Bleach ne m'appartient pas. Je ne fais que tenter de développer ses personnages et proposer ma propre vision de ce monde et de sa magie.
Par ailleurs, je ne me fait aucun argent avec cette fic.
Bonjour à tous ! Je vous présente avec ce chapitre ma nouvelle fanfic, Proies. C'est un univers alternatif, sans en être totalement un. Vous y retrouverez la Soul Society et le Hueco Mundo ainsi que leurs habitants, mais les origines de l'une et de l'autre ont été quelques peu... revues.
Bonne lecture !
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Chapitre 1 : Prologue : Avant l'orage
Il y a trois cents ans...
Les cloches d'alerte sonnaient encore dans tout le Seireitei. Là où se trouvait précédemment la treizième division, il n'y avait plus qu'un champ de ruine. Des corps ensanglantés gisaient un peu partout. Les survivants gémissaient en tentant de se relever. Quelques bâtiments continuaient à fumer, mais l'essentiel de l'incendie était enfin maîtrisé.
Les capitaines Kyourakou Shunsui et Unohana Retsu parcourait ces ruines avec précaution. Le sol était instable par endroit, et il y avait suffisamment de blessés pour qu'ils évitent de s'ajouter au nombre pour de simples chevilles foulées.
À de nombreuses reprises, Unohana s'agenouillait et administrait ses soins attentifs aux blessés. Parfois, elle se relevait presque aussitôt en secouant la tête d'un air désolé. Toute la nuit, elle avait utilisé les pouvoirs de son sabre pour soigner les malheureux shinigamis. Mais depuis l'aube, elle était bien trop épuisée pour maintenir son zanpakuto sous sa forme libérée. Elle se contentait donc des soins d'urgence, laissant ses subordonnés continuer son travail.
À chaque halte de la capitaine de la quatrième division, Shunsui s'arrêtait également observait autour d'eux avec attention, cherchant quelques chose, ou quelqu'un.
À l'un de ces nombreux arrêts, il laissa soudain tomber le matériel médical qu'il portait pour Unohana.
-Shunsui ?, demanda celle-ci. Qu'a tu vu ? Est-ce...
Shunsui ne l'écoutait pas, et s'était déjà précipité vers une forme vêtue de noir allongée sur le sol. Unohana le suivit, et sut immédiatement qu'il n'y avait plus d'espoir.
La jeune femme à la longue chevelure noire avait visiblement été projetée d'une grande hauteur à toute vitesse. Malheureusement pour elle, elle s'était mal reçue malgré son entraînement de shinigami et s'était brisée le dos et quelques côtes en atterrissant sur les gravats. Elle respirait avec difficulté et du sang coulait de ses lèvres.
-Chizue ?, demanda doucement Unohana en lui redressant la tête avec précaution. Vous m'entendez mon amie ?
La mourante ouvrit les yeux et sourit faiblement.
-Je vous entends... On a... vaincu ?
Unohana laissa son regard parcourir le champ de ruine.
-Oui, répondit-elle d'une voix lasse. Nous avons vaincu.
-Jyûshiro... Vivant ?
-Oui, il vit, répondit encore une fois la capitaine et Shunsui se tourna brusquement vers elle.
-Alors... lui direz... que je l'aime... Rien d'autre, je vous en supplie ! Rien...
La jeune femme avait agrippé le haori de la capitaine. Sa main se relâcha soudain et retomba, inerte. Unohana la reposa doucement sur le sol, l'air désolé.
-Pauvre Jyûshiro... Ils étaient si heureux, murmura-t-elle. Ne t'inquiète pas Chizue, je lui dirai.
-Et que ne lui direz-vous pas ?, questionna le capitaine de la huitième division en déposant son haori fleuri sur le visage de la morte.
-Elle attendait un enfant, répondit Unohana après un long silence. Elle voulait le lui annoncer hier. Mais avec cette attaque...
-Il n'en saura rien, certifia Shunsui, désolé pour son ami. Maintenant, trouvons-le. La dernière fois que je l'ai vu il était par ici.
