- DERRIERE LE MASQUE -
Hey salut à tous ! Je post aujourd'hui le chapitre 1 de ma première fanfiction qui aura pour thème l'émission de Mathieu Sommet : Salut les Geeks !
Je vous annonce tout de suite que c'est une fic assez longue, qui fait environ 95 pages Word. Donc si vous préférez les histoires courtes, ceci n'est pas pour vous, je préfère vous prévenir ;)
Pour ce qui est de ce que vous trouverez dans cette fic : plusieurs intrigues, différents points de vue, un petit Yaoi (je préviendrai pour ceux qui voudront s'en passer), quelques guests, des flashbacks, et un peu de violence... Mais je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir par vous-même...
Oh et deux petites dernières choses : je m'excuse par avance si il y a des fautes d'orthographe ! Et ceci étant ma première fanfiction, je suis preneuse de toute critique constructive !
Disclaimer : Les deux seuls personnages qui m'appartiennent dans cette fanfiction sont Carla et Kate. Tous les autres sont la propriété de Mathieu Sommet, ou d'autres youtubeurs que je citerai plus tard ;) , c'est à dire quand le moment sera venu...
Chapitre 1 : Voilà comment tout a commencé...
Lundi matin :
Patron : Putain ma tête... Bordel de... Où est-ce que je suis ? Qu'est-ce-que... PUTAIN MA TETE ! Encore une soirée bien arrosée à tous les coups. Je ne peux m'empêcher de sourire. Si je comptais le nombre de matins où je me réveille et où je ne me souviens de rien... Ahhhh... Je porte une main à mon front. Il faudrait que j'ouvre les yeux mais mes paupières sont lourdes. D'accord, juste un œil. Putain la lumière ! Je pousse un gémissement. Où est-ce-que j'ai foutu mes lunettes de soleil ? Je commence à tâtonner autour de mon lit à leur recherche. C'est un vrai foutoir dans ma chambre, je vais mettre au moins dix ans avant de les retrouver. Non, ça c'est mes clopes. Menottes. Paquet de mouchoir (toujours très utile)... Ouh, mes doigts rentrent en contact avec une substance non identifiée, il faudrait peut-être que je songe à ranger un de ces jours... J'éclate de rire avant de grimacer brusquement... Ce foutu mal de tête... Je continue mes recherches. God ? Je ne me rappelle pas l'avoir sorti. Mais comme de toute façon je ne me souviens de rien. Je hausse les épaules mentalement. Je vais devoir me lever bordel... J'étais tellement bien là, à poil dans mon lit, le drap enroulé autour de moi. Je soupire. Je dois quand même avouer que je suis satisfait de me réveiller seul. Même si je ne suis pas contre une petite partie de jambes en l'air de bon matin. Si ça ne tenait qu'à moi je... Bref, je suis content qu'il n'y ait personne avec moi sinon j'aurais encore dû supporter les reproches de Mathieu. C'est à dire de la torture pure et simple. Et pourtant j'ai été torturé dans ma vie. Dans certains domaines, ça me plaît même de jouer les martyrs... Mais ça... Il ne fait que se plaindre pendant trois heures, s'énerver et blablabla. Je trouve ça plutôt drôle au fond de le voir péter un câble mais bon, je sais qu'il faut mieux pour moi qu'il ne soit pas sur mon dos. Il ne manquerait plus qu'il commence à fouiller et qu'il découvre ma cave. Il ne dit rien sur mes bordels ou mes activités illégales mais je sais qu'il ne faut quand même pas lui en demander de trop. Il a un quota de tolérance que je ne me risquerais pas à franchir. J'habite chez lui après tout, et c'est lui qui prépare la bouffe. Raison de plus pour rester « poli ». Dernière chose, ce n'est pas qu'il me fasse peur ou quoi que ce soit dans le genre, mais il est mon créateur. De base je le respecte pour nous avoir accueilli moi et mon organe. Et je ne voudrais pas non plus