LA DECOUVERTE
BANLIEUE DE CHICAGO
26 OCTOBRE 2010 - 17h34
SQUARE
Elle regarda la fillette s'éloigner et aller s'installer dans une des balançoires du square. Puis elle porta attention aux personnes présentes non loin, sur les bancs. Toujours les mêmes mamans et nourrices. Elle resta un moment à les observer, puis regarda à nouveau Ana se balancer. Elle s'éloigna et alla s'asseoir au pied d'un grand chêne.
Elle sentit des regards sur elle et vit que les femmes l'observaient. Ce n'était pas inhabituel. Elle n'en était pas étonnée. Elle savait ce que l'on pouvait pensé d'elle. Cela faisait des années que c'était ainsi et où qu'elle aille. Elle s'était faite une raison et faisait tout pour éviter les rencontres.
Elle reporta son attention sur Ana. La fillette semblait beaucoup s'amuser comme à chaque fois qu'elle venait à ce square. Pourtant, il y avait quelque chose ici qui l'a mettait mal à l'aise mais elle faisait un effort pour l'enfant. Cette fillette qu'elle gardait pour sa voisine était son petit rayon de soleil de la journée. L'enfant jouait à chat avec d'autres enfants du square.
Elle devrait peut-être lui enlever son gilet, elle allait avoir chaud. Elle se leva et quitta l'endroit où elle était assise pour s'approcher du terrain de jeu.
Femme : Ana !
L'enfant s'arrêta de courir et se tourna vers sa baby sitter. Celle-ci lui fit signe de s'approcher, chose que la fillette fit immédiatement.
Femme : Tu n'as pas trop chaud avec ton gilet ?
Fillette : Si, un peu.
Femme : Donnes-le moi, je vais te le garder.
Elle aida la fillette a enlevé son gilet, puis l'enfant repartie jouer avec ses amies. Elle la regarda s'éloigner et d'un seul coup, elle se sentit mal. Comme si une autre crise d'angoisse, comme l'appelait son psy, pointait le bout de son nez. Mais elle savait que cela n'avait rien à voir avec des angoisses mais elle préférait se dire que c'était ça. C'était bien plus rassurant.
Elle respira profondément en retournant vers l'arbre mais elle s'arrêta net dans son élan. Elle ne fit pas un pas de plus. Elle en était incapable. Elle sentit son estomac devenir lourd et des nausées apparurent. Un long frisson la parcourut et lui glaça le sang. Elle se sentit comme aspirer par le sol. Elle baissa les yeux pour regarder à terre. Celui-ci semblait l'appeler. Elle était immobile puis d'un coup jeta le gilet sur l'herbe et se mit à creuser à mains nues.
Elle accéléra le rythme. Ses larmes coulèrent sur la terre fraîche, tandis que ses mains continuaient de creuser le sol. La nausée se faisait de plus en plus présent et maintenant, le souffle commençait à lui manquer. Elle ne savait absolument pas pourquoi elle creusait. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'il fallait qu'elle le fasse.
Les femmes dans le parc avaient remarqué ce qui se déroulaient et s'étaient approchées. Les enfants n'étaient pas loin non plus. Mais la jeune femme les avait à peine remarqué. Elle continuait de creuser et d'un seul coup, elle s'arrêta. Une petite main d'enfant dépassait de la terre.
Les mamans furent horrifiées. Une d'elle s'occupa d'écarter les enfants de la scène. La jeune femme qui venait de creuser, se leva d'un bond et alla vomir un peu plus loin.
GENERIQUE
Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don. - Albert Einstein – (David Rossi)
SIÈGE DU FBI, QUANTICO
26 OCTOBRE, 21h12
L'équipe arriva dans la salle de briefing. JJ s'y trouvait déjà et vu son visage, cela n'allait pas encore être une enquête de tous repos. Elle attendit que tout le monde soit installé pour lancer le vidéo projecteur.
JJ : Le corps d'une fillette de 10 ans vient d'être retrouvé, enterré dans un square de la banlieue de Chicago.
Les photos défilèrent et aucun des membres présents ne s'étaient habitués à ces images.
JJ : Elle a été enterrée vivante. Selon le médecin légiste, elle est morte étouffée. Ses poumons contenaient de la terre en grande quantité. Sa mort remonte à 2 jours... ils sont entrain d'effectuer les dernières analyses sur le corps.
Même après tout ce qu'ils avaient vu et même s'ils connaissaient tous le mauvais côté de l'homme, ils étaient toujours surpris par tant d'atrocité. Anticipant les questions de ses collègues, JJ continua.
JJ : Le bureau de Chicago nous demande de l'aide. Le maire leur met la pression. Il y a eu plusieurs disparitions d'enfants ces dernières semaines et une certaine tension s'est installée dans le quartier depuis la découverte du corps.
Elle marqua un silence avant de continuer.
JJ : Ils espèrent que ce ne soit pas lié. Ils ont une suspecte. Logane Leen, 30 ans, webmaster freelance.
Ils étudièrent le dossier que venait de leur remettre JJ avec les copies du dossier de la suspecte.
JJ : C'est elle qui a trouvé le corps. Ils nous demande d'établir son profil.
JJ enclencha les autres clichés.
Hotch : Pourquoi la suspecte-t-ils ?
JJ : Elle accompagnait la fille de sa voisine au square quand elle s'est mise à creuser à mains nues, en plein milieu de la pelouse, sans raison particulière et a déterré le corps. La victime et la fille de sa voisine allaient dans la même école... Le jour de la mort, elle a un alibi. Ils sont face à une impasse et la presse s'est déjà emparée de l'affaire.
Le projecteur s'était arrêté sur la photo de la suspecte. Une jeune femme blanche, d'une trentaine d'année à peine, les cheveux auburn, les yeux bleus. On n'aurait pu lui donner le bon dieu sans confession. Mais si elle était responsable de ça, ils allaient la coincer.
Morgan : Elle a très bien organisé son coup !
Rossi : Ou elle se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment !
Morgan : Elle a déterré le corps. Elle savait où il se trouvait !
Rossi continua de lire le dossier.
Rossi : Elle travaille chez elle, ce qui signifie qu'elle n'aime pas attirer l'attention et je dirais même qu'elle cherche à se cacher. Ça ne colle pas avec ce qu'il s'est passé au square.
JJ : C'est pour ça que les autorités nous demande de les aider. Une autre fillette, du même âge, est portée disparue depuis 13 heures. Ce qui nous fait un total de 5 enfants disparus depuis 2 mois.
Hotch : ok, on part dans 2 heures !
Ils rassemblèrent leurs dossiers et se levèrent pour quitter la pièce. Rossi resta un moment à regarder la photo de la jeune femme. Hotch le remarqua et s'arrêta à côté de son ami.
Hotch : Quelque chose te gêne ?
Rossi : On ne creuse pas sans raison !
Hotch : C'est ce que nous allons essayer de découvrir.
Aaron quitta la pièce. Rossi avait déjà une longue carrière derrière lui et là, son instinct lui murmurait de bien faire attention.
BANLIEUE DE CHICAGO
COMISSARIAT
27 OCTOBRE, 05h43
L'équipe entra dans le commissariat et ils entendirent des hurlements d'une femme. Ils s'approchèrent et sortirent leurs cartes pour les montrer à l'agent.
JJ : Agent Jareau et voici les agents Hotchner, Rossi, Prentiss, Reid et Morgan
La femme hystérique se leva d'un bond et se mit face à l'équipe.
Femme : Ce n'est pas trop tôt !
Un agent de police la prit par les épaules pour l'inviter à se rasseoir.
Agent : Merci d'être venu… Agent Myers…
Il tendit la main à JJ pour la saluer. Puis il se tourna vers la femme qui venait de leur faire face.
Myers : La fille de Madame Saw, Lena, vient d'être enlevé. Elle a lu dans la presse la découverte du corps dans le square.
Il tendit une pile de dossier à JJ qui les distribua à l'équipe.
Hotch : Où pouvons nous nous installer ?
Myers : Par ici.
Il les guida jusqu'à une grande salle près des bureaux.
Hotch : Prentiss et JJ vous interrogez la mère de la fillette enlevée. Morgan et Reid vous aller à la morgue voir le corps retrouvé dans le square... Myers, j'aimerai que vous nous sortiez toutes les disparitions d'enfants depuis ces 5 dernières années, ainsi que toutes les activités suspectes autour du square. Rossi, tu t'occupes de la suspecte.
Les membres de l'équipe s'exécutèrent. L'inspecteur tendit un dossier à Dave.
Myers : Voici le dossier complémentaire de Logane Leen. Aucun casier. Une vie plutôt ordinaire. Mais elle suit une thérapie. Elle est agoraphobe. Ça explique son attitude !
Rossi : Que voulez-vous dire ?
Myers : Elle n'est pas très causante et elle n'arrête pas de s'amuser avec un élastique qu'elle a autour du poignet.
Rossi : Vous avez son dossier médical ?
Myers : Le psy est réticent !
Hotch : Je mets Garcia sur le coup.
Rossi ne rajouta rien de plus et se rendit dans la salle d'observation.
SALLE D'ATTENTE
Prentiss s'approcha de Katia et l'invita à s'asseoir avec elle et JJ. La mère s'assit mais à peine.
Prentiss : Nous avons quelques questions à vous poser…
Katia : Je n'arrête pas de répondre à des questions, j'en ai assez ! Je veux retrouver ma fille !
Prentiss : Je sais que tout cela doit vous paraître interminable et ne servir à rien mais nous en avons besoin pour notre enquête.
