PARTIE I
Disclaimer : Oyez oyez…TOUS les personnages de cette fanfiction sont à leurs propriétaires. Autrement dis, tout personnage d'FF est à Square Enix, tout personnage que vous ne connaissez pas avec des noms bizarres est à moi Tout autant que l'univers d'FF8 appartient à SE, tout autant que notre monde nous appartient (--' j'suis vachement logique, hein ? Digne d'une philosophe vous ne croyez pas ?)
Avant-propos : Je tiens à préciser, avant que vous commenciez à lire, cette fic est la suite logique d'une oneshot de ma création nommée « The End of Death and Tears » (chercher dans Fanfiction d'FF7 ) Si vous ne l'avez pas lu, il serait dommage de commencer cette fic, bien que seuls quelques éléments sont en rapports. Voilà, bonne lecture, et n'hésitez pas à appuyer sur le petit bouton nommé « review » en bas de la page…ça fait toujours TRES plaisir à l'auteur Oo sisi, j'vous promets !
Chapitre Un : Je ne suis pas une fleur !
Elle était allongée de tout son long sur le canapé du club de musique.
La douce mélodie s'élevait dans la pièce voisine. Une musique très connue du célèbre Ludwig Van Beethoven, Moonlight Sonata, ou plus exactement la Sonate au Clair de Lune, la quatorzième sonate de l'artiste. Une douce mélodie qui berçait la jeune fille aux longs cheveux argentés, étendue sur le sofa, les yeux clos, ouvrant son cœur à la mélodie enchanteresse.
La musique se stoppa un temps, et de l'autre côté de la porte, Iris entendit les conseils du professeur être donnés à son élève.
Et la musique reprit, légère et douce. Apaisante comme à la toute première écoute. A l'intérieur de son esprit, Iris imaginait les doigts de l'élève glisser sur les touches du piano, offrant à chaque instant une note mélodieuse, où l'assemblage de toutes celles-ci mises bout à bout donnait l'ensemble de la partition. Chaque mouvement qui donnait plus ou moins d'ampleurs à chaque note. Le cœur de l'élève et son enthousiasme.
Puis la mélodie prit fin. Iris resta à fredonner avec nostalgie l'air joué. Bientôt, l'élève et le professeur quittèrent la salle. L'enseignant ne put s'empêcher de lancer une remarque à l'endormie.
« Mademoiselle Valentine. Vous ne faites pas partie de ce club, veuillez disparaître de cette salle.»
Iris ne bougea même pas un sourcil à l'entente de la menace, et resta bien tranquillement allongée sans rien dire.
Ce fut l'élève, une jeune fille de l'âge d'Iris, à peu près dix huit ans, qui renchérit le sujet, ne s'avouant pas vaincu par l'impétuosité de la jeune dormeuse.
"Eh, la décolorée, dégage de là, t'es pas chez toi."
Une fois encore, rien dans l'attitude d'Iris ne donna l'impression que les paroles eurent leur effet souhaité. Les deux personnes abandonnèrent, et s'éclipsèrent de la petite salle, agacés.
Le silence s'installa, et une atmosphère douce régna de nouveau. Ce fut à ce moment qu'Iris ouvrit enfin ses yeux. Deux yeux verts turquoise, d'un vert si étrange qu'il n'en paraissait nullement naturel. Tout comme ses cheveux d'ailleurs, et ses camarades de classe s'entêtaient à la surnommée "la décolorée". Elle ne l'avait jamais démenti, bien que cela ne fut très éloigné de la vérité.
Ces cheveux argent et ces yeux verts, ils étaient parfaitement naturels. Iris était née avec eux.
D'un mouvement endormi, la jeune fille se releva et d'un pas lent se rendit dans la salle annexe de musique. Là où se trouvait le piano aux touches d'un blanc nacré. Dans le silence le plus total, elle s'installa sur la petite chaise, en face du meuble mélodieux. Elle passa ses doigts fins sur le rebord des touches, sans jamais en enfoncer une dans son socle.
