veux. Par contre profites-en car après ça… plus rien… nada.. niet. Nous n'avons pas le droit de coucher ensemble dans l'équipe. Pas que j'en ai envie car tu es beaucoup trop jeune mais au moins tu es au courant des règles."

Itachi sembla comprendre et baissa finalement son regard sur la belle poitrine de Yugao. Celle-ci n'était pas opulente mais d'une taille et d'une forme parfaitement correcte. La main du brun trembla le long de son corps dans un tressaillement infime mais ne bougea pas. Il semblait réussir à se retenir. Pourtant pas simple lorsque l'on a treize ans. Nous remarquions tous les deux sa présence d'esprit de vouloir retenir ses pulsions et ses testostérone.

Au bout de quelques secondes de silence, Yugao rigola d'un rire cristallin puis s'en retourna devant son casier pour s'habiller de son uniforme. Itachi fit de même et lorsqu'il finissait, le capitaine de l'escouade entra à nouveau :

"- On y va. Tenzo, Yugao … Vous partez immédiatement dans le bureau du Sandaime. Nous aurons une nouvelle mission à accomplir d'ici peu. Nous vous rejoindrons après que Loup soit officialisé."

Je me levais et empoignais mon sabre pour le ranger dans son fourreau derrière mon dos. Yugao se rapprocha de moi et enfila son masque. Je fis de même. Alors que nous nous apprêtions à sortir du vestiaire, Kakashi leva une main devant nous:

"- Nous sommes dorénavant l'équipe la plus jeune des forces spéciales. Loup renforce une équipe qui était déjà exceptionnelle et je compte sur vous pour que cela continue. Le Hokage compte sur nous… Konoha aussi."

Derrière mon masque d'ANBU, je souriais. Kakashi avait l'air en forme. Enfin, s'il lui était possible d'être vraiment en forme. Il restait toujours très pâle, la voix lasse et rauque, toujours d'immenses cernes ornant ses yeux, le regard un peu las et blasé, ses cheveux gris constamment en batailles. Mais aujourd'hui, il semblait qu'une lueur se soit allumée dans son regard. De la fierté peut-être … Qui savait ?

Par contre ce dont j'étais sûr, c'est ce que ce regard eut encore plus d'effet sur ma personne que d'habitude. Une bouffée de chaleur me traversa et je me retins de toute mes forces de m'approcher de mon aîné pour vouloir le gratifier, d'une étreinte virile ou d'une tape dans le dos. Peut-être lui serrer simplement l'épaule de ma main dans une pression de soutien. Je ne savais pas trés bien … mais j'avais besoin d'un contact. Il semblait que mon aîné fut comme un aimant et qu'il émanait de lui une chaleur qui m'attirait avec force.

Alors qu'il finissait son brillant discours et que je n'avais pas vraiment écouté, le capitaine Hatake conclut sa tirade par une dernière exclamation :

"- Dispersion ! "

Nous positionnions notre main droite avec Yugao devant notre torse pour nous téléporter au palais du Hokage. Arrivés en bas du bâtiment rouge, Yugao m'emboita le pas et murmura assez fort pour que je l'entende d'un ton amusé :

"- C'est marrant, toi, tu n'as jamais laissé traîner ton regard sur mon corps depuis que je suis arrivé dans l'équipe. Tu es pourtant maintenant un homme, du haut de tes 18 ans. Je ne te plais pas Chat ? "

Je plissais les yeux derrière mon masque. A quoi jouait-elle à revenir sur ce sujet ? Non seulement, nous n'étions plus à l'abri des vestiaires pour parler de choses aussi intimes et de plus, c'était terriblement envahissant comme question. Je répondais un peu agacé :

" - Ce n'est pas parce que l'on a 18 ans que l'on doit sauter sur tout ce qui bouge Tigre. "

En réalité, je venais effrontément de mentir. Bien sûr que j'avais des envies et des pulsions. Énormément même. Et bien sûr qu'elle était une très belle femme. La seule chose qu'elle n'avait pas compris c'était que ce n'était pas la gente féminine qui les déclenchait chez moi.

Elle n'ajouta rien, elle semblait réfléchir. Elle finit par dire, alors que l'on s'apprêtait à rentrer dans le bureau du Hokage 3eme du nom :

" - Kakashi, lui, il laisse traîner des regards même s'il n'a jamais vraiment essayé de m'avoir dans son lit."

Je tournais vivement la tête vers elle, mon sang ne fit qu'un tour alors que la panique s'emparait de moi. Qu'est-ce qu'elle insinuait ? Aurait-elle deviné mes orientations sexuelles ? Aurait-elle remarqué mes regards trop long et trop fixés sur mon aîné aux cheveux grisonnants ? Aurait-elle remarqué mon attirance ardente pour mon capitaine d'unité ? Je n'en savais rien … et je ne pouvais rien dire, ni faire car nous arrivions au devant d'Hirusen Sarutobi pour récupérer notre prochain ordre de mission.


1 mois.

Cela faisait un mois que mes sentiments concernant mon capitaine d'équipe dérivaient lentement mais sûrement vers des envies et des sentiments plus vraiment fraternels.

Je connaissais Kakashi Hatake depuis l'enfance. J'avais 10 ans quand je l'ai rencontré. Il avait été pour moi un modèle de talent, de force et de puissance. Je l'admirais depuis toujours.

D'aussi loin que je m'en souvienne, mon exceptionnel talent pour le mokuton était la seule caractéristique qui me différenciait des autres, qui faisait de moi un ninja exceptionnel. Et j'aimais avoir ce pouvoir que n'avait pas le grand ninja copieur de Konoha, le seul qu'il n'avait pas. C'est ce qui faisait qu'il m'avait recueilli, qu'il m'avait reconnu en tant qu'égal.