Il reprirent leur route, silencieusement. Après quelques arrêts supplémentaires, et autant de blessés et de morts à rajouter au déjà trop lourd bilan des deux derniers jours, ils trouvèrent enfin le capitaine Ukitake.
À leur grand soulagement, il était blessé, mais pas mortellement. Le capitaine était inconscient et avait surtout l'air épuisé. Comme eux tous, il avait dû trop donner de lui même pour protéger sa division. Unohana s'attela tout de suite à lui prodiguer les premiers soins.
Plusieurs shinigamis éclopés s'approchèrent peu à peu. Shunsui s'approcha d'eux.
-Le capitaine va bien ?, demanda l'un d'entre eux, le troisième siège s'il se souvenait correctement, ou peut être le quatrième.
-Il ira bien après les soins du capitaine Unohana, répondit Shunsui. Il n'est pas trop grièvement blessé.
-Et la lieutenant ? Quand je l'ai vu à l'aube, elle avait l'air en difficulté, demanda une femme.
-Ukitake Chizue a succombé à ces blessures, répondit Shunsui, qui se tut un moment, laissant aux shinigamis le temps de se recueillir un peu et d'assimiler la nouvelle. Puis, il reprit la parole. Quelqu'un a vu ce qui s'est passé ?
-Moi, s'avança le troisième siège. Elle luttait contre un hollow incroyable, au reiatsu le plus fort que j'ai jamais vu. Le capitaine a voulu la rejoindre pour l'aider, ça se voyait bien qu'elle ne ferait pas le poids longtemps, mais son propre adversaire l'a retenu. L'adversaire de la lieutenant l'a entrainé loin du capitaine, et je n'ai pas vu la fin du combat.
Shunsui hocha la tête et pris une décision.
-Ukitake étant hors d'état pour quelques jours, je vous confie la division temporairement, troisième siège. Je vous charge de dresser un inventaire des besoins les plus urgents pour la reconstruction et une liste des membres de votre division avec les informations que vous avez sur eux pour le moment : mort, gravement blessé ou légèrement et en état de servir. Je veux également que vous interrogiez toute la division pour obtenir le maximum de renseignements sur ces deux hollows gigantesques : leurs pouvoirs, leur apparence, leur chiffre... tout ce que vous pouvez.
-J'ai vu les deux hollow, intervint un shinigami. Celui qui a attaqué le capitaine avait une forme insectoide, avec son trou sur l'œil, et je n'ai pas vu son chiffre mais l'autre je l'ai vu. C'était un... canidé je crois, ou peut être un félin. J'ai rien pas pu l'identifier précisément, il était trop rapide. Mais j'ai vu son chiffre quand il m'a frôlé. C'était le 8945. Peut être 8946, dur à dire.
Shunsui remercia le shinigami et récupéra quelques autres témoignages. Tous s'accordaient sur la vitesse du 8945 et aucun ne pouvait le décrire précisément. L'autre par contre, pouvait être décrit plus précisément. C'était un insecte à cornes, presque aussi puissant que le premier. Ni l'un ni l'autre n'avaient montré de talents particuliers.
Shunsui revient vers Unohana particulièrement inquiet. Le numéro 8945... Les hollows étaient tellement nombreux. Ce qu'ils venaient de subir était-il vraiment le dernier assaut des hollows sur la Soul Society, comme l'avait prévu Yama-ji ?
Ces deux hollows là avaient fuis comme les autres quand la garde royale était intervenue, après plus de huit heures de combats. Jamais encore il n'en avait vu de si puissants, et il était capitaine depuis près de six cent ans. Même lors de la dernière vague d'attaque, cent trente ans auparavant, les hollows étaient moins puissants.
Yama-ji avait dit que cet ultime assaut amènerait les hollows à se replier définitivement de la Soul Society. Déjà, cela faisait cinq cents ans qu'ils n'attaquaient plus que les quartiers les plus éloignés du Rukongai, saufs quelques attaques directes sur le Seireitei lui-même. Pourraient-ils enfin réparer les dégâts et entamer la phase de purification du monde humain prévue depuis si longtemps ?