qu'il me « chasse » de l'émission comme il l'a fait avec le Prof ou la Fille. Ok, c'est moi qui apporte une grande part du public de SLG, mais on ne sait jamais. Je ne suis pas indispensable. Ça me ferait chier de quitter l'émission, j'aime bien faire passer mes pensées salaces à l'écran. Enfin pour résumer, pas de fille, de mec, ou qui-que-ce-soit d'autre sortant de ma chambre après 5h du mat'. Sois disant que j'ai mes bordels pour ce genre de chose. Et que je pourrais avoir une mauvaise influence sur le gamin... Le gamin. Mes pensées dérivent immédiatement sur lui. Il ne sait pas la chance qu'il a d'être sous la protection de Mathieu celui-là ! Ça fait longtemps que je me le serais fait sinon. Ou pas. On a une « relation » tellement bizarre entre personnalités. On est tellement différents et on est quoi ? Frères ? Même si je plaisante la dessus et que j'aimerais bien, que j'aimerais vraiment sauter le geek il y a quelque chose qui m'en empêche. Et même si je m'applique à me dire que cette chose est Mathieu, je sais bien que ce n'est pas vrai. Tout ça m'énerve vraiment. Quoi ? Moi, le Patron, le plus grand criminel qui existe sur Terre, je ne peux pas baiser ce fragile gamin de rien du tout ? Pourquoi ? Par pitié ? Parce que ses grands yeux bleus implorant et ses lèvres qui tressautent légèrement quand il me voit me stoppent net ? Ohhhh... Ses lèvres... Et cet air ingénu et innocent qu'il s'obstine à garder... POURQUOI JE PENSE A CA MAINTENANT ? ET OU SONT MES LUNETTES DE SOLEIL ? Ok, je suis parfaitement réveillé à présent donc je vais finalement pouvoir me lever. Un pied par terre, l'autre. Je me mets à quatre pattes et pars à la recherche du précieux accessoire. Que je retrouve dix minutes plus tard. Sous un string. Il faut vraiment que je fasse le ménage. Je peux enfin ouvrir les yeux après avoir mis mes lunettes. J'avance vers la tâche non identifiée qui s'avère finalement être une tâche de... quoi ? Lubrifiant ? Hum hum... Je m'occuperai de ça plus tard. Pour l'instant j'ai besoin de descendre manger un morceau.
J'ouvre la porte d'un coup et commence à descendre les escaliers en trombe. Je m'arrête en plein milieu, tombant nez à nez avec le Geek. Fidèle à lui même quand il me voit, il baisse les yeux en rougissant (comme j'aimerais te faire rougir encore plus gamin) et essaye de continuer à grimper les marches. Il est toujours en train de m'éviter celui-là c'est absolument exaspérant. Mais délicieux. Il essaye de passer devant moi mais je suis plus fort que lui et il n'est pas question qu'il s'en aille comme ça.
« Alors gamin on dit pas bonjour à son meilleur ami ? ». Je le provoque exprès attendant sa réaction et sa répartie « cinglante » mais il reste silencieux. C'est assez inhabituel chez lui, d'habitude il se met à bafouiller comme une vierge effarouchée.« Ça va gamin ? On dirait que tu as vu le loup... » Je place un sourire plein de sous entendu après ma réplique mais encore une fois le petit reste muet. Je suis finalement son regard tourné vers le bas. « Ou plutôt mon loup apparemment... Ben quoi gamin tu vas pas me dire que t'as jamais vu une bite de ta vie ? » (j'aurais peut-être du m'habiller avant de descendre. En même temps ta réaction vaut le détour). Finalement il arrache son regard de mon entrejambe :
« Euh... Si... Tu... Euh...
- Tu n'en avais jamais vu de si grosse je sais.» (J'adore te provoquer parce que tu te mets à bafouiller et que c'est juste jouissif de voir ce que je créé chez toi.)
Le Geek rougit encore plus et cherche visiblement ses mots. Il ne détourne pas les yeux et me lâche :
« Arrêteuhhhh ! Va t'habiller et laisse moi monter !
