Une vie brisée chapitre 1

Salut, je m'appelle Gabrielle Wilson. Je suis à Poudlard la plus grande école de sorcellerie du monde et je suis en seconde année à griffondor, la maison des courageux, des braves, des lions.

Là où se trouve le plus beau, fort, intelligent, Sirius Black. Mais lui il est en 3ème année. Il est avec James Potter, Peter Pettigrow et Remus Lupin un maraudeur. Je l'aime, je l'idôlatre c'est un dieu descendu sur terre pour tenter les jeunes filles innocentes comme moi. Mais c'est un amour à sens unique, parce que lui m'ignore et me méprise comme tout ceux de cette école d'ailleur.

Et dire que je devais normalement aller à Serpentard mais dans ces temps sombres, mettre une fille de moldu chez des malades qui prônent le sang pur, c'était l'envoyer à la mort. Alors je me suis retrouvé à Griffondor pour la plus grande rage de ma grand-mère. Parce que tous les Whites, et oui, mon père s'appelait ou s'appelle, je ne le connais pas, White. Et donc, tous les Whites sont allés à Serpentard et me voilà à griffondor, je suis la honte de la famille, parce qu'en plus j'ai le nom de ma mère et non de mon père.

Famille, famille, je ne sais même pas qui ils sont. Je ne les ai vu qu'une seule fois quand j'avais 5 ans et je m'en souviens encore. En fait je n'ai vu qu'un seul membre de ma « famille », l'oncle Remus. Quand il m'a vu, il m'a lancé un regard tellement noir, tellement écoeuré comme si j'étais une créature pire qu'un cancrelat et puis son regard à changer et est devenu celui d'un loup qui observe sa proie, je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie. C'est à ce moment là que ma mère s'est enfuie avec moi, et je ne les ai jamais revu, ni même entendu parler. Jusqu'à aujourd'hui.

Il y a deux jours pour l'anniversaire de mes 12 ans un peu en avance, ma grand-mère m'a envoyé une lettre. Elle m'a annoncé qu'on venait de tuer ma mère, ma maman, ma chère maman chérie. Je ne la reverrais jamais, qu'est ce qu'elle a fait de si grave pour qu'on la tue ? Rien. Elle m'a aimé, elle m'a appris des choses merveilleuses et voilà comment elle est récompensée en étant tué de sang froid ? C'est dégueulasse.

Cela fait deux jours que je ne dors plus, que je passe mes nuits dans la tour d'astronomie à regarder les étoiles. Peut-être que de là-haut, ma mère me voit et me protège. Je l'espère, parce que je vais en avoir besoin de protection.

Parce qu'en plus de m'annoncer le meurtre de ma mère adorée, cette vieille bique m'a annoncé que l'oncle Remus allait venir me chercher et allait me faire regretter mon sang de moldue et que si je survivais je serais considéré comme une sang pure par toutes les grandes familles de sang pures, Malefoy, Potter, Black. Mais je m'en moque de cela, je veux ma mère, c'est tout ce que je veux.

Hier, j'ai bien tenté de m'enfuir, mais ce connard de Rusard m'a attrapé et m'a amené devant le directeur. Je lui ai tout raconté, la lettre et la menace et qu'est ce qu'il a fait ? Rien, il m'a regardé et m'a dit :

-Il faudra être courageuse !

J'lui en foutrait d'être courageuse. Mais je ne veux pas être courageuse, je veux ma mère, je veux retrouver la vie que j'avais auparavant, je n'aurais jamais dû aller à Poudlard et je l'ai dit à Dumbledore, mais il s'en moque. Je pourrais mourire et il s'en fout. Je commence à le détester, lui comme tous les autres. Mais je n'y arrive pas, je n'ai jamais pu haïr quelqu'un plus de 5 mn. On pourrait m'aimer pour mon caractère doux et concilliant, mais non, je suis trop timide et je n'arrive pas à parler aux autres.

