Disclaimer : Vous connaissez J. R. Rowling ? C'est un grand génie, et c'est elle qui a créé Harry Potter et son univers et qui se fait plein de fric et de notoriété avec ! Je n'ai aucun droit sur son œuvre, j'écris pour mon plaisir et, j'espère, le vôtre.
Rating : M (justifié, justifiéééé !)
Précision : Ne prend pas en compte le tome 7, donc on peut dire que c'est un peu AU sur les bords. Que voulez-vous, c'est la vie...
Pairing principal : HG/TJ. Peut-être HG/DM après, ça va dépendre. Si vous êtes totalement réfractaire à cette idée et que vous êtes tombé sur ma fanfic par pur hasard, il est encore temps pour vous de fuir.
Note : Il se peut qu'elle avance lentement, et je m'excuse d'avance de mon manque de ponctualité. Mais j'avais trooooooop envie ! ;)
SINNERS
Chapitre 1 : A fallen Pure-Blood, mission for a Mudblood
C'était une chaude nuit de juillet pour l'Angleterre. Néanmoins, il existait un endroit qui était toujours aussi glacial, peu importe ce qu'indiquait le thermomètre : le manoir Malefoy. Et, ce soir, il était plus froid que jamais. L'ambiance était si polaire que jamais on aurait pu imaginer, à moins de connaître cette famille pour le moins particulière, que l'unique fils des propriétaires du manoir était de retour auprès de ses parents.
Dans le hall sombre, un homme, grand et mince, se tenait droit et raide. Il avait un visage aux traits durs, des cheveux d'or blanc, longs et lisses, retenus en queue de cheval par un ruban de velours aussi noir que ses vêtements. Ses yeux gris étaient totalement dépourvus de la chaleur qui conférait de l'humanité à un regard. Sa peau était pâle, et cette pâleur était accentuée par la lumière de la lune – le seul éclairage présent – qui traversait une fenêtre et frappait son visage.
Le jeune homme qui lui faisait face se tenait dans l'embrasure de la porte. Ses cheveux blond très clair, son teint d'albâtre, ses yeux gris et sa carrure ne laissaient aucun doute : il était le fils du premier. Toutefois, ses traits, bien qu'indéniablement ressemblants, n'avaient pas la même dureté. Le premier avait l'air du diable : le second avait l'air d'un ange.
- Comment oses-tu revenir ici après avoir démontré tant de lâcheté ? lança le père d'un ton sec.
- En fait de lâcheté... comment peux-tu me reprocher d'avoir simplement suivi ton exemple ? rétorqua le fils.
- Endol...
- LUCIUS !
Une troisième personne venait d'entrer en scène, et c'était elle qui avait poussé ce cri strident en obligeant le sorcier à baisser la baguette qu'il venait de brandir en direction de son fils. Elle était grande et svelte : une cascade de cheveux blond platine tombaient en désordre mais avec élégance sur ses épaules, jusqu'au milieu de son dos. Elle sortait visiblement du lit, et portait une robe de chambre de soie violette par-dessus sa chemise de nuit. Son visage était d'une grande beauté, avec des traits fins et délicats. Elle ne pouvait qu'être la mère du jeune homme, et, de toute évidence, c'était sa beauté qui avait adouci les traits de son fils.
Pour l'heure, la femme regardait son époux avec haine et mépris. Puis, elle tourna son regard vers son fils, et, aussitôt, son expression changea. Ses grands yeux bleus se remplirent de larmes : masqués par la noirceur, ceux du jeune homme firent de même lorsqu'elle se jeta à son cou en sanglotant, sous le regard dédaigneux de son mari.
Drago referma ses bras autour du corps de sa mère, enfouissant son visage au creux de son cou. Les cheveux blonds de Narcissa chatouillaient sa peau, son doux parfum de rose caressait ses narines. Dans ses bras, il se sentait retomber en enfance, à cette époque lointaine où il n'y avait ni Seigneur des Ténèbres, ni Sortilèges Impardonnables, ni cette peur qui le torturait depuis des mois...