J'étais son double. J'avais la possibilité de l'égaler grâce à mon pouvoir héréditaire qu'était le mokuton. Et depuis toujours il s'était comporté avec moi comme un guide et un tuteur. Me convertissant à devenir un être humain plus aimants et plus loyal envers son village.

En venant de la racine, je n'avais jamais vraiment compris la force de l'attachement et des sentiments que l'on pouvait ressentir en tant qu'humain. Et Kakashi, malgré sa réputation d'homme froid et distant, même surnommé le fratricide, m'avait paradoxalement appris les valeurs de l'amitié et de la loyauté. Il m'avait fait grandir et j'avais, années après années, effectué mes armes et développer ma force sur ses traces.

Mais désormais, j'avais autant de bons résultats que lui et j'étais énormément puissant comme ninja. Je n'avais plus besoin de lui comme tuteur malgré tout ce qu'il avait fait pour moi et l'apport qu'il avait représenté pour mon développement personnel. Je sentais bien maintenant que je ne voulais plus être l'enfant ninja à ses yeux.

Je voulais plus qu'une relation fraternelle, je le voulais entièrement en tant qu'adulte.

Je le voulais entre mes jambes et frissonnant de désir pour moi.

Cela faisait un mois que je m'en étais rendu compte de l'évolution de mes sentiments mais en réalité les changements qui s'étaient opérés en moi dataient un peu plus que ça. Cela faisait maintenant quelques temps que je m'étais reculé de lui en tant qu'"élève". Je prenais mes propres décisions, je le consultais moins. Je prenais plus d'initiatives en mission et je remarquais que cela me permettait de m'élever et d'être encore plus efficace.

En tant que ninja à part entière, mon éducation était terminée.

De plus, du haut de mes 18 ans, je comprenais dorénavant que TOUS les volets de mon éducation étaient achevés. J'avais découvert mon corps et ce que j'aimais. J'avais appris à comparer les choses que je voulais sexuellement et ce que je ne voulais pas. J'avais profité de quelques missions en dehors du pays du feu pour faire des expériences. J'avais commencé à explorer ma vie d'adulte. Et c'était bon … j'étais mûr.

En résumé : j'avais un travail dans lequel j'excellais. Je protégeais mon village dans le plus grand anonymat. J'étais un des meilleurs éléments des forces spéciales. Mon équipe était pour moi ma seule famille. Seulement … mon senpai, n'était plus vraiment un exemple à mes yeux. Il représentait maintenant l'objet de tous mes désirs. Pourquoi ça ? Je ne me l'expliquais pas, c'était comme ça.

Plus le temps passait, plus mon capitaine était en train de me rendre fou. Il suffisait d'un rien ... une proximité trop poussée pour une raison injustifiée, l'effleurement de ses mains sur moi sans faire attention, des remarques mal placées ou à double sens, des regards brûlants, j'étais au bout de ce que je ne pourrais jamais supporter. Mon capitaine ne se rendait même pas compte de l'effet qu'il avait sur moi. Il me consumait à petit feu.

Depuis un mois, le soir, lorsque le sommeil était censé m'enlacer, son visage parfait se manifestait et ne me lâchait plus. Son regard brûlant me transportait dans les vices de mes fantasmes et je commençais à imaginer son corps musclé se tendre pour moi. J'imaginais son visage découvert. J'imaginais la moue qu'il pourrait faire lorsque je le ferais jouir. J'étais remplis de désir pour lui. J'imaginais son torse large et fort, les traits de ses abdominaux en espérant pouvoir tous les tracer de mes lèvres envieuses.

De ce fait, je me caressais beaucoup. Je ne m'étais jamais autant caresser que depuis que je voulais Kakashi Hatake, capitaine de l'équipe Roé de l'ANBU de Konoha. Je voulais me donner à lui. Je voulais qu'il me supplie de l'accueillir en moi.

Tous les soirs je me touchais et me caressais en imaginant ses mains sur moi. C'était épuisant. Il ne me laissait que très peu de répit et de sommeil. Mais je m'imaginais facilement mon capitaine me susurrer à l'oreille, que plus jamais il ne me laisserait de répis tellement lui aussi il me voulait. J'étais proche de l'obsession. Alors je me caressais encore et encore. Je mordais les coussins pour y gémir son nom dedans lors de la délivrance. Je me masturbais avec ivresse et luxure en pensant à toutes les choses pas très catholiques que nous pourrions faire ensemble.

Je le voulais avec une ardeur et un immense désir. Il me suffisait simplement de penser à lui pour que mon sexe se gonfle avec vivacité.

Le jeune capitaine hantait aussi mes pensées la journée. Je me demandais sérieusement, si lui aussi ressentait les mêmes choses que moi. Kakashi n'était pas du genre à laisser voir les choses. Il n'était pas très loquace et ne s'exprimait que trés peu. Il avait toujours cet air impassible et ennuyé.

J'imaginais toujours des scénarios plus fous les uns que les autres lorsque nous nous trouvions tous les deux dans les vestiaires étouffants des forces spéciales. Je traînais souvent à me rhabiller. Et malgré le fait qu'il ne soit pas très loquace, il se retrouvait toujours à m'effleurer à la sortie de la douche où encore à laisser traîner son regard sur moi alors que je me changeais. Il me rendait fou… fou d'envie et de désir. Et je ne savais pas non, je n'avais aucune idée de comment lui faire avouer s'il partageait ou non cette dévorante envie de sexe. Alors au final, je finissais par claquer la porte de mon casier alors qu'il ne restait plus que nous deux et je me dirigeais vers la sortie. Je m'empêchais toujours de le regarder jusqu'à ce qu'au dernier moment je craque et je tourne la tête vers lui pour tomber dans son regard chaud qui, bien sûr, ne me quittait pas des yeux. Il finissait toujours par sourire sous son masque et me dire : "Bonne soirée Tenzo" d'une voix grave et suave.