Il était difficile de s'aventurer aussi loin dans l'avenir. Shunsui se désintéressa donc de la question pour le moment, et retourna vers Unohana et Ukitake. La capitaine était désormais seule.
-Je l'ai fait transférer à l'hôpital. Ils s'en occuperons en priorité. Shunsui... Je viens de recevoir les derniers bilans. Nous sommes cinq capitaines survivants.
Ils échangèrent un regard effrayé et consterné. Pourquoi les hollows gagnaient-ils en puissance si rapidement ? Cela avait-il un lien avec ces chiffres qu'affichaient certains d'entre eux, qu'on pouvait classer généralement dans les plus forts ? Les shinigamis rivalisaient de plus en plus difficilement avec ceux-là. Même avec la puissance supplémentaire que donnait le bankai que la dimension royale avait découvert au siècle passé.
L'avenir s'annonçait bien sombre se dit Shunsui.
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Unohana se rendit auprès du capitaine Ukitake dès qu'elle appris son réveil. Malheureusement, celui-ci s'était déjà rendormi à son arrivée. Le capitaine aux cheveux blancs était épuisé par son combat et par sa maladie. Elle referma doucement la porte, et retourna à ses autres blessés.
La situation était plus catastrophique encore qu'il ne lui avait semblé la veille. Heureusement, les bâtiments de la quatrième division avaient peu été frappés par l'attaque des hollows. On avait donc pu y accueillir presque la moitié des blessés. Mais la seule aile qui avait été détruite était hélas celle qui renfermait les médicaments et les bandages et compresses.
En conséquence, ils manquaient déjà de tout, et les risques d'épidémie s'accroissaient d'heure en heure. Unohana pensait demander l'autorisation d'aller « emprunter » des remèdes dans le monde réel. Ce ne serait qu'un pis aller. Pour la plupart, les humains ignoraient toute notion de désinfection et leurs remèdes artisanaux tenaient plus du poison que du médicament. Mais cela permettrait de tenir quelques temps. Et elle allait ordonner à ses hommes de redoubler de prudence, en espérant que le manque de sommeil ne causerait pas trop d'accidents.
La capitaine était épuisée. Il y avait tant à faire, et si peu de monde pour cela...
Ses inquiétudes se révélèrent juste. Au bout de deux jours, la dysenterie et plusieurs autres maladies se déclarèrent à l'hôpital et dans ses succursales. En même temps, des révoltes éclatèrent aux quatre coins du Rukongai.
Les gens qui y vivaient avaient eux aussi été touchés par l'attaque, parfois plus sévèrement que certains quartiers du Seireitei. Mais que pouvaient-ils faire ? La réfection des treize divisions prendrait déjà des mois à elle seule. La seule chose qu'ils pouvaient faire, c'était envoyer quelques hommes si des hollows s'approchaient trop près des habitations.
La bonne nouvelle, l'unique, c'était que les hollows semblaient s'être définitivement repliés hors du Seireitei. Aucune présence majeure n'avait été signalée depuis l'attaque. Conformément aux pronostics du capitaine-commandant et de la dimension royale, les hollows s'étaient massivement réfugiés dans le monde réel.
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Jyûshiro Ukitake se réveilla après six jours de coma. Il se sentait moulu de partout, mais bien vivant, ce qui était déjà un immense soulagement.
Il resta un long moment les yeux fermés, se remémorant les dernières minutes avant qu'il ne s'évanouisse. Tout lui revint petit à petit, les vagues de hollows si proches les unes des autres qu'elles en étaient presque simultanées, ses tentatives désespérées de faire évacuer les membres les plus faibles et les blessés de la division, les deux énormes hollows se précipitant vers lui et Chizue...
Chizue...
Il avait tenté de se porter à son secours. Mais le hollow qu'il affrontait, l'espèce d'insectoïde, était tellement puissant. Il n'avait pu arriver à temps. Il avait vu dans un instant terrible la patte du hollow-félin projeter son épouse au sol. Cela l'avait figé, et son adversaire en avait profité pour l'attaquer par derrière. Il avait dû se concentrer à nouveau sur sa propre défense et celle de ses soldats, et avait vaincu l'ennemi. Puis il avait sombré dans l'inconscience.
