Londres, Gare de King's Cross, Quai 9¾, Quatre années plus tôt…

Elle faisait le tour de sa chambre pour la quatrième fois depuis le matin. Tous étaient rangés, bien à sa place, rien ne traînait, aucun manuel n'était visible donc par logique ils étaient tous dans le coffre. Sa valise était définitivement terminée, rien ne lui manquait. Pour la troisième fois, elle reprit la liste de ses effets scolaires et s'apprêta à refaire l'inventaire. «Kaya?» Quoi? «Ne trouves-tu pas que tu deviens un tantinet maniaque?» Non, mais je ne veux rien oublier, c'est pas un crime! «Eh! Bien dis dont, on est a cran ce matin! Ne te prends pas la tête, je ne veux que t'aider moi! N'oublis pas que si un de tes effets ne se trouve pas dans ta valise par un mystérieux hasard, vu que tu ratisses ta chambre depuis trois heures, Comète peut toujours te l'apporter à Poudlard. Ce n'est pas pour que tu deviennes copain avec un volatile qu'ils t'ont acheté un hibou postal! Mais bien pour qu'il joue le facteur! Dah!» Kaya grimaça, maudissant intérieurement cette petite voix qui avait toujours raison. Bon d'accord! Une dernière fois et je descends. «Bah c'est au moins ça, soupira la petite voix.» Après une autre relecture de la liste en vitesse, elle en vit à la conclusion que rien n'était resté de côté.

Elle s'apprêta à sortir de la chambre pour prévenir son père que tous était prêt quand sa petite voix refit surface dans son esprit. Quoi -encore-? «Bon d'accord je me tais, mais tu risque de revoir Comète bien vite!» Bon d'accord, je suis désolée. Qu'y a-t-il? «Eum…non…rien» Allez! Je suis désolée. Je suis simplement nerveuse. C'est la rentrée à Poudlard aujourd'hui. Je suis très irritable parce que je ne sais pas à quoi m'attendre. Est-ce que tu pourrais me pardonner? « Aargg! Tu es trop adorable, je ne peux pas te résister! Fais attention quand même, ne te stresses pas comme ça, c'est pas très bon pour ton petit problème» Ah oui! Avec toute cette agitation j'en avais presque oublié mon anormalité. Elle avait raison cette petite voix achalante. «HEY!» Oups! Désolée. Oui et bien on y repensera plus tard, maintenant dis moi ce qui ne va pas? « Je voulais simplement t'avertir de deux choses. Premièrement, tu t'en allais oublier ton précieux miroir et…» Oh nom d'un chaudron! Mon miroir! Comment avais-je pu l'oublier, que je suis bête! Qu'est-ce que j'aurais fait à Poudlard en m'apercevant de sa disparition? Une crise, ah ça sûrement! Co…co…comment? « Bon tu as finis là? Parce qu'il n'y a pas que ça! Avant que tu ne m'interrompe j'allais te demander si tu comptais te rendre à la gare habillée simplement de ton pyjama?» Hein? De mon pyjama? Mais de quoi tu…?

Je rougis en m'apercevant que effectivement je n'avais pas prit le temps de m'habiller en me levant ce matin. J'étais encore affublée de mon pyjama rose imprimé d'éléphants, de ma robe de chambre de la même couleur et de mes pantoufles à tête de cochon. Je me regardai dans le miroir et je vit une jeune fille de onze ans totalement échevelée, blême comme une fantôme et appréhendant la rentrée à Poudlard. « Ah! Vois comme je suis pratique, n'est-ce pas? Tu t'aurais vu toi à la gare habillée et peignée comme tu l'es en ce moment. Que de bonnes impressions transmissent à tes futurs collègues de travail! Hi hi hi!» Ah la ferme! Je m'habillai en vitesse d'une jupe plissée bleu marin et d'un chandail à manches courtes vert forêt, cela faisait très bien ressortir la couleur de mes yeux. Après tout cela je peignai mes cheveux bruns roux pour les rendrent lisses. Mission impossible, je le sais! Ils forment toujours quelques boudins et vaguent intentionnellement et sans mon consentement, mais bon tout le monde me dit que ça me va à ravir alors? « On ne te reconnaît plus, bon travail, me complimente pour une fois ma petite voix.» Quinze minutes plus tard, je sors enfin de ma chambre et descend les escaliers, direction le salon où mes parents m'attendent. Enfin à destination, je souris de toutes mes dents, essayant de cacher l'anxiété qui monte petit à petit.