Puis après quelques secondes d'hésitations, et une petite vérification rapide pour s'assurer qu'elle était bien seule, les doigts se posèrent plus fermement sur les touches, actionnant le mécanisme des cordes.
A nouveau, une mélodie envahit la salle de musique. Mais cette dernière n'avait plus rien à voir avec la traditionnelle sonate de Beethoven.
Un mouvement dur et sec, une musique mythique qui s'élevait, et Iris entrouvrit les lèvres afin de chanter la chorale de fond. Un début de notes graves, suivit par un rapide ensemble de notes aiguës.
"Estuans interius
Ia vehementi
Estuans interius
Ia vehementi"
Elle stoppa de chanter un instant, écoutant ses propres notes, puis reprit le chœur.
"Sephiroth"
Un prénom qu'elle connaissait bien, bien plus que la musique en elle même sortie tout droit d'un simple jeu vidéo. En continuant de chanter "One Winged Angel", ses doigts défilèrent de plus en plus vite sur le clavier. Son esprit s'embruma à l'évocation de cet homme qui lui ressemblait tant physiquement, et qui dans une folie meurtrière, possédé par un démon venu d'ailleurs, avait failli détruire un monde tout entier.
Elle le connaissait si bien cet homme dévastateur et sans coeur. Chaque trait de son caractère, chacun de ses actes diaboliques.
La sonnerie du lycée retentit, coupant l'interprétation. Iris dû renoncer à finir la mélodie de l'avatar de la mort. Bientôt, des élèves afflueront dans cette salle pour la même raison qu'Iris. Bien qu'il était seulement quatre de l'après-midi, la jeune étudiante avait déjà fini ses cours. Elle n'avait plus aucune raison de s'attarder dans ce lycée.
Son sac de cours sur le dos, elle sortit de l'établissement après avoir récupéré ses affaires, et disparut dans une ruelle.
Non loin, assit sur le haut d'un toit, les deux yeux verts d'un jeune homme la suivirent jusqu'à ce qu'ils la perdent de vue.
Quatre heures vingt était indiqué à la vieille horloge de sa maison.
Iris était arrivée chez elle une minute plus tôt, et venait de déposer ses affaires dans sa chambre, passant par le couloir qui menait à toutes pièces de la maison, sans faire aucun bruit. De loin, elle entendait ses parents parler dans la cuisine.
La jeune fille s'allongea sur son lit, tout comme elle l'avait fait sur le canapé du lycée, et laissa le silence la bercer. Dans un coin de sa tête pourtant, la mélodie de l'ex-général se répétait inlassablement. Le thème d'un homme hors du commun, à la force inégalable, si ce n'est en face du célèbre Cloud Strife.
Sephiroth, un homme au charisme sans ego, aux pouvoirs démesurés. Seulement la sonorité de son prénom donnait des frissons aux gens de son monde.
Iris se releva mollement, et se rendit jusqu'à la cuisine où se trouvaient son père et sa mère. Les pensées sur Sephiroth ne s'échappèrent pas de son esprit, et lorsqu'elle passa le seuil de la petite cuisine, toute sa rêverie et son apologue sur le célèbre SOLDAT...s'écroulèrent d'un coup.
En face d'elle, son père était occupé à parler à sa mère, qui préparait une sorte de pâte pour gâteau.
Étrangeté de la nature, son père était presque identique à Iris. Lui aussi avait de long cheveux argenté -attaché cependant pour faire la cuisine- et de beaux yeux verts turquoises, verts MAKO.
« Sephiroth. » finit-elle de chanter.
Un maigre sourire s'étira sur ses lèvres. Son père leva les yeux vers elle.
« Oui ?
-Non, je chantais. »
Bien qu'aussi incroyable que cela puisse paraître, son père, qui lui souriait désormais en la voyant arrivé, avait été dans sa jeunesse le méchant d'un jeu vidéo. Ce qu'il faisait ici, il n'en avait jamais rien dis, mais pour Iris, il était quand même son père, et elle le respectait.
