Bonjour bonjour !

Me revoilà ! Mouhaha ! Mon esprit tordu revient en force !

Alors cette fois, ma fic (si je la continue) est déjà clairement dessinée dans mon esprit. Elle fera six chapitres et vous contera l'histoire de James et Lily.

Je ne prends pas en compte l'Ordre du Phoenix.

Je veux remercier tous les reviewers de mon ancienne fiction Harry Potter et l'héritier des deux ennemis. J'ai une suite dans la tête mais pas le courage dans les doigts.

J'espère que cette histoire vous plaira, attendez à ce qu'elle soit tordue, et n'hésitez pas à me reviewer pour me dire de continuer ou d'arrêter le massacre.

Enjoy !

Disclaimer : Tout appartient à J.k.k.

Ad vitam aeternam :

Scène première :

Au pays des Vermeilles.

James Potter, membre permanent de l'infâme et illustre quatuor nommé Les Maraudeurs, soupira. Cela faisait maintenant plus de quinze minutes, que lui et ses deux compères, Sirius Black et Peter Pettigrow, attendaient Remus Lupin. Ce dernier était comme qui dirait fort occupé à faire ses adieux pour la nuit à sa douce et tendre dulcinée, Carolin Daniels.

James ne comprenait pas Remus, non, plutôt… James ne comprenait pas l'amour, ce sentiment étrange qui faisait sourire et chanter les personnes atteintes de cette maladie curieuse. Pour lui, pour James Potter, fils unique d'une lignée plus que respectable de sorciers de sang pur, fils du fameux Andrew Christopher Potter, l'avenir était déjà tracé et calculé. Son cercueil était d'ailleurs déjà presque réservé. C'était clair et net : il prendrait la relève de la fortune familiale et l'amplifierait un peu grâce au poste qui lui était destiné au ministère. Il épouserait Erin Farrel, une fille éduquée, presque née, pour être la future madame Potter, et aurait un garçon, un seul et unique fils comme héritier de la fortune. Sa vie allait être tellement monotone que cela en devenait effrayant.

Il soupira, Peter soupira, Sirius soupira, le monde entier poussait des soupirs en attendant Remus Lupin à quelques pas de la salle commune des Serdaigles.

Enfin, après quelques secondes qui parurent durer des heures aux yeux de James, Remus arriva, le sourire aux lèvres, les joues roses et les cheveux un peu décoiffés.

« Enfin ! » commença James.

« C'est pas trop tôt ! » continua Sirius.

« On commençait à s'impatienter ! » acheva Peter, avec un sourire.

Remus croisa les bras sur sa poitrine toujours en souriant et dit : « Je sais, je sais. Mais vous ne pouvez pas comprendre. »

« Ah ! L'amour ! » s'exclama Peter sur un ton emphatique. Plusieurs serdaigles se retournèrent mais un regard menaçant lancé par James les dissuada de se moquer.

« Non, en effet, je ne te comprends pas, mais alors pas du tout. » lança sèchement James. « Vous êtes vraiment obligés de vous faire des petits bisous et des petits câlins CHAQUE soir avant de vous quitter ? Un « Salut ! A demain ! » ne suffirait pas ? »

« James… Mais où est le romantisme dans tout ça ? » demanda Sirius.

James accéléra le pas en maugréant. Le romantisme, l'amour ou la tendresse restaient des arts très obscurs pour lui.

« Voyons Jamsie, » s'exclama Lupin en l'attrapant par le bras « l'amour ! L'amour c'est notre oxygène ! Si tu savais…»

« Foutaises ! » grogna-t-il simplement en réponse.

« Mais James, ne vois- tu pas ce qui importe dans cette vie ? » reprit Peter en le prenant par l'autre bras, « au diable les richesses et le pouvoir ! Tout ce qui compte c'est de pouvoir faire battre le cœur d'une femme ! »

« Suffit ! » cria James. Il savait très bien ce qu'était en train de faire ses traîtres d'amis. Il essayait de le rendre fou de rage… Ils étaient sur la bonne voie.

« Mais Cornedrue ! Tout ce dont tu as besoin, c'est l'amour ! » s'écria Sirius en le prenant par la taille.

« Vous êtes de sacrés baratineurs… » dit James en riant.

Ses trois amis le relâchèrent de bon cœur.

« En effet. » commença Peter.

« C'est un fait » continua Remus.

« On ne peut pas le nier. » acheva Sirius.

Et, les quatre, au beau milieu d'un couloir, commencèrent à rire.

« Mais dis-moi, Cornedrue, tu ne m'en veux pas trop de vous faire poiroter devant la salle commune tous les soirs ? »

« Voyons, Lunard, tu sais très bien qu'on t'attend presque de bon cœur. » assura James en soulignant bien le presque.

