Heeey :3

Voici une toute petite fic, avec ce cher PruCan... J'espère que ça vous plaira ^^


Elle est partout.

Elle est dans le vent froid qui te glace. Dans les feuilles pâles qui tombent en tournoyant. Dans les arbres aux branches déjà en partie dénudées. Dans le ciel d'un gris uniforme. Dans le cri sinistre des corbeaux. Dans le sourire tordu des citrouilles d'halloween. Dans le chemin de terre qui s'enfonce entre les arbres sombres. Dans l'air pesant, lourd.

Elle est aussi dans la lumière de la maison, derrière toi. Cette lumière éclatante qui parait tellement lointaine, comme venue d'un autre monde. C'est un autre monde.

D'aucun diraient qu'Elle est aussi dans tes yeux, dans ce rouge sang pour lequel on t'aurait brûlé il y a longtemps, si tu n'avais pas été une nation. Elle est comme tapie au fond de tes pupilles, au fond de ta tête aussi. Elle te colle à la peau, te suivant mieux que ta propre ombre. Elle ne s'évanouit pas dans le noir, Elle. Au contraire, Elle grandit, grandit, et te prends à la gorge, t'emprisonne le ventre dans ses mains noueuses, fait monter tes larmes et s'affoler ton cœur.

Il n'y a rien d'awesome à lui faire face. Rien de courageux, rien de grandiose. Il n'y a que la peur.

Elle est là depuis des années. Elle s'est accrochée à toi le jour où la Prusse à disparu, et depuis elle ne te quitte plus. La plupart du temps, tu parviens à l'ignorer, et parfois même à l'oublier.

Mais, souvent, comme maintenant, elle t'emprisonne dans ses ailes noires et te submerge de sa présence étouffante.

Tu sais qu'Elle n'abandonnera pas avant d'avoir obtenu ce qu'elle souhaite.

Elle est l'Ombre de la Mort, et tu sens qu'elle te hantera jusqu'à la fin.

« Gil ! »

Et puis, soudain, la chaleur perce une faille dans le froid de l'automne. La chaleur est contenue dans une voix, dans une intonation, dans un simple mot. Un son, une syllabe qui transperce ta prison de plumes noires.

Tu te retournes, tournant le dos à la tristesse du paysage, et tu vois la chaleur et la Vie.

Dans son sourire timide, dans ses yeux violets, dans ses cheveux blonds, dans cet homme qui avance vers toi.

Et à mesure qu'il avance, Elle recule, Elle se ratatine, Elle retourne se cacher dans un coin de ta tête, où Elle restera tapie jusqu'à la prochaine fois que tu baisseras ta garde.

En attendant, il est arrivé devant toi, et te souris. Tu souris en retour, il dit quelque chose, tu ris, tu ponctue tes phrases d'awesome et de kesese.

Il rit en retour, et tu le prends dans tes bras. Il te donne sa chaleur, tu peux entendre les battements de son coeur et tu te sens bien.

Tu enfouis ton nez dans ses cheveux et ils ont l'odeur de la Vie et d'un semblant de bonheur.

Il est ton remède contre l'Ombre de la Mort.