JJ ne disait rien pour le moment. Elle ne pouvait s'empêcher de s'imaginer dans cette situation et d'imaginer l'état dans lequel elle serait si Henry venait à disparaitre. Elle sentait que depuis la naissance de son enfant, elle réussissait de moins à moins à garder de la distance face aux situations. Heureusement Emily menait l'interrogatoire.
Prentiss : Est-ce que vous savez qui aurait bien pu en vouloir à votre enfant ? Remarquez une personne de bizarre ces derniers temps ?
Katia : Non, tout le monde apprécie Lena
Prentiss : Votre mari…
Katia : Mon mari est en prison… il n'a pas vu Lena depuis 2 ans…
JJ : Je pense que c'est une bonne raison pour enlever votre fille !
Katia : Non, mon mari est peut-être en prison, mais il ne ferait pas ce genre de choses !
Prentiss : Et à part votre mari, qui aurait intérêt à enlever votre fille ?
Katia : Je n'en sais rien, c'est votre boulot ça !
Prentiss : J'aimerai que vous nous expliquiez comment Lena a disparue...
Katia : J'ai déjà dis tout ça aux autres agents ! Je veux simplement qu'on me rende ma fille.
JJ : Madame Saw, s'il vous plaît.
Les deux femmes se fixèrent un long moment.
Katia : Nous descendions comme tous les matins pour aller à l'école. Je lui ai juste lâché la main pour aller jeter les poubelles et quand je me suis retournée, elle n'était plus là.
Prentiss : Vous avez croisez quelqu'un dans l'ascenseur ? Dans le hall ou dans la rue ?
Katia : Non.
Katia s'arrêta ce qui ne passa pas inaperçu aux yeux de Prentiss et JJ.
Prentiss : Vous vous souvenez de quelques choses ?
Katia : Oui…enfin…
JJ : Le moindre détail peut nous être utile.
Katia : J'emmène souvent Lena au square. Nous avons sûrement déjà du croiser cette femme.
Les articles parus dans la presse n'arrangeaient rien et faussaient le témoignage de cette mère.
Prentiss : Est-ce que vous pourriez nous la décrire ?
Katia : Pas vraiment. Je n'avais jamais fait attention auparavant ! Vous pensez qu'elle peut-être pour quelque chose dans l'enlèvement de ma fille ?
JJ : Nous explorons toutes les pistes Madame Saw !
SALLE D'INTERROGATOIRE
Cela faisait des heures qu'elle attendait dans cette salle. Un inspecteur était déjà venu à plusieurs reprises lui poser des questions et puis était ressorti comme il était venu. Ils devaient essayer de la faire craquer. Mais manque de chance pour eux, elle avait connue bien pire. Elle avait déjà fait des nuits blanches pour bien d'autres raisons.
Lorsqu'elle avait vu les voitures de police débarquées dans le square, elle avait su qu'elle allait avoir des ennuis. Elle n'aurait jamais du creuser. Pourtant cela avait été bien plus fort qu'elle. La sensation qu'elle avait ressentie ne lui était pas inconnue et elle n'avait pas pu rester sourde à cet appel.
Elle prit à nouveau de grandes inspirations et fit claquer l'élastique à cheveux qu'elle avait autour du poignet. Rossi resta derrière la vitre, un long moment, à l'observer. Elle semblait perturbée. Pas comme quelqu'un qui va avoir des problèmes avec la police, ni comme une tueuse qui vient de se faire prendre. Non, elle semblait vraiment troublée par la découverte qu'elle venait de faire.
Elle continuait de faire claquer son élastique sur son poignet et cela ne passa pas inaperçu. Elle avait tous les symptômes d'une femme qui essaie d'éviter une crise d'angoisse.
Elle détestait ce genre d'endroit. C'était bien trop bruyant. Il y avait bien trop de monde. Tout ce qu'elle voulait, c'est que tout cela s'arrête et qu'elle puisse retourner au calme, chez elle. Elle ferma un instant les yeux et se concentra sur sa respiration. Mais cela n'eut pas l'effet escompté. Elle ouvrit brusquement les yeux et les leva vers la vitre devant elle. Le temps d'un instant, Rossi cru qu'elle pouvait le voir. Son regard était planté dans le sien. Puis elle baissa le visage, en respirant à nouveau et s'amusant avec son élastique.
Rossi se décida à entrer. Elle leva les yeux vers lui et ne parut pas étonnée de sa présence. Il s'avança et prit la chaise en face d'elle pour s'asseoir. Il y déposa plusieurs dossiers ainsi que son petit carnet.
Rossi : Je suis l'agent Dave Rossi, du département des sciences du comportement au FBI.
Elle ne soutint pas son regard longtemps.
Rossi : Est-ce que vous savez pourquoi vous êtes là ?
Logane : Oui !
Elle n'en dit pas plus. Rossi garda lui aussi le silence et la fixa. Elle avait accéléré le rythme avec son élastique. Ce geste n'était pas nerveux, non. Il n'arrivait pas à le définir et cela le troublait. C'est à ce moment qu'elle se décida à lever les yeux vers lui et lui parler.
Logane : Je sais que vous tenez à en apprendre plus sur moi en m'observant mais j'aimerai bien rentré chez moi. Alors si vous pouviez poser vos questions.
Rossi ne répondit pas et continua à l'observer. Elle venait d'arrêter de jouer avec son élastique. Pourquoi ? La jeune femme en face de lui n'avait rien dit de plus. Elle avait utilisé des mots bien spécifiques. Elle avait mis le doigt sur le point essentiel : l'apprentissage par l'observation. Il était rare pour un suspect de parler ainsi. Il avait à faire à une personne très intelligente.
Un silence s'installa pendant quelques minutes. Il y avait quelque chose chez cette femme qui l'intriguait. Son regard était différent de ce qu'il avait déjà vu et il en avait déjà vu beaucoup. Le silence ne semblait pas la gêner mais elle semblait ailleurs. Il devait la ramener avec lui.
Rossi : Vous vous êtes trouvée au mauvais endroit au mauvais moment ?
Elle leva à nouveau les yeux vers lui.
Logane : On peut voir ça comme ça !
Rossi : Vous avez dit aux inspecteurs que vous aviez sentie quelque chose sous vos pieds.
Logane : Oui.
Elle n'était pas bien bavarde.
Rossi : L'enfant que vous avez retrouvé était enterré à plus de 50 centimètres sous terre. Qu'avez-vous donc sentie ?
Elle baissa un instant les yeux sur la table et un voile de tristesse apparut sur son visage, elle devint même blanche. Elle se sentie à nouveau nauséeuse comme au square et Rossi remarqua que quelque chose n'allait pas.
Rossi : Est-ce que ça va ?
Logane : Non...
Rossi : Vous avez besoin d'un médecin ?
Elle ne répondit pas. Son regard toujours perdu dans le vague. Ses malaises lui étaient familiers et un médecin ne pourrait rien y faire.
Logane : Ça va aller. Merci.
Rossi : Vous connaissiez la victime ?
Elle fut surprise par cette question et mit un certain temps à répondre.
Logane : Je... non...je ne sais pas. Je n'ai pas vu le corps...
Rossi n'avait pas été mis au courant de cette information mais ne laissa rien paraître.
Rossi : Vous l'avez pourtant déterré !
Elle leva vers lui un regard troublé.
Logane : Les inspecteurs ont oublié de vous dire que je n'ai pas pu aller jusqu'au bout.
En effet, ils avaient oublié et c'était un élément primordial pour établir le profil.
Logane : Quand j'ai découvert cette petite main...
Elle s'arrêta, encore sous le choc de la découverte. La nausée ne voulait pas la quitter et elle avait peur de ne pas pouvoir supporter plus longtemps.
Rossi : Diane Riggings. Elle allait dans la même école qu'Ana.
Logane parut très surprise. Elle ne s'y attendait pas. Un instant, l'idée que cela puisse être Ana qui aurait pu être là, lui traversa l'esprit. Elle porta sa main à la bouche pour étouffer un haut le coeur.
Rossi : Connaissiez-vous la victime ?
Logane : Non... Mais je croise beaucoup d'enfants à la sortie de l'école. Il est possible que je l'ai vu quelques fois... Je n'en sais rien...
Elle n'eut pas le temps de continuer qu'elle se pencha et vomit à nouveau.
MORGUE
27 OCTOBRE 2010 - 6h00
Reid et Morgan venaient tout juste d'arriver à la morgue et discutaient avec le médecin légiste. Celui-ci les amena au corps de la fillette dans un des caissons prévu à cet effet.
Morgan sentit une boule de colère se former dans son estomac en voyant le corps inanimé de l'enfant. Elle avait à peine 10 ans !
Morgan : Est-ce qu'elle a subit des violences ?
Il détestait poser ce genre de question mais il devait passer par là et envisager la chose.
Légiste : Aucune. La victime était en excellente santé et ne présentait aucune marque, ni déchirure. Une chose cependant m'a semblé bizarre. Hormis la terre qui la recouvrait, elle était propre... beaucoup plus que ne le devrait être une enfant de son âge. Le labo a décelé une grande quantité de savon sur sa peau. Selon eux, l'enfant devait être lavée très régulièrement.
Morgan : Combien de fois d'après vous ?
Légiste : Si je me fis aux résultats, je dirai 5 fois par jours !
Reid : Vous avez ses effets personnels ?
Le légiste les guida un peu plus loin. Morgan lança un dernier regard à l'enfant en se promettant de coincer le salaud qui avait fait ça ! Le médecin leur tendit un sac avec les affaires de la victimes.