Lucius, Drago et Narcissa Malefoy venaient de se retrouver.
Dans une maison plus modeste mais bien plus chaleureuse, une jeune fille était allongée dans son lit, regardant fixement le plafond au-dessus d'elle. Au fil des années, sa crinière indisciplinée avait finie par se domestiquer en une chevelure bouclée dotée de jolis reflets caramel au soleil, elle était de taille moyenne et mince. Son visage était agréable à regarder. En vérité, elle aurait été très belle si elle n'avait pas eu les traits tirés par la fatigue et si ses yeux chocolat n'avaient pas été soulignés de cernes sombres. Hermione Granger manquait visiblement de sommeil, et la situation ne semblait pas partie pour s'améliorer.
Son regard glissa vers le bureau. Sur la pile des numéros de la Gazette du Sorcier publiés depuis le début des vacances d'été trônaient deux objets de métal. Le premier, un petit insigne d'argent, brillait doucement dans la faible lumière. L'insigne de préfète-en-chef qu'elle avait reçu la veille. Juste à côté, ce qui semblait être un pendentif en or, doté d'une longue chaîne dorée, brillait également sous la douce lumière lunaire. Sa vision lui fit revivre le même souvenir qu'à l'habitude, un événement qui était arrivé la veille de la mort du directeur de Poudlard :
- Professeur, pourquoi m'avoir convoquée dans votre bureau ?
Intriguée, elle était assise devant Albus Dumbledore, qui la regardait d'un air solennel.
- Il y a une tâche d'une très grande importance qui doit être effectuée, Miss Granger. Pas tout de suite. Lorsque le moment sera opportun.
Hermione fronça les sourcils, mais demeura silencieuse.
- Cette tâche, j'ai bien peur de ne pas pouvoir l'accomplir, alors il me faut faire preuve d'humilité et... déléguer.
- Mais... c'est ce que vous êtes en train de faire avec Harry, non ? s'étonna la jeune fille. Avec les leçons privées...
- C'est une tâche d'une toute autre nature que je veux vous confier. Une tâche qu'Harry serait incapable d'accomplir.
- De quoi s'agit-il ?
- De Voldemort.
La Gryffondor sentit son sang se glacer dans ses veines. Quelle tâche relative à Voldemort pouvait être si difficile à accomplir pour que Dumbledore ne pense pas en être capable, et pour qu'il soit si sûr qu'Harry ne le serait pas non plus ?
- Si c'est possible, je préfèrerais que cette action ne soit pas posée. Mais plus le temps avance, plus la guerre avance, plus je pense que la balance est en train de pencher... et pas forcément du bon côté. Combattre Lord Voldemort et ses partisans de front, leur mettre des bâtons dans les roues, c'est la mission des Aurors, de l'Ordre du Phénix et de tout sorcier se disant du bon côté. Combattre Voldemort de façon plus insidieuse en éliminant ce qui le rend immortel, ses fameux Horcruxes, pour le rendre mortel et le tuer, c'est le rôle d'Harry. Mais si jamais ces deux premières lignes de défense devaient échouer ou tomber... Miss Granger, ce sera à vous d'intervenir.
- Je ne vois pas ce que je peux faire en dehors d'aider Harry à...
- Il faudra tuer la haine de Tom Jedusor envers les Moldus et envers les « impurs » dans l'œuf. Il faudra l'empêcher d'être Lord Voldemort.
Hermione sentit son cœur cesser de battre. Albus Dumbledore était-il vraiment en train de dire que...
- Pourquoi moi ? laissa-t-elle échapper en un murmure.
- J'ai besoin de quelqu'un en qui j'ai une totale confiance. J'ai besoin de quelqu'un de brillamment intelligent, quelqu'un de sage. J'ai besoin d'une personne qui sache ce qu'elle fait. Miss Granger, il n'y a que vous qui répondiez à ces critères.
Il fit glisser une enveloppe vers elle. De sa main tremblante, la sorcière la prit.
