Résumé : "Quinze points pour Gryffondor ! Lança Draco, sarcastique. Grâce à ton incommensurable stupidité, Potter, nous sommes devenus des monstres."."Ne sois pas idiot, Malfoy... Te concernant, je ne vois pas trop la différence, rétorqua Harry avec ironie."
Note des auteurs, Sealion Razowski Joker et Abgrund : Cette fiction est une coécriture. Nous avons un compte personnel, puis ce compte, où nous mélangeons nos esprits tordus pour former une fanfiction. Nous écrivons essentiellement des histoires comportants des Loups-Garous et des OCs. J'écris le POV de Harry et Abgrund écrira le POV de Draco. Nous vous souhaitons une bonne lecture, en espérant que cette fiction vous plaise...
Disclamer : Harry Potter ne nous appartient malheureusement pas.
Prologue : Let's stroll in the woods !
POV Harry (by Razowski)
Harry toisa Draco Malfoy avec tout le dédain, la froideur et l'amertume qu'il avait en stock. Ce type le révulsait. Avec son rictus satisfait, son air d'aristocrate bouché et ses stupides sarcasmes dont n'émanait qu'une arrogance mal placée... Le brun frissonna de dégoût. Sirius ne lui avait-il pas dit que chaque homme possédait une part d'ombre et de lumière ? Un sourire goguenard joua un instant sur les lèvres de sa Némésis, ne faisait qu'accroître l'irritation de son interlocuteur. Malfoy était vil, infâme, stupide, et ne valait pas mieux que son Mangemort de père. Aucun doute, seules les ténèbres abritaient le blond. Il puait la noirceur et la bêtise.
-«Saint-Potter aurait-il perdu ses mots face à ma grandeur ? Lâcha Draco de sa voix traînante, dénuée de toute compassion.»
Pansy Parkinson gloussa et complimenta son ami de sa voix nasillarde, un sourire béat aux lèvres. Cette chienne serait capable du pire pour attirer l'attention de cet imbécile. Pathétique. Avec ses cheveux crépues et son nez épaté, elle ne taperait même pas dans l'œil d'un elfe de maison, pensa méchamment Harry.
-«Je ne pense pas que mes mots, si simples soient-ils, puissent t'apporter une quelconque satisfaction outre la perversité, Malfoy, cracha t-il, légèrement agressif. Tu ne vaux pas mieux que ton père. Je me demandais, combien de personnes a-t-il torturé récemment ?
- Je t'interdis... Gronda le Serpentard.
- Pardon ? L'interrogea innocemment Harry. Mais que m'interdis-tu, Malfoy ? Tu m'interdis de dire la... Vérité ?»
Le visage déformé par la colère, le blond dégaina sa baguette et la pointa vers le Survivant, le bras tremblant. Harry, surpris d'avoir poussé à bout sa Némésis aussi rapidement, et avec autant d'aisance, mît plusieurs secondes à réagir avant de dégainer la sienne. Parkinson, Zabini et Nott avaient reculé d'un pas. La tension était palpable, l'air en était imbibé. Le sourire railleur du métissé lui fit comprendre que la scène - maintes fois répétées – semblait d'autant plus amusante que les deux meilleurs amis du brun n'étaient pas à ses côtés. Quels lâches, ces serpents, siffla intérieurement Harry. Une vraie meute de hyènes s'attaquant aux personnes isolées.
-«Ose répéter, lança Malfoy, une expression de profond mépris scotchée sur le visage.»
Harry sourit. C'était vraiment, vraiment trop facile. Et tentant. Il en jubilait d'avance.
-«Ton père est un... Salopard, lâcha t-il, tout en accentuant le dernier mot avec un certain plaisir malsain.
- Flipendo !
- Stupefix !»
Un filament d'un rouge flamboyant jaillit de la baguette du Gryffondor et percuta Malfoy de plein fouet. Dans sa chute, il brandit sa baguette vers le haut et son sort de paralysie rebondit sur le mur du château, y laissant une marque noire, avant de percuter Parkinson, qui beugla un court instant. Ses muscles se raidirent, ses yeux, écarquillés, brûlaient d'une lueur colérique. Trois secondes plus tard, elle reprit le contrôle de son corps en haletant tel un animal blessé, tandis que Draco se relevait tant bien que mal, décoiffé.