Légiste : J'ai aussi découvert une faible dose de détergent sur la peau de la victime ainsi que sur ses affaires. Pas assez pour causer des dommages mais assez pour déclencher certains troubles chez les enfants.
Il prit le dossier du labo tandis que Reid étudiait les affaires.
Morgan : Nous avons à faire à un maniaque de la propreté ? !
Légiste : Il semblerait !
Reid déposa les affaires qu'il venait d'étudier. sans lever les yeux d'eux, il continua.
Reid : Le ravisseur veut que sa victime soit parfaite. En plus de la laver, il l'habille. Ces habits ne sont pas ceux que portait la victime lors de son enlèvement.
Morgan : Ils ne sont pas récents...
Morgan s'approcha de Reid en regardant les affaires de l'enfant. C'était une robe à fleurs avec un col blanc. Il y avait aussi une paire de petites chaussures vernis.
Morgan : Ce genre de vêtements ne se fait plus aujourd'hui.
Il prit son téléphone et prit quelques photos.
Morgan : Je demande à Garcia de faire des recherches sur l'année de production de cette collection.
SALLE DE REUNION
27 OCTOBRE 2010 - 06h11
Prentiss arriva près de Hotch qui étudiait le dossier. Il leva les yeux vers elle.
Prentiss : La mère est déjà trop influencée par les derniers événements qui se sont déroulés au parc. Elle pense que Logane Leen a enlevé sa fille, mais elle ne se souvient pas l'avoir vu au square. Par contre son mari a un casier.
Elle tendit le dossier à continua son compte rendu.
Prentiss : Il a passé les 3 dernières années en prison, mais il a été libéré pour bonne conduite, il y a de ça 4 semaines.
Hotch se tourna vers l'agent Meyers.
Meyers : Nous l'avons interrogé et il était entrain de jouer dans un casino au moment de la mort de l'enfant... Plusieurs témoins peuvent le confirmer et il apparaît sur plusieurs vidéos de surveillance.
Hotch : Nous aimerions l'interroger.
Meyers : J'envoie une équipe le chercher.
Meyers s'exécuta.
Prentiss : JJ est entrain d'établir la liste des endroits où Lena se rendait régulièrement avec sa mère.
Hotch leva les yeux vers les tableaux qu'ils étaient entrain d'établir.
Lorsqu'il s'agissait d'enfants, il ne pouvait s'empêcher de penser à son fils et d'imaginer ce que ressentait les parents dans ces moments là. Il n'avait pas pu s'empêcher d'appeler Jessica pour prendre des nouvelles de Jack.
Prentiss remarqua les pensées de Hotch mais n'en dit rien. Elle se contenta de venir s'asseoir à ses côtés. Reid et Morgan arrivèrent à leur tour.
Morgan : Notre ravisseur aime la propreté ! La victime était d'une propreté irréprochable ! Lavée de la tête au pied plusieurs fois dans la journée ! Le légiste a trouvé une faible dose de détergent sur la peau de la victime ainsi que sur ses vêtements. L'endroit où elle a été retenue prisonnière a du être, lui aussi totalement désinfecté !
Reid : Il y a de grandes chances pour qu'il soit un obsessionnel compulsif. Je dirais même qu'il est mysophobique : une peur pathologique et irrationnelle d'être en contact avec la saleté ou d'être contaminé par des microbes et des parasites.
JJ entra dans la pièce.
JJ : J'ai une liste de tous les endroits fréquentés par la victime ainsi que par Lena Saw.
Hotch : Reid et JJ vous étudiez ces listes ainsi que celle des autres disparitions. Je veux savoir si elles ont un lien. Morgan et Prentiss, avec moi. Nous allons à l'école, interroger les professeurs et le personnel.
JJ : Hotch...
Il se tourna vers la jeune femme.
JJ : Je ne vais pas pouvoir retenir très longtemps les journalistes.
Il marqua un silence puis lui répondit.
Hotch : Très bien. Dis leur que l'enquête suit son cours et que dès que nous en saurons plus, nous les en informerons.
JJ acquiesça de la tête et alla faire ce que son chef d'équipe lui avait suggérer.
SALLE D'INTERROGATOIRE
Son malaise s'était calmé. Ils lui avaient apporté de l'eau.
Elle n'arrivait même pas à s'expliquer à elle-même ce qu'il s'était passé alors comment pourrait-elle leur expliquer. Elle jouait à nouveau avec l'élastique à son poignet. Puis elle leva les yeux vers l'agent du FBI.
Rossi : Pourquoi avoir choisi de creuser à cet endroit ?
Logane : Je ne sais pas ! Peut-être une sorte... d'intuition...
Il la fixa un instant.
Logane : Vous ne me croyez pas ! Bien sûr !
Elle se passa les mains sur son visage. Rossi remarqua son état physique. Elle avait perdu toutes couleurs et elle était sujet à de nombreuses nausées. Son corps entier semblait crier un mal qui la rongeait.
Il se demandait comment elle tenait encore debout. Après son malaise de tout à l'heure, il avait bien cru que cela allait s'aggraver. Mais elle était toujours debout, à répondre à ses questions. Il devait la pousser. Si elle était dans le coup, elle ne tarderait pas à craquer. Pourtant quelque chose sonnait faux dans tout cela.
Rossi : J'ai besoin de plus qu'une simple intuition.
Ils se fixèrent un long moment.
Logane : C'est la seule réponse que je peux vous donner ! Désolée de vous décevoir.
Rossi parut surpris par la remarque de la jeune femme. Lui-même avait à peine remarquer la pointe de déception. Il aurait aimé qu'elle se livre et qu'elle lui explique. Il continua à prendre des notes dans son carnet tout en continuant l'interrogatoire.
Rossi : Je souhaite simplement découvrir la vérité.
Logane : Je le souhaite aussi... mais je ne peux rien pour vous.
Rossi : Vous avez déterré ce corps, c'est un fait et il y a toujours une explication.
Logane : J'imagine, mais c'est une explication que je n'ai pas.
Rossi : Vous en êtes sûre ?
Ils se fixèrent un long moment.
Logane : Pourquoi je m'amuserai à vous mentir ?
Rossi : Je n'en sais rien ! A vous de me le dire !
Ils continuèrent de se fixer. Rossi savait qu'elle lui cachait quelque chose et il comptait bien découvrir quoi.
COMMISSARIAT
27 OCTOBRE 2010 - 07h34
Journaliste : Quand est-il de la suspecte arrêtée au square ?
Meyers lança un rapide regard à JJ avant de répondre.
Meyers : L'équipe du FBI a été appelé pour nous aider à déterminer le profil exact de la suspecte. Nous l'interrogeons toujours...
Journaliste : Selon les témoins, elle aurait creuser à mains nues en plein milieu du square...
JJ n'était pas étonnée que ce genre d'informations aient réussie à arriver jusqu'aux journalistes.
Journaliste : Quelles preuves vous faut-il de plus ?
JJ s'avança.
JJ : Nous ne pouvons pas inculper une personne simplement sur le simple fait qu'elle ait découvert un corps.
Journaliste 2 : Si elle n'avait rien à voir avec ce meurtre, vous l'auriez déjà libérée ! Que nous cachez-vous ?
JJ : Nous vérifions seulement toutes les pistes...
Journaliste : Mais pendant ce temps, d'autres enfants disparaissent !
JJ : Rien ne laisse penser que les affaires soient liées. Mais nous étudions toutes les possibilités. Dès que nous en saurons plus, nous vous le communiquerons, mais en attendant, si vous voulez réellement nous aider, diffusez la photo de Lena Saw...
Elle leur distribua la photo à chacun.
JJ : Ainsi que le numéro d'urgence a appelé si quelqu'un à la moindre information... Merci.
L'agent Meyers et elle retournèrent dans les bureaux. Ils y croisèrent la mère de Lena Saw. JJ laissa l'agent Meyers avancer et alla à la rencontre de la mère. En la voyant, elle pouvait imaginer ce qu'elle pouvait ressentir.
Si Henry venait à disparaître, elle ne pourrait pas le supporter.
JJ : Madame Saw ?
La femme leva les yeux vers JJ. L'agent s'assit à ses côtés.
JJ : Nous avons donné la photo de Lena à la presse...
Mère : Vous pensez que cela va changer quelque chose ?
JJ : Il faut sensibiliser un maximum de monde.
La femme ne sembla pas réagir à ce que lui disait JJ.
Mère : Est-ce qu'elle est encore vivante ?
JJ comprit que cette femme attendait une réponse sincère. Mais que pouvait-elle lui dire ? Qu'il y avait de forte chance que la ravisseur de Diane Riggins soit le même que celui de sa fille ? Que 4 cas de disparitions sur 5 ne sont pas résolues ? Qu'elle risque de ne jamais revoir sa fille ?
Son silence suffit à la mère pour comprendre. Elle s'écroula en sanglot.
Mère : J'aurais du la surveiller...
JJ : Ce n'est pas votre faute !
La mère s'arrêta net et regarda JJ.
Mère : Vous avez des enfants ?
JJ hésita à répondre. Elle savait qu'elle ne devait pas s'impliquer émotionnellement dans une affaire. Mais c'était plus fort qu'elle, elle était mère elle aussi.
JJ : Oui... un fils.
Mère : Notre rôle est de les protéger, quoi qu'il se passe... Et je n'ai rien pu faire.
ECOLE
27 OCTOBRE 2010 - 07h54
Prentiss : Madame Turner ?