-Je suis enfin prête, ma valise est terminée. Papa tu pourrais la descendre pour moi, demandais-je.

-Mais bien sûr mon trésor, je m'y lance, me répond-il avec un sourire rassurant.

Après que mon père soit partit à l'étage, ma mère se tourne vers moi et hausse les sourcils. Elle me dévisage quelques instants et me dit :

-Assied toi Kaya.

-Eum…d'accord. , répondis-je.

-Tu sais ma grande je suis très fière de toi. Tu es une merveilleuse jeune fille et je ne doute pas que tu réussiras très bien à Poudlard, mais je ne peux m'empêcher de m'inquiéter. Tu sais que tes crises peuvent survenir à n'importe quels moments. J'aimerais que tu nous écrives régulièrement à ton père et à moi, pour nous dire comment ça se passe et tout. Peut-être que tu pourrais envoyer quelques lettres à ta sœur aussi. Comète est un fort hibou, il saura la trouvé même au Portugal. Elle t'aime beaucoup et s'inquiète pour toi. Elle regrette de devoir travailler aussi loin, mais comme Gringott lui a demandé elle ne pouvait pas refuser.

Ma sœur Maria a terminé ses études il y a deux ans. Nous avons neuf années de différence, mais ça ne nous a jamais empêché d'être très proches. Je l'adore et je m'ennuie énormément d'elle depuis que Gringott, la banque des sorciers où elle travaille, la envoyée en mission au Portugal. Elle doit trouver de nouveaux moyens pour sceller les coffres. Depuis qu'elle est partie, elle m'envoie chaque semaine une lettre contenant de ses nouvelles, la progression de son travail et dans sa dernière elle me disait que j'allais énormément m'amuser à Poudlard et qu'elle s'inquiétait, mais elle était sure que tout aller bien se passer. J'ai très hâte de la revoir.

-Je sais que Maria m'aime, maman. Tu ne pensais tout de même pas que j'allais couper les ponts pendant dix mois, que je n'avais pas l'intention de vous écrire? Allez maman, tu sais que je vais vous faire parvenir de mes nouvelles régulièrement.

-Euh non…enfin oui ,mais je croyais que…enfin pour être moi-même allé à Poudlard je sais comment la vie là-bas est captivante et comment on ne voit pas le temps passé, alors j'ai supposé que…enfin tu me comprends. , bégaya-t-elle en rougissant légèrement.

-Oui! Je te comprends. , répondis-je en riant. Maman?

-Oui, Kaya?

-J'ai un peu peur de ce qui va m'arriver là-bas. Est-ce que mon problème va faire des siennes? Comment je vais faire pour paraître normale sachant que les crises peuvent survenir n'importe quand? Ils penseront tous que je suis cinglée ou bien que je suis un monstre, non? Il y a beaucoup trop d'élèves dans cette école, comment je vais faire pour le contrôler. Tu sais que j'essaye la plupart du temps de m'isoler, mais la c'est complètement impossible.

-Ne t'en fais pas ma chouette. Et puis tu as toujours ton miroir qui t'aide régulièrement. Des gens de confiance, il en a plein à Poudlard. Ne t'inquiètes pas, Merlin t'aidera. , me répondit-elle avant de m'embrasser sur le front.