-« Diffindo !»
Le sort frôla la main d'Harry, qui laissa échapper un cri de douleur. Une longue estafilade barrait la paume de sa main gauche. Avec une grimace de douleur, le brun la vit rougir, puis y perla quelques gouttes de sang.
-«Mais t'es complètement malade ! Rugit-il, abasourdi.
- Petrificus Totalus !
- Protego ! Réussit à articuler Harry.»
Un halo de protection repoussa le sort de pétrification du blond, qui rebondit avec vigueur avant d'atteindre une nouvelle fois Pansy. Blaise, devant l'air blasé de Théodore, éclata de rire, et le brun ne pût s'empêcher de glousser intérieurement en apercevant le regard implorant de la Serpentard.
-« Avis ! S'exclama Nott en clignant stupidement des yeux.» De multiples petits oiseaux jaillirent de sa baguette et l'entourèrent. Il prit un air idiot, et lâcha d'une voix niaise : «Paix, amour et gloire à celui qui a réussi à faire taire Pansy !»
S'il ne détestait pas Malfoy, si sa main ne saignait pas abondamment et s'il avait été de meilleure humeur, Harry aurait rigolé. Mais le fait était qu'il haïssait le blond, qu'il souffrait et qu'il était d'une humeur massacrante, et que cet idiot de Nott l'irritait. Finalement, lancer des sorts à tout va n'apaiserait pas sa colère, elle ne ferait que s'attiser au fil de la discussion. Harry opta donc pour une seconde solution, dangereuse, certes, mais terriblement exquise. Il s'approcha de Malfoy à grands pas, et avant que celui-ci ne puisse comprendre quoique ce soit, un poing s'abattait violemment contre sa tempe. Le blond tituba un court instant avant de s'écraser lamentablement par terre. Le brun frotta ses phalanges douloureuses, cet arrogant avait le crâne dur, par Merlin !
Mais il en fallait bien plus pour démonter un Malfoy. Ce dernier se releva avec dignité, offrit un rictus de pur haine à sa Némésis et le frappa à la jugulaire. Harry émit un son de douleur étranglé avant de se jeter sur son agresseur. Après quelques gloussements railleurs, Zabini et Nott consentirent à intervenir avant que cette bagarre ne tourne à la guérilla sanglante. Le brun, à califourchon sur son rival, le frappait méchamment. Toutes pensées cohérentes semblaient avoir déserté son esprit. Le métissé lui donna un coup de pied, le faisant basculer, avant de saisir Draco par l'avant-bras. Nott ceintura Harry avec exaspération.
Et enfin, tous les quatre aperçurent McGonagall, debout, rigide, à deux mètres d'eux. Que devait-elle penser de cette scène ? L'ensemble en était presque comique. Parkinson, toujours sous l'emprise du Petrificus Totalus, à quelques pas des jeunes sorciers. Draco, la lèvre fendue, le souffle saccadé, Harry, se débattant furieusement entre les bras de Théodore, et Blaise, amusé plus qu'autre chose. Ah, et les petits oiseaux de Nott, toujours occupés à voleter autour de lui.
Merlin qu'ils devaient être pathétiques.
-«Monsieur Potter, Monsieur Malfoy, vous êtes priés de me suivre, lâcha froidement leur professeur.»
Un muscle de sa mâchoire tressautait nerveusement, tous ses gestes exprimaient une rage contenue, et son calme n'en était que plus inquiétant. Pas de doute, ils étaient dans la merde.
Et ils ne savaient pas encore à quel point.
.
Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore observait les deux sorciers d'un air serein. Ses lunettes en demi-lune surplombaient son nez aquilin, lui donnant une certaine prestance. Harry, malgré l'admiration qu'il nourrissait à l'égard du Directeur de l'école de Sorcellerie Poudlard, sentait un mauvais coup. La lueur à la fois pétillante et réprobatrice luisante dans le regard bleuté de Dumbledore semblait en cet instant presque menaçante. Un frisson lui parcourut l'échine, et il baissa les yeux. Pomfresh avait aisément soigné ses blessures, ainsi que celles de Malfoy. Ainsi, il ne restait de sa coupure qu'une petite marque rougeoyante. Sa Némésis n'arborait - malheureusement - plus son hématome à la pommette, ni la petite entaille à sa lèvre inférieure.
Nott et Zabini s'en étaient sortis avec une retenue. Pansy, quant à elle, avait hurlé au scandale, une fois libéré du sortilège de pétrification. Pour avoir supplié McGonagall de lui relancer un Petrificus Totalus, afin de la faire taire, Blaise s'était pris une retenue supplémentaire. Puis Peeves s'en était mêlé, et avait poursuivi Parkinson pendant près d'une demi-heure tout en lui lançant des boulettes de papiers imbibées d'encre. La situation avait réellement dégénéré au moment où l'esprit frappeur avait malencontreusement loupé la Serpentard, qui avait évité un énième projectile en glapissant. Et c'est ainsi qu'un Rogue au front dégoulinant d'encre s'était retrouvé à vociférer d'horribles injures à l'encontre de Peeves. Leur pathétique querelle étant à l'origine de cet enchainement d'événements catastrophiques, Harry et Draco avaient été conduit dans le bureau du directeur.
Ce dernier avait distribué son inutile et habituel sermon quant à la rivalité des deux sorciers. Le blond avait essayé de s'en sortir, rejetant purement et simplement la faute sur le brun, qui s'était bien évidemment insurgé de ce comportement typiquement Serpentard.
-«Bien, je pense qu'une sanction doit être appliquée, déclara finalement Dumbledore, faisant sursauter les deux adolescents.» Ils étaient tous deux plongés dans un abîme de réflexion, tant et si bien qu'ils en avaient oublié la présence du directeur. «Que diriez-vous de l'exécuter ensemble ?» Sa question n'en était pas une. Harry et Draco le comprirent et ne protestèrent pas. «Vous accompagnerez Hagrid dans la Forêt Interdite, ce soir.» Mine horrifiée de Draco. «Les centaures font encore des siennes...»
Harry ne pût s'empêcher de glousser face à la mine déconfite de sa Némésis. Il semblait au bord de la syncope, avec ses lèvres pincées, son teint blême et ses yeux écarquillés. Comment, par Merlin, arrivait-il à rester aussi digne et aussi classe malgré son malaise évident ? Car oui, même si Harry refusait de l'avouer à voix haute, Malfoy était quelqu'un d'étonnement digne. Même si en cet instant il semblait avoir envie de hurler tout un tas de remarques acerbes à Dumbledore. Ce dernier n'ajouta rien, la discussion était visiblement close, et son simple regard suffit à les congédier. Les deux sorciers se chamaillèrent de façon très immature tout en descendant l'escalier en colimaçon. Une fois en bas, ils se quittèrent en un regard haineux, chacun se dirigeant vers son dortoir respectif.
Cette punition, d'apparence anodine, allait irrémédiablement bousculer leur vie, leurs idéaux et leurs comportements.
Game over
.
POV Draco (by Abgrund)
Maudit soit cet imbécile de Potter !
Cette pensée en tête, Draco piétina rageusement une pousse d'aconit, action qui aurait arraché des larmes au professeur Chourave si cette dernière avait été présente : cette plante était de plus en plus dure à trouver. Mais le jeune Malfoy n'en avait cure.
Il était minuit passé, il aurait dû être bien au chaud dans son lit, goûtant à un repos bien mérité. Au lieu de ça, le blond était dehors, dans le froid, et à la merci de toutes les créatures féroces vivant dans la Forêt Interdite. À cela s'ajoutait l'horripilante compagnie de Potter le balafré et du stupide garde-chasse.