Comme s'il savait trés bien qu'à cause de ce regard je passerais ma soirée à rêver et fantasmer sur lui encore et encore. M'obligeant à évacuer la pression sous des caresses intimes fulgurantes et poussées. Finissant toujours par jouir et gémir son prénom dans le noir et le silence de mon appartement.


Vous connaissez l'expression "Suis, on te fuit. Fuis, on te suit" ?

Moi je ne la connaissais pas, je la transpirais cette expression. On croirait que mon capitaine en fut l'inventeur. Qu'est-ce que je pouvais le détester en ce moment mon capitaine. J'aurais voulu le plaquer contre un mur et lui infliger les pires punitions sexuelles possibles. Malheureusement, ce n'était clairement pas possible. C'était à se demander si tout ne se passait pas dans ma tête au final.

Kakashi Hatake était le plus grand tentateur que ce monde avait pu engendrer … mais seulement s'en rendait-il compte ? J'en doutais fortement.

J'étais à ce moment précis dans la position la plus inconfortable de ma vie. J'avais déjà vécu des situations dangereuses, j'avais perdu des équipiers, j'avais déjà tué … mais jamais encore je n'avais vécu situation pareille.

Nous étions en forêt, en pleine mission. La première qu'effectuait Loup à nos côtés. Nous avions traqué des malfaiteurs du pays de l'eau qui avaient fait prisonniers, deux de nos shinobis de Konoha qui étaient en retour de mission. Les deux ninjas de Konoha étaient en possession d'une missive provenant du Pays du Vent très importante. Et l'interception de ce parchemin mettait gravement en danger la paix déjà fragile entre les trois pays.

Les ninjas de Kiri avaient effectué un camp en forêt sur leur route pour rejoindre le village caché de la brume et s'apprêtaient à torturer les ninjas de Konoha pour connaître le contexte de leur mission et le message si important à livrer au Hokage du village caché de la feuille. Il s'agissait donc d'une mission importante et on comptait sur nous pour ramener sain et sauf les deux ninjas prisonniers.

Seulement, la mission me semblait bien facile comparée à la position que j'avais à ce moment là.

Loup et Tigre étaient en face de nous, postés au nord du camp des ninjas de Kiri, alors que Chien et moi-même nous trouvions au sud. Nous étions cachés derrière un arbre en mode furtif. Kakashi se trouvait derrière moi, son torse collé à mon dos. La situation ne nécessitait absolument pas que mon capitaine soit collé à mon dos. Il faisait nuit et nous avions fait en sorte de dissimuler notre chakras et nos forces vitales. Enfin, du mieux que possible car le fait que mon capitaine soit aussi près de moi m'empêchait fatalement de ralentir les battements de mon coeur.

Kakashi ne prenait pas la peine de s'ennuyer à réfléchir de l'effet que son comportement avait sur moi et il dessinait des signes aux creux de ma main droite pour me faire comprendre le plan d'attaque. J'étais en sueur et je n'arrivais absolument pas à me concentrer sur la compréhension des signes qu'il dessinait. J'avais juste envie de le plaquer contre l'arbre et le déshabiller avec empressement.

J'attrapais soudain dans un claquement sourd son poignet pour le faire cesser ses caresses sur ma main.

Un petit rire s'échappa du masque de Chien et alors que je serrais son poignet en restant tout à fait immobile. Il murmura :

"- Si tu réussis cette mission. Tu seras fortement récompensé. "

Un grognement imperceptible s'échappa de ma gorge et je lâchais son poignet comme s'il m'avait brûlé. Mon capitaine dû croire que je réagissais de la sorte à cause de l'exaltation que j'éprouvais pour la mission et je m'élançais sur nos ennemis alors qu'il me donnait le signal de départ.

J'effectuais une technique mokuton pour emprisonner et immobiliser les ennemis alors que Loup, Tigre et Chien s'occupaient de les désarmer. Tout se passa très vite et finalement les ennemis de l'eau, ayant les mains entravées par ma technique, ne purent pas se défendre et ils n'eurent pas d'autre choix que de se laisser faire. Chien et Tigre s'occupèrent de récupérer nos deux ninjas de Konoha et partirent devant pour les éloigner, eux et le parchemin si précieux aux yeux de notre village de nos ennemis. Loup et moi-même partirions plus tard pour leur laisser de l'avance et protéger leurs arrières.

Alors que j'immobilisais dans une prison de bois nos ennemis, Loup se redressa au bout de quelques minutes et vint se poster à côté de moi avec nonchalance. Pour ma part, je gardais une grande concentration et les mains toujours jointes pour tenir en place la technique d'immobilisation.

Il me demanda avec arrogance :

"- Nous devrions les rejoindre. Qu'en penses-tu ?"

"- Nous les rejoindrons quand tu auras honoré ta partie du boulot." Je répondais les dents serrées.

"- Je ne pense pas que ce soit nécessaire que je le fasse. Nous pourrions tout aussi bien partir, ils ne nous feraient rien. Ce ne sont que des ninjas de moyenne classe. "

"- Nous t'écouterons lorsque tu seras haut gradé des forces spéciales Loup. Si le capitaine nous demande de suivre le plan, on suit le plan. De plus, nous avons besoin de prendre un otage. "

Le jeune Itachi claqua sa langue contre son palais avec mépris :

"- Pourquoi Chien ne le fait pas lui même alors ?"

Qu'est-ce qu'il pouvait m'exaspérer ce gosse. Je grognais avec plus de colère :

"- Loup, on s'en tient au plan !"

Son jeune âge le rendait parfois exubérant et effronté. Il soupira :

"- Très bien."

