Cette histoire me trotte dans la tête depuis un petit moment déjà alors j'espère qu'elle vous plaira, j'ai un peu modifié l'histoire du livre.

Tout ceci se passe au retour de 74e Hunger Games de nos héros, juste avant la tournée des victoires.

N'hésitez pas à commentez, critiquez, avoir des reviews c'est toujours sympa !

Bon, sur ce ...

Enjoy ! ;-)


Des cris …

Des visages flous qui se superposent …

Des brûlures, des piqûres, des entailles …

La peur au fin fond des entrailles …

Katniss se réveille en sursaut.

Transpirante.

Haletante.

Elle regarde avec appréhension autour d'elle. Non, c'est bon, elle est seule. Ce ne sont que les monstres qui hantent ses nuits depuis maintenant deux mois, depuis qu'elle a quitté l'arène des 74è Hunger Games en vainqueur, depuis qu'elle a dû battre 22 autres concurrents et qui maintenant peuplent ses nuits, ses cauchemars. Peeta a-t-il les même fantômes de son côté ?

Katniss observe avec fébrilité son environnement, elle a beau savoir qu'elle a quitté cette arène, les monstres l'ont suivi et elle n'a plus eu de nuits tranquilles depuis que son nom a été tiré au sort. Sa chambre est plongée dans la pénombre, juste une veilleuse au fond de la pièce. Katniss ne supporte plus le noir maintenant.

Un silence total, limite oppressant l'entoure. Elle décide de sortir de son lit, se blottit dans la vieille veste en cuir de son père pour ne pas avoir froid, seul vêtement qui la réconforte encore, et sort de la chambre. Sa mère et sa sœur dorment profondément, d'un sommeil sans rêves à premières vues.

Il y en a qui ont de la chance.

Non, l'amertume n'a pas sa place ici. Sans cette funeste expérience, Katniss n'aurait pas pu mettre sa famille à l'abri.

Soudain, un bruit dans la cuisine la fait sursauter. Un bruit de vaisselle qui casse. Il y a quelqu'un dans la maison, elle en est sûre à présent. Katniss saute au bas de son lit et descend quatre à quatre les marches de l'escalier pour se ruer dans la cuisine, haletante, aux aguets. Elle prend la première arme qui lui tombe sous la main, un hachoir, pas son arme de prédilection mais elle fera avec. Elle s'engouffre dans la pièce en poussant un cri rauque, pensant alors à Clove qui la menaçait dans l'arène, l'arme en avant, mais ne trouve que Buttercup, installé sur le comptoir de la cuisine, à côté de l'évier, en train de se régaler des restes du repas du soir, des morceaux de vaisselle éparpillés sur le sol, apparemment ce tas de vaisselle sales le gênaient pour son repas du soir.

_ Enfin Katniss ! Mais qu'est-ce qui te prend ! , s'exclame madame Everdeen

Elle allume toutes les lumières de la pièce et découvre le spectacle : de la vaisselle cassée, sa fille vautrée sur l'évier avec le chat en ligne de mire, munie d'un hachoir à viande dans la main, le regard vague.

_ Qu'est-ce qui te prends ? , s'alarme-t-elle.

_ Je … J'ai entendu du bruit dans la cuisine et …

_ … Et tu as décidé d'aller égorger le chat de ta sœur avec mon hachoir ?

_ Je voulais juste m'assurer que tout allait bien pour …

Sa mère soupire et entreprend de tout balayer. Katniss va ranger son « arme » de fortune et va se servir un verre d'eau qu'elle avale d'un trait.

_ Insomnie ?

_ Cauchemar …

_ Tu devrais aller en parler …

Katniss nettoie rapidement son verre et prend une balayette pour aider sa mère dans sa tâche. Elle hausse les épaules.

_ A qui ? Un psy du Capitole à la solde du Président Snow ?

_ Haymitch par exemple … Il a vécu ce que tu es en train de vivre.

_ Oui et on voit où ça l'a mené, sa meilleure amie s'appelle vodka !

_ Peeta ?

Le cœur de Katniss se sert à l'entente de ce nom et elle fait tomber ce qu'elle avait dans les mains. Sa mère s'en aperçoit et fronce les sourcils, soucieuse.

_ Vous ne vous êtes toujours pas adressés la parole tous les deux depuis votre retour ?

_ Pas vraiment …

Katniss baisse les yeux. Sa mère termine de tout nettoyer et chasse Buttercup de son point d'observation de choix, ce dernier pousse un feulement de protestation. Katniss lui tend sa balayette pour qu'elle le range et sort de la pièce avec sa mère qui éteint toutes les lumières. Buttercup se rue dans les escaliers pour rejoindre sa maîtresse, Prim, dans sa chambre.

Katniss s'apprête à monter les escaliers.

_ Katniss…

_ (soupirant) Oui maman ?

Sa mère semble chercher ses mots et regarde avec insistance sa fille qui hausse les sourcils.

_ Je … Bonne nuit …

_ Moui … On verra ça …

Katniss remonte doucement les escaliers, se blottit un peu plus dans la veste de son père en marchant et en respire l'odeur qui s'en émane. De son père malheureusement l'odeur a disparu, il ne reste que le souvenir. Katniss ressent tout à coup une vague de nostalgie qui lui étreint le cœur. Ces derniers temps, ces vagues la prennent sans prévenir et la cloue sur place. Elle tente de refouler ses larmes et respire profondément.

Foutue nostalgie.

Katniss va dans sa salle de bain, s'asperge d'eau le visage et se regarde longuement le visage.

Est-ce qu'un jour je redeviendrais moi-même ?

Autant demander si un jour les Hunger Games s'arrêteront !

Mais ces derniers temps, ces crises d'angoisses se multiplient, ainsi que ces cauchemars et maintenant cette nostalgie.

Deviendrais-je folle ?

Devrais-je en parler à quelqu'un ?

Cinna … La seule personne au Capitole en qui Katniss arrivait à avoir confiance. La seule personne en qui Katniss faisait confiance, tout court.

Lui, ne lui avait jamais fait bond, ne lui avait jamais menti, ne s'était jamais servi d'elle.

Ce qui voudrait dire que dans mon entourage je ne pouvais faire confiance qu'à une personne ?

Je peux rajouter : deviendrais-je parano ?

Katniss tape du poing dans son miroir qui se brise. Sa main se met à saigner. Elle souffle de dépit et passe cette dernière sous l'eau froide rapidement. Elle se met ensuite rapidement un bandage et décide de retourner se coucher, après tout, que peut-elle faire d'autre, si ce n'est essayer de reprendre le cours de sa vie ?

Au moins, la douleur lui permet de se concentrer sur quelque chose de tangible et elle finit sa nuit sans cauchemars la réveillant, juste des silhouettes sombres qui vont et qui viennent.