Il ne pouvait pas en être certain, mais il croyait bien se souvenir d'avoir sentit le reiatsu de Chizue s'éteindre brutalement. Elle était morte... Il n'avait pas le moindre espoir du contraire.
Un ronflement se fit entendre à côté de lui, et Ukitake ouvrit les yeux, bougeant avec précaution dans le lit. Il n'était pas à l'hôpital de la quatrième, mais dans une chambre dans l'une des treize divisions.
Par la fenêtre entrouverte, il voyait le Sogyokou. Le ciel était d'un bleu magnifique. A ses côtés, sur une banquette de bois recouverte de coussins, son vieil ami Shunsui ronflait sans aucune discrétion. Il affichait une barbe de plusieurs jours, et avait l'air épuisé.
Ukitake comprit immédiatement que son ami l'avait veillé sans relâche tout au long de son sommeil. Il en aurait fait de même à sa place.
Étrange amitié que la leur... Ils ne se ressemblaient pourtant en rien. Ils avaient fait partie de la première centaine d'étudiants acceptés à l'académie ouverte par le capitaine-commandant. Ils s'étaient révélés brillants, chacun à sa manière, mais durant les dix années de formation qu'ils avaient suivi, ils n'avaient pas dû s'adresser trois fois la parole. Jyûshiro regardait avec étonnement et réprobation cet héritier d'une très haute famille, dont l'histoire pouvait remonter jusqu'aux premiers empereurs du Japon, mener une vie dissolue. C'était un buveur, un joueur et un séducteur. Pour Jyûshiro, son comportement était inconvenant, qu'il soit de haute ou de petite noblesse.
Shunsui, lui, voyait son condisciple comme un faible, qui aurait dû accepter que sa maladie l'empêcherait à jamais de devenir shinigami. En lui, il méprisait également le ''bon garçon'', toujours impeccablement mis, poli, travailleur...
Ce n'était pas qu'ils ne s'appréciaient pas à l'époque. C'était qu'ils ne se comprenaient pas. Ils n'avaient pas cherché à en savoir davantage sur cet autre personne, si différente. Ils n'avaient jamais songé à l'époque qu'ils pouvaient être complémentaires.
Puis, ils avaient tous les deux passés les premiers examens de l'académie avec succès, et avaient été envoyés dans la première division de ce qui était alors le Gotei 6. Yamamoto les avait entrainé personnellement quelques mois, puis ils avaient pris place parmi les sous-officiers de la division.
Et un jour, un jour de printemps comme celui-ci, on les avait envoyé avec une escouade procéder à la capture d'un hollow pour le département scientifique de la division.
Ce hollow se manifestaient souvent ces derniers temps, et sa force spirituelle grandissait à une vitesse inquiétante. Mais deux jeunes sièges et dix hommes devaient logiquement en venir à bout avaient pensés les officiers.
Ce que nul ne savait, c'était que le hollow était un Chiffre. Une de ses abominations masquées qui portaient un chiffre tatoué sur le corps. On ne savait pas à quoi correspondaient ces chiffres, ni pourquoi seuls certains hollows en avaient. Aujourd'hui encore, on ne le savait pas.
Le chiffre de celui-là était 326. Un des chiffres les plus élevés recensés alors. Et généralement, les plus grands Chiffres étaient des hollows très puissants. Aujourd'hui, Jyûshiro aurait pu en venir à bout sans libérer son sabre. Mais à l'époque, ni lui, ni Shunsui n'était capable de libérer son sabre. Pas même la moitié des officiers n'en était même capable. Et seules quelques incantations de kido avaient été inventées, et là encore, peu nombreux étaient ceux qui savaient les utiliser.
Face à un Chiffre, l'escouade n'avait alors aucune chance. Les dix hommes avaient été massacrés en quelques minutes. Shunsui avait été grièvement blessé dès le début de l'action. Alors que le hollow s'était avancé vers lui pour l'achever, Jyûshiro n'avait écouté que son cœur et s'était placé devant lui, lui ordonnant de fuir et d'aller chercher du renfort.