Alors je me retrouve à jouer avec les céréales en attendant l'oncle Remus et le début de ma descente aux enfers. Je suis maudite, qu'est ce que j'ai fait pour mériter cela ?

۞

Gabrielle était une petite fille boulotte à la mine toujours joyeuse, aux courts cheveux châtains clairs et aux pétillants yeux gris-vert. Mais ce jour là, ses yeux ne pétillaient pas et sa mine n'était pas joyeuse. Elle aurait bien voulu pleurer sur l'épaule d'une amie, mais elle n'avait aucune amie. Les Serpentards la haissaient parce que c'était une fille de moldue, une sang de bourbe. Les Serdaigle la méprisaient parce qu'elle était trop rêveuse, les Pouffsouffles parce qu'elle était solitaire et les Griffondor l'ignoraient parce qu'elle était trop gentille. Toute l'école la trouvait trop petite, moche et grosse. Un véritable boulet sans aucune personnalité.

Pourtant s'ils avaient fait un effort, ils auraient découverts une enfant douce et attentionnée, une personnalité généreuse et sympathique. Mais personne ne faisait attention à elle, même Lily Evans pourtant une fille de moldue comme elle ne faisait pas attention à Gabrielle et même la traitait avec mépris. Elle faisait partie des meubles, quand on avait besoin de quelque chose on allait voir la petite grosse, et puis après on l'oubliait. Mais ce temps-là était fini, bien fini. La jeune fille était tellement stressée et prise par ses pensées qu'elle n'entendit pas les portes de la grande salle s'ouvrir.

Tout les élèves étaient en train de manger ignorant la petite grosse de Wilson, personne ne fit attention qu'elle n'était pas habillée de son uniforme ni qu'elle avait un sac à côté d'elle. Le silence se fit quand les portes de la grande salle s'ouvrit d'un seul coup. Le regard du professeur Dumbledore perdit son pétillement malicieux quand il vit qui venait de rentrer. Au lieu de demander quoique se soit à l'intru, il détourna la tête et regarda soigneusement son assiette.

Les maraudeurs se demandaient ce qu'il se passait surtout que l'homme venait vers eux. L'homme était grand, avait des cheveux châtains clairs coupé court et un regard gris-vert des plus glaciales. Il se posta derrière Gabrielle qui ne se doutait de rien, lui attrapa la nuque et devant les professeurs et les élèves horrifiés la projeta avec une violence rare contre l'un des murs. La petite fille poussa un cri de douleur et des larmes coula le long de ses joues. Son cri se mua en hurlement quand l'homme avec un sang froid machiavélique lança :

-Endoloris !

Les élèves étaient stupéfiés et horrifiés. Qu'avait fait la petite fille pour mériter et subir un sort pareil. Ils eurent très vite la réponse :

-Gabrielle, un White ne crie pas de douleur, un White ne pleure jamais. Un White ne ressent rien, ni douleur, ni amour, ni aucun sentiment. Un White est au-dessus de cela. Un White apporte la souffrance et la mort, un White n'a pas d'ami, il n'en a pas besoin. Maintenant suis-moi !

Gabrielle, la petite grosse, une White ! Les White étaient considérés comme la pire des familles de sang-pure, puissante, vraiment très puissante, mais pourtant ils n'étaient pas solidaires. Ils n'étaient ni du côté du bien, ni du côté du mal, ils oeuvraient pour leurs propres intérêts les rendant ainsi totalement imprévisibles et particulièrement dangereux. Mais pourtant les grands de ce monde ne s'en occupaient pas, parce que la famille White n'était pas un groupe solide. D'après les rumeurs, les sang de bourbes qui survivaient à leur entraînement étaient considérés comme des sang-pure, car seuls les sangs pure pouvaient survivre à cet enfer et encore, d'après ces mêmes rumeurs, seuls les White réussissaient. Les griffondor regardèrent avec tristesse la petite fille se lever difficilement et suivre tête basse l'homme. Quand elle arriva à son niveau, il lança :

-Endoloris !