C'est bien entendu au moment où le blond songea que sa situation ne pouvait pas être pire que sa cape de velours noir fut prise dans les ronces. Draco jura et tira de toutes ses fores, mais les tenaces végétaux restèrent insensibles à la colère du jeune sorcier. Le Serpentard, dépité, dû se résoudre à abandonner son habit de luxe à ces maudites ronces.
« Draco arrête un peu de traîner » le sermonna Hagrid.
Le concerné lui répondit d'un rictus méprisant, et le demi-géant soupira, avant de reporter son attention sur Potter. Draco était frigorifié, mais, rien que pour le plaisir d'agacer le garde-chasse, il veilla à ralentir encore plus. L'autre n'eut cependant pas la réaction escomptée ; trop occupé qu'il était à parler avec le Survivant, Hagrid ne s'aperçut de rien. L'ego du blond en fut froissé : comment cet imbécile pouvait-il ignorer un Malfoy ? Il s'en mordrait les doigts !
Le Serpentard jeta un rapide coup d'œil en arrière. Combien de mètres le séparaient de son dortoir ? Draco estimait qu'ils marchaient depuis une petite heure déjà, mais il se savait bon coureur : il ne lui faudrait pas plus de vingt minutes pour retrouver son lit douillet. Si Dumbledore lui demandait la raison de sa présence, il n'aurait qu'à répondre que ses deux compagnons l'avaient semé. Ce gros balourd de garde-chasse serait certainement renvoyé pour avoir ainsi abandonné un élève en pleine forêt interdite !
Un sourire narquois naquit sur les lèvres du blond, tandis qu'il observait Hagrid et Potter le fayot discuter sans se douter de rien. Le jeune Malfoy se retourna brusquement, puis il partit en courant.
.
«- Tu te rends compte, Harry !, s'enthousiasma Hagrid. Mon adorable Norbert aime le son du violon. J'ai toujours su qu'il était mélomane ce petit !
- Incroyable » commenta le Gryffondor, sans grande conviction cependant.
Cela faisait vingt bonnes minutes que le demi-géant vantait les mérites de son ancien dragon, et Harry, malgré toute l'affection qu'il portait à son ami, priait désormais pour qu'Hagrid se taise définitivement.
Tout était de la faute de ce crétin de Malfoy, songea le brun avec rancœur. Si le blond avait été un peu moins stupide, il serait en train de dormir, bien au chaud dans son lit. D'ailleurs, où était-il passé celui-là ?! L'inquiétude s'empara d'Harry quand il se retourna, mais ne vit personne derrière.
« - Hagrid, murmura-t-il d'une voix blanche, interrompant par la même occasion le monologue du demi-géant. Je crois qu'on a perdu Malfoy.
- Mais non, s'exclama le garde-chasse tout souriant, il doit être un peu à la traîne, occupé qu'il est à bouder.
- Non je t'assure qu'il n'est plus là ! » Insista le Gryffondor.
Le visage d'Hagrid se décomposa à son tour, quand il constata lui aussi l'absence du Serpentard.
« - Merlin non ! Ce n'est pas possible !
- Je vais le chercher, s'exclama Harry.
- Il en est hors de question ! La forêt est dangereuse, on ne doit se séparer sous aucun prétexte. Nous chercherons Draco ensemble, Harry ! »
Le jeune Potter se mordit la lèvre inférieure, anxieux. Son ami avait raison, il ne pouvait pas y aller seul, mais rester en groupe réduisait considérablement le champ de recherches. Or, ils n'avaient pas de temps à perdre. Si cet imbécile de Malfoy faisait une mauvaise rencontre, Hagrid serait certainement renvoyé. Le regard du Gryffondor se posa soudain sur l'énorme chien du géant.
« Et si je prends Crockdur avec moi ? » demanda le brun avec espoir.
Le garde-chasse le regarda, pensif. Après quelques instants de réflexion, il poussa un soupir qui fit à Harry l'effet d'une bourrasque.
« - Bon, d'accord Harry, dit-il de sa grosse voix bourrue. Mais si tu as un problème, promets-moi de ne pas jouer les téméraires.