Il effectua les mudras nécessaire et activa ses sharingans pour plonger les ennemis dans un sommeil factice. Lorsqu'ils furent tous hors d'atteinte de nous nuire, je relachais enfin ma technique mokuton. Ce n'était pas trop tôt. Je concluais d'un ton sec :

"- N'oublis pas d'embrouiller leur mémoire. "

Finalement, je l'avais bien compris ce fameux plan, malgré la déroute que créait mon capitaine chez moi. Je soupirais. Satané Hatake !

Une fois que Loup eut fini sa basse besogne comme il le disait. Je m'occupais d'attacher un prisonnier grâce à des ronces et je le transportais sur mon dos. Les ronces me grifférent le dos mais à la vue de la nonchalance d'Itachi, je ne pouvais pas compter sur lui pour qu'il porte le prisonnier. Nous repartîmes rattapper nos deux collègues. Sautant d'arbres en arbres. Loup pris le devant du convoi et je restais derrière. Je regardais les cheveux violets de Yugao dans le souffle du vent. Nous n'avions plus beaucoup de route à faire. Au petit matin, nous serions rentrés.

Une fois le voyage effectué, nous déposâmes nos collègues shinobis à l'hôpital de Konoha. Tigre fut désignée pour amener le prisonnier à Ibiki. Celle-ci accepta sans rechigner puis nous rentrâmes tous les trois aux vestiaires du siège des forces spéciales.

Nous nous retrouvâmes donc tous les trois dans les vestiaires pour changer d'uniformes et redevenir des hommes normaux à la vue de tous.

J'avais pris une longue douche et je me trouvais maintenant sur le banc pour désinfecter les coupures des ronces sur mon corps. Kakashi, lui, sortait de la douche lorsque Itachi passa devant lui, près à partir. Avec force et vitesse, il le plaqua contre son casier, une main à côté de son visage, l'empêchant de passer, le regard dur, la voix sèche :

" - Je sais très bien ce qu'il s'est passé après que nous soyons parti, Itachi. "

Le jeune homme écarquilla les yeux de stupeur. Comment Kakashi avait-il su ? Nous n'étions que tous les deux pourtant. Le capitaine reprit :

" - Ce n'est pas un comportement digne de l'unité Roé. Dorénavant tu n'es plus à l'académie, tu es un membre des forces spéciales… et je suis ton capitaine. Si tu n'as pas confiance en moi, cela veut dire que tu es près à mettre ton équipe en danger et ça, je ne l'accepterais pas. Pourtant, j'ai défendu ton cas lors du premier entraînement collectif. Les autres ne te sentaient pas et je t'ai soutenu. Je ne sais pas à quoi tu joues mais je te préviens, je n'accepterais pas ce comportement une seconde fois. "

Itachi était en train de suer. Clairement, il ne l'avait pas vu venir celle là. De mon côté, je ne l'avais pas vu venir non plus et je devais bien avouer que ce fameux discours m'avait aussi fait beaucoup d'effet. Pas le même effet qu'à Itachi, ça c'était sûr. Étant complètement tendu sous ma serviette de bain, je me relevais en vitesse pour me rhabiller avant que quelqu'un ne découvre l'état dans lequel la voix de mon capitaine m'avait mis. Heureusement, les deux présents étaient occupés à régler leur différend et ne firent pas attention à moi. J'entendis Itachi derrière moi déguerpir avec précipitation après avoir présenté de piètres excuses.

Je finissais de m'habiller ayant toujours mon petit problème, bien caché sous mon pantalon désormais. Il me fallait sortir d'ici au plus vite. Sinon j'allais me mettre dans une position très inconfortable. Malheureusement, ce ne fut pas de l'avis de Kakashi.

Je l'entendais arriver derrière moi et sans pouvoir bouger, il agrippa mon épaule droite de sa main. Un puissant frisson me traversa l'échine et je fus presque sûr qu'il le sentit aussi. J'étais pétrifié et je me figeais, complétement raide sous son geste pourtant simplement fraternel pour lui.

"- Tenzo …" Il souffla.

Je ne répondais pas. J'avais le souffle coupé. Il s'approcha de mon oreille, son torse effleura mon dos. Mais qu'est-ce qu'il foutait merde ?

" - Concernant cette récompense … "

Triple merde ! Qu'est-ce qu'il insinuait ? Je sentis qu'il posait sa deuxième main sur ma seconde épaule et qu'il y effectuait une pression pour me retourner et que je lui fasse face.

Sauf que si je me retournais, il allait découvrir mon érection si voyante et si tendue sous mon pantalon. Je paniquais et je sentais mes jambes devenir flageolantes. Je n'avais pas le choix, il n'y avait aucune excuse valable pour que je ne me retourne pas. Qu'est-ce que j'allais dire pour me justifier ? Le rouge me monta aux joues et j'avais chaud, trop chaud. Mon capitaine était encore une fois trop proche, il m'embrouillait l'esprit, me rendait trop lent à la réflexion. Alors que je n'avais plus le choix, je me retournais et je gardais la tête baissée.

Il ne disait rien. Je ne savais même pas s'il avait compris. Ma tête ne voulait absolument pas se redresser pour voir son regard dégoûté. La honte se déversa dans tout mon corps et j'étais sur le point de m'évanouir lorsque sa main quitta mon épaule pour se poser sous mon menton afin de m'obliger à relever la tête. Je tombais dans ses yeux dépareillés, ses cheveux gouttaient encore de la douche. Il était encore en serviette. J'allais exploser ! Ce n'était pas possible. Mon coeur et mon bas ventre battaient au même rythme et c'était la cavalcade. Mon visage et mon cou me brûlaient et j'attendais que mon capitaine dise quelque chose mais il ne disait rien.

Il prit quelques secondes avant de parler alors que j'attendais de mourir de gêne si c'était possible.