« Moi aussi je suis là! Ne t'inquiète pas. Je te préviendrai si je trouve que quelque chose cloche. , me dit ma pratique petite voix.»

-Eh Kaya! Ta valise pèse des tonnes, on voit bien que tu n'as rien oublié. Je mettrais ma main à couper que tu en apportes trop. , ria mon père qui était redescendu mettant fin à la conversation.

Je rougis légèrement avant de rire à mon tour. Comme cela faisait du bien de rire. On aurait dit que ça l'évacuait mon stress.

-J'espère bien que je n'ai rien oublié.

-Bon je crois qu'il est temps d'y aller. Le train part à 11 :00 pile et il est…Oh dix heures et demie! Bon on est un peu pressé par le temps alors, on se dépêche mesdames.

-Oui, à vos ordres Capitaine. , dit ma mère en se levant et en faisant le salut des armées Moldus.

Tout le monde éclata de rire. Ils allaient vraiment me manquer.

Mon père rangea ma valise et mon coffre dans la valise de la voiture magiquement agrandie. Pendant que la voiture quittait tranquillement l'allée de notre garage. Je regardai pour la dernière fois pour un petit bout temps ma chère maison. Elle était très grande, du style Victorien. J'envoyai un bisou à mon chat qui paressait sur notre perron. Je pris une photo mentale de la maison et de ses deux tours, du jardin et de la balançoire que mon père avait fabriqué pour moi quand j'étais jeune. Quand je fut trop loin pour apercevoir quoique ce soit je me retournai et soupira. Direction Poudlard et ses centaines d'élèves! « Allez Kaya on part pour l'aventure! Tu vas t'y plaire j'en suis sure!» Mouin…«Pessimiste va!»

Le chemin de la maison à la gare se fit rapidement et dans le silence. Je tapotais mon miroir qui se trouvait dans la petite poche avant de ma jupe. Il était d'une tiédeur réconfortante, je n'avais rien à craindre. Aller Kaya un peu de courage!

Je passai la barrière magique du quai 9 ¾ en poussant mon chariot, sans trop m'en rendre compte. Le quai foisonnait d'élèves disant au revoir à leurs parents, d'amis papotant de leurs vacances, de couples se retrouvant après deux mois de séparation. Des magico contrôleurs aidaient les plus jeunes à se retrouver. Je me retournai face à mes parents qui me souriaient tendrement. Leurs yeux pétillaient, ils étaient heureux de voir leur petite fille aller à l'école. Je pris ma mère dans mes bras et je la serrai très fort. Elle me déposa un bec sur la tête et me frictionna le dos. Puis je me dirigeai vers mon père qui me serra fort lui aussi. Je l'embrassai sur la joue et essuyai l'unique larme qui glissait sur sa joue.

-Allez mon ange! Vas! Tout ira bien. Si tu as un quelconque problème Dumbledore est là pour t'aider, il est au courant. , murmura mon père.

Mes parents franchirent la barrière en sens inverse me laissant seule avec le train. «Je ne voudrais pas être une trouble fête, mais tu ferais bien de monter tes paquets à bord du train avant qu'il parte.» Oui, oui je m'y mets. Je vais demandai à un contrôleur de m'aider.

Malheureusement, tous les contrôleurs étaient pris. Je m'efforçai de traînai ma valise proche d'un wagon pour pouvoir ensuite le hisser à bord. J'essayai de la lever, mais c'était impossible elle était beaucoup trop lourde. Je levai la tête et je m'aperçus qu'un garçon me fixait. Je le regardai dans les yeux puis sans m'en attendre, je sentis mon miroir devenir brûlant. Sous l'effet de la surprise je lâchai la courroie que je tenais et la valise alla s'écraser au sol. Le garçon s'approcha doucement de moi. Je sentais les larmes me monter aux yeux. Ça commençait vraiment mal.