Voilà ce qu'était devenu Sephiroth : un père des plus normal (ou presque, pour Iris, c'était tout de même quelqu'un qui sortait de l'ordinaire), et vivant bien tranquillement dans un monde qui n'était pas le sien.
Sur le côté, la mère d'Iris, nommée Isia, aux longs cheveux bruns, fixait sa fille avec le même sourire.
"Bienvenue à la maison, Iris.
-Merci. Dites, quelqu'un vient à la maison pour que tu fasses un gateau, ou c'est juste comme ça ?
-Ton oncle et ta tante viennent diner ce soir, ainsi que leur fille. Tu feras attention à elle, tu sais bien qu'elle est plus jeune que toi."
Iris acquiesça d'un signe de tête. Elle aimait bien son oncle et sa tante. Jamais ils ne lui avaient fait de remarque, et à l'inverse de beaucoup de monde et leurs préjugés, ils adoraient son père. Ils n'étaient pas vraiment liés par le sang, mais ils avaient toujours eut pour habitude de les nommer "oncle" et "tante".
"Ils arrivent à quelle heure ?
-Six heures." répondit sa mère.
Iris acquiesça et sortit de l'endroit, prétextant aller prendre une douche.
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Une petite douche rapide plus tard, c'est à dire après avoir fait coulé l'eau pendant une bonne heure, Iris sortit de la douche.
Elle s'arrêta un instant devant le grand miroir de la salle de bain, la serviette enroulée autour de son corps.
Au départ, elle n'y avait pas cru. Cela faisait seulement deux ans qu'elle avait accepté d'être "la fille d'un personnage de jeu vidéo". A vrai dire, ce fut en jouant au jeu elle-même qu'elle comprit. Et puis, d'un côté elle en était fière, bien que parfois, elle en était apeurée.
Fière d'être la fille de cet homme.
Mais apeurée par les pouvoirs.
Les yeux turquoise d'Iris firent le tour de son reflet. Ils s'arrêtèrent au niveau de son épaule. Elle était là, la preuve irréfutable. La seule chose qu'elle n'avait pas pu contredire.
Une marque. Une sorte de tatouage sans vraiment en être un. Un numéro "un" écrit en lettre romaine. I. Placé sur son bras droit, à la limite de l'épaule.
On aurait pu penser qu'il s'agissait d'un tatouage banal comme les autres. Non, tout comme ses cheveux et ses yeux, Iris le possédait depuis sa naissance. Il s'agissait d'une marque formée par "quelque chose en elle" qu'elle ne maîtrisait pas. Comme pour tracer la descendance de son père.
Comme pour dire "Tu es la fille de Sephiroth, et tu ne peux pas t'enfuir de ce destin."
Iris sortit de la salle de bain, et au moment où elle posait le pied dehors, une mignonne petite fille aux cheveux bruns coiffés avec deux petites couettes sur les côtés, d'environ dix ans, se heurta à elle et tomba en arrière. Soulevant un sourcil sceptique, Iris releva la fillette.
"Dis donc toi ? Ca te prends souvent de courir tout droit sans regarder.
-Coucou Iris. Désolée.
-C'est rien. Fais juste attention à toi, Siri. Tes parents sont aussi arrivés ?"
La mignonne fillette acquiesça d'un petit signe de tête très énergique. D'un côté, elle ressemblait vraiment à sa mère : tête en l'air et maladroite. Mais Iris savait qu'elle aussi intelligente que son père.
La fillette disparut, laissant Iris se changer. Après s'être accoutré d'un simple jean et d'un T-shirt des plus classique, l'argentée sortit de sa chambre pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux arrivants.
L'ambiance était festive lorsqu'Iris entra dans le salon. Son oncle et sa tante étaient assis sur le premier canapé, tandis que ses parents à elle étaient assis sur le second en face. Siri, sa petite cousine, était assise entre ses deux parents, un joli sourire aux lèvres.