La femme dans la salle de cours se tourna vers les agents. Les cours n'avaient pas encore commencé et le professeur installait sa classe.
Professeur : Oui ?
Les trois agents entèrent dans la pièce.
Hotch : Bonjour, nous sommes les agents Hotchner, Prentiss et Morgan du F.B.I. Nous aimerions vous poser quelques questions au sujet de Diane Riggins.
Professeur : Ce qui lui est arrivé est atroce. C'était une enfant charmante.
Morgan : Vous avez rencontré ses parents ?
Professeur : Très peu de fois. Ils étaient beaucoup pris par leur travail. J'avais plus souvent à faire à sa nourrice.
Prentiss : C'est la nourrice qui venait la chercher à l'école ?
Professeur : Oui, à chaque fois. En début d'année, je demande à chaque famille de me présenter les personnes qui seront chargés de venir récupérer les enfants. Je vérifie à chaque sortie avec qui partent les enfants.
Morgan : Vous avez son nom ?
Professeur : Lisa Bates.
Morgan décrocha son téléphone et appela rapidement Garcia pour qu'elle pousse les recherches.
Hotch : Avez-vous remarquez une attitude ou un changement particulier chez Mlle Bates ?
Professeur : Non. Elle est très professionnelle. Elle fait partie du comité de parents d'élèves pour Mme Riggins et tout le monde l'apprécie beaucoup.
Cela correspondait au rapport dl'enquête que leur avait remis la police.
Prentiss : Est-il arrivé qu'une personne qui vous était inconnue soit présent à la sortie des classes ?
Professeur : Non.
Hotch s'écarta légèrement du groupe et observa l'école. Elle était grande et la cour donnait sur la petit rue desservant l'école. Morgan quand à lui, les avait rejoint à nouveau.
Morgan : Avez-vous déjà vu cette femme ?
Il montra au professeur la photo de leur suspecte.
Professeur : Bien sûr. C'est Logan Leen. Elle s'occupe de temps en temps de la petite Ana.
Prentiss : Est-ce qu'elle avait des contacts avec les autres enfants ? Avec leurs parents ?
Professeur : Logane Leen est une jeune femme discrète. Toujours très disponible pour Ana... mais elle restait en dehors du cercle habituel des mamans. Et on ne peut pas lui en vouloir !
Morgan : Que voulez-vous dire ?
Professeur : Elle n'est pas du même monde qu'eux. La plupart des familles que nous accueillons ici ont des revenus plus que convenables ce qui n'est pas le cas de Logane.
Morgan : Est-ce que cela semblait contrarier Madamoiselle Leen ?
Professeur : Je ne crois pas. Je pense même que cela l'amuse d'entretenir cette différence. Est-ce que vous la suspectez d'avoir tuer la petite Diane ?
Prentiss : Nous essayons simplement de comprendre comment a disparu Diane Riggins. Est-ce que Diane et Ana étaient amies ? Est-ce qu'elles jouaient ensemble ?
Professeur : Je ne crois pas que les deux fillettes aient été amies. Elles étaient camarades de classe mais elles avaient chacune leurs amis respectifs. Vous pensez que le ravisseur choisit les enfants de notre école...
Morgan : Nous ne tirons aucune conclusion Mme Turner.
Prentiss remarqua l'air inquiet de l'institutrice.
Prentiss : Continuer de faire ce que vous faites ! Prendre soin de vos élèves.
Ils la saluèrent et rejoignirent Hotch qui continuait d'observer les alentours.
Hotch : Il y a bien trop de visibilités ! Le personnel de l'école aurait remarqué quelque chose.
Morgan : Pas si il faisait partie des parents d'élèves ! Logane Leen découvre le corps de la victime et se trouve être à la sortie de l'école de celle-ci presque tous les jours. Je ne crois pas aux coïncidences !
Hotch : Lena Saw ne fait pas partie de cette école.
Morgan : Non, mais elle se rends régulièrement au square ainsi que Logane Leen avec Ana.
SALLE D'INTERROGATOIRE
27 OCTOBRE 2010 - 08h56
Logane : Comment peut-on faire ça à une enfant ?
Le regard de la jeune femme semblait complètement écoeuré par sa découverte.
Rossi : La personne qui commet ces actes est un malade...
Logane : Et mes troubles psychologiques me mettent en haut de la liste des suspects, je suppose.
Rossi ouvrit le dossier de la jeune femme. Plus pour la mise en scène que pour le parcourir à nouveau. Il savait tout ce qu'il avait à savoir. Le reste Garcia lui apprendrait en temps voulu.
Rossi : Vous voulez m'en parler ?
Logane : Mon psy s'en charge déjà !
Rossi : Pour une agoraphobe, un square municipale n'est pas l'endroit le plus paisible. Que faisiez-vous là ?
Logane : J'emmenais Ana faire de la balançoire. Elle adore ça.
Il garda le silence et Logane se sentit obligé de continuer.
Logane : Mes problèmes ne doivent pas l'empêcher de s'amuser.
Rossi : Vous vous occupez souvent d'Ana ?
Logane : Quand Helen, sa mère a des contretemps professionnels. Peut-être deux ou trois fois par semaine. Ce n'est pas simple d'être mère célibataire.
Rossi : Et vous venez au square ?
Logane : Nous habitons dans un immeuble. Ana a besoin d'espace et comme je vous l'ai déjà dis, elle adore le square.
Rossi : Comment vous sentiez-vous ?
Elle le fixa un instant.
Logane : Je n'ai pas besoin de vous expliquer comment se sent une agoraphobe dans un lieu public ?
Rossi : J'aimerai vous l'entendre dire.
Logane : Les délires d'une agoraphobe ne sont pas très intéressants.
Elle répétait souvent ce mot : agoraphobe, comme si elle essayait de convaincre quelqu'un. Peut-être elle même.
Rossi : Laissez-moi en juger par moi-même.
Un silence s'installa durant quelques minutes. Elle ne voulait pas repenser à ce qu'elle avait ressenti au square. Cela la rendait malade rien qu'à l'envisager.
Logane : Vous n'abandonnez jamais ?
Rossi planta son regard dans celui de Logane.
Rossi : Jamais et surtout lorsqu'il s'agit d'enfants.
Ils menaient un duel par le regard et il devait avouer que Logane s'en sortait très bien. Elle avait une façon de le regarder qui l'intriguait.
Logane : Dans leurs malheurs, ils ont de la chance.
Rossi : Qui ça ?
Logane : Les victimes. Qu'on se batte de cette manière pour eux...
Elle s'arrêta en imaginant la suite.
Rossi : Qu'avez-vous ressentie dans ce square ?
Il s'était penché vers elle. Pour la première fois depuis le début de l'interrogatoire, elle soutint son regard avec un air de défi.
Logane : Si je le savais vous ne croyez pas que j'arrêterai de vous faire perdre votre temps ! Vous avez mieux à faire que d'interroger quelqu'un comme moi !
Elle venait de mettre des mots sur ce qu'ils ressentaient tous à cet instant. Le temps était précieux lors de la disparition d'une enfant. L'interrogatoire agaçait Logane. Elle semblait sincère sur le fait de vouloir faire de son mieux.
Il continua de l'observer en silence avant qu'elle ne détourne un instant les yeux. Elle respira profondément comme si elle essayait d'éviter une crise. Mais qu'est-ce qui pouvait déclencher une crise à cet instant ? Il n'était que tout les deux et elle se trouvait dans cette pièce depuis des heures. Alors pourquoi maintenant ? Pour illustrer ses propos ? Non, il en doutait.
Rossi : Quelqu'un comme vous ?
Elle ne lui répondit pas et sembla concentrer à étouffer la crise qui pointait le bout de son nez. Elle lança un rapide regard vers le miroir puis baissa à nouveau les yeux tout continuant son rituel de l'élastique.
Logane : Une agoraphobe en crise !
Quelques secondes plus tard, des coups résonnèrent à travers la vitre et Rossi se leva pour sortir. Il alla dans la salle vitrée et y trouva Hotch et Prentiss.
Hotch : Qu'est-ce que tu en penses ?
Rossi regarda la jeune femme par la vitre.
Rossi : Je ne pense pas que ce soit elle.
Prentiss : Il n'y avait rien qui indiquait qu'un corps ait été enterré là et elle était à la sortie de l'école des deux fillettes... !
Rossi : La découverte qu'elle a faite, la rend complètement malade. Le corps ne ment pas. Regardez là !
Les deux autres agents s'exécutèrent. Il était vrai que le teint de Logane Leen était blanchâtre et elle avait vomis plusieurs fois. Elle tenait à peine debout. Son corps entier réagissait à cela.
Hotch : Elle fait sûrement une crise d'angoisse du à son agoraphobie...
Rossi : Elle ne fait pas de crise d'angoisse ! Regarde-là ! Ça n'a rien avoir avec de l'agoraphobie. Non, c'est autre chose.
Prentiss : Elle a peut-être vu le ravisseur enterré le corps ?
Rossi : Je ne crois pas. Elle aurait agi bien avant.
Hotch : Comment expliques-tu sa découverte ?
Rossi regarda Hotch. Il devait avouer qu'il n'en avait aucune idée mais il avait l'intime conviction que Logane Leen avait la réponse à leurs questions.
Hotch : Tu penses qu'elle pourrait être complice ?
Rossi : J'en doute. Pourtant, elle a une façon de répondre aux questions... On dirait que... qu'elle s'y attend !
Hotch : Elle est intelligente !
Rossi : Je ne te le fais pas dire ! J'aimerai continuer à l'interroger.