-Euh…je ne voudrais pas te déranger, mais je me demandais si tu accepterais un coup de main. , suggéra le garçon qui avait provoqué toute la scène.

-Eum…non merci je trouverai bien une façon de monter cette maudite valise.

«AAAH toi et ton orgueil! Il veut simplement t'aider. Il est bien gentil tu sais.» Je n'en suis pas si sure, tu sais mon miroir est devenu brûlant quand je l'ai regardai. « Que tu peux être bête, parfois! Ton miroir devient glacé quand quelqu'un en qui tu ne peux avoir confiance s'approche de toi, et c'est le phénomène contraire qui c'est produit. Je te laisse deviner la suite.» Oh!

-Est-ce que ça va, me demanda visiblement inquiet le garçon.

Je ne mettais pas rendu compte que je devais faire une de ses tronches! Je le regardai fixement les yeux ronds et la bouche en forme de 'O'. Le phénomène contraire? Eh bien, ma mère avait raison en disant qu'il devait bien y avoir des gens de confiance à Poudlard. Ce garçon en faisait sûrement partit. Mon miroir n'avait jamais fait cela auparavant. Bon on peut bien essayer.

- Euh…oui, oui je vais bien. Enfin si tu veux toujours m'aider ça ne serait pas de refus. , demandais-je avec un grand sourire.

Il haussa un sourcil, étonné de mon changement radical d'opinion et me sourit à son tour.

-En passant je m'appelle Faust, Faust Smith.

-Et moi je m'appelle Kaya Watson.

-Enchanté, tu es en première année?

-Oui et toi?

-Moi aussi.

-Oh j'aurais cru que tu étais plus vieux. Enfin tu à l'air plus vieux.

-Je vais prendre ça pour un compliment.

Après cette petite conversation il m'aida à monter mes bagages. Pendant qu'il hissait mon coffre je remarquai qu'il me regardait étrangement. Il me détaillait et je dois dire que je n'aimais pas vraiment ça. « Eum…peut-être que ta jupe est coincée dans tes sous-vêtements?» À ses mots je lissai ma jupe et je fus rassurée de constater que ma jupe était parfaitement normale. Qu'est-ce qui clochait alors? Mes cheveux? Je passai ma main dans mes cheveux, tout avait l'air normal. Je haussai un sourcil perplexe et le fixai à mon tour. Pour un garçon de onze ans il était en forme. Ses cheveux étaient noir corbeau et il avait de beaux grands yeux gris. Il était se qu'on pouvait appeler un beau garçon. Il remarqua à son tour que je le fixais et me sourit.

-Il y a quelque chose qui cloche, me questionna-t-il.

-Eh bien, non. J'ai remarqué que tu me regardais bizarrement, j'ai donc décidé de faire de même. , répondis-je amusée.

Il éclata de rire et me fis un grand sourire.

-Cinq minutes avant le départ du Poudlard Express, hurla un des contrôleurs.

-Ça tombe bien, j'ai justement finit de hisser tes valises.

-Ah merci énormément. Je crois que tu peux retourner avec tes amis, je ne voudrais pas t'empêcher de rejoindre ton compartiment.

-Mais de quoi parles-tu? Je ne connais absolument personne. Et en plus c'est moi qui me suis proposé pour t'aider. Alors si tu veux nous pourrions peut-être prendre un compartiment juste toi et moi, si ça ne te dérange pas bien sur?

-Euh…

«Kaya! Acceptes, aller! Il est très mignon et très gentil. Tu en aurais pour au moins quatre heures seule dans un compartiment monotone, si tu refuses. Ton miroir te la fait savoir, tu peux lui faire confiance et si une crise se déclenche tu ne seras pas toute seule et il pourra aller chercher quelqu'un. »

-Oui, d'accord j'accepte.