- Bien compris ! »
Harry adressa un sourire qu'il espérait rassurant à son ami, puis il se retourna et partit. Tandis qu'il courait à en perdre haleine à la recherche du stupide Serpentard,une grande question existentielle se posa dans l'esprit du sorcier.
Pourquoi diable Malfoy cherchait-il toujours les ennuis ?
.
POV Draco (by Abgrund)
Les joues rouges et le souffle court, Draco clopinait, essayant en vain de faire disparaître son point de côté. Son cœur se complaisait à jouer un solo de batterie particulièrement rapide contre sa poitrine, et l'inquiétude s'emparait peu à peu du blond. Il avait couru à pleines jambes pendant bien plus d'une demi-heure et à présent le doute s'insinuait vicieusement en lui, sifflant à son oreille sa plus grande peur.
Voyons Draco, pourquoi n'admets-tu pas que tu t'es perdu ?
Le Serpentard secoua la tête. Non, c'était absurde. Les Malfoy ne se perdaient pas. Ils ne se perdaient jamais. Leur lignée était bien trop noble pour cela. Malheureusement, ces fières paroles ne permettaient pas au jeune sorcier de se repérer à travers les buissons, et il ne devait ses quelques points de repère qu'au faible lumos de sa baguette.
Draco se retourna brusquement. Il était persuadé d'avoir entendu un craquement de branches derrière lui. Le blond retint son souffle, à l'affût du moindre bruit suspect. Ses craintes furent confirmées par un autre son, tout aussi anormal mais cette fois-ci bien plus fort, signe que la chose se rapprochait de lui.
Le Serpentard voulut prendre la fuite, mais ses jambes le trahirent cependant, tremblantes au point de le priver du moindre pas. N'ayant plus le choix, le sorcier sortit sa baguette, résolu à sauver sa peau du mieux qu'il le pouvait. Après tout, n'était-il pas un Malfoy ? Quelle honte cela serait de périr ainsi en pleine forêt !
Mais plus l'animal se rapprochait néanmoins, plus le blond sentait ses résolutions défaillir. Au fil des secondes, il se sentit soudain plus petit, plus faible, plus peureux, et surtout beaucoup moins Malfoy. Aussi, quand Crockdur surgit des buissons en compagnie de Potter, Draco laissa échapper un cri pathétique et lâcha sa baguette.
« Enfin je te retrouve, espèce d'abruti ! » Le brun était hors d'haleine, mais c'était plus la colère que l'on pouvait lire sur son visage. « Je peux savoir ce qui t'a pris ?! »
Draco, depuis qu'il avait réalisé que l'objet de sa frayeur n'était autre que Potter, avait repris un peu contenance. Il renifla avec dédain.
« Un sorcier de mon rang n'a rien à faire avec ces imbéciles de centaures. J'ai décidé de rentrer au château. »
Et comme pour appuyer ses dires, il tourna les talons pour rebrousser chemin, en dépit des protestations colériques du Gryffondor, et des aboiements hystériques du sale cabot. Mais la voix de Potter prit soudain une désagréable tonalité victorieuse.
« Tu es prêt à repartir sans ta baguette Malfoy ? Je ne savais pas les Serpentards si courageux ! »
Un doute s'empara du blond, qui se retourna vivement. Son inquiétude était désormais fondée : l'insupportable Potter tenait fermement sa baguette entre ses sales pattes. Draco se maudit intérieurement ; comme il avait été stupide de ne pas la ramasser dès le début !
« Potter, rends-moi ça immédiatement », siffla le blond avec colère.
L'autre lui répondit d'un aimable doigt d'honneur, accompagné d'un sourire triomphant. Il n'en fallait pas plus au Serpentard pour se jeter sur sa Némésis et lui envoyer une droite dans sa face d'abruti. Si Dumbledore avait été présent, nul doute que le vieil homme aurait été forcé d'admettre que sa punition avait été inutile : les deux garçons étaient à nouveau en train de se battre rageusement, sous le regard perplexe du molosse d'Hagrid.