« Le seul problème, c'est que je ne te comprendrai jamais et ne pourrai jamais te comprendre. » continua James.

« Ne t'inquiète pas, Jamsie, un jour tu tomberas sur la bonne, et là, tu me comprendras. » dit Remus avec un sourire compatissant.

Peter et Sirius acquiescèrent tous deux avec un grand sourire. James ne put s'empêcher de leur retourner leur sourire. Il aimait ces amis pour ça. Cela faisait belle lurette qu'il avait mis ses amis au courant de son destin déjà tracé. James était persuadé qu'il ne pourrait pas échapper à ce destin qu'il qualifiait de funeste mais Sirius, Peter et Remus gardaient espoir. Ils continuaient à assurer que lui, et lui seul, allait construire son futur grâce à ses choix. Malgré le grand scepticisme de James, ils ne fléchissaient pas. James ne leur avait jamais dit, il était trop fier, mais grâce à eux, une faible lueur d'espoir s'était allumée aux tréfonds de son esprit.

« Cela m'étonnerait » soupira James, « mais on dit que l'espoir fait…»

Il ne put finir sa phrase car quelqu'un avait éprouvé au même instant que lui, le besoin de prendre le seul contour serré du premier étage aussi vite que lui. Le choc fut inévitable et plutôt violent. Et c'est avec le souffle coupé, que James se sentit tomber sur quelqu'un de plus fragile que lui.

Et c'est à ce moment précis, le 21 mars 1976, à 20 heures 15 minutes et 34 secondes, que ses yeux bleus se plongèrent pour la première fois dans ces yeux verts.

« Vivre… » acheva-t-il dans un souffle.

Il ne parvint pas à faire autre chose, la jeune fille en dessous de lui non plus d'ailleurs, jusqu'à ce que James sente deux bras le remettre sur ses pieds. Mais son esprit était loin, très loin, il nageait actuellement dans une étendue verte.

« Excuse-le, il ne regardait pas où il allait. » s'excusa Sirius rapidement.

La jeune fille arracha péniblement ses émeraudes des yeux de James et remercia Sirius, Peter et Remus avant de partir en courant à travers le dédale de couloir.

Pourtant, l'esprit de James était toujours en train de faire un cent mètre crawl dans de l'eau définitivement verte.

« Vous savez qui c'est ? » demanda Peter en fixant le couloir où la fille venait de disparaître.

La conscience de James entreprit des mouvements compliqués de natation synchronisée dans une piscine olympique d'émeraudes.

« Pas la moindre idée, je ne l'ai jamais vu. » avoua Remus.

La raison du dernier héritier des Potter s'attaqua alors à une dangereuse descente en apnée dans les abysses verts des océans.

« Qu'est-ce que tu en penses, James ? » demanda Sirius.

Mais, à ce moment, les pensées du fils du célèbre Andrew Christopher Potter venaient de s'élancer d'un haut plongeoir et voyaient s'approcher à une vitesse inquiétante une étendue verte.

« James ! » hurlèrent les trois maraudeurs à l'unisson.

Ce dernier sembla revenir à la réalité et James se retrouva face à face avec Sirius dont les yeux étaient, désespérément, tout sauf vert.

« Reste avec nous ! Tu étais parti au pays des merveilles ? » demanda Sirius.

Plutôt au pays des VERmeilles... pensa James.

« Vous ! » hurla une voix stridente.

« Alerte ! » commença Sirius.

« McGonagall en approche ! » continua Remus.

« Courons ! » acheva Peter et associant la parole à l'action, trois de maraudeurs prirent la fuite. Malheureusement, pour James, le nerf qui assurait la liaison entre son cerveau et ses jambes était alors disconnecté de la réalité...

« HA ! » s'écria le professeur de métamorphose en apercevant James, « Trop c'est trop, mon petit bonhomme !! Nous allons directement chez le directeur ! »

Et James, ne comprenant pas le moins du monde ce qui était en train de lui arriver, se fit traîner vers le bureau de Dumbledore.

« Vraiment, en tant que préfet de Gryffondor, vous êtes allé trop loin Potter. Je suis tout à fait d'accord que les Serpentards ne sont toujours pas très commodes mais ce n'est pas une raison pour administrer un philtre d'amour à Messieurs Rogue, Wilkes et Rosier. Glace Vanille. C'est totalement inacceptable ! Honteux, vous m'entendez, c'est honteux ! »

Le professeur McGonagall frappa trois coups à la porte du bureau directorial et James se rendit enfin compte qu'il était dans de beaux draps.

« Mais Professeur... » tenta-t-il.

« Suffit ! Entrez, Potter. » ordonna McGonagall.

James soupira et poussa la porte. Mais Dumbledore était déjà occupée... avec elle.

