Le fléau initiatique
Note d'intention : C'est par ceci qu'a commencé la saga familiale « Une nouvelle ère 2.0 ». Cette histoire à été écrite par ma fille, à l'époque elle avait à peine une dizaine d'années et ne jurait que par sa série favorite. Soyez donc indulgent si la narration est un peu naïve. Je l'ai aidée juste à remettre les phrases en français plus clair. Choup 37 nous a aidé pour l'orthographe. C'est sans doute naïf, mais c'est fun et frais, chaque fois que je le relis je me marre sur certains dialogues. La première fois qu'elle m'a raconté son histoire, j'ai compris qu'elle avait grandi… J'ai compris qu'elle avait le sens critique et que je ne me suis pas trop mal débrouillée avec. Bon désolée, c'est ma fille et je l'aime aveuglément mdr Pour qui veut, en espérant une bonne lecture à tous ^^
Disclamer : Je ne possède déjà pas mon chat, ne me demandez pas de posséder une licence en plus...
Chapitre 1 :
Un jeune homme à cheval parcourait un sentier boisé. Il était seul, il ne semblait pas en grande forme, sa peau était pâle, presque diaphane. Son regard était creusé. Son corps était mince, terriblement mince ; d'habitude l'énergie qui l'habitait faisait qu'on ne le remarquait pas. Mais là, sa grande faiblesse en poussait le trait, ce qui semblait le rendre encore plus fragile.
Il avait l'air terriblement seul, il semblait errer sans but. Sa différence lui pesait plus qu'en temps normal !
Seul sous la neige et le froid mordant, il ne ressentait même plus la morsure du froid. Le vent soufflait sur la neige et l'empêchait de voir à quelques mètres.
Flash-Back :
Lorsqu'il est né, il semblait déjà différent… Un étrange petit garçon à la peau blanche qui tranche avec des cheveux noirs corbeau. Une stature fluette et d'étranges oreilles ; presque des oreilles d'elfe.
Sa naissance fit scandale dans le village. Un enfant sans père au physique étrange, les ragots allaient bon train. On racontait qu'il était le fils d'un elfe et qu'il avait des pouvoirs. C'était une époque difficile pour tout le monde, le pays était divisé et il n'était pas rare que les seigneurs partent en guerre. C'était difficile pour une mère seule de pourvoir au besoin de l'enfant. On ne mangeait pas toujours à sa faim.
Pour faire taire les rumeurs, Hunith sa maman se faisait très discrète et habillait l'enfant avec des vêtements trop grands pour masquer sa silhouette au tempérament fort elfique.
Son nom aussi était étrange, il le devait à la sage-femme qui l'avait vu naître ; elle s'était écriée : «Grand dieu il est noir comme un merlin. » Ce nom lui resta.
Hunith ne pouvait parler de son père, pourchassé par la garde royale. Elle avait grand peur qu'on ne découvre que l'enfant avait effectivement des pouvoirs. Il n'était pas le fils d'un elfe, mais bien d'un dragons'lord, et semblait avoir hérité d'étranges facultés. Elle ne savait pas quels étaient les pouvoirs d'un dragons'lord, elle savait juste que l'usage de la magie était puni de mort. L'enfant grandit ainsi dans la discrétion, avec peu d'amis, et habitué à enfouir ses facultés, habitué à être dévisagé comme une chose étrange.
Fin du flash-back
Il oscilla sur la selle de son cheval. Il était terriblement fatigué ; il n'avait plus dormi depuis des nuits. Il ne savait pas combien, il ne les comptait plus. Il avait des visions, un pouvoir qu'il n'avait jamais appris à gérer, plutôt à enfouir le plus profondément possible. Là, pour la première fois depuis qu'il avait regardé dans les cristaux, il ne pouvait les enfouir. Elles le poursuivaient comme une obsession. Il ne voulait, ne pouvait plus dormir. Voyant que le problème s'éternisait et ne se réglerait pas de lui-même, il avait décidé d'agir.
Seul, comme il l'avait toujours fait. Les vieilles habitudes ont la vie dure. Et puis qui aurait pu l'aider ?
Gaius, son mentor, était trop occupé à circonscrire une épidémie de grippe particulièrement méchante.
Kilgharah, fabuleuse créature magique, lui avait demandé de ne pas le déranger pendant qu'il cherchait après Aithusa, ils étaient les deux derniers de leur espèce. Il s'inquiétait pour lui mais n'avait pas voulu dire à Merlin pourquoi. Merlin aurait pu le forcer à lui dire ou à revenir. Il avait hérité du don de son père. Mais il avait bien trop de respect pour lui pour lui faire cela. Kilgharah était un grand dragon, il avait vu tous les siens détruits par les Hommes.
Gwen, sa fidèle amie ; voilà bien longtemps qu'il n'osait plus la déranger, d'abord elle était devenue reine et avait bien trop d'occupations. Ensuite elle le regardait étrangement depuis les dernières batailles contre Morgane. Elle lui portait ce regard… Le même que celui des villageois de son enfance qui le prenait pour le fils d'un elfe. Il s'était tellement démené pour sauver Arthur, lui rendre sa royauté… Qu'il se demandait si Gwen ne l'avait pas vu user de magie. Il se repliait sur lui-même à chaque fois qu'elle s'approchait. Les vieilles habitudes ! Il était pourtant heureux pour elle et Arthur, enfin mariés; ils pouvaient vivre leur amour au grand jour, mais son amitié avec la petite Gwen fille de forgeron lui manquait terriblement. Il ne fallait pas qu'elle le sache ; elle était reine de Camelot maintenant.
Lancelot n'était plus, la mort ne pas penser aux morts… Freya sa douce, la seule personne au monde à l'accepter tel qu'il était… Ne plus penser !
Il était seul sur ce chemin, parti à la recherche de personnes qui pourraient l'aider. Il avait fui sans rien dire à personne. Il avait abandonné cette vie mouvementée mais plus douce que dans son village. Il avait abandonné un château qui se relevait difficilement des suites des dernières batailles ; beaucoup de gens étaient morts et le travail ne manquait pas. Il avait abandonné sa destinée, celle de protéger le roi, ce futur grand roi qui allait réunir Albion…
Qui pouvait-il aider alors qu'il ne savait même pas s'aider lui-même? Il se demandait s'il reverrait Camelot, ses amis… Il n'avait pas eu le choix, il ne dormait plus depuis des jours, mort il ne pourrait aider personne non plus. Il fallait tenter quelque chose. Même si cette chose était folle.
Il devait retrouver des druides, mais il avait peur de tomber sur Mordred, comment l'enfant aurait-il pu lui pardonner…? Et surtout comprendre que d'après l'un des deux derniers dragons au monde, il était la perte d'Albion. Albion était sa destinée, il devait tout tenter.
Les arbres tournèrent autour de lui, le chemin s'approcha dangereusement… Il tombait, trop faible pour se raccrocher au cheval… Le sol était dur et froid… La neige le recouvrit petit à petit, bientôt toutes traces de son passage seraient effacées. Le froid l'engourdit… Trop tard, il s'y était pris trop tard.
Il essaya d'appeler mais aucun son ne sortit de sa bouche, il pensa très fort : « Où êtes-vous, j'ai besoin d'aide… »
C'était la fin, tout devint noir.