"Bonsoir Iris !" fit sa tante en la voyant arriver.
"Bonsoir Tante Ayu. Bonsoir Oncle Ven."
Ils étaient bien jeunes pour être considéré comme des oncles ou des tantes. Ils devaient avoir à peu près trente-cinq ans tous les deux. Sa tante était une maladroite de service, grande dessinatrice très connue, tandis que son oncle était un homme droit et sérieux, assidu cependant de jeux vidéo et d'informatique.
Iris les aimait beaucoup, et considérait ces trois personnes comme membres à par entière de sa famille. Ils devaient venir diner chez elle au moins une fois par semaine, et inversement, elle était toujours rendue chez eux.
Cependant, quelque chose avait toujours tracassé Iris à leurs sujets. Leur relation avec son père. Car bien que cela fût étonnant, Iris avait l'impression qu'ils se connaissaient depuis bien des années auparavant, bien avant même sa naissance.
Quelque chose que ni sa mère, ni elle ne connaissait.
Quelque chose qui était l'unique et seule explication de l'arrivée de son père ici, elle en était certaine. Malheureusement, Sephiroth n'avait jamais fait par de cette partie de l'histoire. Peur sans doute d'effrayer une enfant, ou bien froisser la confiance de sa femme.
Un jour, elle lui en avait parlé, mais n'avait obtenu que le mutisme de son père. C'était peine perdue. Mais elle était sa fille après tout, et elle détestait que l'on lui cache des choses.
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Sa tante Ayu et son oncle Ven, ainsi que leur fille, étaient repartis chez eux, après un repas bien copieux. Ils avaient parlé de tout et de rien.
D'un pas sans réelle ambition, Iris se rendit dans sa chambre. A peine entrée qu'une douce mélodie s'éleva dans sa chambre. Pas d'instrument, juste un air fredonné qu'Iris semblait connaître. Le thème d'Aerith.
Un courant d'air s'engouffra dans sa chambre, claquant violemment la porte derrière elle, tandis que les rideaux volaient au niveau de sa fenêtre.
Iris frémit. Un homme se tenait assis dans l'encadrement de la fenêtre. La jeune fille était pourtant sûre et certaine qu'elle se trouvait au quatrième étage, et il était strictement impossible pour quelque de "normal" d'entrer par cette ouverture.
La lune dessina les contours de cet homme. Il n'était pas très vieux, un tout petit peu plus qu'elle peut être, mais juste d'un an ou deux, sans plus. Il avait des cheveux noirs de jets, sauf peut être une petite mèche qui semblait bleu, qui lui arrivaient jusqu'au cou, mais Iris n'arrivait pas trop à distinguer les détails à cause de la pénombre.
Mais c'était ses yeux qui laissaient Iris tétanisée. Non pas qu'elle n'avait pas l'habitude de les voir, bien au contraire, car chaque fois qu'elle se regardait dans une glace, elle les voyait, comme à chaque fois qu'elle regardait son père dans les yeux.
C'était exactement les mêmes. Pas n'importe quel vert. Du vert Mako.
"...qui..."
Iris avait ouvert la bouche un bref instant, mais l'homme lui sauta dessus aussitôt. Sa tête se heurta au sol violemment, et elle se retrouva étalée par terre, une main sur ses lèvres. Les deux yeux verts de l'homme la fixèrent en silence.
"Tais-toi..." grinça-t-il entre ses dents.
Se taire, peut-être, mais ne pas agir, cet homme rêvait. D'un coup vif au ventre, Iris fit voltiger de l'autre côté de sa chambre son agresseur.
"Que...
-Ne crois pas t'attaquer à quelqu'un d'ordinaire.
-Je le sais bien, mais ça, ce ne sont pas tes pouvoirs. Depuis quand tu connais l'art du combat ?"
Les deux se toisèrent. L'homme s'était relevé, et Iris aussi. Leurs souffles respectifs troublaient le silence.
