Mariage avec encombre.

Prologue.

-Putain de sa mère la pute.

Langage fleuri, toujours, en toute circonstance. Fidèle à lui-même, pour lui ces mots sont de douces éloges qui sonnent merveilleusement bien à son oreille. Le pauvre ne se rends même plus compte que son langage ne se constitue que de vulgaires mots balancés à la légère. Ça n'a pas l'air de le déranger, cependant. Môssieur pense sans doute que ces mots sont sans importance, qu'ils ne touchent personne plus que ça. Et puis même si c'était le cas, Môssieur s'en fiche pas mal, il n'a pas que ça à faire de vérifier s'il blesse les gens autour de lui. Il a toujours été comme ça, de toute façon.

-Merde!

Non mais c'est vrai, dans le fond, il restera toujours comme ça. Pourquoi changer, de toute manière? Il n'est pas du genre à vouloir faire plaisir aux autres avec de bonnes manières et le savoir vivre qu'on nous inculque durant l'éducation. D'ailleurs, de l'éducation, il n'en a pas reçu. Il aurait peut-être dû. Peut-être qu'il n'aurait pas été si détesté, si ça avait été le cas, finalement.

-Pouffiasse.

Oui bon, quand on est un arrancar, l'éducation ne fait pas partie du programme pour la route vers les rangs Espadas. Ça se saurait. Aizen n'est pas du genre à prodiguer des cours et quelque chose nous dit qu'il avait mieux à faire que de jouer les professeurs. S'il en avait trouvé le temps et s'il en avait trouvé surtout un quelconque intérêt alors les Espadas que nous connaissons tous seraient de gentils petits soldats à la courtoisie épatantes pouvant rivaliser avec Louis XIV lui-même.

-Va chier, pétasse.

Lui, il a sans doute confondu la façon de faire la coure à une femme avec celle d'envoyer paître son interlocuteur. Ses insultes sonnent presque comme des doux mots d'amour tant il y met du coeur.

-Tu m'emmerdes.

Phrase traduisant un "Si je pouvais te tuer, je le ferais mais je suis beaucoup plus faible que toi alors ça ne sert à rien d'essayer." Si si, c'est ça que ça veut dire, dans le fond. On le sait tous.

-Et elle va fermer sa grande gueule un jour la p'tite conne de narratrice dans le couloir, là!

Grillée.

-Nnoitra, écoute ce que je te dis au lieu de lui hurler dessus.

-Mais ta gueule, je m'en tape le cul par terre de c'que tu me baves, tu vois pas?

-Je dis simplement que tu devrais y aller, on y va tous de toute façon.

-Ouais ben c'est bien c'que j'disais : j'en ai rien à battre.

Neliel -parce que c'était elle qui se prenait tous ces jolis noms d'oiseaux en pleine tronche depuis le début- soupira pour la trois millième fois en dix minutes. Dur dur de faire entendre raison à un abruti congénital. Et oui, on le sait Nel, c'est pas facile tous les jours. Et t'as beau avoir de gros seins, ça ne change rien. Triste vie.

-De toute manière, tu vas devoir t'y rendre. Il s'agit d'un mariage et tu n'y coupera pas.

Les bras croisés sur son torse musclé, Nnoitra lâcha un grognement. Je l'ai toujours dit, ce mec à gardé beaucoup trop de manies animales.

-Je sais même pas qui se marie!

-Moi non plus, Nnoitra. Sinon, tu penses bien que je te le dirais.

Mais qui donc a eu cette idée de génie de ne pas dévoiler qui se marier? C'est ce bon Aizen, bien sûr! Aurait-il honte de proclamer haut et fort que deux de ses Espadas ont joués à touche-pipi et ont finalement décidés de se marier sans même lui demander sa bénédiction? En même temps, vu les cas qu'on se trimbale dans cette élite de nigauds, on le comprends.

Finalement, Neliel se leva et laissa Nnoitra en plan dans la grande salle où ils se réunissaient tous. Cela voulait clairement dire "Tu viendras, t'as pas le choix." D'ailleurs, que ce soit Neliel ou Nnoitra, ils se demandaient qui pouvait bien se marier. Qui était assez fou pour se marier, ici? ... Tout le monde. Sauf eux, bien sûr. Nnoitra était bien trop misogyne pour se marier et Neliel ne se marierait pas sur un coup de tête. Et en y repensant, Grimmjow ne serait pas du genre à se marier non plus. A moins de vouloir bouffer la mariée juste après. Yammy, c'était peu probable également. C'était même carrément impossible.

Lorsque Neliel arpenta les couloirs de Las Noches, elle croisa Aaroniero au passage. Alors ce mec, si on pouvait appeler ça un mec, c'était celui qui vous casser les pieds sans rien dire ni rien faire. Déjà que, depuis qu'Hallibel avait eu la trouille de sa vie en allant aux toilettes en pleine nuit, quand elle l'avait croisé sur sa route avec sa tête de bocal, il avait décidé de se balader avec la tronche de Kaïen Shiba; ses manies de bourge et ses goûts luxueux n'arrangeaient rien au fait qu'il était agaçant. Cette chose était un mélange entre la bourgeoisie suprême et la répugnance totale. Sérieusement, de base, comment pouvait-on puer autant la classe en ayant une putain de tête de bocal?! Il était con parfois mais qu'est-ce qu'il était chelou surtout!

-Aaroniero, tu es au courant de qui sont les mariés?

Aaaroniero -paye ton nom- regarda Neliel -parce que maintenant, il a des yeux, comme tout le monde-, faisant mine de réfléchir en se tenant le menton. -oui, ça aussi il en a un maintenant-

-Non, je sais pas, lâcha-t-il d'un air pénaux.

Ni une ni deux il s'engouffra dans la première pièce qui lui passa sous le nez et Neliel le trouva très étrange, comme garçon. Elle le soupçonnait d'être schizophrène, des fois. Et elle n'avait pas forcément tort, dans le fond.


Sa longue robe de mariée d'un blanc immaculé lui allait à ravir, dessinant parfaitement sa fine silhouette. Ses cheveux mi longs étaient lâches, reposant le long de sa douce nuque. C'était le plus beau jour de sa vie. Vraiment, c'était comme dans un rêve, qui allait enfin se réaliser. Ne pas le dire aux autres était un choix de sa part plus que celui d'Aizen. Il fallait leur faire la surprise bien qu'au final, tout le monde le découvrirait bien assez tôt. Magnifique. Cette personne prête à assumer son bonheur avec l'élu de son coeur était magnifique.

Enfin, tout est relatif.

Non, vraiment. Tout est relatif. Tout dépend du point de vue. Et du jugement que l'on porte. C'était magnifique. Ou du moins, ça l'aurait été. Si la mariée n'était pas Szayel, en fait.


Oui alors euh... Cette fiction, c'est du grand n'importe quoi, sachez-le. xD Il n'y a même pas d'histoire en soit, c'est juste du gros délire. :')

Une petite review? :3