Auteur : Daiya
Titre : What life ? What dream ?
Origine : GW
Disclamer : Toujours pas à moua !
Genre : POV Duo en italique. Un petit peu déprimant lol. Et puis langage un peu vulgaire (ne soyez pas choqué(s)s ;) )
Couple : 01?02+01
Note : Je suis désolée mais je n'ai pas eu le temps de continuer mes autres fics en cours (entre le boulot et la pression, je ne trouve plus le temps d'écrire, et croyez bien que ça me déplait fortement !). Alors je vous offre ce petit OS. J'espère qu'il va vous plaire.
What life? What dream?
Il tremblait de plus en plus violemment.
Il faut que ça s'arrête
Son mouvement avant-arrière s'accentua.
Entourant ses jambes de ses bras, il serra un peu plus fortement les dents.
Pitié
Stop
J'en peux plus…
Il devrait être déjà là !
Il détestait les gens en retard, surtout dans ces moments là.
Vite, dépêche-toi
Je ne le supporte plus
Sa tête se cogna bruyamment contre le mur
Une fois
Deux fois
Trois fois
Seulement ça ne partait pas.
La douleur restait présente, un peu plus forte chaque seconde qui passait.
Putain de merde, tu fous quoi !
Je te promets que si tu ne viens pas…
Pourquoi fallait-il que ça lui arrive aujourd'hui ?
Comme par hasard !
Hasard de merde, oui !
Comment être plus malchanceux que lui ?
Impossible ! La poisse est mon second nom !
Ses dents claquaient à s'en décrocher la mâchoire.
Il ramena son poignet tremblant près de son visage
16h36
Six minutes de retard.
Quel putain d'enfoiré !
Je jure sur mon honneur qu'il va crevé
Il se força à se redresser, posant ses mains de chaque côté de son corps.
Il poussa sur ses bras pour se mettre debout…
… et s'affala dans un cri sur le sol humide.
Il s'allongea en position fœtale, ses spasmes devenant de plus en plus insupportables.
Il haïssait sa vie, il la haïssait chaque jour d'avantage.
Chaque jour de merde qui passe et qui rend mon existence encore plus merdique et minable
Encore maintenant, couché sur le sol
Comme un putain de chien, un bâtard qui crève seul dans une voix sans issue
Encore maintenant il se demandait comment sa vie avait pu à ce point se détériorer.
Lui qui, il y avait encore quelque mois, était quelqu'un d'apprécié, d'entouré… d'aimé ?
Non, pas aimé, certainement pas aimé ! Vu comment ces conards m'ont jeté et oublié comme un vulgaire objet sans intérêt !
La douleur se fit plus intense, la rancœur et l'amertume se mêlaient à la souffrance de son corps.
Il avait mal
Comme jamais
Mal à en mourir
A en crever ? Pourquoi pas !
Qu'ai-je d'autre à faire dans ce bas monde ?
Pourquoi ne pas rejoindre ces gens qui m'aimaient vraiment ?
Solo
Sœur Hélène
Le père Maxwell
Même le prof G
Lui aussi m'aimait !
A sa façon, mais il m'aimait !
Dans sa tête, le poison se propageait rapidement.
Il faut que ça cesse !
Sa tête, son ventre, son corps…
Tant de souffrance devenait intolérable.
J'ai mal
Mal
Mal
Mal
…
Il sentit un goût âcre naître dans sa gorge.
Il se redressa sur ses genoux, et quelques secondes plus tard son estomac se tordit violemment et il vomit tout ce qui s'y trouvait.
Cela se reproduisit plusieurs fois de suite, la bile qu'il recrachait lui brûlant la gorge et la bouche.
Putain de merde
Sa voix n'était qu'un murmure, un léger bruit dans l'agitation de la ville.
Un son insignifiant.
Ses yeux se remplirent de larmes.
Des larmes amères
De douleur
De tristesse
De désespoir
Ses premières larmes depuis sa naissance.
Elles glissèrent sur ses joues
Apaisantes
Lénifiantes
Anesthésiantes ?