"...ça te pose un problème ? J'ai pris des cours de self-défense. Un peu de tout quoi.
-Les filles de nos jours apprennent des choses inutiles.
-Preuve que si. T'es qui ?
-Sept.
-Sept quoi ?
-Réfléchis, stupide fille. On se reverra bientôt."
L'homme se dirigea tranquillement vers la fenêtre et d'un simple saut grimpa sur le rebord.
"Et n'oublie pas...je ne suis pas ton allié."
Un long sourire s'étira sur ses lèvres, et il disparut d'un bond dans le vide. Par réflexe, Iris accourut jusqu'au rebord. Ce type devrait être réellement fou pour sauter comme ça.
Mais non, rien. La ruelle était déserte. Volatilisé.
"C'était quoi ça ?"
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"PARDON ?! Tu peux répéter ?
-Un type m'a attaquée !"
L'ex-général faisait face à sa fille, devant son bol de chocolat chaud du matin. Ils étaient tous les deux, la mère d'Iris était partie travailler. La jeune fille avait attendu patiemment que cette dernière s'éclipse pour parler de l'intrusion de l'homme. La pendule sonna sept heures.
Son père la regardait avec des yeux ronds, effaré. Jamais il ne s'était attendu à ça.
"Et il avait les mêmes yeux que nous." rajouta Iris.
Cette phrase eut pour effet de tuer le moral de Sephiroth, qui avait du mal à admettre la réalité.
Son passé le rattrapait. Et cela l'effrayait au plus haut point.
"Iris...je...suis désolé. C'est sans doute de ma faute…
-Mais non. T'en fais pas. Et puis j'suis pas si fragile que j'en ai l'air.
-Ce type...t'as dis quelque chose ?
-Oui. Que l'on était ennemi. Ah et il a dit "sept" mais j'ai pas compris.
-Il t'as dis ça comment ?
-Je lui ai demandé qui il était, mais il m'a répondu ça.
-...un tatoué..."
Iris frémit. Un tatoué. Elle venait de réagir à l'importance de ce mot. Elle répéta doucement les paroles de son père, comme si elle comprenait à présent.
"...eheh...tu...tu vas pas me dire que c'est LE numéro "VII"...tu blagues, Papa. On est sur terre, il a rien à faire ici.
-Je suis bien là moi...
-PAPA ! Tu ne vas pas croire de telles choses quand même.
-...Iris...tu es en danger."
La colère monta en l'argentée. Elle ne croyait pas la réalité. Elle ne croyait pas son père. Ce n'était qu'un jeu vidéo stupide, ça ne pouvait pas être réel.
Mais elle...et son père.
"Tu es le I, Iris...moi...j'ai perdu mon tatouage le jour où tu es née. C'est...toi qu'ils veulent.
-Qui, "ils" ?
-J'en sais rien. J'imagine que ce type n'agit pas seul. S'il est le VII, les autres ne doivent pas être loin.
-Ahaha, belle blague. Maintenant tu vas me dire que c'est moi qu'ils cherchent, et qu'ils veulent ma peau ?
-...ce n'est pas une blague ! Il faut absolument te mettre en sécurité !"
Sephiroth avait la gorge sèche, mais était déjà plus sérieux.. Il avait toujours espéré que son passé ne referait jamais surface, dans ce monde. Mais il fallait croire qu'il serait poursuivit jusqu'à la mort.
La tasse d'Iris se fracassa sur le sol, et la fille s'enfuit en courant, attrapant son sac de cours pour disparaître dans le couloir de l'immeuble. L'ex-général resta seul devant son bol de chocolat, atterré. Dans sa main, sa cuillère tremblait et tintait à chaque fois qu'elle percutait le rebord du bol.
Puis la cuillère tomba nette sur le sol, et Sephiroth s'empara du téléphone, composant à la va-vite un numéro. Jamais il ne laisserait sa fille sans protection. Il fallait la mettre en sécurité. Après quelques tonalités, la voix endormie de Ven répondit :
"Allo ?