« Ah ! Monsieur Potter, vous tombez à pic ! Asseyez-vous... » proposa Dumbledore.

James s'exécuta comme un automate. Son esprit lui criait de rester calme, lui hurlait que tout allait bien se passer, mais le fait qu'il ait oublié comment respirer le laissait perplexe.

« Je suppose que Mr. Potter a encore fait des siennes, n'est-ce pas Minerva ? » demanda le vieil homme.

McGonagall, les lèvres pincées, hocha frénétiquement de la tête.

« Bien, j'ai là un parfait moyen de vous racheter. » annonça Dumbledore d'une voix claironnante.

Pendant ce temps, James remuait ses méninges pour se souvenir... fallait-il expirer et inspirer ou inspirer et expirer ?

« Miss Evans ici présente vient d'être répartie à Gryffondor. Pourriez-vous lui l'aider à prendre ses repères durant les premières semaines ? En effet, je crains que Poudlard soit bien différent de Salem. » expliqua Dumbledore.

Silence... silence...

« Mr. Potter ? » demanda le directeur d'un air inquiet.

James restait totalement stoïque, pourtant dans son for intérieur, il menait un combat acharné : Fais quelque chose ! Bouge ! ... Inspirer ou expirer ?

« D'accord. » articula James d'une voix étranglée. Inspirer et expirer, voilà.

« Bien ! » s'exclama Dumbledore en réunissant ses mains dans un bruit sonore. « Je vous souhaite d'ores et déjà bonne nuit et bienvenue à Poudlard, Miss Evans. »

Et sans vraiment s'en rendre compte, James se retrouva devant la gargouille menaçante qui gardait jalousement l'entrée du bureau.

« Je vous ai à l'œil, Potter. » prévint McGonagall avant de tourner les talons et de s'en aller, la cape irlandaise flottant derrière elle.

Bon, James, c'est le moment de reprendre le contrôle de ton cerveau... pensa-t-il. Et c'est avec un sourire un peu tendu qu'il tendit la main vers la jeune fille en disant. « James Potter, enchanté. Je suis en sixième. »

La fille se détendit et sourit. « Lily Evans, je suis aussi en sixième année. »

« Génial ! » s'exclama James avec un peu trop d'enthousiasme, « on sera ensemble pour les superbes cours quasi-quotidiens que nous offrent nos charmants professeurs. »

Lily sourit et James se surprit à penser qu'elle était vraiment agréable à regarder avec ses yeux verts et sa longue chevelure auburn. Elle devait faire une tête de moins que lui mais il ne trouvait rien à redire sur son physique. James secoua la tête, il devait avoir l'air complètement idiot à observer d'un air béat une fille.

« Alors, je te fais visiter ? » demanda-t-il en désignant inutilement les murs qui les entouraient.

« Oh... » fit-elle en baissant la tête soudainement gênée, « tu sais, je ne veux pas te faire perdre ton temps. Tu n'es pas obligé... »

« Mais j'y tiens ! » assura James avec un sourire. « En tant que gentleman renommé, je me dois de secourir les damoiselles en détresse. »

Lily retrouva son sourire et dit : « Je ne peux pas refuser. »

James emmena d'abord Lily dehors, malgré la fraîcheur du mois de mars. Il lui montra les serres d'herbologie, lui présenta Hagrid le garde-chasse à la carrure gigantesque, lui expliqua que la forêt interdite ne portait pas son nom pour rien, lui proposa une petite visite de courtoisie au calmar géant, (visite qu'elle refusa, bien qu'il ne comprenne toujours pas la raison...). Au bout d'une demi-heure de marche, ils s'assirent sur un banc de pierre au bord du lac. Au loin, James reconnut quelque sixième année.

« Regarde, » dit-il en prenant sa main pour la pointer sur un des garçons, « tu vois le type tout à droite ? »

Lily acquiesça. Il lâcha sa main et son cœur recommença à battre. Après une longue inspiration, James reprit : « Ne t'approche pas trop de lui, il n'est pas très net. »

« Si tu le dis... Comment s'appelle-t-il ? » demanda Lily.

« Amos Diggory et celui à côté de lui, c'est Mondingus Fletcher. » répondit James. « Encore une chose, ne t'approche pas non plus de cet arbre là-bas. C'est un saule cogneur, il n'est pas très commode. »

« Je m'en souviendrai. » assura Lily.

« Bon, il commence à faire froid. Je vais te faire visiter l'intérieur. » dit James en se levant.

Depuis le début de la visite, James avait soigneusement évité de croiser le regard de Lily, de peur de retomber dans un état second. Il ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait. Quelle journée étrange...

« Au fait, pourquoi es-tu venue à Poudlard ? » demanda James.

« A cause de mon père... » répondit Lily en baissant les yeux.