Nous, nous sommes lancés à la recherche d'un compartiment vide. Ce qui n'était pas chose facile. Faust me suivait et traînait mes bagages que j'avais essayé de reprendre sans succès. Il m'avait rétorqué :

-Kaya tu vas être obligée de me supporter pendant quatre heures. C'est la moindre des choses que je traîne tes valises. , m'avait-il dit en riant.

Cela faisait plus de cinq minutes qu'on arpentait le train, passant devant des compartiments pleins d'élèves de toutes les années. Je ne me sentais pas très à l'aise devant tous ses gens que je ne connaissais pas.

-Hey Kaya! J'en ai trouvé un de libre.

La voix de Faust me tira de mon introspection. Je me retournai vers un Faust improvisé en mulet et le regardai sans comprendre. Je ne comprenais pas pourquoi il s'engouffrait dans un compartiment sans moi. Il s'aperçut de mon absence et sa tête refit irruption dans le couloir.

-Kaya! Un compartiment. Eum…tu étais encore plongé dans tes pensées n'est-ce pas?

-Ah Faust je suis désolée.

-T'inquiètes, il y a pas de quoi! Aller viens, il est vide celui là.

Finalement la journée s'annonçait bien. Je m'étais vraisemblablement fais un ami sans m'en rendre bien compte. Il était très sympathique. Je l'aimais bien. J'entrai à mon tour dans le compartiment et j'aidai Faust à mettre les valises dans les filets. Les siennes flottaient magiquement au dessus du sol attendant qu'on les prenne à charge. Tout ça fait, on s'effondra sur les banquettes un à face de l'autre. On commença à discuter dans le branlement et les cliquetis du train en marche.

-Est-ce que tu es venue seule à la gare? Je ne t'ai pas vu accompagnée de quelqu'un?

-Mes parents sont venus me porter, mais ils travaillaient tout les deux à onze heures et demie. Ils n'ont pas pu rester jusqu'au départ du train. Je dois te dire que j'ai eu de la chance que tu m'ais aidé. Je crois que je serais encore là, à forcer contre mes valises. , lui expliquais-je en riant.

-Qu'est-ce qu'ils font dans la vie tes parents, demanda Faust réellement intéressé.

-Ma mère est secrétaire de Médicomage à St Mangouste, l'hôpital pour les sorciers et mon père travaille au Ministère de la Magie plus précisément au département de la régularisation des créatures magiques. Et toi tes parents, ils font quoi?

-Ma mère est une sorcière et elle tient une boutique de vêtements pour sorciers sur le Chemin de Traverse. Sa boutique est très appréciée et ça roule bien. Mon père lui, est un moldu. Par contre, il n'est pas comme les moldus normaux, il savait déjà avant de rencontrer ma mère que les sorciers existaient. Son cousin en était un. Tous ça pour dire qu'il est ingénieur en robotique. C'est un métier intéressant.

-Ah c'est génial!

Après une heure de papotage ininterrompu, une petite sorcière replète se présenta à la porte du compartiment.

-Vous avez faim les enfants? Des bonbons vous plairaient-ils?

-Est-ce que tu as faim Kaya, me demanda Faust en sortant son argent de ses poches.

-Oui je meurs de faim, répliquais-je en me levant rapidement et en le devançant pour pas qu'il ai à payer.

-Mais…, commença-t-il.

-Tais-toi! Assieds toi et dis moi ce que tu veux.

-Vous feriez bien de l'écouter, mon garçon! Elle a du caractère votre amie, il vaut mieux ne pas la contredire selon moi. , taquina la gentille femme.

Faust lâcha un grognement et me donna sa commande. J'achetai dix choco grenouilles, deux boites de Dragées surprises de Bertie Crochue, quelques bâtons de réglisses et deux fizwizbizs.

-Merci beaucoup les enfants et amusez-vous bien à Poudlard.

Sur ce la sorcière ferma la porte et s'en alla.

-Je crois que nous avons assez de nourriture jusqu'à l'arrivée, m'exclamais-je.