Il n'avait jamais pleuré.
Mais, bon sang, comme cela lui faisait du bien !
Les pleurs lui brûlaient davantage la gorge, mais également le nez, les yeux…
Les plaies multiples sur son visage n'étaient pas épargnées par la descente inéluctable de ces larmes.
Mais cela le soulageait tellement !
La douleur de son cœur qui partait peu à peu…
Il savait qu'il n'était plus rien.
Mais il venait de le réaliser véritablement maintenant.
Rien
Un être aussi insignifiant que son cri dans cette ville.
Cette ville où personne ne se souciait de lui.
Ce monde où tous l'avaient oublié.
Même eux
Même eux
Même eux que j'aimais plus que tout, eux sans qui ma vie n'aurait aucun sens…
Elle n'a plus de sens maintenant
Ils m'ont laissé
Ils m'ont abandonné
Ils m'ont oublié
Ses pleurs n'étaient pas un apitoiement sur son sort.
Bien au contraire.
Si je suis ici, si je suis comme ça, c'est mon destin
Dieu l'a voulu pour moi
Je le mérite…
Ces larmes étaient seulement un moyen d'extérioriser la douleur.
Mais peut-être aussi un moyen de se défaire de cet amour à leur égard
Ils ne méritent même pas que je pense à eux
Ses forces s'amoindrissaient à mesure que le temps passait.
Il ne viendra plus
Nouveau spasme de douleur
De manque…
Putain, il me faut ma came, ou je vais crever !
La drogue.
Son seul moyen de quitter cet enfer.
Ou plutôt d'oublier le cauchemar qu'était sa vie.
L'argent n'était pas un problème.
Ils m'ont largué avec du fric, ces enculés !
Pour avoir la conscience tranquille
Alors il n'en manquait pas.
Il pouvait se payer des maisons dans chaque pays du monde, colonies comprises.
Il pouvait s'acheter des yachts, des bijoux, des vêtements de grands couturiers.
…des putes…
Il pouvait
Mais il ne voulait pas.
Car cela signifiait recommencer une autre vie.
Devenir
Quelqu'un d'autre…
Non !
Il était Duo Maxwell !
Il était pilote de Deathscythe, terroriste
Il était celui qui devait rétablir la paix
Il était…
Rien
Je ne suis plus rien
Je ne suis plus qu'un mec paumé, un drogué
Un déchet de plus dans un monde de misère
Il n'était plus rien.
Il n'avait plus rien.
Juste de l'argent qu'il ne voulait pas.
Juste une vie qu'il ne voulait plus.
Ils ne les avaient plus, eux.
Juste leur putain de fric !
Il n'aimait pas l'alcool.
Sauf le saké, mais il lui rappelait trop de souvenirs douloureux avec eux.
Avec lui
L'alcool, il n'en voulait pas.
Alors pourquoi pas la drogue ?
Pour oublier sa vie
La drogue, c'était l'idéal.
Il en avait déjà pris.
Quelques joins
Pour oublier la guerre pendant quelques minutes.
Avant, quand j'étais encore quelqu'un
Mais il lui fallait plus
Plus fort
Cocaïne, ecstasy, héroïne
Snifer, gober, se piquer
Encore et toujours plus
Le corps en redemande autant que le cœur
Pour tout oublier
Ne plus se souvenir de rien
De personne
Pour les oublier, eux
Mais ça ne marchait pas.
Ils sont toujours là, même dans mes délires
Alors on augmentait la dose.
Toujours plus.
L'accoutumance fut son seul résultat.
Eux, il ne les oubliait pas.
Jamais
Eux et leur traîtrise.
Elle est belle, l'amitié
Les « je t'aime, moi non plus », il les connaissait par cœur.
Que des mensonges.
Des mensonges qui faisaient mal.
Plus mal encore que cette came pourrie qui me tue
Il avait cru à leur affection.
A leur amitié.
A leur amour…
Il y avait tellement cru qu'il avait pensé que c'était vrai, réel.