- Vous connaissez les règles.
Elle hocha la tête.
- Ne le faites que lorsque vous sentirez que la situation l'exige réellement.
- Quand ?
- Je sais que vous saurez choisir le moment opportun...
Hermione s'était levée et regardait maintenant le petit sablier d'or au creux de la paume de sa main. Le Retourneur de Temps. Ses yeux se posèrent sur la couverture de la dernière édition de la Gazette.
« Un autre double meurtre signé par Vous-Savez-Qui » clamait le titre. En dessous, une première photo montrait la terrible marque des ténèbres au-dessus d'un manoir sombre. La seconde photo était le visage d'un jeune homme et de sa mère. Drago Malefoy et Narcissa Malefoy assassinés. Elle avait beau le détester de tout son être, la nouvelle avait été un terrible coup pour elle. Il ne méritait pas de mourir. Et sa mère, bien que détestable, ne méritait pas de mourir en voulant protéger son fils.
Et c'était la preuve que la situation devenait de plus en plus grave. Voldemort en était à assassiner les enfants de ses propres fidèles, les héritiers des plus grandes familles de Sang Pur, et à tuer ces fidèles s'ils s'opposaient. À nouveau, elle reporta son attention sur le Retourneur. Nul doute, c'était le moment d'agir. Il fallait qu'elle accomplisse la volonté de Dumbledore avant que la situation empire encore plus.
Elle passa la longue chaîne d'or autour de son cou. Elle se figea dans son mouvement. Quand ? « Il faut tuer sa haine des Moldus et des sorciers nés de Moldus dans l'œuf. » « Vous saurez choisir le moment opportun. » Comme toujours, le défunt directeur laissait les autres dans le flou, avec quelques propos énigmatiques pour résoudre un mystère complexe. Désormais assise sur son lit, Hermione regardait le Retourneur comme s'il allait s'animer et lui donner la réponse à son questionnement.
L'enfance. Tom Jedusor enfant serait, selon toute vraisemblance, plus enclin à changer de manière de penser dans l'enfance que pendant son adolescence ou lorsqu'il serait un jeune adulte, moments de sa vie où sa personnalité serait probablement déjà bien implantée en lui et affirmée.
La Gryffondor allait transplaner lorsqu'une pensée la frappa. Elle allait disparaître. Elle ne pouvait pas partir comme ça...
La jeune fille se précipita vers son bureau et, prenant un cahier et un stylo, écrivit une courte missive : « Je ne sais pas quand je reviendrai. Il y a quelque chose que je dois faire... ailleurs. Ne vous inquiétez pas, je vais bien. Prenez soin de vous. » elle signa, inspira profondément et, se concentrant sur sa destination, transplana.
Ce qui avait jadis été un orphelinat n'était aujourd'hui guère plus qu'un vulgaire tas de ruines. Le vent nocturne fouettait son visage, faisant voler ses cheveux dans les airs. Elle demeura immobile de longues minutes, fixant cet endroit où Voldemort avait grandi. Puis, sortant de sa rêverie, Hermione fit tourner le sablier à l'envers à de très nombreuses reprises, après s'être cachée derrière des buissons.
Lorsqu'elle cessa de le faire (croisant mentalement les doigts pour avoir bien calculé la chose), elle fut entourée d'un tourbillon, tout ce qui l'entourait devenant indistinct. Cela dura de longues minutes, où, elle le devinait aisément, tous les événements qui s'étaient produits à cet endroit se refaisaient en accéléré et à l'envers, comme si quelqu'un avait pressé la touche « reculer » d'un magnétoscope.
Enfin, tout cessa – heureusement pour Hermione, qui commençait à avoir la nausée. Étourdie, la jeune fille secoua la tête pour reprendre ses esprits.
- Que faites-vous ici ?
Brusquement, Hermione tourna la tête vers la gauche. Un petit garçon l'observait, les sourcils froncés. Immédiatement, la sorcière sut qui il était.
Tom Jedusor.