Un hurlement bestial arrêta brutalement les deux sorciers dans leur querelle, et Crockdur, prenant son courage à deux pattes, fila sans demander son reste.
« Potter… » Draco ne parvenait pas à masquer le tremblement dans sa voix. « Pitié, dis-moi que c'est toi qui pousse des cris bizarres. »
L'autre, qui n'avait pas plus fière allure, se contenta de pointer d'un doigt mal assuré la pleine lune qui brillait dans la nuit. Le blond crut mourir, foudroyé par la peur, quand il comprit ce que le Gryffondor voulait dire.
Un loup-garou.
Les jambes de Potter jouaient des castagnettes, et le Serpentard parvint à en tirer une légère satisfaction. Jusqu'à ce qu'un grognement sourd se fasse entendre non loin de là. Harry se redressa immédiatement, pris de panique, et tenta d'aider le jeune Malfoy à se relever. Le blond fut incapable de bouger, et il dut puiser dans ses forces pour murmurer :
« Potter, je veux ma baguette. Tout de suite. »
L'animal arrivait au pas course. Harry n'hésita pas un instant, et tendit à l'autre sa baguette. La Mort était à chaque seconde plus proche d'eux. Draco se pencha en avant pour l'attraper, mais quelque chose l'en empêcha soudain.
Le visage du Survivant venait de perdre le peu de couleur qui lui restait, et il fixait, la peur dans le regard, quelque chose situé juste derrière le Serpentard. Ce dernier se retourna, et ne put retenir un hurlement.
Ce n'était pas un, mais deux énormes loups-garous qui les observaient, l'écume aux lèvres. Le plus impressionnant du duo laissa échapper un grondement rauque, puis il se jeta en avant. Potter, dans un élan de courage typiquement gryffondorien, tenta de lui lancer un sort, mais celui-ci manqua sa cible de peu.
Ses yeux gris focalisés sur l'énorme mâchoire qui s'approchait peu à peu de sa tête, Draco ne dut sa survie qu'à un instinct inattendu qui le poussa à plonger sur le côté. Le sang éclaboussa néanmoins son uniforme, et le Serpentard n'eut pas besoin de se tourner pour comprendre que Potter venait de se faire avoir. Il jeta malgré tout un regard effrayé en direction de sa Némésis. Ou plutôt de ce qui était sa Némésis.
Rouge.
C'était la couleur qu'avait pris le Gryffondor, son cou probablement broyé sous les crocs acérés de la bête. Il n'en fallut pas plus à Draco pour se laisser envahir par la terreur, et il s'enfuit à toutes jambes en hurlant d'inutiles appels au secours.
Le jeune sorcier se cognait aux troncs des arbres, se griffait dans les ronces, mais il continuait néanmoins de courir. Un nouveau hurlement lui fit cependant savoir qu'un des deux monstres l'avait pris en chasse. Et il n'avait même pas récupéré sa baguette. Il entendait l'animal se rapprocher de plus en plus. Les larmes coulèrent sur les joues de Draco, tandis à présent le souffle de l'animal contre sa nuque.
Il n'avait pas envie de mourir comme ça.
Il n'eut même pas l'occasion de pousser un dernier cri que déjà la mâchoire de l'animal se refermait sur son bras droit. Auparavant, Draco pensait que rien ne serait plus douloureux que de recevoir la Marque des Ténèbres. Ce loup-garou venait de lui prouver qu'il avait eu tort.
Rapidement, le blond n'eut plus qu'une pensée en tête. Mourir, et vite. Et alors que l'obscurité prenait de l'ampleur dans son champ de vision, Draco se focalisa sur une unique pensée.
Tout était de la faute de cet imbécile de Potter.
...
IMPORTANT :Alors, ce prologue vous a plu ? Nous attendons impatiemment vos avis, positifs, négatifs, qu'importe ! Tant que le tout est construit. Vous pouvez, dans votre review, nous imposer un mot que nous devrons insérer dans le chapitre 1. Proposez ! Merci beaucoup, à bientôt.