- Tu veux monter ? Mais tu peux monter voyons, qu'est ce qui t'en empêche ? (Il faut vraiment que tu arrêtes de rougir et de tripoter tes mains sinon je ne réponds plus de rien.)
- T'es vraiment... Pourquoi tu me cherches tout le temps ?
- Arrête de geindre gamin, tu m'excites. (Ça m'a échappé. Putain dans deux minutes je vais te sauter dessus.) Tu as peur de me toucher c'est ça ? Mais gamin, est ce que j'ai peur de te toucher moi ? » (Il faut que j'arrête ça immédiatement... IMMEDIATEMENT !)
Mais je ne m'écoute pas, je ne m'appartiens plus. Et Dieu sait que j'adore ça. Je fais un pas vers lui, lentement et prends son menton entre mes doigts pour le forcer à me regarder. Ses lèvres tremblent et les larmes commencent à rouler sur ses joues. Ce que je n'aimerais pas lui faire à celui là... A ce gamin aussi timide et sage que je suis pervers et vicieux ; à cet homme qui paraît pourtant tellement jeune, innocent... Enfantin même. C'est justement ça qui m'attire autant. J'aimerais lui faire découvrir tout ce qui lui est inconnu. Rien que de le voir rougir ça me... « Ne... Ne me touche pas je t'en supplie, ne me fais pas de mal... » Ses yeux bleus transparents ont l'air de chercher une issue de secours. Ils sont brillants de larmes. Il est magnifique comme ça. Sa respiration saccadée, ses yeux implorant, le dos collé contre le mur... Ma main droite caresse sa joue tandis que la gauche attrape son éternel tee-shirt rouge. Sa respiration se fait haletante alors que j'approche mon visage du sien. Je sens son souffle sur mon visage. Je dois faire un effort surhumain pour m'empêcher de le prendre ici, tout de suite. Je le veux. Mais quelque chose me retient encore une fois. Lui ? Est ce que c'est lui qui aurait une sorte de pouvoir sur moi ? Si c'est vraiment le cas il n'a pas l'air de s'en rendre compte. Ou alors c'est moi qui m'imagine des choses. Pourtant, je n'avais jamais eu à me contrôler auparavant et je ne comprends même pas pourquoi j'essaye de le faire. Qu'est ce qui m'arrive ? Je finis par m'écarter et le lâche brusquement. « Allez arrête de pleurer tu sais bien que je déconne... (Oui c'est ça c'est juste pour déconner. Concentration, je ne dois pas penser à ce que j'aimerais te faire...)
« PATRON ! » Oh non, Mathieu vient d'arriver en bas de l'escalier, les poings sur les hanches. Il n'a pas l'air content. C'est parti pour les reproches que j'étais si content d'avoir évités. En plus je suis pas trop d'humeur là. Trop perplexe d'avoir laissé filé ma proie...
« Salut gamin ! La forme ?
- QU'EST-CE-QUE TU FOUS A POIL ?! ON EN AVAIT DISCUTE PUTAIN ! ELOIGNE TOI DU GOSSE IMMEDIATEMENT ! JE TE PREVIENS QUE SI TU L'AS TOUCHE JE TE...
- Du calme ma belle. (J'ai besoin d'une clope maintenant tout de suite). Tout va bien. Il a déjà vu une bite. Et puis tu sais bien qu'il passe son temps à regarder du porno, hein gamin ? Tu crois que voir ma queue ça va changer sa vie ? » (Je sais que je dis n'importe quoi, mais il faut que je trouve un moyen de me dégager de là.)
« TU AS TROIS SECONDES POUR REMONTER ET T'HABILLER CORRECTEMENT ! ET SI PAR MALHEUR JE DECOUVRE QUE...
- Sérieusement ? Je lui ai rien fait, il est encore et toujours puceau. Dis donc tu t'énerves bien vite je trouve, j'en connais un qui est en manque...
- TA GUEULE ! POURQUOI IL PLEURE SI TU AS RIEN A TE REPPROCHER ?!