-Ven ? C'est Seph'.
-Salut, vieux. Qu'est-ce qui te fait appeler de si bon matin ?
-Ven...j'ai un sérieux problème.
-Houlà, pour que ce soit toi qui dises ça, c'est qu'il y a effectivement quelque chose. Je t'écoute.
-Iris est en danger ! Ven...les numéros...les autres tatoués...ils sont là...ils veulent Iris."
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La douceur du printemps se faisait sentir. Les oiseaux étaient de retour, tandis que les premiers bourgeons commençaient à éclore.
Assise sur une branche d'un haut arbre, Iris avait les yeux clos, comme endormie. A plusieurs mètres de hauteur, elle aimait s'isoler, et ainsi profiter de la quiétude du moment.
C'était le même effet que la musique.
Et comme toujours, cela avait le don de la calmer. C'était le cas en ce moment. Elle vidait son esprit de la discussion du matin. D'ailleurs, elle n'avait pas été en cours.
Elle laissa son esprit vaguer dans l'inconscience. Au bout d'un moment, elle s'endormit.
"Iris ?"
Etrange rêve. Elle entendait quelqu'un lui parler. Une voix féminine et douce.
"Tu dois faire attention à toi. Les Treize te cherchent. Si tu désires sortir de ce monde, cherche l'horloge cassée. Je te conduirai ailleurs. Pas en sécurité, mais un endroit où tu pourras apprendre à te défendre face à cette menace. Zack est d'accord avec moi."
La voix douce la berça. Elle avait du mal à comprendre les paroles, mais elle avait l'intention de les suivre.
"...qui es-tu ?" demanda Iris.
"...Aerith. Tu dois me connaître, non ? Et toi...tu es la I...la tatouée la plus recherchée...par les Treize."
L'étrange rêve prit fin. Bientôt, la lueur du jour perça à travers les paupières de la jeune fille. Par réflexe, elle voulut se redresser, en prenant appui sur le côté.
Quel côté ?
C'était du vide, là où sa main gauche avait voulu prendre appuie. L'idiote, elle avait oublié qu'elle était perchée dans un arbre !
Elle sentit son monde basculer sur le côté, tandis qu'elle chutait de quelques mètres. Cependant, quelque chose la rattrapa au dernier moment, ralentissant sa chute. Iris tomba en douceur dans les bras d'un homme. Il portait une paire de lunettes sur le nez, ce qui cachait ses yeux. Elle put les voir un instant malgré tout.
Encore ses yeux verts. Les mêmes que la nuit dernière. Le même homme. Son agresseur.
Avant d'avoir pu réagir, il la reposa sur le sol, sans rien dire, et se retourna pour partir de le sens contraire d'Iris.
Troublée un instant, la jeune fille sentit la colère monter en elle.
"EH ! Tu es dans quel camp, bordel ?!"
L'homme aux cheveux bruns stoppa sa marche un instant, et se retourna à moitié vers elle. Il portait une longue chemise blanche, à demi fermée, ainsi qu'un pantalon noir.
"...je te l'ai déjà dis, je ne suis pas dans ton camp...
-ALORS POURQUOI TU VIENS DE ME SAUVER ?! Et pourquoi tu repars ainsi ?! T'es pas censé m'attraper ou quelque chose dans le genre ?!"
L'homme haussa les épaules et reprit sa route. Iris eut juste le temps t'entendre la réponse, avant que l'homme ne se mêle à la foule de passants.
"...j'ai pas reçu les nouveaux ordres...estime toi heureuse..."
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Enervée au possible, Iris prit le chemin pour rentrer chez elle. Pas reçu les nouveaux ordres ?! Et puis quoi encore ?! Ce type se moquait d'elle, et cela avait le don de la mettre hors d'elle.