"- J'allais te proposer d'aller prendre un petit déjeuner mais apparement tu as autre chose en tête."

Il ne souriait pas, il m'adressait simplement son putain de regard brûlant. Je me consumais littéralement sur place. Mes yeux se plissérent dans un regard implorant alors que j'haletais de honte :

"- Ka …. Kakashi … je "

J'essayais de trouver des mots pour justifier mon état mais mon cerveau était au ralenti. Il ne me laissa pas parler :

"- Pas besoin de me faire un dessin. J'ai compris…"

Il ne reculait pas son corps du mien et il me regardait d'un regard lourd. Je n'en pouvais plus, il fallait que je fasse quelque chose. Malgré ma honte et n'écoutant absolument plus ma raison, je prenais un des plus gros risque de ma vie. Je me jetais à son cou pour emprisonner ses lèvres des miennes.

Mon coeur rata un battement alors que je le goûtais avec avidité, trépassant la barrière de ses lèvres pour aller chercher sa langue sans attendre son accord.

Mon baiser était empressé, langoureux et impatient et la honte ressentie et le désir qui me consumait depuis si longtemps m'empêchait de calmer mes ardeurs, faisant que je soufflais trop et je faisais s'entrechoquer nos dents parfois. Je mis du temps à comprendre que Kakashi ne fut pas en retrait. Je gémissais dans sa bouche en ressentant une réponse positive à mon assaut et encore moins un rejet de sa part. J'étais au paradis, c'était exaltant et délicieux !

J'étais tellement sous l'euphorie de ce moment si excitant et si interdit, que j'en aurais été prêt à jouir dans mon pantalon. Mon capitaine répondait à mon initiative, je n'y croyais pas.

Rassuré par le fait qu'il me répondait positivement, je m'empressais de me coller à son corps dénudé, pour passer mes bras autour de son cou. Néanmoins, sous mes gestes Kakashi brisa le baiser et arrêta mes mains en l'air des siennes, les emprisonnant pour les immobiliser. Il se recula de moi, se para d'un air impassible alors que moi même, je me retrouvais à essayer de reprendre mon souffle comme si j'avais couru un cent mètres.

Je m'en voulu soudain d'être plus jeune et de ne pouvoir me tenir comme il le fallait alors que lui semblait gérer ses émotions avec brio. Pour ma part, je n'avais envie que d'une chose, me débarrasser de cette soudaine frustration de ne plus avoir ses lèvres sur les miennes et me replonger à corps perdu dans ce baiser que j'avais attendu bien trop longtemps.

Kakashi dû comprendre mon avidité à ma tête car il dit très calmement, en repositionnant mes mains le long de mon corps et en reculant d'un pas :

" - Aucune raison ne justifierait que l'on continue à agir de la sorte Tenzo."

Mon sang ne fit qu'une tour. Maintenant blessé et vexé à la compréhension de ses paroles et frustré de son éloignement, je lançais effrontément d'un regard arrogant :

" - Je croyais qu'il s'agissait d'une récompense…"

Kakashi rigola et se retourna vers son casier avec désinvolture.

" - Si l'on continuait ça, ce ne serait pas une récompense crois moi."

Le ton qu'il utilisa et le vide que son départ créa autour de moi me donna la nausée.

Mon regard lança des éclairs. Il insinuait donc qu'une relation sexuelle ne serait pas envisageable. J'eus envie de me jeter sur lui et de le frapper au ventre. Je n'en fis rien.

"- Qu'est-ce que tu en sais ?"

La colère commença à laisser place à la honte et je me retrouvais presque à crier en avançant vers lui et en lançant mes bras dans le vide de colère, ne me rendant pas compte du vice qui me prenait.

" - Je pourrais très bien te satisfaire. Je ne suis plus un gamin Kakashi. J'ai du désir pour toi ... et je t'aurais. " Je répondais avec provocation.

Mon désir pour lui me rendait fou. Il ne répondit pas et me toisa, les yeux plissés. Semblant chercher à comprendre ce qui pouvait m'arriver.

Je me trouvais pathétique à réagir avec autant d'exubérance. Ca me ne ressemblait tellement pas. J'étais d'habitude ce jeune homme si calme et si posé. Kakashi ne me connaissait pas comme ça et moi non plus. Mais pour autant, je n'acceptais pas son éloignement si soudain. Pourquoi avoir réagi si positivement à mon baiser si c'était pour me rejeter ensuite de la sorte ?

Mon capitaine restait calme, il me connaissait bien et il comprenait que ma réaction n'était pas une soudaine pulsion qui disparaîtrait d'un coup d'un seul. Il semblait comprendre que quelque chose m'était arrivé… que j'avais grandi. Que j'étais sûr de ce que j'affirmais. Pour autant, il ne bougeait pas, il ne me donnait rien qui me satisfaisait.

Je sentais que j'étais en train de perdre pied, que je n'allais pas réussir à le convaincre. J'étais trop pressé, trop impétueux, trop bruyant. Mes gestes trahissaient mon corps qui bouillait et qui attendait l'attention de mon aîné. Je me sentis un peu dépassé et alors que je ne tenais plus … j'absorbais soudain la distance entre lui et moi et je tendais ma main vers lui. Au niveau de son sexe.

Il ne me laissa pas faire. Dans un claquement, sa main bloqua mon poignet et l'agrippa avant que je n'atteigne même le tissu de sa serviette de bain. Je me pétrifiais, comprenant que j'allais trop loin et me perdais dans ses yeux si sérieux et si mature. La honte refit son apparition. La chaleur sur mes joues aussi… et je rougissais de gêne sous son rejet. Qu'est-ce qui me prenait ?

Je fermais les yeux sous son regard dur, ne pouvant plus le soutenir plus longtemps. Je pétais les plombs. Je perdais de vue le politiquement correct. J'étais perdu.

