J'ai attendu toute la journée. Et rien. Je me suis dis qu'il m'avait préparé une fête surprise, ou un truc comme ça, ça lui ressemble bien. Mais non. On a mangé du poulet, le leader allait taper sa crise sinon, on a pris la douche, et je suis là dans mon lit, à 22h 58. et lui, il dort juste à coté de moi. Il m'a complètement oublié. Il peut compter sur moi pour faire pareil.
Je m'endors doucement, bercé par la mélodie que j'entends de son baladeur, qu'il a mis à fond. Bizarre, il dort sans, d'habitude. Il me demande même parfois, surtout les soirs d'orages, de lui chanter une berceuse. Je jette un dernier coup d'œil à son dos frêle. Ça aussi, c'est bizarre. Il veut toujours qu'on s'endorme ensemble, serrés l'un contre l'autre. Je ne me pose pas plus de question, le sommeil me porte loin de pensées raisonnables et cohérentes.
Il dort enfin ! Je commençais à désespérer. Je me glisse hors de notre lit commun et cours discrètement dans la cuisine. J'ouvre le frigo et sort la petite boite dorée. Je place son contenu sur un plateau, avec 2 verres et une bouteille de jus de fruit. Je retourne dans la chambre, allume les bougie du gâteau et le recouche. D'une main légèrement maladroite, je le secoue doucement et le réveille en chuchotant :
- Happy birthday to you, happy birthday to you...
- Mmh...
- Joyeux anniversaire mon amour.
J'ouvre difficilement les yeux, regarde le réveil : 23h 45. J'aperçois les bougies, le gâteau, et son sourire :
- Je t'ai bien eu, hein ? Haha ! Aller, souffle avant que la cire ne fonde trop.
Je souffle mes bougies. Il n'avait pas oublié :
- Tu as de la chance, tu as deux cadeaux !
- Ah ?
Il sort une petite boite de sous son oreiller. Je l'ouvre et aperçois deux anneau argentés :
- Des couple ring ! En argent et or blanc. Comme ça, tu penseras toujours à moi, et on sera toujours liés.
- J'ai pas besoin de ça pour penser à toi, mais ils sont magnifiques.
- Je savais qu'ils te plairaient. J'ai fais graver nos initiales à l'intérieur.
Je prend le plus petit anneau et le glisse à son doigt. Il fait de même avant de m'embrasser langoureusement. A bout de souffle, nous nous séparons :
- C'est quoi mon deuxième cadeau ?
- Tu viens de l'avoir.
- Ah ? J'ai rien senti...
Il gonfle ses joues, faussement vexé. Je caresse ses cotes et lui murmure :
- On le goûte, ce gâteau ?
Il acquiesce et en moins de temps qu'il le faut pour l'écrire, le petit gâteau au chocolat a disparu. Après un dernier baiser, il me glisse doucement à l'oreille un léger mais sincère « Je t'aime », puis nous nous endormons, dans les bras l'un de l'autre.
