Bonjour tout le monde ! Nous voilà ici pour un petit recueil de one-shot sur les Kenway. Le premier est très court, le second, beaucoup, beaucoup plus long. J'attends vos avis avec impatience !

Ah oui, petite précision : mes différentes histoires ne tiennent pas du tout compte de Forsaken. Donc une relecture totale de l'histoire d'Haytham ! J'ai eu idée de ces histoires bien avant donc... on oublie le journal d'Haytham ! *gesticule de partout*

Bonne lecture ! ^^


Parce que le mépris n'empêche pas l'amour.

On dit souvent qu'au moment de sa mort, on voit sa vie défiler devant ses yeux.

Moi tout ce que je vois, c'est Connor et sa lame plantée dans mon cou.

Connor

Est-ce ton véritable nom, fils ? Je réalise que je n'ai jamais eu l'occasion de te le demander.

Connor

C'est un beau nom, très noble. Mais si j'avais eu mon mot à dire, je t'aurais appelé autrement. Je t'aurais appelé

Edward

Oui. Comme mon père.

Un pirate sans élégances, un assassin sans esprit, un homme sans finalité.

Il essayait de se fondre parmi la haute société, d'adopter le comportement des nobliaux, mais tout en lui trahissaient ses véritables origines.

De sa démarche à sa gestuelle, en passant par ses mimiques, allant jusqu'à sa simple voix caverneuse.

Edward Kenway incarnait à lui seul tout ce que je méprisais chez l'humanité.

Mais il était mon père.


Et quand je te vois, fils, je le vois lui.

Tu es noble, discipliné, sérieux, brun; lui blond, arrogant et impulsif.

Mais tu as ses convictions, ses idéaux, sa passion, sa rage. Parfois même son regard.

Oui, c'est un peu de lui que je vois en toi.

Et les mêmes sentiments qui ressurgissent.

Le mépris, l'amour...


Je l'ai tué, tu sais ? Edward Kenway, mon père. Je l'ai tué parce qu'il voulait m'arrêter. Je l'ai tué parce qu'il semait le chaos. Je l'ai tué parce qu'il perturbait mes plans. Je l'ai tué pour m'affranchir de lui et de son credo imbécile.

Pour lui prouver, pour me prouver: la supériorité de mes convictions.

Il était mort, j'étais en vie : j'avais ma preuve.

Et puis j'ai appris ton existence et ma preuve s'est entachée. J'ai appris à te connaître et la preuve s'est fissurée.

L'amour d'un père pour son fils.

Ce sentiment qui saisit les entrailles et paralyse. Ce sentiment qui donne envie de tout donner, de tout sacrifier... Est-ce sentiment là qui a arrêté mon père ?

La preuve s'était complètement brisée.

Il me fallait la forger à nouveau.

Fils, si aujourd'hui tu as ta lame plantée dans ma jugulaire, c'est uniquement parce que j'avais besoin de me tester.

Tester la force de mes convictions, de ma voie.

Prouver ma supériorité face à un homme qui a laissé son affection supplanter ses croyances. Prouver que je valais mieux qu'un Edward Kenway qui a préféré la vie de son fils à la pérennité de sa cause.

Mon père a laissé l'amour arrêter son combat. Je voulais me prouver que je valais mieux que ça.

En te tuant de mes propres mains, fils.


Mais face à toi, j'ai réalisé que c'était impossible. Durant notre combat, j'ai réalisé que j'en étais incapable.

Parce que j'avais appris à te connaître, à t'apprécier...

Finalement je ne vaux pas mieux qu'Edward Kenway. Pire encore: je le comprends.

Cet homme que j'ai méprisé toute ma vie. Cet homme qui m'a noyé de mensonges et de faux semblants. Cet homme qui m'a appris la compassion alors qu'il avait passé sa vie à détruire autour de lui.

Cet homme qu'aujourd'hui j'en viens à envier.

Car lui avait fondé une famille, car lui avait été aimé de son fils. D'une manière tordue, pas très claire et ponctuée de mépris, mais aimé tout de même.

Alors que toi, tu...


Connor ou quelque soit ton prénom, sache-le :

Jamais je ne cesserais de croire en la cause des Templiers.

Jamais je ne cesserais de te mépriser, toi et tes frères Assassins.

Jamais je ne renoncerais à mes convictions.

Mais je peux abandonner ma vie pour toi.


Parce que Connor, ou quelque soit ton prénom, je t'aime.

Je méprise tes idéaux, continue d'honorer les miens, mais je suis fier de toi.

Parce que le mépris n'empêche pas l'amour.

Parce que te mépriser est ma façon de t'estimer

Fils.