Il brisa le silence :

"- Tenzo, tu …"

Je le coupais soudain, ne voulant surtout pas entendre ce qu'il allait dire. Car je le savais déjà tout ce qu'il allait déblatérer :

"- Non … ne le dis pas. Je t'en prie. "

Il ne me fit, encore une fois, pas plaisir et continua malgré ma supplique :

" - Tu es jeune … inexpérimenté. Tu n'as aucune idée de quoi tu parles. Je suis de six ans ton aîné, sans oublier que je suis ton supérieur hiérarchique. Si je le souhaitais, je pourrais te faire mettre aux arrêts juste parce que tu es un homme qui fait des avances à un autre homme. Et que nous sommes des ninjas des forces spéciales… et qu'il est formellement interdit d'avoir une relation intime avec un ninja de son unité. Cela fait déjà suffisamment de raisons pour que tu arrêtes ça mais je suis sûr qu'elles te paraîtront bien futiles par rapport à la dernière chose que je vais te dire …"

Il fit une pause et relacha mon poignet avec délicatesse, essayant de réprimer un frisson alors qu'il reprenait sa tirade maintenant presque en chuchotant et en fermant les yeux :

"- Je t'assure que tu ne serais pas satisfait après coup et que tu ne me porterais plus cette attention particulière si tu en venais à te faire prendre par celui que tu considères comme un frère. "

A l'entente de ses paroles si crues et si bouleversantes, je baissais la tête, consterné. Il considéra que s'en était assez, me contourna et s'en retourna à son casier pour s'habiller en vitesse. Pour ma part, je ne demandais pas mon reste et m'enfuyais en courant de ces étouffants vestiaires.

Je n'avais plus aucune force. Je me traînais chez moi sans convictions, la tête basse, le dos courbé et je me laissais tomber comme une masse sur mon lit, complètement achevé par cette nuit si éreintante émotionnellement.

J'essuyais un gros échec et un énorme rejet. Je me trouvais remplis de regrets. Me blâmant pour mon comportement. Me disant que j'avais définitivement perdu et gâché la belle relation que je partageais avec mon senpaï.

Pour autant, mon coeur me tiraillait toujours autant et je me dégoûtais encore plus en sentant que même malgré le vif rejet de mon aîné, rien ne changeait et que je le désirais toujours autant. Tant et si fort que maintenant j'avais la preuve que sa bouche si pulpeuse et son odeur me transportaient dans une nouvelle addiction, celle de vouloir les retrouver au plus vite. Il m'avait repoussé avec fulgurance mais d'un autre côté, il avait encore plus développer mon souhait de lui appartenir entièrement. Même malgré la dernière raison qu'il eut évoqué.

Maintenant, mon envie était décuplé et je ne voulais lui et que lui. Tout mon corps se tendant de désir lorsque je repensais à notre étreinte.

J'étais un paradoxe à moi tout seul. Vexé et blessé comme jamais des paroles avec lesquelles il m'avait rabaissé mais fatalement attiré comme jamais par l'objet de mes fantasmes après qu'il m'en ait fait goûter rien qu'une bouchée.

Je m'endormais d'un sommeil non réparateur et tiraillé par l'objet de mes envies et de mes fantasmes.

" Kakashi Hatake, je ne t'avais jamais autant détesté que ce soir là, où jamais je ne t'avais autant désiré et voulu. "


J'étais décidé. C'était ce soir. Je rassemblerais mon courage et j'irais confronter mon aîné.

J'avais mis deux semaines à oser regarder Kakashi à nouveau en face . Deux semaines que je sentais son lourd regard me suivre et me toiser lors de nos missions. Je savais qu'il avait deviné ma honte. Mais ce qu'il ne savait pas c'est qu'encore plus que la honte de ce vif souvenir de notre rapprochement dans les vestiaires je me trouvais maintenant gêné de le vouloir encore plus. Non … Mon capitaine n'avait honnêtement pas idée de ce qui pouvait me passer par la tête, j'en étais sûr.

Je voulais le confronter à nouveau. Je voulais avoir la chance de mieux comprendre ses gestes si opposés avec ce que me disaient ses paroles. Je voulais aller plus loin. Je voulais voir si je pouvais le faire plier. Je savais que je prenais encore plus de risques, que j'allais à nouveau franchir la limite. Mais aller jusqu'à dépasser ce stade de honte me forçait d'admettre qu'après tout cela, il y aurait très certainement très peu de choses qui me gêneraient dorénavant. Mais après tout, je m'en fichais … je voulais être moi même et je savais qu'on fond de moi, il me fallait trouver la réponse à mes questions… ou plutôt à mes attirances. Je savais qu'il était risqué de jouer à ce petit jeu avec mon capitaine mais quelque chose me laissait comprendre malgré ses paroles que peut-être malgré sa nécessité de rester sage et ses responsabilités, le comportement de Kakashi Hatake laissait entrevoir des failles.

J'allais le découvrir. Je ne faillirais pas devant lui. Je tiendrais bon.

Nous étions en fin d'après-midi et l'unité Roé avait fini sa journée tôt car nous avions été de garde cette nuit. Nous devions surveiller le palais du hokage ainsi que le Sandaime. Tout s'était bien passé et de ce fait, nous avions notre après midi et notre soirée libérée.

Je marchais d'un pas rythmé vers les hauteurs de Konoha. Je savais que c'était là que j'y trouverai mon capitaine. J'arrivais rapidement à ce champ de cerisier qui se trouvait sur le bord du Mont Hokage. D'ici, on pouvait surplomber et contempler le village entier. C'était magnifique. Sur le cerisier le plus au bord du champ, je savais que Kakashi serait adossé à l'ombre de l'arbre en train de lire ce qu'il avait découvert depuis quelques temps, un livre appelé "le paradis du batifolage". Je me surprenais à ricaner maintenant que j'y repensais, je venais tout juste de comprendre ce que cela représentait. Jamais je n'y avais vraiment prêter attention avant ce moment précis. Cela tombait bien, au final, ça m'aiderait à prouver mon point de vue.