- Peut-être parce que c'est le Geek et qu'il est tout le temps en train de chialer. »
Et sur cette phrase véridique je remonte avant que mon créateur ne puisse répliquer, mon mal de tête encore plus violent qu'auparavant.
Arrivé dans ma chambre je claque la porte derrière moi. Une matinée banale chez les Sommet. Je m'avance vers mon lit et m'écroule dessus. Putain. Je sais que j'ai déconné. Carrément déconné. Mais je n'arrive pas à savoir si ça m'a fait du bien ou non. Je ne sais plus où j'en suis. Pourquoi je l'ai laissé filé ? Pourquoi je me suis laissé emporter ? Qu'est ce que j'aurais dû faire ? Ah oui, je n'aurais pas dû faire ça. Mais depuis quand j'ai un code ? Depuis quand je me dis « je n'aurais pas dû » ? Depuis quand j'ai des regrets ? Depuis quand j'ai des notions de ce qui est bien ou mal ? Ahhh ma tête... Je suis incroyablement frustré. Mon bas ventre me fait mal. J'ai envie du Geek mais est ce que je suis prêt à sacrifier tout ce que j'ai ici pour ça ? « OUI ! » me hurle mon entrejambe. Je n'en suis pas si sûr. Je ne suis plus sûr de rien. Et c'est ça le plus étrange, jamais de ma vie je n'avais été aussi incertain. Le Geek a vraiment une énorme emprise sur moi. Fils de pute. C'est effrayant. Est-ce qu'il le sait au moins ? Est-ce qu'il sait ce qu'il risque ? Je repense à ses yeux remplis de peur et pleins de larmes, et à ses joues rouges, tellement rouges. A ses cheveux en bataille où était posée son éternel casquette. A la façon dont il a détourné le regard quand il m'a vu parler à Mathieu. Comme si j'étais un monstre. Mais c'est ce que je suis n'est-ce-pas ? Pourtant je sais que jamais le Geek ne penserait ça. Il est bien trop gentil pour ça. Est-ce-que c'est ce qu'il pense ? QU'EST-CE-QUE CA PEUT ME FOUTRE ?! J'ai mal à la tête. Tellement mal. C'est incroyable, je croyais ne plus pouvoir souffrir. Pour souffrir il faut des sentiments non ? Et je n'en ai jamais eu, j'en suis quasiment certain. J'ai peur. Peur ? Peur de ma stupide réaction face à ce qui vient d'arriver. Il n'est rien arrivé d'ailleurs alors pourquoi je réfléchis ? Je suis de ceux qui agissent moi, se tourmenter les neurones c'est bon pour le Prof, pas pour le Patron. Qu'est ce que j'essaye de prouver ? Encore une fois je suis le patron, LE PATRON BORDEL ! Je fais ce que je veux quand je veux ! Je suis sans pitié ! Je n'obéis à aucune loi ! Je n'ai aucune valeur, aucun principe, aucune morale ! Je n'ai pas de sentiments ! Pas de cœur ! Je ne suis qu'une putain de personnalité créée par un psychopathe délaissé, et trop égoïste pour me rendre capable de ressentir quoi-que-ce-soit ! POURQUOI JE ME SUIS CONTROLE ? POURQUOI JE NE ME SUIS PAS CONTROLE ? Je m'arrête, haletant, me rendant compte que je hurle dans mon oreiller depuis tout à l'heure. Je suis en nage. Ma poitrine se soulève à un rythme irrégulier. Je ne vais pas bien. Je déteste Mathieu. Je déteste le Geek. Et plus que tout je me déteste moi. Je me sens vide, ridicule, faible. Et pourquoi ? Parce que j'ai été assez con pour provoquer le Geek, et encore plus con pour ne pas l'avoir baisé. Encore une fois qu'est ce que ça peut me foutre ? Je suis déstabilisé parce que pour une fois, pour une fois dans ma putain de vie, je n'ai pas eu ce que je voulais. Je n'ai pas écouté ma bite. « Ce n'est qu'une question de temps » me dit mon cerveau. Je me relève. Ce n'est qu'une question de temps. Je n'ai pas épargné le gamin depuis tout ce temps par faiblesse ou par pitié, et pas non plus par confort. Je l'ai épargné par défi. Je veux repousser mes limites. Mais oui, c'est ça ! J'éclate d'un rire gras. Je suis vraiment trop stupide de me poser tant de questions. Et d'avoir autant bu hier. L'alcool me pousse apparemment à trop réfléchir. Il faut que j'arrête de me remettre en question. Je suis le Patron point final. Sur cette pensée je me lève, enfile mes vêtements qui traînent par terre et décide de redescendre, tout en m'efforçant de ne pas penser au Geek. Je le veux et je l'aurai. Je ne me laisserai plus déstabiliser. « Tu es vraiment un monstre » me crie une petite voix dans ma tête. Je sais biatch, un monstre avec une belle paire de couilles. Et ça suffit à faire taire ma toute nouvelle conscience. Pour le moment...