Gabrielle réussit à rester debout, à ne pas crier, ni à pleurer afin de ne pas subir d'autre châtiment. L'homme dit d'un ton glaciale :

-Un White marche la tête haute et méprise tous les autres inférieurs à lui, les moldus, les sang de bourbes, et les laidevins. Un White répond quand on lui parle.

-Bien o... oncle Remus !

Les maraudeurs sursautèrent et baissèrent la tête dévorés par la culpabilité, ils venaient de comprendre pourquoi Gabrielle n'aimait pas le jeune Lycanthrope, c'était son nom qu'elle détestait, c'est tout. Ils levèrent les yeux et virent la jeune Gabrielle encore tremblante après les doloris suivre l'oncle Remus, la tête haute ignorant tous les autres. Les portes se refermèrent et Lily Evans explosa :

-POURQUOI N'AVOIR RIEN FAIT PROFESSEUR DUMBLEDORE !

Le Professeur MacGonagall fronça des sourcils et cracha à la jeune miss-je-sais-tout :

-Et vous, pourquoi l'avez-vous traité en paria ? Maintenant il est trop tard pour avoir des remords, Miss Evans.

-Je... Tenta Lily morte de honte.

-C'est trop tard. Les White sont une famille d'une puissance inimaginable, ils se moquent des sorciers ou des moldus. Pour eux, vous êtes tous des inférieurs. Et Melle Wilson va payer cher l'amour que lui a prodigué sa mère. Quand elle reviendra la jeune fille douce et généreuse aura disparu pour laisser place à une jeune femme froide, cruelle et je le crains, belle comme la mort. La jeune Gabrielle sera morte pour tout le monde.

-Mais pourquoi ? Demanda James.

-A cause d'un pouvoir, un pouvoir qui ne se transmet que dans cette famille. Personne ne connaît ce pouvoir, mais d'après certaines rumeurs, il apparaîtrait vers 12 ans. Bon le repas est terminé, retournez en cours. Coupa le directeur les larmes aux yeux.

Tous les élèves quittèrent la grande salle se sentant très mal d'avoir si maltraité la jeune fille, tandis que les Serpentard jubilaient. Si White revenait, elle sera devenu une sang pure et n'aura sa place qu'à Serpentard. Pendant que les sorciers s'en voulaient ce qui ne dura qu'une petite semaine, puis les potins reprirent le dessus, Gabrielle était conditionnée à coups de Doloris et d'impérium à devenir plus forte mentalement, à être froide, intransigeante, insensible, imprévisible et mortellement dangereuse. Elle tua son premier mangemort à 13 ans et en était à son 15 ème à 14.

L'oncle Remus la faisait travailler jour et nuit lui fit perdre les kilos qu'elle avait en trop, la força à faire taire sa nature douce et généreuse, et comme l'avait si bien dit Dumbledore, la jeune fille devenait froide, calculatrice, mortellement intelligente. L'oncle Remus la fit travailler sur sa magie, la renforçant, lui apprenant des sorts inconnus chez les sorciers, lui faisant découvrir son animagus. Il la transforma, la modela à son image, fit disparaître toute trace de l'ancienne Gabrielle. L'ange avait laissé la place à la mort. Ils travaillèrent 2 ans, et Gabrielle était maintenant prête pour rencontrer la famille White.

2 semaines avant noël, ils allèrent tous les deux dans le manoir de la famille et Gabrielle vit que des mangemorts les attendaient. Gabrielle était d'une humeur de dogue. Elle s'approcha des mangemorts qui lui dirent :

-Alors la sang de bourbe enfin de retour ?

-Alors les chiens, enfin morts ?

Et avec une froideur incroyable, au lieu de les torturer comme lui avait demandé Remus, elle les tua. Pas une mort rapide avec un bon avada Kedavra, non. Elle utilisa des sorts douloureusement mortel et prit un plaisir sadique à entendre les hurlements de douleurs des mangemorts. Au bout de 30 mn de souffrance, le dernier mangemort rendit son âme au diable. Tous les White regardèrent la jeune fille de 14 ans, c'était vraiment le diable incarné. Aucun sentiment ne se reflètait dans les 2 icebergs qui lui servaient d'yeux. La grand-mère se tourna vers Gabrielle et lui dit :

-Bienvenue dans la famille White, Gabrielle !