J'arrivais vite à son niveau et bien sûr il me regarda de son regard lourd m'avancer vers lui. Je savais qu'il devait se demander ce que je foutais là mais il ne posa aucune question. Alors que j'arrivais devant lui, mon coeur commença à battre plus fort dans ma poitrine et je sentais cette habituelle gêne me traverser. Je décidais de ne pas y faire attention, de la reléguer au fond de moi afin de ne pas rougir.

Une fois à ses côtés, je m'asseyais près de lui. Bien plus proche que ce que je ne le devrais, faisant en sorte de nos flancs et nos bras se touchent. Encore une fois, s'il fut dérangé par cet affront à son intimité, il n'en dit rien non plus. Je m'installais, me mettais à l'aise et puis sans rien dire, je commençais à lire avec lui. Essayant de caler ma respiration sur la sienne, juste à côté de mon oreille.

Le livre était très imagé, il s'agissait clairement d'une romance entre deux jeunes amants qui se découvraient. Sur la première image, je vis, les deux s'embrasser chastement avec timidité. Moi qui pensait que les livres de Kakashi étaient osés … je me trompais lourdement.

Kakashi bougea à côté de moi et je tournais la tête vers lui, interrompant ma lecture. Son bandeau de Konoha m'empêcha de voir son regard et son masque son visage. Je me délectais néanmoins de ce profil que j'aimais tant. J'eus soudain envie de lever ma main pour la perdre dans ses cheveux mais je ne le fis pas.

Kakashi se redressa et je fis de même. Une fois fait, il ferma le livre d'un coup sec et se tourna enfin vers moi.

"- Qu'est-ce que tu veux Tenzo ? " Demanda t-il d'une voix calme.

"- Je viens apprendre …" Je répondais à voix basse

"- Apprendre quoi ?" Répondit-il du tac au tac.

"- Apprendre car tu trouves que je suis inexpérimenté."

Encore une fois, je ne prenais pas quatre chemins. J'entrais de suite dans le vif du sujet. Mes joues rosirent mais je ne baissais pas la tête. Je soutenais son regard. J'ajoutais :

"- Je viens donc lire à tes côtés, pour apprendre."

Kakashi ne répondit pas et rouvrit le livre pour reprendre la lecture. Il ne semblait plus si gêné de m'avoir à ses côtés. Après tout, j'avais bien 18 ans, j'avais maintenant le droit de lire ses stupides livres érotique. Même si clairement, j'aurais préféré m'entraîner avec mon capitaine mais bon … je prenais ce qu'il daignait m'offrir. Il continua sa lecture et au fur et à mesure des images, le baiser chaste fut très éloigné. Il se trouvait que la première image sur laquelle j'étais tombé n'était que le début d'une étreinte passionnée entre les deux amants.

Je trouvais ces images nulles et ne reflétant absolument pas la réalité ayant moi même déjà eu des relations intimes avec des filles lors de missions à l'étranger. Vraiment rien ne semblait être probable et réaliste sur ces images. Heureusement, les protagonistes étaient bien membrés et avait un corps généreux.

Je me surpris à apprécier la lecture lorsque qu'un nouveau personnage arriva dans l'intrigue. Le meilleur ami de la donzelle. Apparement, il ne les dérangeait que très peu vu l'accueil chaleureux qu'ils lui firent. Mon attention sur la lecture se fit plus poussée et je sentais que Kakashi venait de réprimer un hoquet d'excitation alors que sa respiration s'accélerait sans qu'il ne s'en rende compte. Mmmmh … ménage à trois. Ca lui plaisait. J'inscrivais ça dans ma tête, dans un petit tiroir secret. Je ne voulais absolument pas oublier ce détail.

A la vue du déroulement de leurs ébats, je demandais à mon capitaine sans une once de gêne :

"- Ils pourraient au moins essayer de rendre les choses réalistes … Cette pauvre fille ne pourra décemment pas supporter la double pénétration sans plus de lubrification et de préparation. Comment va t-elle faire ? "

Kakashi toussa dans son masque et s'éclaircit la gorge. Je ne savais pas si c'était mes paroles qu'il l'inconvenait ou si c'était car je l'avais dérangé dans sa lecture.

Néanmoins il referma le livre à nouveau d'un coup sec. Oups ! J'attendais sagement de me faire rabrouer alors que Kakashi reculait sa tête, avec un sourcil levé :

" - Je ne crois pas qu'il soit convenable que tu me poses ce genre de questions."

Je me redressais, mon dos quittant l'arbre, ne quittant pas mon capitaine du regard avec un ton un peu exaspéré :

" - Je ne vois pas où est le problème… j'ai bien le droit de me renseigner non ? J'ai 18 ans et je suis maintenant assez mature pour comprendre tout ça. De plus, j'ai déjà eu quelques expériences avec des femmes … "

J'espérais qu'il comprendrait à mes paroles que mon comportement de la dernière fois même s'il était maladroit, voulait dire que j'avais bien réfléchi à ma décision de le vouloir auprès de moi. De vouloir de lui des relations intimes. J'ajoutais un peu plus bas :

" - Et des hommes …"

Kakashi paru encore plus surpris à l'entente de la fin de ma phrase. Je venais de bluffer… je n'avais jamais embrassé aucun autre homme à part Kakashi et en réalité, les femmes avec qui j'avais fait l'amour, je n'avais même pas partagé un baiser avec elles. Je n'en avais pas ressenti le besoin. Enfin, de toute façon je n'avais jamais voulu quelqu'un aussi fort que Kakashi avant. Alors, malgré toutes mes expériences dans le domaine, ce ne serait jamais assez suffisant. Mais ça, je ne voulais pas qu'il l'apprenne.