Hotch acquiesça.
Hotch : Si elle est dans le coup, il faut qu'elle nous dise où est l'autre fillette.
Prentiss : Morgan semble croire qu'elle repère les victimes pour le ravisseur...
Rossi se tourna vers le miroir sans teint.
Rossi : Je ne suis pas convaincu...
Hotch : On a très peu de temps. Une enfant a disparue !
Rossi : Je sais ! Et crois-moi si Logane Leen est complice, je la coincerai mais... il y a quelque chose qui me gêne en elle et j'ai besoin de temps pour découvrir quoi !
Hotch : Très bien. Prentiss et moi, on va interroger les familles. Toi, tu ne la quittes pas !
Rossi : J'aimerai que Prentiss m'assiste.
La demande étonna Emily. Hotch la regarda puis se tourna à nouveau vers Rossi. Il lui lança un dernier regard avant d'approuver et de quitter la pièce.
Rossi : Elle a vécu en France, toi aussi...
Rossi ne donna pas plus d'explication à Prentiss. Il se tourna vers la grande vitre, observant Logane. Il sortit son cellulaire et composa le numéro de Garcia. Lorsqu'elle décrocha, il lui laissa à peine le temps de répondre.
Rossi : Garcia, je veux que tu me trouves TOUT ce que tu peux sur Logane Leen.
Garcia : Logane Leen, ok. Je vous trouve ça... Son dossier médical est dur à obtenir mais je vous envoie ça le plus vite possible.
Il raccrocha aussi rapidement qu'il avait appelé. Il regardait toujours Logane. Quelque chose chez elle l'intriguait au plus haut point et il n'arrivait pas à savoir quoi et cela l'agaçait. Il retourna dans la pièce suivit par Prentiss.
Lorsqu'ils entrèrent, elle ne leva pas les yeux vers eux et resta le regard dans le vide, plongé sur la table. Puis lorsqu'ils s'approchèrent, elle leva enfin son visage. Elle planta son regard dans celui de Prentiss.
Prentiss : Je suis l'agent Prentiss. Je travaille avec l'agent Rossi.
Logane lança un regard à Rossi et resta silencieuse. La jeune femme n'avait pas vraiment bonne mine. Elle semblait toujours très affaiblie.
Les deux agents s'assirent à la table. Prentiss non loin de Logane et Rossi en face.
Prentiss : Vous ne vous sentez pas bien ?
La jeune femme était en effet livide.
Logane : Comment pourrais-je aller bien après une telle découverte ?
Les réactions de la jeune femme confirmaient son état physique.
Prentiss : Est-ce que vous souhaitez appeler quelqu'un ?
Logane : Si vous faites allusion à ma psy. Ça ira ! Merci.
SIEGE DU FBI
Garcia surfait rapidement sur le web. Elle arriva enfin à avoir accès au blog qu'elle convoitait. Celui de Logane Leen. Cela ne lui avait pas prit plus de 5 minutes pour trouver ce blog personnel caché.
Elle se rappela que Logane Leen était webmaster et non une pirate informatique de renommée comme elle. Mais elle devait avouée que le blog était superbe. Elle s'attarda sur la photo de Logane. Elle n'avait rien d'une kidnappeuse ou une tueuse d'enfant... mais elle avait pu constater, au cours de ces années passées dans ce service, que l'habit ne faisait pas le moine.
Elle commença à lire les posts. Elle commença par les premiers, pour connaître les raisons de l'ouverture de ce blog. Il n'y avait aucune explication. Elle commençait à poster comme si elle écrivait à une amie, comme dans un journal intime. Les premiers écrits commençait en 2008.
Plus elle lisait ces écrits et plus elle était persuadée que cette femme n'était pour rien dans toute cette histoire. Mais elle n'était qu'informaticienne. L'équipe gérait beaucoup mieux ces affaires. Elle continua en allant directement aux derniers posts.
Elle avait toutes les informations et elle devait en informer Rossi. Elle composa son numéro.
Le téléphone de Rossi sonna à cet instant et cela surpris les deux agents mais absolument pas Logane. Rossi la fixa un long moment avant de répondre.
Rossi : Rossi !
Garcia : J'ai vos informations.
Rossi : J'écoute !
Il ne quittait pas la suspecte des yeux. Et comme pour ne pas être indiscrète, elle avait détourné le regard et s'était adossé à sa chaise.
Garcia : Logane Leen, née le 30 décembre 1980 franco-américaine, père américain, mère française, famille moyenne, vit aux Etats-Unis depuis 15 ans. Enfant unique, elle a passé toute son enfance en France avant de venir s'installer à Chicago. Musicienne, elle a fait le Conservatoire en France et a obtenu son diplôme de fin d'études musicale et chorégraphique à l'âge de 15 ans. Très bonne élève et apprécier de ses professeurs.
Son parcours scolaire reste banal. Elle finit par quitter l'université et se lancer dans la freelance en tant que webmaster. Elle est douée et commence à se faire un nom sur le web. Son activité fonctionne plutôt bien !
Forte présence sur internet : forum, blogs mais très peu en dehors. La seule chose qui doit la faire sortir de chez elle, c'est son cours de danse ainsi que sa thérapie qu'elle a débuté il y a deux ans. Une séance d'une heure toute les semaines. J'ai envoyé le fichier à JJ. Elle a été diagnostiqué Agoraphobe. Mais en dehors de ça, elle reste discrète et sa vie sociale est très restreinte.
Rossi resta un instant silencieux.
Rossi : Va plus loin !
Garcia : J'ai déjà été faire un petit tours sur les sites et les blogs qu'elle gère. Elle a un blog perso, qui n'est pas accessible au public mais rien ne peut résister à Garcia.
La technicienne était ravie de pouvoir vanter ses talents.
Garcia : Je dois dire que ça m'a plutôt étonnée de sa part. Une pro du web comme elle doit très certainement savoir protégé un site comme il se doit. Enfin bref... C'est une addict du développement personnel et à ce que j'ai pu lire, elle n'a pas eu une enfance facile. Des relations difficiles avec sa mère. Ce qui explique sa thérapie. Ses parents sont des catholiques assidus et Logane est en total désaccord avec eux ce qui a créé d'énormes tensions. Elle ne les voit presque plus. Ils habitent la Nouvelle-Orléans maintenant.
Rossi : Merci, Garcia.
Et il raccrocha.
Prentiss : Ce que vous avez vécu en découvrant ce corps est très dur...
Logane : Et vous savez de quoi vous parlez !
Aussitôt avez t-elle prononcer ces paroles, qu'elle ferma les yeux sachant qu'elle venait de dépasser les limites. Elle avait répondu bien trop sèchement. Elle était sur la défensive. Elle ouvrit les yeux et regarda Prentiss.
Logane : Pardon. Je n'aurai pas du.
Prentiss : C'est effectivement le cas. Nous avons vu bien trop de victimes pour permettre que ce genre de chose ne se reproduise.
Logane ne l'avait pas quitté des yeux et cela gêna quelque peu Prentiss mais elle ne laissa rien paraître. Les affaires avec des enfants tenaient toujours très à coeur Emily et la vie d'une fillette était en jeu.
Rossi quand à lui continuait d'observer Logane.
Logane : Je déteste tout autant que vous tout ça ! Tout ce que j'ai fais, c'est de découvrir le corps de cette enfant.
Prentiss : Nous aimerions savoir comment ?
Logane : Je n'ai aucune réponse à vous donner !
Prentiss : Une enfant est morte...
Logane : Je sais !
Elle avait presque prononcé ces mots en criant. Logane essaya de se calmer mais sa respiration se fit difficile à cet instant.
Rossi : Vous avez creusé à main nue en plein milieu d'une pelouse...
Logane regarda ses mains. Elle avait pu les laver et remarquer qu'elle avait saigné à différents endroits. Mais la douleur ne l'avait pas arrêté.
Logane : Vous devriez m'enfermer tout de suite parce que je ne sais pas ce qui m'a poussé à creuser. Je vous fais perdre votre temps.
Cela faisait deux fois que Logane faisait allusion à cette histoire de temps, remarqua Rossi. Etait-ce une manière de les prévenir ? Elle semblait réellement désolée et consciente de l'enjeu.
Logane resta un instant silencieuse avant de regarder de nouveau Prentiss.
Logane : Vous être rentrée dans ce service pour comprendre et empêcher que ce genre de chose se reproduise et c'est tout à votre honneur. Mais là il n'y a rien à comprendre !
Prentiss ne réagit pas malgré le fait que la suspecte venait de résumer en quelques mots les raisons qui l'avait poussé à entrer au FBI mais cela titilla Rossi. Elle était effectivement très intelligente mais il y avait autre chose.
Rossi : Vous semblez bien connaître nos motivations !
Logane : J'ai simplement déduits que cela doit être une des raisons qui pousse à rentrer dans un tel service. Le département des sciences du comportement, ce n'est pas commun comme choix.
Prentiss resta silencieuse. Rossi et Hotch avaient raison. Elle était très intelligente. Mais comme Rossi, elle dirait qu'il y avait autre chose. Elle avait une bonne logique et une déduction rapide.
Logane : Désolée, si j'ai été trop loin. J'ai toujours eu tendance à être trop directe.
Puis elle baissa les yeux et fit claquer son élastique à son poignet. Ça y est ! Il se souvenait où il avait déjà vu cette attitude ! Il se leva brusquement et sortit précipitamment de la pièce. Cela devait faire partie de son plan pensa Prentiss.