Sincère
Il s'était pris au jeu
Tellement qu'il s'était trouvé un meilleur ami, des copains sincères
Quelqu'un à aimer…
Mais je me suis trompé
Ils m'ont pris pour un con
Une erreur
Une simple et minuscule erreur durant une mission.
Une erreur que n'importe qui aurait pu faire.
Personne n'est parfait, même le soldat parfait.
Et lui encore moins.
Il n'avait tué personne.
Il avait juste détruit quelques données.
Pas d'une importance capitale
Juste des données.
Des putains de données
Mais quel beau moyen de se débarrasser de lui !
G étant mort, cette erreur était parfaite pour eux.
Elle tombait à pic
Alors, deux jours après, on le priait
gentiment
de partir.
Comme ça.
Incompétence
Incompétence !
Il avait toujours fait ce qu'on lui demandait.
En essayant d'être le plus irréprochable possible.
Lui, incompétent !
Il avait fait une erreur.
Une erreur !
Il était parti.
Et personne
Personne
N'était venu le cherché.
Lui dire au revoir.
Ni même
Lui
Lui
Lui
Pourquoi ?
Il avait espéré, pendant deux mois.
Deux mois d'attente.
Mais
Pas un appel, pas une visite
Rien
Ils m'ont oublié
Même lui
Lui...
Il avait eu mal.
Mal
On l'avait trahi.
Il m'a trahi
Alors il a voulu oublier
Sa souffrance
Sa tristesse
Eux
Lui
Dans la drogue
Une vague de douleur le secoua violemment.
Et c'était cette même drogue qui était en train de le tuer.
Il le savait.
Je vais mourir
C'était peut-être mieux ainsi.
Personne ne me regrettera de toute façon
Il voulait juste partir avec son image dans la tête.
Même s'il ne m'aime pas
Même s'il m'a trahi
Je mourrais avec lui dans mon cœur
Il plongea difficilement la main dans sa poche et en sortit un sachet en plastique.
À l'intérieur, un petit carré de couleur rose.
Voilà tout ce qui lui restait.
Un trip de L.S.D
Il ne lui restait plus qu'à espéré que son revendeur ne l'avait pas trompé sur la qualité du produit.
Il déposa le buvard au creux de sa main tremblante et l'avala rapidement.
Soupirant, il s'appuya sur le mur et ferma fortement les yeux.
La tête lui tournait déjà.
C'était une bonne chose.
Il sentait son rythme cardiaque s'accélérer brusquement et battre à ses tempes
Le manque diminuait peu à peu
Il ouvrit les yeux.
Les couleurs lui semblèrent fortes.
Trop fortes?
Bon sang, j'me suis pas fait avoir, c'est vraiment de la bonne
Il baissa les paupières et son regard tomba sur le bracelet qui ornait son poignet gauche.
Il ne put retenir un soupir étouffé.
Même dans l'état dans lequel je suis je peux revoir son visage
Ses yeux
Il me manque juste l'odeur de sa peau
Son odeur si sensuel
Unique…
Il me manque tellement!
Ses bras autour de moi
Sa bouche contre la mienne
Nos souffles mêlés
Tout ça me manque tant!
Même si les mots n'avaient jamais été présents, j'étais tellement sûr que tu m'aimais !
Comment ai-je pu me tromper à ce point?
Il entendit un murmure.
Difficilement, il rouvrit les yeux.
Il sursauta brusquement.
Il était là!
Se redressant légèrement, il avala sa salive, la gorge sèche.
Oh Mon Dieu!
Qu'est-ce qui se passe?
Il murmura :
- Heero ?
La silhouette hocha lentement la tête
- Mais… bredouilla-t-il, qu'est-ce que tu fais là?
Le visage sérieux d'Heero se fendit en un grand sourire.
Il se releva péniblement et se dirigea, les jambes tremblantes, vers Heero.
À la moitié du chemin, ses jambes le lâchèrent et il retomba lourdement sur le sol.