Mais Shunsui ne l'avait pas écouté. Il s'était relevé et posté à son côté. Jyûshiro l'avait encore pressé de fuir, disant qu'il pouvait affronter le hollow seul. Son camarade s'était contenté de lui sourire.
« Pourquoi serait-tu seul à t'amuser ? », avait-il questionné.
Ce fut sa seule réponse à la demande de Jyûshiro. Après cela, ils s'étaient salués de la tête et précipité sur le Chiffre.
Ils l'avaient vaincu, mais ce fut à moitié morts et en sang qu'on les retrouva le lendemain. Après cela, ils ne s'étaient plus jamais quittés et avaient appris à se connaître et s'apprécier. Qui aujourd'hui à les voir pouvaient pensé qu'un jour ils s'étaient regardé avec un certain mépris réciproque ?
Personne.
Sur la banquette, Shunsui ronflait toujours avec délice. Jyûshiro regarda autour de lui. Sur la table de chevet, il y avait des fioles de médicaments et un paquet de compresses. Il tendit le bras pour l'attraper et la balança sur son ami le plus doucement possible pour ne pas risquer de rouvrir une blessure. Unohana l'aurait tué.
Shunsui se réveilla en sursaut et se tourna vers le lit.
-Tu fais un garde-malade détestable mon cher ami, se contenta de dire Jyûshiro.
-Et toi... Oh, peut importe ! Ravi de te voir réveillé, déclara Shunsui en se levant et renvoyant les compresses à la tête de son ami. Je préviens Unohana tout de suite.
Jyûshiro acquiesça et Shunsui quitta la pièce. Le blessé en profita pour se rendormir presque immédiatement. Il fut réveillé par la douce main d'Unohana qui prenait sa température corporelle.
-Eh bien capitaine Ukitake, le salua-t-elle. Vous nous avez fait une belle peur. Savez-vous que vous êtes resté inconscient six jours entiers ?
-Vous m'en voyez aussi désolé que vous, lui répondit l'homme alité. Mais je vous rassure, je me sens parfaitement bien maintenant.
-Voyez-vous ça... Laissez moi en juger moi-même, voulez-vous ? Redressez-vous que je change vos bandages.
Jyûshiro obéit immédiatement à la capitaine. Depuis trois cent ans qu'ils étaient capitaine, ni lui, ni Shunsui n'avaient eu garde de déplaire à leur collègue et amie, comme lorsqu'ils étaient ses élèves et elle une jeune enseignante de l'académie.
-Pouvez-vous me dire ce qui c'est passé ? Tout est encore un peu confus..., demanda-t-il en laissant la médecin procéder à ses examens.
Il y eut un long silence et des regards compatissants entre ses deux collègues.
-Chizue est morte n'est-ce pas ? Je l'ai senti.
-Oui. Désolé.
Ils semblaient s'attendre à ce qu'il craque. Mais il était encore trop sous le choc pour cela.
-Ma division, demanda-t-il en essayant de penser à autre chose qu'à sa chère Chizue.
-Elle s'en est plutôt bien sortie, comparée à d'autres. Mais 122 de tes hommes sont morts, et 53 encore dans un état critique. Les bâtiments par contre sont entièrement détruits. Ta division est la seule à avoir été attaquée par deux Chiffres, et tu était sur leur route d'invasion en plus.
-Je m'attendait à pire, soupira-t-il. Que sont devenus les Chiffres ?
-En fuite tous les deux, poursuivit Unohana. On a le nom de celui qui a... attaqué Chizue. Le 8945 ou 8946, on ne sait pas exactement. Mais pas celui de l'autre.
-5043. Il était tatoué au bord de son trou de hollow.
-Bien. Nous le transmettrons.
La capitaine soupira en continuant son ouvrage.
-Des Chiffres aussi élevés... Et ce ne sont pas les seuls. Il y en avait quinze, tous avec un chiffre plus élevé que 4000. 8946 est le plus élevé.
-Et comme d'habitude, ils étaient plus puissants que les autres ?
-Oui, hélas. Chaque siècle qui passe les hollows deviennent plus forts. Nous arrivons toujours à les battre mais...