-Mouin, si tu le dis. Pourquoi tu as fait ça! J'aurais bien pu payer. , me dit-il avec une moue boudeuse.

-Eh bien! C'était pour te remercier.

Le voyage se continua dans une ambiance harmonieuse. Plus ils parlaient, plus ils apprenaient à se connaître et plus ils devenaient amis. Puis sans crier gare, un jeune homme aux cheveux noirs et aux yeux de la même couleur sauta dans la vitre de leur compartiment faisant sursauter Kaya.

-Ah nom de Merlin! Qu'est-ce que c'est que ça?

Le jeune homme ouvra la porte avec un grand sourire et commença à parler.

-Bonjour vous deux, ça va bien? Moi je suis si content que se soit la rentrée j'en saute de joie. Je t'ai vu sur le quai avec tes parents, ça m'a prit du temps avant de te retrouver. Tu t'appelles…? Me questionna-t-il laissant sa phrase en suspend.

-Kaya Watson. , répondis-je en m'empêchant de rire.

-À c'est très joli, il te va très bien.

-SIRIUS BLACK! REVIENS ICI!, cria un jeune homme aux cheveux bruns en bataille et aux lunettes rondes. Ah tu es là! Pourquoi est-ce que tu t'es enfui du compartiment?

-Pour retrouver la fille que j'avais vu sur le quai. Et en bon détective que je suis, j'y suis arrivé!

-Ah je vois, dit-il en se retournant vers nous, son visage se fendant en un grand sourire, je m'appelle James Potter.

-Je m'appelle Faust Smith et elle, c'est Kaya Watson.

- Oh j'ai oublié de me présenter, Sirius Black, me dit-il en me tendant la main.

-Enchantée, dis-je en la serrant.

-Mais qu'est-ce que vous faite, à la fin, vous avez raté le chariot de friandises, intervient un nouvel arrivant suivit d'un garçon à l'air fatigué.

-Ah Peter, Rémus laissez moi vous présenter ma nouvelle petite amie, Kaya! S'écria Sirius aux nouveaux arrivants.

- Petite amie, hein? Est-ce que tu es au courant? dit-il en levant un sourcils perplexe.

-Non pas vraiment, répondis-je embarrassé.

-C'est ce que je pensais, Rémus Lupin, dit-il en me tendant une autre main, que je serrai.

-Ah zut! Déjà trahit! Se lamenta Sirius avant d'éclater en faux sanglots sur l'épaule de James.

Rémus étais un joli jeune homme. Il était pâle, des cernes bleutés entouraient ses yeux. Il avait l'air chétif, mais il dégageait une force tranquille que je n'avais jamais vue chez quelqu'un d'autre. Il avait les cheveux coupés courts châtain clair et ses yeux étaient dorés. Une couleur exceptionnelle, je n'avais jamais vu ça.

-Bon, ces deux imbéciles vont vous laissez tranquilles, ils est temps de mettre notre robe de sorcier. Au revoir!

Rémus s'éloigna du compartiment en poussant les trois autres devant lui. Sirius criait des choses incompréhensibles, mais Kaya entendit quelque chose qui ressemblait à un –je-te-l'avais-dis-qu'elle-était-mignonne- et un –j'espère-qu'elle-ne-sera-pas-à-Serpentard- . Kaya perplexe se tourna vers Faust et lui fit un magnifique sourire.

-Ils sont rigolos ceux-là!

-Un peu étrange je dois dire, mais ils sont sympathiques. Sirius à l'air de te trouver de son goût.

Je rosis légèrement et me détourna vers la fenêtre.

-Rémus a raison, nous devrions nous changer. , m'informa Faust.

-Oui, c'est d'accord. Je me change en premier.