Putain, pourquoi ça bouge autant?
Sa nausée revint brusquement.
Cherchant au fond de lui ses dernières forces, il rampa vers la silhouette d'Heero qui, durant sa chute, n'avait pas bougé et le regardait toujours avec ce doux sourire.
Lorsqu'il l'atteint, sa vue se brouilla et un sentiment de vide l'envahit.
Merde, il faut que je lui parle, il faut que je sache pourquoi il est ici
Il leva la tête.
- Heero, je…
Sa gorge le faisait souffrir, plus que de coutume.
Le soleil l'éblouissait et il n'arrivait plus à distinguer son visage.
Il tendit la main vers lui, sentant une irrépressible envie de le toucher.
Mais sa main ne toucha que le vide.
Un vide brusque
- Heero ?
Douloureux
- HEERO !
Il est parti !
Il m'a encore abandonné !
Pourquoi !
Une vive douleur lui vrilla les tympans.
Heero je veux te voir !
Je t'en prie viens me chercher
Sauve-moi
Sauve-moi du moins que rien que je suis devenu
Sauve moi de ces ténèbres qui m'entourent un peu plus chaque jour
Prends-moi dans tes bras et emmène moi loin d'ici
Je t'en supplie …
Heero…
Il s'effondra sur le sol.
Trop de bruit
Trop de douleur
Il faut que je parte
Je ne veux plus souffrir
En pensant à toi
À vous
Je ne veux plus souffrir
Je ne veux…
- Salut Chuk !
Le vieil homme leva la tête.
- Oh, salut Frank!
Chuk baissa un peu plus son chapeau sur le devant de sa tête pour protéger ses yeux du soleil brûlant de ce début d'après-midi.
Son regard vagabonda sur les passants, s'amusant de leur hétérogénéité.
Cela faisait plus de quarante ans, peut-être même pas loin de cinquante, qu'il habitait ici, et il découvrait encore des choses intéressantes à observer dans ce quartier.
Il porta sa cigarette à sa bouche et inspira une grande bouffé de nicotine.
Après tout, qu'est-ce qu'un vieillard comme lui pouvait faire d'autre ?
Martha dirait qu'il pourrait s'occuper de son jardin.
Mais ses mains tremblaient trop, et il n'en avait vraiment pas l'envie.
Une sirène raisonna au loin.
« Tiens, se dit-il, voilà le cinquième depuis ce matin »
Il regarda le camion de pompier passer devant lui et tourner dans la petite impasse près de l'épicerie de Madame Tim.
Chuk se demanda ce qui se passait, s'il s'agissait d'une bagarre ou bien d'un viol.
Son ami Rick lui avait dit un jour que la cause de mortalité la plus répandue dans le quartier était la drogue.
L'overdose.
Chuk secoua la tête.
Il ne comprenait pas l'esprit de cette jeunesse qui se droguait à la recherche d'un plaisir illusoire.
Enfin, cela n'était pas son problème !
- Salut Chuk !
- Salut Lenny ! Tu sais ce qui se passe cette fois si ? demanda l'homme en désignant la voie sans issue.
- La mère Tim m'a dit que son mari avait retrouvé un gamin raide mort par terre. Il serait drogué ou un truc dans le genre.
- Ah ! Répondit Chuk, à moitié intéressé. Comment va ta femme ?
- Bien, et la tienne ? demanda Lenny en s'installant à ses côtés.
- Elle va bien. Tu en veux une ? Proposa-t-il en tendant son paquet de cigarettes.
- Ouais, merci. Il fait beau aujourd'hui.
Chuk écrasa sa cigarette sur le sol.
- T'as raison.
Owari
Voilà voilà ;)
Ne me haïssez pas !
Pour les intéressés je vais essayer de publier la suite de Corps à Corps, Décadence, ce week-end, mais je ne vous promets pas du tout lol.
J'aimerai beaucoup avoir votre avis sur cette fic, alors n'hésitez-pas ;p
Merci, et à la prochaine.
Daiya