COULOIR
Rossi venait à nouveau d'appeler Garcia.
Rossi : Je veux que tu me trouves le dossier de Daniel Maning. Ça doit dater des années 60.
Garcia : Daniel Maning, c'est noté...
Rossi : Garcia... Ça ne va pas être simple !
Garcia : Ne me prenez pas par les sentiments !
Il raccrocha. Il se rendit dans le bureau de l'agent Meyers.
Rossi : Vous comptiez nous annoncer à quel moment qu'elle n'avait pas réellement découvert le corps ?
L'agent Meyers venait de lever les yeux vers lui.
Meyers : C'est elle qui a déterré le corps...
Rossi : Mais elle n'a pas été jusqu'au bout, c'est exact ?
Meyers : En effet. Les témoins ont dit qu'elle s'est trouvé mal lorsque la main de l'enfant est apparue et qu'elle s'est éloigné pour vomir. Nous vous avons signalé que...
Rossi : Sans nous dire que c'était à la découverte du corps !
Meyers : Je ne pensais pas que cela avait une importance...
Rossi : Tout à de l'importance quand nous établissons un profil !
Hotch qui avait vu son ami commencer à s'énerver contre l'agent était venu les rejoindre.
Hotch : Que se passe-t-il ?
Rossi : Ils ont oublié de nous mentionner que la suspecte n'avait pas découvert le corps dans sa totalité. Qu'elle a été malade bien avant !
Meyers : Qu'est-ce que ça change ? Elle a tout de même creuser au milieu de nul part pour découvrir le corps d'une enfant !
Rossi : Chose à laquelle elle ne s'attendait pas vu sa réaction !
Il n'en dit pas plus et sortit. Hotch lança un regard à Meyers lui signalant que ce n'était pas fini mais suivit Dave.
Rossi : Ce n'est pas elle !
Hotch : Tu en es sûr ?
Dave hésita un instant. Il avait encore un léger doute mais ses prochaines investigations devraient lever le voile. Logane Leen ne leur disait pas tout, ça, Hotch et lui le savaient mais il restait persuader que cela n'avait rien à voir avec la disparition des enfants.
Hotch retourna auprès de l'agent Meyers.
Hotch : Je tiens à m'excuser mais cette information était primordiale pour que nous puissions établir un profil exact.
Meyers : J'ai compris. Ça ne se reproduira plus...
Hotch : Nous sommes là pour vous aider.
Meyers : C'est la première fois que... nous avons ce genre d'enquête ici.
Hotch : Je comprends.
APPARTEMENT DE LOGANE LEEN
27 OCTOBRE 2010 - 09h07
Hotch et JJ venaient d'arriver chez Logane Leen. Reid était rester au commissariat pour continuer à étudier les dossiers. Aucun lien n'avait été établi entre les 5 enfants enlevés pour le moment.
Logane Leen habitait un petit appartement dans un quartier plutôt tranquille de la banlieue de Chicago. Lorsqu'ils entrèrent, ils découvrirent un appartement très bien rangé. La salon accueillait un très grand canapé ainsi qu'un meuble TV contenant une grande collection de DVD en tout genre.
Pour l'instant, tout collait parfaitement avec le profil de la jeune femme. Hotch se rendit dans une des pièces voisines : le bureau. Celui-ci était assez petit mais très bien agencé. Deux écrans plats trônaient en hauteur et semblait être en veille. Il y avait là, tout le matériel nécessaire à une infographiste.
Son bureau était un peu plus en désordre que son appartement. Quelques dossiers et projets traînaient en pile sur le meuble. Son carnet de note était encore ouvert près du clavier et la station de travail.
Aux murs étaient accrochés calendrier, photos, cartes postales et autres... un endroit plutôt chaleureux pour un bureau. On pouvait sentir qu'elle y passait le plus clair de son temps.
Il sortit son téléphone et composa le numéro de Garcia.
Hotch : Je suis dans le bureau de Logane Leen.
Il bougea la souris et les écrans s'allumèrent.
Hotch : Je te donne son code IP... Jette un coup d'oeil sur ses disques durs !
Garcia : Je vous écoute.
Hotch : 523.986.332.
Garcia : C'est comme si c'était fait !
Ils raccrochèrent.
JJ était rester dans le salon. On sentait que Logane essayait de mettre une touche personnelle à son intérieur mais que cela lui était difficile. Quelques photos étaient disposés dans des cadres. Des photos de voyages, de quelques amis...mais aucune de la famille.
Elle se rendit dans la chambre de la jeune femme. Celle-ci était agencer dans des couleurs chaudes et une touche féminine ressortait de cette pièce. Des citations étaient affichés à plusieurs endroits de la chambre. Des citations de développement personnels.
JJ fut attiré par quelques photos. D'une petite fille. En les étudiant avec attention, elle remarqua que c'était Logane Leen petite. Le même regard bleu mais beaucoup plus joyeux. Quelques peluches trônaient aussi sur un meuble.
JJ prit les photos trouvées et rejoignit Hotch dans le salon.
Hotch : Garcia étudie son ordinateur !
JJ : J'ai trouvé ces photos dans sa chambre.
Elle lui tendit les photos.
JJ : Des photos d'elle, enfant.
Hotch étudia les photos. Il pensa tout d'abord que cela allait renforcer leurs doutes mais quand il vit les photos, il se ravisa. Sur ses photos, Logane ne devait pas avoir plus de 6 ans ! Aucun lien avec les deux fillettes de 10 ans.
Hotch : L'appartement est bien agencé, rangé et nettoyé mais rien avoir avec des troubles compulsifs du nettoyage. Son bureau est même plutôt en désordre.
JJ regarda Hotch.
JJ : Vous la pensez innocente ?
Hotch : Elle ne correspond pas aux premiers éléments du profil.
Il lança un regard à JJ.
Hotch : Nous devons nous concentrer sur la victimologie.
SALLE D'INTERROGATOIRE
27 OCTOBRE 2010 - 09h12
Prentiss : Vous voulez en parler ?
Logane la questionna du regard.
Prentiss : On ne fait pas une telle découverte tous les jours.
Comme Rossi, elle avait la sensation que cette jeune femme n'y était pour rien. Mais elle devait tout de même l'interroger et apprendre la vérité sur la découverte du corps. On ne trouve pas une enfant enterré au milieu d'un parc par hasard.
Logane leva timidement les yeux vers elle en continuant son tic avec l'élastique. Emily porta plus attention à son poignet et vit une marque rouge, bien imprégnée. Cela devait faire pas mal de temps qu'elle pratiquait ce rituel.
Logane : Ne vous sentez pas obligée de faire attention à moi.
C'était rare qu'un suspect lui réponde ce genre de chose. Il est vrai que là, elle se souciait de l'état de santé de la jeune femme en face d'elle, alors qu'elle aurait du la pousser à bout pour découvrir la vérité. Elle avait la sensation que ce n'était pas de cette manière qu'elle y arriverait.
Prentiss : C'est la première fois que vous vous retrouvez face à ce genre de situation ?
Logane : Je ne déterre pas des enfants tous les jours si c'est ce que vous voulez savoir !
Prentiss : Je parlais simplement du fait de se retrouver face à la mort.
Logane resta les yeux baissés, à regarder un point invisible sur la table.
Logane : C'était une enfant. On n'est jamais préparé à ça !
Elle se pencha en avant, en appuyant sa tête dans ses mains, puis porta la main à la bouche. Elle revoyait le corps sans vie être sortie de la terre par les autorités.
Prentiss : Vous voulez vous rendre aux toilettes ?
Logane : Non, ça va aller !
Elle joignit le geste à la parole, en agitant les mains devant elle.
Logane : La nausée ne veut simplement pas me quitter.
Prentiss : C'est une réaction normale...
Logane la regarda, prête à suivre les conseils qu'elle était prête à lui donner pour éviter de ressentir ça. Elle pensait qu'après un temps, cela passerait mais ce n'était pas le cas.
Prentiss : La mort... surtout celle d'un enfant est toujours dure à vivre.
Logane marqua un instant de silence avant de reprendre.
Logane : Vous avez perdu un enfant ?
Prentiss eu du mal à savoir si elle posait la question ou si cela était une remarque. D'habitude, on lui demandait si elle avait des enfants et non le contraire. Elle fut quelques peu déstabilisé mais ce reprit très vite.
Prentiss : Malheureusement, dans notre travail, nous côtoyons régulièrement ce genre de situation.
Elles se fixèrent un moment. Puis Logane baissa les yeux. Ces images ne s'effaceront jamais de son esprit. Elle en était certaine.
Logane : Je n'y suis pour rien.
Elle venait de lever ses yeux remplis de larmes vers Prentiss. L'agent savait que certain jouait très bien la comédie mais elle avait vraiment l'intime conviction que ce n'était pas le cas de Logane Leen.
Logane : Mais je reste la principale suspecte. C'est pour ça que vous êtes là, n'est-ce pas ?
Prentiss : Je ne vais pas vous mentir. Vous êtes effectivement une suspecte... Mais il ne tient qu'à vous de nous prouver le contraire.
Logane : J'aimerai réellement vous aider, mais croyez-moi, je ne comprends absolument pas ce qu'il s'est passé.
Prentiss remarqua le mot employé par Logane. Comprendre. Qu'avait-il à comprendre ?
COMISSARIAT
27 OCTOBRE 2010 - 09h44
Cela fait des heures que Reid et JJ essayaient de trouver un lien entre les fillettes enlevées et la victime. Rien, ils n'avaient rien trouvé à part leur âge. Peut-être n'y avait-il rien de plus et pourtant, s'il y avait le moindre doute, ils devaient trouver.