"- Tu n'as que 18 ans et tu aurais déjà eu des expériences sexuelles… Laisse moi en douter."

Kakashi me regardait avec dédain et provocation, le ton moralisateur, un sourire moqueur sous son masque. J'avais un peu l'impression que les rôles s'étaient inversés. Cette fois c'est lui qui me provoquait. Je me sentis soudain dépassé par la situation et la colère me prit :

"- Ca suffit ! J'en ai marre que tu me traites comme un gamin. Je sais ce que je veux Kakashi."

Il se retourna soudain complètement vers moi et lâcha, la voix à nouveau sévère, d'un ton de reproche :

" - Ah oui ! Tu sais ce que tu veux hein ? Tu arrives avec ta fausse confiance en toi et tes pulsions rebelles du haut de tes 18 ans tout rond, en me faisant croire que tu sais ce que tu veux mais Tenzo … tu n'as aucune idée de ce que tu avances… et pour preuve, nous allons le vérifier à l'instant."

Et sans plus de cérémonie, mon capitaine lâcha son livre des mains, baissa son masque, attrapa ma nuque de sa main droite et poussa vers lui pour écraser sa bouche contre la mienne, me prenant tellement de court que je mis une bonne dizaine de secondes à réaliser et à lui offrir l'accès à ma langue.

Ce baiser n'eut rien à voir avec celui que je lui avais volé dans les vestiaires des forces spéciales. Oh non ! Rien à voir ! Mon aîné avait effectivement une expérience bien plus acérée que le mienne et la passion du baiser qu'il m'offrit me fit fondre dans ses bras.

C'était délicieux … le vertige me prit soudain et je fus heureux d'être assis à ce moment précis car sinon j'étais sûr que mes jambes m'auraient lachées.

En effet, ses bras solides et musclés me tenait contre lui, sous son contrôle, alors que sa langue s'amusait avec la mienne à la caresser, la provoquer, la délaisser pour mieux la récupérer. C'était une danse effrénée… et langoureuse. Nos têtes s'inclinaient en rythme alors que j'avais complètement cesser de respirer. La main de Kakashi pressa ma nuque avec finesse alors que l'autre creusait mon flanc. J'étais sérieusement en train de prendre feu et ce fut trop rapidement à mon goût que mon capitaine se recula à la fois pour cesser l'étreinte et retirer ses mains de mon corps enfiévré mais aussi pour relever un sourcil hautain me démontrant qu'il avait prouvé ses dires.

Il répliqua avec sarcasme pendant que mon coeur essayait de reprendre son rythme dans ma poitrine et que je tentais tant bien que mal de ne pas le supplier de remettre ses mains sur moi immédiatement tellement je me consumais de désir pour lui à cet instant.

"- Je suis formel … tu n'es pas expérimenté. Ce n'était absolument pas l'oeuvre d'un don juan."

Comment osait-il ? Mon ventre se retournait sous ses paroles. Je devais avoir une de ses têtes … mes lèvres étaient entrouvertes et certainement rosées de la succion avec les siennes et le rose me tenait les joues. Je le désirais si fort à ce moment là, que j'aurais voulu m'enterrer sous terre pour ne pas qu'il voit le regard que je lui portais. Un regard implorant et envieux. Cela faisait deux fois qu'il rencontrait ce regard. Deux fois qu'il l'ignorait complètement, se relevant et en récupérant son livre pour s'éloigner de moi.

Mon sexe me faisait mal tellement je voulais plus. Mon capitaine avait allumé la flamme en moi. Mais c'est sans rien dire que je le regardais s'éloigner une seconde fois de moi sans un mot. Encore un rejet. La nausée se manifesta du fait de la soudaine distance imposée entre nous.

Mon souffle saccadé ne se calmait pas, mon sexe toujours tendu dans mon pantalon. Malgré la honte et l'humiliation qui me traversait une nouvelle fois, je ne me retins pas plus longtemps. Je regardais rapidement autour de moi s'il y avait quelqu'un et je passais ma main dans mon caleçon pour me caresser. J'entourais mon sexe de ma main chaude dans un soupir et je commençais à effectuer la pression et les vas et vients nécessaire à mon plaisir.

Vraiment, rien ne s'était arrangé. Je n'avais pas plus avancé. Je me retrouvais toujours en tête à tête avec ma main droite. Sans oublier ma meilleure amie la gêne ainsi que l'incompréhension d'une situation bien contradictoire.

J'atteins rapidement la délivrance avec le visage de mon capitaine en tête. Cette jouissance ne fut absolument pas satisfaisante.

L'obsession que j'avais pour mon aîné n'était pas prête de me quitter. Je le savais. Je soufflais lourdement en essuyant ma main dans l'herbe à côté de moi. J'avais encore beaucoup de questionnement en tête concernant le comportement de mon capitaine. Non vraiment rien n'était réglé. J'étais pourtant venu chercher des réponses en venant ici, mais je me retrouvais avec une montagne de questions de plus. Cette situation était loin d'être résolue. Je n'avais pas avancé d'un centimètre.


Alors , alors ? Je veux tout savoir ? Ça vous as plu ? Vous voulez lire la suite ?

Moi je me régale d'écrire cette mini fanfic vraiment. Vous allez voir que Tenzô n'est pas pas au bout de ses surprises avec le capitaine Hatake !

N'hésitez pas à me donner vos impressions et merci pour vos lectures !

On se dit à bientôt pour la suite, mais d'abord je veux savoir ce que vous en pensez !

Andywhou