Iris avait séché les cours. Lorsqu'elle rentra chez elle, son père n'était plus là. Sûrement parti travailler. Etrange cependant, il n'avait pas nettoyer le sol blanc de la cuisine, désormais taché du brun du chocolat. Iris prit quelque instant pour ramasser les morceaux de porcelaine et passer un coup d'éponge.
Une petite balayette dans les mains, elle alla jusqu'à l'entrée pour mettre dans la poubelle les reste de la tasse.
Ce fut à cet instant qu'elle se stoppa nette. Dans le couloir, la vieille horloge indiquait minuit. Fait étrange, lorsque l'on savait qu'elle marchait normalement d'habitude, et qu'il était seulement onze heures du matin.
Comme un flash, le rêve lui revint à l'esprit. La voix de la femme se répéta. L'horloge cassée.
La balayette tomba des mains d'Iris pour se fracasser contre le sol. La jeune fille restait obnubilée par le vieux meuble qu'elle connaissait depuis qu'elle était gamine. Sans un mot, elle s'en approcha.
Minuit.
Minuit où ? Dans quel monde ?
Iris posa la main sur l'horloge en chêne, et tomba irrémédiablement dans le sommeil.
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Assis sur la fenêtre ouverte de la chambre d'Iris, le jeune homme entendit un cri. Il ouvrit grand les yeux, à peine avait-il eut le temps de poser un pied sur le sol de la chambre, qu'il jura.
« Le passage a été ouvert ! Elle a trouvé ! Aerith, tu me le payeras ! Tu sais pourtant bien qu'elle ne nous échappera pas éternellement ! »
Sa proie avait disparut.
« …j'vais dire quoi au boss, moi, maintenant… »
Note de l'auteur :
--'
Bon, chers lecteurs…ne me dites jamais « A quand la suite » quand il n'y en a pas de prévu oO…--' apprenez que je suis incapable de me retenir dans un tel cas, et que je FAIS effectivement une suite…va prendre ses médocs pour une cure anti-suite…marche pas…
Doooonccc voici la suite de The End of Death and Tears, avec comme perso principal, la fille…de Sephiroth Oo et oui. OO
Alors là, va y avoir des fans qui vont hurler : « QUI ?! AVEC QUI IL S'EST MARIE ?! »
TT …heuu…ben pour le coup, avec une certaine Isia.
Au sujet d'Iris. Son caractère est assez subtil. Pour le moment, vous connaissez son caractère j'm'en foutisme, ainsi que fifille à son papa.
Autrement dis…vous verrez plus tard comment elle est réellement.
Huumm pourquoi les tatoués, et pourquoi elle ? –' ben ça a fini par devenir logique dans ma petite tête que ce soit elle. Elle était ma seule piste je dois dire pour continuer.
Et les tatoués, car c'est un sujet qui me fascine
Autrement, le p'tit numéro VII. (oui, le gars qui la suit)
--' ouais, j'ai vu des méchants plus méchant que ça, moi aussi, mais bon, il suit les ordres, faut jamais trop en demander aux méchants.
Ceci mis à part, pour les autres personnages Ayu et Ven, vous les connaissez, j'ai trouvé ça marrant qu'ils soient l'oncle et la tante d'Iris. Quand à leur fille, Siri, c'est pour faire parallèle avec Iris (mettez à l'envers voyooonns Oo)
C'est dommage, mais on va pas revoir ces personnages pendant un bon moment oO dommage, j'aimais bien Siri. Je la trouve toute mignonne.
Allez, ceci va être finalement une « fic » à par entière. Pas une simple OS (…j'ai craqué…j'suis désolée…j'avais pourtant promis « pas de nouvelle fic avant la fin d'EP, juste des OS. »…bah non –' pas réussi.
CEPENDANT la fic sera pas plus longue que 6 petits chapitres de cette taille là. (Rassurez ? Comme ça non ? Hein ? Je dois bosser ? J'ai des cours aussi ? méééé)
Allez, à bientôt pour le prochain chapitre, mes chers amis
Kity Mihina, Tarée pro, qui va se faiiiire frappppper (pitié…)