« Ah bon, qu'est-ce qu'il a ? » continua James sans se douter de la réponse.

« Il est mort. »

Aïe.

Bravo, James ! Dans le mille ! Une ovation pour James Andrew Potter !

« Je suis désolé, je ne savais pas. » s'excusa maladroitement James en posant une main compatissante dans le dos de la jeune fille.

« Tu ne pouvais pas savoir, non ? C'est ma mère qui a voulu quitter l'Amérique pour oublier. » expliqua Lily.

James devait dire quelque chose, n'importe quoi, mais rien ne sortit de sa bouche et il le regretta amèrement.

« Bon, tu n'avais pas une école à me faire visiter ? » dit Lily en forçant un sourire.

James acquiesça et emmena Lily vers la Grande Salle. Etrangement, lorsqu'il voulut enlever sa main de son dos, elle resta collée, refusant catégoriquement de bouger.

Et c'est ainsi qu'ils pénétrèrent dans le Hall d'entrée. James remarqua immédiatement trois silhouettes qu'il ne connaissait que trop bien : Rogue, Wilkes et Rosier. James fit signe à Lily de garder le silence pour ne pas attirer l'attention. Si Rogue les voyait, ils auraient droit à dix minutes passionnantes d'insultes.

Il pointa du doigt les trois serpentards et murmura : « Essaye de les éviter. Ce sont des serpentards de sixième année, Rogue, Wilkes et Rosier. Ils détestent les Gryffondors et les enfants de moldus et comme tu fais parti d'une des caractéristiques, ils ne seront pas tendres avec toi. »

Lily acquiesça et ils quittèrent le Hall. Ils déambulèrent à travers les couloirs en silence. James se demandait s'il devait avertir Lily des idées qui circulaient entre les sorciers de sang pur.

« C'est quand même terrible que des sorciers se croient supérieurs à cause de leur sang. Tu ne trouves pas ? » demanda James.

Lily se contenta d'hocher la tête.

« Prends mon père par exemple, j'ai dû me battre pour qu'il accepte un des mes amis dont la mère est moldu. Je n'ose pas lui parler d'enfants de moldus... » expliqua James sur le ton de la plaisanterie. Lily s'arrêta.

James se retourna vers elle.

« Cela peut poser problème... » constata-t-elle légèrement déçue.

James fronça les sourcils. « Pourquoi ? Tes parents ne sont quand même pas des moldus ? » pensa-t-il à haute voix.

« Si. » dit Lily

Aïe.

Pour James Potter hip hip hip ! Hourra ! Toutes les félicitations du jury ! Encore bravo !

Et c'est avec les tripes au fond de ses chaussures que James continua son tour de l'école. Il lui montra la Grande Salle, lui expliqua le fonctionnement des préfets, lui décrit tous les professeurs quand ils passaient devant leurs salles de classe pour finalement arriver devant le portrait de la Grosse Dame.

« Et voici l'entrée de la salle commune. Le mot de passe est Cunégonde. Ne va pas chercher trop loin. Les mots de passe sont toujours étranges. » avoua James sur un ton de confidence.

Il entra dans la salle commune qui s'était vidée des plus jeunes. L'ambiance était calme. James repéra aussitôt ses trois compères, assis près du feu en pleine discussion. Etrangement, il décida de ne pas leur présenter Lily tout de suite. Peut-être préférait-il l'exclusivité.

« Je vais te montrer ton dortoir... » déclara James en arrachant Lily à sa contemplation de la salle commune.

Ils montèrent quelques escaliers et James s'arrêta devant une porte au bois vernis.

« Voila, tes affaires devraient déjà être montées. Si... si tu as un problème, n'hésite pas à venir me voir. » acheva James.

« Merci beaucoup James... » dit Lily d'une petite voix.

Et pour la seconde fois de la soirée, James plongea ses yeux dans ceux de Lily. Ils ne surent jamais combien de temps ils restèrent comme ça, à se regarder bêtement, mais la notion de temps importait peu alors.

« Je crois que je vais rejoindre mes amis... » décida James sans quitter Lily des yeux.

Il ne bougea pas.

« Je vais aller me coucher... » déclara Lily.

Mais elle ne bougea pas non plus.

« Bonne nuit... »

James ne fit aucun mouvement pour partir.

« Dors bien. »

Lily ne bougea pas plus que James.

Silence... ... ...

Lentement, Lily se mit sur la pointe des pieds et déposa une bise sur la joue de James et dans un ultime effort, ouvrit la porte et s'engouffra dans son dortoir.

James ne bougea pas.

::::::::::::::

- Fin de la première session –

::::::::::::::

Alors ?

Dites-moi si ça vous à plus pour savoir si je dois continuer.

Merci et qui sait ? Peut-être à bientôt.