Au lieu de la remercier, elle demanda :

-Qui a tué ma mère ?

-Voldemort ! Il te voulait.

­-Alors il m'aura et ce jour-là, il regrettera d'avoir croisé ma route !

Toute la famille eut un sourire fier, la jeune fille représentait bien la famille. L'un des oncles lui dit :

-Tu ne veux pas savoir qui est ton père ?

-Dites toujours, ça pourrais m'intéresser ? Répondit froidement la jeune fille.

L'oncle Remus se tourna vers elle et lui dit :

-Je suis ton père. Viens rentrons.

Toute la famille rentra dans le manoir et dès que la porte fut refermé, il se passa une chose stupéfiante, la grand-mère froide devint une grand-mère gâteau. Mais quand elle serra sa petite fille dans ses bras, elle eut la stupéfaction de ne serrer qu'un iceberg. Elle regarda Gabrielle dans les yeux et ne vit aucune émotion, aucun sentiment. Elle était vraiment froide comme la mort. La vieille grand-mère lui dit :

-Nous sommes désolés de t'avoir fait subir cela. Pendant longtemps j'ai haï mon père de m'avoir entraîné aussi durement, mais il n'avait pas le choix. Mais quand mon pouvoir s'est déclenché, j'ai compris qu'il avait fait cela pour mon bien.

-Nous ne montrons aucun sentiment devant les étrangers, mais au coeur de la famille, nous sommes unis. Dit son père en s'agenouillant devant Gabrielle.

Mais elle ne réagissait toujours pas, aucun sourire, aucun sentiment à part une détermination immense au fond de son regard de glace. L'un des cousins comprit et s'exclama :

-Tu ne vas pas attaquer Voldemort !

-Il a tué ma mère, il le paiera de sa vie. Je le ferai se tortiller devant moi comme un ver sur son hameçon. Répliqua froidement la jeune fille.

-Tu ne peux pas, il te tuera ! S'exclama Remus qui commençait à s'affoler. Il avait presque perdu son épouse qu'il adorait, il ne voulait pas en plus perdre sa fille.

-Je suis morte 2 jours avant mes 12 ans. Répondit-elle toujours avec la même froideur.

-Bien, je vois que je ne peux pas te faire changer d'avis. Mais une chose, ta mère n'est pas morte, elle est à saint mangouste dans le coma. (Mais Gabrielle avait vraiment l'air de s'en moquer comme de sa première paire de chaussette.) Mais il vaudrait que tu ailles à Poudlard, terminer tes études. Dit Remus s'avouant vaincu.

-Bien ! Répliqua froidement Gabrielle.

-Tu peux aller te coucher ! Dit Remus d'une voix chevrotante.

-Bien ! Répondit la jeune fille d'un ton polaire.

Gabrielle fit demi-tour, sortit dans le jardin et chercha un arbre haut et loin du manoir. Quand elle trouva son bonheur, elle grimpa dans l'arbre et pleura toutes les larmes que son coeur meurtri pouvait contenir, elle pleurait aussi de soulagement, sa mère était en vie, dans le coma, mais en vie. Puis, elle rentra au manoir. Pendant ce temps dans le manoir des White, la famille discutait de la froideur de la jeune fille.

-Elle me déteste ! Pleura Remus effondré.

-Elle nous déteste tous, il faut dire que nous n'avons rien fait pour l'aider. Songea l'un des oncles.

-Cette pauvre enfant a cru pendant 2 ans qu'elle avait perdu sa mère et d'après ce que j'ai pu voire, les autres la traitait comme une moins que rien alors qu'en fait elle est comme sa mère douce et généreuse. Je déteste cette tradition. Renifla Remus qui ne vit pas sa fille se trouver derrière lui.

-Papa ! Chuchota Gabrielle.

A suivre