Faust sortit du compartiment, je baissai le rideau pour cacher la fenêtre et me changea avec l'uniforme qui se trouvait déjà là. Je replaçai mes cheveux et lissa ma jupe avant d'ouvrir la porte pour faire entrer Faust. Il se changea à son tour pendant que j'attendais dans le couloir. Mon miroir que j'avais transféré dans cette jupe n'arrêtait pas de changer de température.

Le soleil était tombé depuis quelques temps. Sans prévenir Faust ouvrit la porte sur laquelle je m'étais accotée. Je tombai donc à la renverse et avant que je m'étende de tout mon long sur le sol, je sentis deux mains m'entourer la taille et me retenir.

-Ouf c'était moins une! Une chance que je suis rapide. Tu serais tombée et tu aurais pu te faire très mal.

-On dirait bien que j'ai trouvé un ange gardien? «Tu vois qu'il est gentil» Encore toi! «Hey, j'avais raison. Tu peux lui faire confiance» Cette phrase m'avait échappée, c'était peut-être un signe que j'avais trouvé quelqu'un en qui je pourrais avoir pleinement confiance.

-Ouep, Faust à ton service Kiwi! Je te protègerais des grands méchants loups, moi!

«Tiens il t'a même donné un surnom. Mmm…j'adore ce garçon.»

L'arrivée à Pré au Lard se passa dans un cahot indescriptible. Tous les étudiants se poussaient sur le quai. Les premières années furent appelées par un homme immense nommé Hagrid. Dans tout ce brouhaha, Kaya et Faust essayaient de se frayer un chemin parmi tous les jeunes gens. C'était un peu plus facile vu qu'ils n'avaient par leurs bagages, mais ardu quand même.

Kaya plus petite et plus élancées que Faust, le prit par la main et le tira en se frayant un chemin passant en dessous des bras des autres étudiants. Ils arrivèrent bien vite en face du géant.

- Tous les premières années sont là, s'écria Hagrid.

Après quelques minutes d'attentes, Sirius et tous les autres arrivèrent. On pu alors dégager le quai. Nous marchâmes sur une allée en terre battue, Faust toujours à côté de moi. Il se tenait droit et regardais au alentour comme le faisait les gardes du corps. C'était une situation assez étrange, mais j'avais au moins la possibilité de me détendre.

-Tu ne trouves pas que c'est un peu sinistre, plaisanta-t-il.

-Oui, il fait noir comme chez le loup. Et où est-ce qu'on va encore?

-Ma mère m'a dit que les premières années se rendaient à Poudlard en barques. C'est comme un genre de rituel. , me chuchota Faust à l'oreille.

-Hey Kaya? Moi aussi j'aimerais te dire des jolies choses à l'oreille! Ce n'est pas juste, plaisanta une voix que je connaissais derrière moi.

-Non, mais tu vas la laisser tranquille la pauvre! Ça ne m'étonnerait même pas qu'elle te prenne déjà pour un dépravé. , soupira Rémus avec un demi-sourire.

Je me retournai vers Rémus et lui fit un clin- d'œil en murmurant un merci discret.

«Eum…lui aussi il est mignon. Tu ne trouves pas Kaya?» Non mais pour qui tu te prends toi. Calme tes hormones! «Bon o.k»

-Il y a assez de barques pour tout le monde. Installez-vous quatre par barques pour traverser le lac. , insista Hagrid.

Faust embarqua le premier dans une barque et me tendit les bras.

-Faust! Je n'aime pas beaucoup l'eau!

-Ne t'en fait pas, je suis là. S'il arrive quoique se soit, je vais te rattraper.

J'attrapai ses bras et il me rattrapa.

-Bon maintenant Kaya, on va s'accroupir et s'asseoir sur les banc, d'accord?

-Oui, d'accord.

Il me souris et commença à s'abaisser avec moi.

Puis quand je fus bien installé dans la barque, Faust fit un signe à deux autres filles et elles embarquèrent avec nous.

-Moi je m'appelle Lily Evans. , dit une jeune fille rousse.

-Et moi Alysé Harris.