Geek : « Ça va ? » me dit Mathieu. Je ne sais pas. Je n'en sais rien. Qu'est-ce-qui vient de se passer ?
« Euh oui. Oui ça va.
- Tu es sûr ? Je t'en supplie dis moi qu'il ne t'a rien fait.
- T'inquiète pas tout va bien. On a juste discuté.
- Juste discuté ? Il était à poil putain ! A poil ! Quel enfoiré... Je savais bien qu'un jour il poserait des problèmes.
- Ça va je te dis ! De toute façon depuis quand tu t'intéresses à moi hein ? »
Ce n'était vraiment pas sympa ce que je viens de dire. Mais bizarrement Mathieu commence à m'agacer. Déjà, j'ai honte. Alors j'aimerais bien qu'il arrête de me parler de... cet événement. Et puis c'est vrai après tout, il ne s'est rien passé, pourquoi il insiste ? Je le comprends d'un côté, le Patron m'a quand même fait des avances. Mais... Non, il a COMMENCE à me faire des avances. Mais il s'est arrêté. C'est étrange. Pourquoi il a fait ça ? Deux choses me troublent. La première, c'est que le Patron se soit approché de moi comme ça. D'habitude, si il me provoque, c'est seulement de loin. Enfin je veux dire, quelques petites remarques perverses par-ci par-là, un petit regard en coin de temps-en-temps. Mais c'est tout. Il n'avait jamais rien fait d'autre. D'ailleurs, ça m'a toujours déstabilisé. Je sais bien que cet homme est un psychopathe, qu'il a fait des choses horribles dans sa vie... Enfin je suppose. Il n'en parle qu'à l'écran. Pour rigoler ? Enfin bref, je sais bien qu'il a dû faire de nombreuses victimes, dont des enfants. Mais je n'en suis pas sûr. Et si il est vraiment un monstre, pourquoi ne m'a t-il rien fait ? Le trouble s'installe en moi. J'ai du mal à réfléchir, je suis encore sonné par ce qui vient d'arriver. J'ai eu peur, très peur. J'ai commencé à pleurer. Encore. Et c'est ça la deuxième chose qui me dérange. Le Patron pouvait m'avoir, j'étais à sa merci. Il aurait pu contenter son désir. Mais il ne l'a pas fait. Il s'est arrêté d'un coup. Comme si quelque chose le retenait. Non, je délire. Il n'a pas pu me prendre en pitié. Personne ne le fait jamais. Tout le monde me déteste ici. Sauf peut-être le gentil Panda. Il fait semblant de ne pas me supporter mais en réalité il s'intéresse à moi, lui. Il est toujours inquiet de savoir si je vais bien. Quoique Mathieu est sympa aussi. La preuve, il a l'air vraiment horrifié par l'idée que le patron ait pu... Ait pu quoi ? J'en ai marre, je suis fatigué... Mon cœur bat encore à cent à l'heure et j'ai du mal à me remettre de mes émotions. Le fait que je défende le Patron ne m'aide en rien. Pourquoi je cherche à aider mon bourreau, alors que Mathieu est inquiet pour moi ? Je suis une horrible personne. Une nouvelle fois les larmes me montent aux yeux.