Reid : 4 d'entres elles sont agées de 10 ans...
JJ : Mais elles vivent toutes dans des quartiers différents et ont toutes des activités extra scolaires différentes !
JJ n'en pouvait plus. Sa nuque lui faisait atrocement mal. Elle se passa la main sur la nuque et regarda Reid qui était face à elle à la table. Ils venaient de passer plusieurs heures à lire et à relire ces dossiers.
D'un seul coup, Reid se leva de sa chaise.
Reid: J'ai trouvé !
Il s'approcha du tableau et prit le feutre. Il commença à écrire sous les photos.
Reid : La première fillette enlevée, est en pension toute l'année sauf pendant les vacances où elle rentre chez elle...
Il changea de photo.
Reid : La seconde ne vit qu'avec son père et celui-ci a pas mal de conquêtes... la troisième est élevée par sa tante et passe après ses cousins, la quatrième…
Il relu rapidement le dossier sur la tablea puis retourna écrire au tableau.
Reid : Ses parents voyagent beaucoup et elle vit avec sa gouvernante... Elles ont toutes un manque affectif…
Il se tourna vers JJ.
JJ : Tu veux dire que le kidnappeur veut combler ce vide ?
Reid : En partie oui !...
Pendant que JJ appelait Hotch pour lui annoncer l'avancement du dossier, Reid continua de développer sa théorie.
Reid : Nous avons à faire à une femme qui doit exercer une profession dans le domaine social ou médical... médecin, assistante social, infirmière... Sûrement une mère de famille qui a perdu son enfant suite à une maladie ou un accident.
Puis il se rassit pour étudier à nouveau les dossiers avec les nouveaux éléments.
SALLE D'INTERROGATOIRE
27 OCTOBRE 2010 - 09h54
La jeune femme la fixa un long moment. Prentiss et elle venaient de discuter longuement et la profileuse commençait à cerner la jeune femme. Elle avait réussi à instaurer une certaine confiance, elle devait en profiter. Si elle était complice, elle devait lui révéler où se trouvait l'autre fillette.
Prentiss : Une autre fillette à disparue...
Logane la regarda terrifiée par la nouvelle. Elle n'était pas au courant, ça elle en était sûre. Rossi avait du lui aussi voir la réaction de Logane, derrière la vitre. Elle pleurait cette fois. Elle n'avait rien pu retenir en apprenant la nouvelle. Cela sembla déclencher quelque chose en elle.
Logane : C'était plus fort cette fois.
Prentiss : Qu'est-ce qui était plus fort ?
Logane : Cette sensation.
Prentiss : Quelque chose vous a semblé bizarre ?
Logane hésita un instant. Devait-elle réellement se confier à cette femme ? Elle planta son regard dans le sien. Son regard rassurant l'encourageait à le faire.
Logane : Je n'aime pas trop aller dans ce square. Il y a une atmosphère étrange... mais Ana adore y aller. Tous ses copains y vont... Mais hier, c'était plus sombre que les autres jours.
Même si c'était une journée de pluie, Prentiss était certaine qu'elle ne parlait pas de ça.
Prentiss : Qu'avez-vous remarqué ?
Logane : Les mères et les nourrices s'étaient installées au même endroit que les jours précédents... les enfants s'amusaient aux balançoires. Ça aurait du être un jour comme les autres.
Prentiss : Mais cela n'a pas été le cas, n'est-ce pas ? Qu'est-ce qui a été différent cette fois ?
Logane : Différent ?
Elle évitait de croiser le regard de Prentiss.
Logane : Je ne sais pas si c'était vraiment différent cette fois !
Prentiss : Ce n'était pas la première fois que vous ressentiez ce genre de chose ?
Logane Leen ne bougea plus durant quelques secondes puis leva les yeux vers Prentiss. Elle planta son regard dans celui de l'agent en face d'elle.
Logane : Cet endroit m'a toujours donné froid dans le dos !
Prentiss : Parce que vous saviez ce qui s'y trouvait ?
Prentiss n'était pas elle même convaincue par sa question. L'enfant retrouvée y était enterré depuis 2 jours, alors que Logane s'y rendait depuis des mois. Le regard de Logane Leen devint plus dur.
Logane : Si j'avais su, de quelques manières que ce soit, qu'une enfant était enterrée là, j'aurai prévenu les autorités et je me serai épargnée cette macabre découverte, et tout ce qui en découle.
Prentiss : Si vous ne saviez pas ce qui s'y trouvait, pourquoi avoir creuser ?
Logane : Peut-être un coup de folie ! Je ne serai plus à cela près !
Prentiss observa la jeune femme. Elle était loin d'être folle, elle en avait l'intime conviction. Elle vit Logane recommencer à jouer avec son élastique.
COMMISSARIAT
27 OCTOBRE 2010 - 10h31
Derek entra dans la pièce.
Morgan : On peut rayer le mari de la liste des suspect.
L'équipe le regarda alors qu'il s'asseyait autour de la table.
Morgan : Il est loin de s'intéresser à sa fille. C'est un accro du jeu et c'est tout ce qui compte pour lui !
Reid : J'ai étudié les dossiers que l'agent Meyers nous a remis concernant les disparitions sur ces 5 dernières années... Aux États-Unis, un enfant est enlevé toutes les 40 secondes. Les enfants de la tranche d'âge 4 à 11 ans sont la moitié du nombre des enlèvements total déclarés. Près de 500.000 enlèvements ne sont pas signalés. Les données du FBI montrent que le nombre total des personnes portées disparues a augmenté de 468 pour cent de 1982 à 2000, et il y a eu une augmentation de 100 pour cent au cours des six dernières années...
Hotch : Reid !
Reid : Je crois que c'est une femme qui est à l'origine de ces disparitions. Les enfants ont disparus dans un dans un laps de temps très court ce qui signifie...
Morgan : Que le ravisseur les mets en confiance.
Reid : 21 enfants âgées de 10 ans ont disparus dans la région de Chicago...
Morgan : Ça fait beaucoup pour une seule région !
Hotch : Oui... et ce n'est pas du au hasard.
Reid : Elle passe au niveau supérieur ?
Morgan : Ou alors elle continue ce qu'elle a toujours fait.
Un silence s'installa. Les autres membres de l'équipe le regardèrent.
Morgan : Le corps de Diane Riggins a été déterré mais cela ne signifie pas que ce soit la seule victime.
JJ : Mais un seul corps à été retrouvé au square...
Morgan : Logane Leen avait une chance sur un million de trouver Diane Riggins par hasard.
Reid : Il y a autre chose... Les fillettes qui ont disparues ainsi que Diane Riggins étaient toutes très seules.
Il se leva pour expliquer ses notes au tableau.
Reid : Une des fillettes est en pension toute l'année, une autre vit avec un père un peu trop charmeur et qui enchaîne les conquêtes...
Il joignit le geste à la parole et montra les photos des fillettes.
Reid : Celle-ci vit avec sa tante car ses parents sont des junkies et elle n'a pas réellement sa place dans cette famille et Diane Riggins était élevée par sa gouvernante car ses parents voyagent beaucoup.
Il se tourna vers ses collègues.
Reid : Notre ravisseur doit être une femme qui doit exercer une profession dans le domaine social ou médical... médecin, assistante social, infirmière...
Hotch : Combien d'enfants ont le même profil que Diane Riggins ?
Reid : Je suis entrain d'étudier tous les dossiers des 5 dernières années.
Hotch : Rossi et Prentiss interrogent toujours Logane Leen. Une fois qu'ils auront fini, je veux qu'on se retrouve ici pour établir le profil.
Puis il se leva et quitta la pièce.
SALLE D'INTERROGATOIRE
27 OCTOBRE 2010 - 10h35
Prentiss : Qu'est-ce qui vous a poussé à creuser à cet endroit
Logane : Je n'avais aucune raison... !
Elle faisait tout pour ne pas craquer à nouveau et laisser ces larmes couler le long de ses joues. Prentiss avait eu la sensation qu'elle allait se confier et pourtant elle faisait machine arrière. Il fallait absolument qu'elle leur dise ce qu'elle savait.
Prentiss : Nous avons besoin de connaître la vérité si on ne veut pas qu'une autre enfant subisse le même sort.
Elles se fixèrent un long moment. Puis Logane laissa échapper un rire nerveux en baissant les yeux. Ils venaient du département des sciences du comportement. Leurs jobs étaient de cerner les gens.
Prentiss : Je suis là pour vous aider.
Logane laissa apparaître un léger sourire.
Logane : M'aider à quoi ?
Prentiss : A comprendre.
Elles se fixèrent.
Logane : Il n'y a rien à comprendre !
Prentiss : Vous croyez ? Je pense que si au contraire. Vous essayez de tout contrôler, de rendre les gens autour de vous le plus heureux possible, et vous êtes prête pour ça à mettre votre propre bien être de côté.
Elle avait mis dans le mille, mais c'était normal, c'était son métier.
Prentiss : Vous êtes très observatrice et attentive à ce qu'il se passe autour de vous. Pourtant vous semblez vouloir vous enfermer, vous protéger. Cela vous perturbe et c'est pour cela que vous infligez cette douleur.
Elle regarda le poignet de la jeune femme.
Logane : Waah ! Je me demande pourquoi ça m'étonne. Après tout, c'est votre travail de cerner les gens.
Prentiss : Mais ce que je ne comprends pas, c'est ce qu'il s'est passé au square et pourquoi vous ne voulez pas nous dire ce qu'il s'est réellement passé.