Le trajet se passa très bien et presque sans anicroches. Je faillis tomber à l'eau parce que je m'étais trop penché, mais heureusement Faust à eu le reflex de me retenir par l'épaule pour ne pas que je tombe. Nous accostâmes dans une crique rocheuse. Hagrid nous amenâmes dans le grand hall de Poudlard. C'était sublime, magnifique et très vaste. Ma maison pouvait y tenir. Professeur McGonagall nous prit en charge et nous fit le discours qu'elle répétait à tout les premières années.

Puis ensuite le grand moment arriva : l'attribution des maisons. Faust me proposa que je serre sa main si j'étais trop nerveuse. Quand nous fûmes devant le choixpeau magique et que la première personne montait sur le tabouret, je pris la main de Faust et la serra de toutes mes forces.

-Calme toi, Kaya. Tout ira bien. , me rassura-t-il.

Sirius, James, Rémus et Lily furent envoyés à Gryffondor avec plusieurs autres. Sévérus Rogue, Sidra Bridge, Ulrick Johnson et Walden Macnair furent envoyés à Serpentard. Ils avaient de drôle de tête ceux la! Kimberly Dean, Jarden Hurst, Ryan Spencer et Mary Campbell eux, furent envoyés à Poufsouffle avec d'autres. Alysé Harris, Lyanna Davis et Jelco Andersen furent envoyés à Serdaigle.

Quand se fut le tour de Faust, il lâcha difficilement ma main et me fit un petit sourire tendu. Je le regardai monter vers le tabouret avec peur et appréhension. Il fallait qu'il soit dans la même maison que moi.

Le choixpeau prit longtemps avant de se décider. Puis sans prévenir il cria haut et fort :

-SERDAIGLE!

Quand Faust ôta le choixpeau, il leva ses deux pouces en l'air et me sourit avant d'aller rejoindre sa table.

-Kaya Watson, appela le Pr. McGonagall.

Kaya avait des sueurs froides, elle bougea enfin et se dirigea vers le tabouret. Elle déposa le chapeau sur sa tête après un regard vers la salle et attendit.

-Bonjour Kaya, je vois pleins de choses dans ta tête c'est très intéressant. Tu n'es pas une jeune fille normale hein? Je vois que tu as un don bien rare. Tu est une empathique n'est-ce pas? Oui, oui, oui. Où vais-je t'envoyer? Tu es très rusée, Serpentard t'aiderais sûrement sur le chemin de la renommer. Je vois aussi que tu n'aimes pas vraiment être entouré de gens que tu ne connais pas, eum… Tu es très courageuse, Gryffondor pourrait être ta maison.

-Non!

C'était la seule réaction qui lui était passée par la tête. Elle savait bien que Gryffondor était une bonne maison, mais même si elle trouvait Sirius et les autres divertissants, le seul avec lequel elle avait tissé des liens forts en un rien de temps restait Faust. Le choixpeau magique la trouvait sûrement idiote de refuser l'accès à la plus belle maison. Elle allait finir à Poufsouffle c'était certain.

-Tu ne veux pas aller à Gryffondor, très étrange. Où veux-tu aller alors? Beaucoup de gens rêvent d'être à Gryffondor. Mais pas toi. Je vais donc t'envoyer à…

-SERDAIGLE!

À ses mots je me levai rapidement et me dirigeai à grands pas vers Faust qui me tendais les bras tout sourire! J'étais tellement tremblante que je m'enfargeai et je tombai dans les bras de Faust qui me rattrapa. Toute la salle éclata de rire, même moi. Je voyais à la table de Gryffondor que Sirius qui me souriait avec un air un peu déçu. Je tournai le regard vers la table des professeurs et je vis que Dumbledore me souriait. J'étais avec Faust tout allais bien aller maintenant.

Et c'est ainsi que débuta ma merveilleuse amitié avec mon ange gardien.