Je m'étais promis de ne jamais tomber amoureux d'une quelconque personne, de ne jamais dépendre de cette dernière.
Mais voilà qu'il est arrivé, me faisant sourire à chaque fois que je le voyais, avec ses regards mielleux et ses mots doux.
Il a réussi. Je me suis abaissé à quelqu'un. A une quelconque personne. Et pourtant quel travail. «N'aime jamais. Couche toujours. Tu es le meilleur.» J'ai tout trahis, j'ai tout renié pour lui. J'ai aimé. Je lui ai promis de l'aimer comme il se doit. De ne jamais l'oublier. Quel crétin je suis. Désormais, je pleure sur mon sort. Je suis seul, sans personne. Il m'a quitté. Délaissé. Lâché. Abandonné. Tué. J'en suis fou.
Je lui ai tant cédé. Le laisser se blottir contre moi le matin. Le laisser m'embrasser le soir. Le laisser me réveiller la nuit s'il avait peur.
Je ne le baisais plus. Je ne le voulais plus. Je le désirais. Je lui faisais l'amour.
J'ai tout aimé de lui. Tant ses cheveux noirs bouclés et doux que ses yeux qui me faisaient sentir un moins que rien. Tant ses lèvres tentantes que je désirais attraper sans arrêt que son visage reposé quand il dormait.
L'amour, quelle belle connerie. On m'a toujours dit que l'amour est genre de suicide.(1) Totalement. Plus que jamais. Un suicide psychologique. Un suicide qui vous brûle les entrailles. Qui vous plante à chaque pensée un pieu dans le cœur. Quelque chose plus douloureux que la mort. Plus douloureux que tout.
Maintenant tout est loin. Tout n'est plus que rêves et souvenirs. Et pourtant dieu seul sait combien je regrette tout le mal causé. Je me suis pourtant excusé. De toutes les manières. Jamais je n'aurais pu penser ça. Prononcer ces quelques mots. Et je souffre encore. J'aime encore. La souffrance survit à toutes les excuses.(2)
J'aime inlassablement. Deux mois. Deux mois que je suis seul. Deux mois que je l'attends. Deux mois que je souffre. Deux mois que je ne couche plus.
Je n'aime plus vivre. Je veux tout arrêter. Tout oublier. Je veux rester chez moi à mourir dignement. Je veux mourir d'amour enchaîné.(3) Et pourtant tout est paradoxale. Je veux mourir de bien être.
On aime ce pour quoi l'on peine et l'on peine pour ce qu'on aime.(4)
J'aime Blaine Anderson et je l'ai perdu à tout jamais.
Une fiction que de dédie à BloodyShow et à Dray'savonette. Ma première Seblaine. Je ne sais pas ce que ça va donner. Mais j'en suis assez fière. J'en réécrirai sûrement... Une petite review ? (:
(1) Citation de Jaques Lacan.
(2) Citation de Lise Harou.
(3) Tiré de la chanson «Gabrielle» de Johny Halliday.
(4) Citation de Erich Fromm.