« Excuse-moi si je te donne l'impression de te délaisser » soupire Mathieu, « Mais là j'ai eu vraiment peur pour toi. Si tu me dis qu'il ne s'est rien passé, je te crois, mais je ne peux pas prendre le risque que ce malade te fasse du mal. Tu comprends ? C'est déjà trop ce qu'il vient d'arriver. Alors maintenant, tu vas faire attention. Je ne veux plus que tu sois seul avec lui. Si il entre dans une pièce où tu es déjà et qu'il n'y a personne, tu t'en vas. Si il le faut tu montes t'enfermer dans ta chambre. Je vais déjà aller lui parler, et ne t'inquiète pas, il aura ce qu'il mérite. Tu as compris ? Et si par malheur il retente quoi-que-ce-soit, tu hurles. Je suis désolé de t'imposer ça, mais c'est pour ton bien.
- Je sais. Merci Mathieu. Je suis désolé d'avoir été méchant. Je ne voulais pas.
- Arrête de pleurer. Tu n'as pas à t'en vouloir. C'est lui qui devrait être désolé. Écoute, tu devrais aller voir le Panda et t'amuser avec lui.
- Non, je préfère retourner dans ma chambre. J'ai un nouveau jeu à tester. »
Je mens. J'ai juste besoin de réfléchir. Ça me tue. Je voudrais pouvoir oublier ce qui vient de se passer. Mais je sais que je n'y arriverai jamais.
« Ok alors, amuse toi bien. Et n'oublie pas ce que je t'ai dit, fais attention à toi.
- Oui... »
Je remonte les escaliers, toujours pas calmé. Arrivé en haut, je me retourne vers Mathieu :
« Dis... Tu penses vraiment ce que tu as dit ? Tu crois qu'il est malade, qu'il a un problème ? » Je crois déjà connaître sa réponse. C'est assez ironique de poser cette question à un schizophrène, qui-plus-est à mon créateur, mais j'ai besoin de l'entendre. Mathieu n'a pas l'air tellement étonné par ma question. « Il n'a pas eu une vie facile » dit-il doucement. Puis il me souris tristement avant de finir de descendre les escaliers me laissant seul. De nouveau.
« Il n'a pas eu une vie facile ». Cette phrase tourne en boucle dans ma tête depuis au moins une heure. Qu'est-ce-que Mathieu voulait laisser entendre quand il disait ça ? Nous n'avons pas de passé ! Peut-être que sa langue a fourchée... J'éteins ma gameboy. Je n'arrive pas à me concentrer. Je continuerai ma partie de « My little pony » plus tard. Mes pensées retournent une nouvelle fois au Patron et à Mathieu. Sont-ils plus proches qu'ils veulent bien nous le faire croire ? Ont-ils quelque chose à cacher. Je soupire, je suis complètement paranoïaque. « Il n'a pas eu une vie facile ». De quoi Mathieu pouvait-il bien parler ? J'ai mal à la tête... J'aimerais tout oublier, et reprendre le cours de mon existence. M'intéresser à la « vie » du criminel ne m'apporte rien. Je ne sais même pas pourquoi ça compte autant pour moi. Mais c'est plus fort que moi, je me pose un nombre incalculable de questions sur l'homme en noir. D'où vient-il ? Pourquoi est-il aussi méchant ? A t-il toujours été comme ça ? Qu'est-ce-qu'il me veut ? Pourquoi cache t-il ses yeux ? Est-ce-qu'il a vraiment un passé d'avant SLG ? Est-il réellement ce qu'il prétend être ? Et encore une fois, que s'est t-il passé tout à l'heure ?
Voilà ! En espérant que ce premier chapitre vous ait plu ! La suite la dans quelques jours je suppose. Gros bisous !