SALLE VITREE
Le profil qu'était entrain de faire Prentiss arborait totalement dans son sens. Il ne s'était pas trompé, il en était certain. Et plus l'interrogatoire avançait et plus il en était persuadé.
Le téléphone de Rossi sonna.
Rossi : Je t'écoute Garcia.
Garcia : Vous savez ce que j'ai du faire pour trouver ce dossier ?
Rossi : Tu étais la seule à pouvoir le faire ! Je t'écoute !
Garcia : J'ai trouvé le dossier de ce Daniel Maning. 1964. Il a été déclaré "Sponge": il avait la capacité de se mettre à la place d'autrui, de ressentir sa détresse, captant la moindre émotion avec une grande acuité, parfois même avant que l'autre n'en soit conscient. Un projet suivit de près par le gouvernement ainsi que le FBI. Après quelques mois d'études, il s'est donné la mort ! Il n'avait que 19 ans !
Rossi : Beau travail Garcia.
Garcia : Depuis Daniel Maning, aucun cas aussi développé ne s'était encore déclaré. Vous pensez que Logane Leen en est une ?
Rossi : Cela expliquerait pas mal de chose !
Un silence s'installa.
Rossi : Merci Garcia !
Et il raccrocha. Tout s'expliquait. Logane leur avait dit la vérité. Elle ne savait pas comment elle avait su où trouver le corps. Elle l'avait simplement ressentie. Il sortit de la pièce pour rejoindre Prentiss.
SALLE D'INTERROGATOIRE
27 OCTOBRE 2010 - 10h57
Logane : Vous avez déjà eu cette sensation de sentir quelqu'un vous suivre, de vous retourner et qu'il n'y ait personne ?
Prentiss : Quelques fois, oui.
Logane : Et bien, c'est un peu ce que j'ai ressentie au square, au moment de retourner m'asseoir au pied de l'arbre.
Elle s'arrêta un instant comme pour se concentrer sur ce qu'elle avait ressentie. La nausée refit son apparition. Elle ferma les yeux pour se calmer quelque peu mais elle savait que cette sensation n'allait pas disparaître.
Logane : Sauf que ça ne venait pas de derrière moi... C'était sous mes pieds...
C'est à cet instant que Rossi choisir pour entrer. Il ferma la porte et vint s'asseoir sans un mot. Il sortit son calepin et le lança sur la table. Il planta son regard dans le sien, en se pencha en avant, posant ses avants bras sur la table.
Rossi : Comme lorsque vous avez sentie ma présence dans la salle voisine ?
Prentiss fut surprise des propos de Rossi, mais ça n'avait pas l'air d'être le cas de Logane. Se pourrait-il que quelqu'un comprenne enfin ou alors faisait-il semblant pour trouver un moyen de la coincé.
Rossi : Qu'avez-vous ressenti exactement au square ?
Elle le fixa comme pour essayer de le sonder, de comprendre ce qu'il essayait de faire. L'agent Prentiss avait raison. Elle essayait de tout contrôler pour faire de son mieux, en oubliant de faire attention à ce qu'elle ressentait, elle. Mais n'était-ce pas ce qu'on lui avait toujours appris à faire ? Aujourd'hui, elle avait l'opportunité de modifier cette fâcheuse habitude. Etait-elle prête à la prendre ?
Logane : J'ai eu froid... très froid.
Elle fit une pause. Les deux agents étaient attentifs aux propos de la jeune femme.
Logane : J'ai été prise de tremblements. Je me suis sentie mal...
Prentiss : Aviez-vous déjà eu ce genre de symptômes avant ?
Elle y réfléchit un instant. Elle avait la sensation d'avoir déjà connu ça mais elle n'en avait aucun souvenir.
Logane : Non...
Elle marqua une nouvelle pause.
Rossi : Qu'avez-vous ressentie avant de creuser ?
Logane : Je ne pouvais plus avancée. J'étais comme pétrifiée... et puis je crois que j'ai été prise de vertiges. C'était comme si je tombais dans un trou...
Rossi : Mais que ressentiez-vous ?
Elle ne s'était jamais réellement posé la question donc la réponse fut dure à trouver.
Logane : Je ne sais pas trop...je... j'avais peur...
Rossi : Qu'avez-vous ressentit pour vouloir creuser ?
La respiration de Logane s'accéléra. Elle ferma les yeux. Il axait ses questions sur ses ressentis, ce qui était tout nouveau pour elle. Elle resta plusieurs minutes silencieuses à essayer de comprendre ce qu'elle avait ressenti.
Logane : Comme un abandon, un vide... qui m'attirait.
Rossi : La mort ?
Logane rouvrit brusquement les yeux. Elle n'arrivait pas à se résoudre à croire à ça. Ils se fixèrent un moment. Elle sentie ses yeux se remplir de larmes mais elle fit tout pour ne pas craquer.
Rossi remarqua que la jeune femme n'était pas si étonnée que ça, qu'elle avait déjà du l'envisager. Elle avait même l'air soulagé que ce soit lui qui en soit arrivé à cette conclusion.
Rossi : Vous avez sentie la mort et c'est pour ça que vous avez creusé ?
Les larmes commencèrent à couler. Elle hocha la tête même si elle n'était sûre de rien, il venait de mettre des mots sur ce qu'elle avait vécu.
Prentiss n'en revenait pas mais elle attendait la suite pour pourvoir se faire une idée précise.
Rossi : Depuis combien de temps ressentez-vous ces choses ?
Elle resta un instant silencieuse. Prentiss laissa Rossi mener l'interrogatoire, ne savant pas trop où il voulait en venir. Logane leva les yeux vers lui, essayant de remettre ses idées en places.
Logane : Ces choses ?
Rossi : Ce n'est pas la première fois que ce genre d'émotions vous submerge. C'est pour cela que vous avez choisi de travailler à domicile et c'est aussi à cause de ça qu'on vous a diagnostiqué à tord agoraphobe.
Logane n'était pas surprise par les propos. Plus soulagée que surprise. Elle avait la sensation que des murs s'écroulaient. Allait-elle avoir le courage de passer au delà.
Logane : Je n'en sais rien...
Rossi : Vous êtes empathique.
Il vit dans le regard en face de lui qu'elle n'en savait pas plus à ce sujet et à cet instant, il en voulu au psy qui suivait cette jeune femme. Il était passé à côté d'une empathique majeure !
Rossi : La capacité de se mettre à la place de l'autre et de ressentir ses sentiments et ses émotions.
Prentiss commençait à comprendre. Par contre Logane semblait plus sceptique. Elle décida d'aller dans le sens de Dave.
Prentiss : L'empathique est hypersensible, captant la moindre émotion de l'autre avec une grande acuité, parfois même avant que l'autre n'en soit conscient. L'empathique peut en souffrir ou réagir préventivement, sans que personne ne comprenne le sens de sa réaction. C'est pour ça que vous vous infligez cette douleur avec l'élastique.
Logane essuya ses larmes.
Logane : Ce n'est pas ce que dit ma psy ? Je suis agoraphobe et je...
Rossi : Je me contre fou de ce que dit votre psy ! Ça n'a rien à voir avec des angoisses. Vous êtes submergée par les émotions environnantes, vous ne contrôlez rien et cela vous étouffe, alors vous vous servez de cet élastique pour vous concentrer sur votre douleur. J'ai raison, n'est-ce pas ?
Logane : Je n'en sais rien ! Ça a toujours été comme ça. C'est... Ma mère disait que j'étais une mauvaise fille, que la folie s'était emparé de moi, qu'elle n'avait pas élevé une fille aussi inconvenable... que j'avais un esprit torturé. J'ai toujours cru que c'était le cas.
Prentiss : Vous n'êtes pas folle.
Logan le regarda et laissa échapper un rire nerveux. Elle avait les larmes aux yeux.
Logane : Allez dire ça à ma mère !
Prentiss se sentit bouillir de l'intérieur. Une mère n'avait pas le droit de faire subir ça à une enfant. Elle avait grandit en croyant qu'elle était folle et qu'elle ne méritait pas de vivre comme tout le monde.
ENDROIT INCONNU
La fillette se réveilla allongée dans un endroit froid et noir. Elle cligna plusieurs fois des yeux pour qu'ils puissent s'habituer à l'obscurité. Seul un rayon de lumière arrivait à passer sous la porte. Elle était terrifiée, elle ne se souvenait de rien. Elle essaya de se redresser mes ses jambes n'arrivèrent pas à la porter et elle retomba lourdement sur le sol. Elle se sentait bizarre.
Elle ne savait pas absolument pas ce qu'il c'était passé et ce qu'elle faisait ici. Tout ce qu'elle voulait c'est retourner auprès de sa maman. Elle se recroquevilla sur elle même et pleura.
Puis elle entendit du bruit. Elle essayait de se glisser jusqu'à la porte mais ses bras avaient eux aussi du mal à la porter. Peut-être que l'on venait la chercher... sa maman allait remarquer sa disparition.
Une trappe dans la porte s'ouvrit et un plateau glissa à l'intérieur. Juste après la trappe se referma aussi vite qu'elle s'était ouverte. Après quelques efforts, elle réussit à se hisser jusqu'au plateau. A l'odeur, cela semblait être de la nourriture, mais elle n'y toucha pas. Sa maman lui avait appris à ne pas accepter de la nourriture d'inconnu.
Elle s'adossa au mur et recroquevilla ses genoux contre elle, pour avoir moins froid.
A SUIVRE...