-Heureusement nos forces s'accroissent aussi, intervint Shunsui. Il y a trois cent ans, un shinigami sur cent à peine parvenait à libérer son sabre. Depuis, les sages de la dimension royale ont découvert le kido, et maintenant le bankai. Presque six shinigami sur dix atteignent le shikai, et la moitié des capitaines ont atteint le bankai.
-Cela ne les a pas sauvés, soupira la capitaine.
-Combien de survivants ?, demanda Jyushiro.
-Cinq, en nous comptant.
-Neuf capitaines décédés ! C'est catastrophique !
-Oui. Heureusement, le plan orchestré par la dimension royale à fonctionné. L'appeau à hollow les a massivement attirés ici, et il semble ne rester plus que quelques hollows très faibles ici.
-Voilà enfin une bonne nouvelle, soupira Jyushiro.
-Oui. D'ici quelques années, la Soul Society sera libérée de tous ses hollows, clama Shunsui. Nous allons enfin pouvoir nous occuper du monde des vivants.
-Ce sera dur, rappela Unohana. Nous allons devoir former de nombreuses nouvelles recrues. Et nous n'avons pas tué tous ces hollows. Nous les avons refoulés ailleurs. La vie sera bien dure pour les humains ses prochains siècles...
-Certes, compatit Jyushiro. Mais nous ne les éradiquerons que là bas. C'est ce qu'à prévu la dimension royale.
Ils restèrent un moment silencieux, pensant aux morts présents et à venir. Puis, Unohana et Shunsui laissèrent le blessé seul, retournant à leurs tâches respectives.
Jyushiro aurait bien voulu dormir. Mais il n'y arrivait pas. Il pensait à sa femme, et au hollow qui l'avait tué. Il n'était pas un homme vindicatif, mais là il se sentait envahi d'une violente poussée de haine. Ce 8945, ou 8946, peut importait, il le tuerai. Il en faisait la promesse, à Chizue, à lui-même, et à tous ceux qui pouvaient devenir les victimes de ce hollow, cette bête immonde dépourvue du moindre sentiment et de la moindre conscience. Les hollows étaient des monstres sans âmes et il fallait les détruire, il le savait. Mais jamais il n'avait éprouvé de haine contre eux. Pourquoi haïr ces choses qui ne savaient ce qu'elle faisaient ?
Mais celui-là, il le tuerai de sa main.
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Et voilà donc le premier chapitre de ma nouvelle fanfic, Proies. Contrairement aux apparences, la parole sera ici avant tout donnée aux arrancars, ceci n'est qu'un chapitre introductif. 8945 sera le protagoniste des suivants.
Je vous laisse découvrir la suite d'ici une à deux semaines, les chapitres s'intercaleront avec ceux de mon autre fic, De sang et d'âme, que je vous invite à découvrir si ce n'est déjà fait.
Il y aura quatre couples principaux, certains yaoi, d'autres non, dont je vous révèle un petit bout.
Nous aurons ici Jyushiro x ?, Shunsui x ?, Unohana x ? et un quatrième couple dont les membres sont encore secrets...
Je serai ravie de connaître vos idées ou vos envies sur ces couples, même s'il est un peu tôt pour deviner.
Si ce chapitre vous a plu (ou pas), n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire ! C'est la seule récompense d'un auteur, souvenez vous en !
Je vous laisse également en primeur les deux premiers paragraphes du chapitre 2.
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8945 fuyait. 8945 n'avait fait que ça depuis sa naissance. C'était longtemps auparavant. Il n'aurait pas su dire l'âge qu'il avait, ou l'endroit où il était né, et la façon. Il se souvenait d'une douleur à la poitrine, et d'un endroit gris, avec pleins d'instruments. Ces instruments lui avaient fait mal, il s'en souvenait, et il ne voulait plus jamais avoir mal comme ça.
8945 avait eu tellement mal qu'il avait fuit de l'endroit gris pour avoir moins mal. Peut être que c'était à ce moment là qu'il avait eu le trou dans sa poitrine ? Il ne savait pas, parce qu'il n'arrivait pas à se souvenir très longtemps. Mais peut être que c'était là.
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